jonas e. hendersonmiles bugby
caractère
(1) taciturne, c'est un homme de peu de mots. (2) impulsif, il lui arrive de réagir trop hâtivement lorsque ses émotions sont à vif. (3) réservé, ses affaires sont siennes, et seulement siennes. (4) fier, il n'a pas pour habitude de demander de l'aide. (5) modeste, il n'a pas besoin de grand chose et n'a pas beaucoup de considération pour les choses matérielles. (6) autrefois fêtard, la maturité l'a rendu particulièrement solitaire. Ses amis se comptent sur les doigts de la main, et il passe la plupart de ses nuits seul à fermer son bar. (7) loyal, la trahison n'est pas un concept qu'il comprend, ni qu'il pardonne. (8) mystérieux et énigmatique, nombreux sont celleux qui aimeraient en savoir plus sur lui. (9) consciencieux, il sait qu'il a les bonnes priorités morales et n'a pas peur de tenir tête aux personnes qu'il trouve répréhensible. (10) courageux, la seule chose dont il a réellement peur, c'est qu'il arrive quelque chose aux personnes qui comptent réellement à ses yeux.
groupe
Parce que les choses ne changent jamais, alors à quoi bon essayer de les changer?
Parce qu'on lui a toujours appris qu'il n'était qu'un bon à rien, alors à quoi bon les contredire?
Parce qu'il se noie sous un amas de dettes qu'il ne parviendra jamais à rembourser, alors à quoi bon commencer?
Parce que le bel avenir est réservé à sa soeur, alors quelqu'un doit bien se sacrifier.
Parce qu'il n'a jamais été très fort pour avoir des idées. Parce qu'il n'a jamais été très sérieux. Ou très intelligent.
Parce que. Tout simplement parce que.
Et ça lui va très bien comme ça.
Parce qu'on lui a toujours appris qu'il n'était qu'un bon à rien, alors à quoi bon les contredire?
Parce qu'il se noie sous un amas de dettes qu'il ne parviendra jamais à rembourser, alors à quoi bon commencer?
Parce que le bel avenir est réservé à sa soeur, alors quelqu'un doit bien se sacrifier.
Parce qu'il n'a jamais été très fort pour avoir des idées. Parce qu'il n'a jamais été très sérieux. Ou très intelligent.
Parce que. Tout simplement parce que.
Et ça lui va très bien comme ça.
ta vie à boston
marcher, boulot, dodo. On s'lève, on ouvre le bar, on salue les réguliers, on refuse (gentiment) le verre de trop au divorcé qui lamente la dissolution de son mariage au comptoir tous les soirs, on interrompt les bagarres (et met leurs participants à la porte), avant d'en assurer la fermeture aux petites heures du matin. Puis, on rentre chez soi, on s'endort. Pour mieux recommencer le lendemain. Il s'passe pas grand chose dans sa vie, il est plutôt figurant dans la vie des autres qu'acteur de la sienne. Pourtant, il en a eu, des souvenirs, des amours, des expériences. Mais dans le grand schéma des choses, il a bien conscience que son existence sera vite oubliée. Et ça ne l'a jamais dérangé plus que ça. Il se contente de vivre, sans s'poser trop de questions. Et ça lui suffit amplement.
anecdotes
parfois, on m'demande de parler de moi. mais pour parler de qui? mais pour dire quoi?
test de paternité tout commence par un doute issu d'une absence de confiance. La famille Henderson avait l'air idéale, en surface. Jonas n'a cependant jamais été à sa place. Les commérages le poursuivent de l'enfance, à l'adolescence, à la vie adulte. On dit de lui qu'il n'est pas réellement le « fils de son père ». Elle a toujours nié, la preuve à la clef. Un test, imprimé sur feuille, à l'encre noire. Mais le doute ne s'est jamais effacé. Et son père n'en a jamais été un, en conséquence.
fugue il avait merdé, certes. Volé les clefs de la bagnole de son père. Dragué des filles avec son meilleur ami en faisant semblant que c'était la leur. Bu un peu. Heurté un poteau sur le chemin du retour. Pas de blessés, heureusement. Mais ça n'avait pas empêché la police de le raccompagner chez ses parents, où son père lui avait sèchement remonté les bretelles. La situation avait atteint un point de non-retour. Il avait rempli son sac de sport avant de se précipiter hors de la maison et partir crécher chez les parents de son meilleur ami, Christopher. Il avait seulement dix-huit ans.
fraternité difficile d'avoir un meilleur ami plus fortuné que soi. Leurs parcours scolaires ont été entrelacés, de la maternelle au lycée. Leurs mères se connaissant depuis le collège, leur amitié semblait prédestinée. « À la vie, à la mort », c'était leur crédo. Frères d'armes, frères de sang, ils se sont épaulés à travers toutes leurs découvertes: premières cuites, premiers joints, premières fois. Aucun secret n'était trop gros, aucune promesse trop grande. Mais Christopher venait d'une famille aisée. Ce n'était pas le cas de Jonas. Lorsqu'il a fugué de chez lui, les parents de Christopher l'ont accueilli les bras ouverts. S'il a vécu presque deux ans sous leur toit, il ne s'y est jamais réellement senti à sa place. Aujourd'hui, Chris fait la fierté de ses parents en voyant sa start-up intégrer la liste des Fortune 500. S'il est particulièrement occupé par ses engagements professionnels, il trouve toujours le temps de passer un weekend par mois avec Joe, son meilleur ami (à ce stade rendu frère).
charlie non, il ne s'agit pas d'une ex, ni d'une cousine: seulement de sa voiture. Mais Charlie, c'est peut être la relation la plus stable et durable que Jonas n'ait jamais connue. Chris la lui avait offerte pour célébrer l'achat de son premier bar. Une Hyundai noire dernier cri (à l'époque), dont il n'a jamais su se séparer depuis. Aujourd'hui, Charlie peine à faire le poids face aux voitures modernes. Elle entre et sort de chez le garagiste comme s'il s'agissait d'un hôtel, tombe en panne aux moments les plus inconvénients, et semble littéralement tomber en morceaux à chaque fois que quelqu'un a le malheur de poser les yeux dessus. Mais elle reste la plus loyale compagne de Joe, qui refuse catégoriquement d'envisager l'idée de la remplacer.
piscine si on nage, c'est pour s'évader. Des soucis, des tracas. De ces putains d'embarras. Ceux qui le tiennent en haleine, le jour. Ceux qui le tiennent éveillé, la nuit. Parfois, il se demande ce qu'il se passerait s'il sautait dans l'eau sans jamais remonter. Puis, il soupire, avec lassitude, en se rappelant de tout ceux et celles qui comptent sur lui. La liste n'est pas très longue. Mais elle importe tout autant. Alors il se contente de nager, espérant secrètement qu'un jour, une main tendue le tire hors de l'eau.
prêt? emprunt. Dettes. Un établissement à financer, qui semble perdre plus d'argent qu'il n'en rapporte. Il est difficile d'oublier le coût de la vie lorsque la banque le lui rappelle mensuellement. Il faut dire que la vie est plus chère à Boston qu'elle ne l'était à Salem. Il possédait un bar là bas, d'ailleurs. Revendu en 2013, suite à l'incident. La revente avait été hâtive, tant et si bien qu'il y avait perdu au change. Depuis son emménagement en ville, il sert les clients du Lazy Coyote, un petit bar qui ne paie pas de mine, tapi dans une ruelle sombre cachée au coeur du centre ville. S'il a racheté l'établissement juste avant la pandémie, en 2019, c'était à contre-coeur, et uniquement parce que son patron comptait le revendre à une multinationale – une situation que le blond ne pouvait pas se résoudre à accepter. (Malgré la conservation du nom original de l'établissement, ses clients réguliers l'appellent affectueusement "Jo's bar", compte tenu de la présence quotidienne de ce nouveau propriétaire qui commence à faire partie des meubles).
cinq ans il lui avait fallu cinq ans de colocation pour réaliser que c'était elle. Elle qui saurait le faire sourire, tous les matins. Elle qui saurait le rendre heureux. Réellement heureux. Elle qui serait la femme de sa vie. Et il l'avait aimée, à sa façon. Pas assez démonstratif, très certainement. Pas assez attentif. Mais il ne l'avait pas moins aimée pour autant. Pendant trois ans, ils avaient filé le parfait amour, ou presque. Puis, elle avait accepté cette offre d'emploi à Boston. Elle était avocate en début de carrière. Une brillante carrière l'attendait. Ils s'étaient fait des promesses, bien entendu. « Une relation à distance ». Mais il avait été trop plongé dans son travail, submergé par la précarité. Et elle, elle n'avait pas eu la force, le courage, de concilier sa nouvelle vie avec son passé. Ça s'est terminé par coup de fil. Elle avait attendu, lui avait donné l'occasion de la retenir, de la convaincre. Il s'était tu. Et ça s'était terminé. Plusieurs mois plus tard, il a emménagé à Boston. Sans jamais le lui dire. Sans jamais la revoir. Aujourd'hui, elle est mariée, d'après un de leurs amis communs. Et il a fait la paix avec le fait qu'il avait perdu la femme de sa vie.
famille l'on dit d'elle qu'elle est sacrée. Pourtant, chez les Henderson, ce sacrement s'est souvent vu bafoué. Un père si autoritaire que personne ne s'octroyait le droit de respirer. Une mère névrosée et passive qui s'est toujours montrée incapable de contredire son mari. Un fils ainé réputé pour avoir maitrisé l'art de décevoir ses parents, que ce soit à coups de mauvaises notes, de fugues nocturnes régulières pour se rendre à des soirées trop arrosées, de son association indéniablement douteuse avec les stoners du coin, ou tout simplement du fameux accident de voiture à l'origine de sa fugue. Ce fils ainé, bien entendu, s'appelle Jonas.
Sans surprises, il s'agit du mouton noir des Henderson. Celui dont personne ne parle. Celui qui se rend rarement aux rassemblements familiaux. Celui qui n'a que peu de contacts avec sa mère, et virtuellement aucun contact avec son père et son frère. Parlons en, justement, de son frère, Mike, dont le plus grand délit a été de naître seulement quatre années après son aîné. Bien évidemment, leur relation est incroyablement contentieuse. Dire qu'ils se détestent depuis toujours serait un euphémisme. Si Jonas frôle la ruine avec constance depuis plus de dix ans, Mike roule sur l'or (plus ou moins), ayant été élu « agent immobilier local de l'année » trois années consécutives par la chambre immobilière de Boston. Bien évidemment, Jonas préfèrerait finir à la rue que de lui demander un centime. Et Mike prendrait un malin plaisir de le lui refuser s'il trouvait l'audace de lui demander le moindre sou. Et puis, pour apporter un peu de lumière à ce tableau des plus troubles, il y avait April.
april c'est pourtant en juin qu'elle est née. Mais elle semblait plus printanière qu'estivale aux yeux de ses parents. La promesse d'un renouveau. Un renouvellement de leur amour. Alors, ils l'avaient appelé April. Joe avait dix ans, à ce moment là. Et dès la première fois qu'il l'avait tenue dans ses bras, il avait su qu'elle serait destinée à de belles choses. April, sa soeur cadette. April à qui on pardonnait tout. April, dont les caprices étaient toujours assouvis. April, que tout le monde adorait, dans la famille, sans exception. Des trois enfants Henderson, c'était de loin la plus brillante, dans sa jeunesse. La plus studieuse. La moins turbulente. La petite princesse, comme l'appelait leur père. Jonas n'a pas fait d'études supérieures. Mike s'est contenté du collège communautaire. Mais April? April, elle, elle avait été accepté à Harvard. Et elle avait tant brillé qu'il lui avaient même offert une bourse, pour couvrir une partie de ses frais d'études. Le monde lui semblait destiné. Pendant un temps.
alerte il se souvient de ce jour comme s'il s'agissait d'hier. il surveillait la maison de Chris pendant que celui-ci en vacances. Amy avait rompu avec lui deux semaines plus tôt. Il était persuadé que sa vie était au point le plus bas lorsque son père l'avait appelé, le sermonnant d'allumer la télévision. Un attentat à la bombe à Harvard. Son coeur se mit à battre la chamade immédiatement. Toute la famille s'accordait sur l'inquiétude ressentie vis-à-vis d'April. Personne n'arrivait à la joindre. Alors que ses parents et son frère consultaient religieusement les informations avec inquiétude, Joe s'était habillé avant de sauter dans Charlie pour se rapprocher du campus – autant qu'il le lui était possible. Le reste du chemin, il l'avait fait à pieds. Lorsque les otages ont enfin été libérés, Joe sondait les visages sur les brancards avec appréhension. C'est uniquement lorsqu'il a entendu le son de sa voix qu'il osa lever les yeux vers la foule d'étudiants libérés. Elle était en vie. Elle se jeta sur lui et fondit en larmes, et il la rassura tant qu'il le put, l'enlaçant silencieusement avant qu'un ambulancier ne les sépare de nouveau. C'est suite à cet évènement qu'il s'était résigné à quitter Salem, pour se rapprocher, autant que possible, de sa soeur cadette. À Harvard, elle étudiait les sciences politiques. Elle allait changer le monde, ils en étaient tous persuadés. Puis, sa vie bascula du jour au lendemain. Si elle n'avait pas été blessée par l'attentat, elle n'avait pas été laissée sans séquelles pour autant. Le PTSD la suit encore à ce jour. À la reprise des cours, elle n'a pas tenu plus de quarante-huit heures avant de mettre fin à ses études, incapable de s'y remettre. De tous les membres de la famille Henderson, Jonas est le seul à avoir compris sa décision, et à l'avoir soutenue à travers ce moment difficile. Ils vivent ensemble, désormais, dans un petit appartement à cinq minutes du Lazy Coyote. Si elle l'aide à gérer son bar, il ne cesse d'espérer qu'elle trouvera un jour le courage d'aspirer à une vie meilleure: il sait qu'elle en est capable, et souffre de la voir ignorer son plein potentiel.
Sans surprises, il s'agit du mouton noir des Henderson. Celui dont personne ne parle. Celui qui se rend rarement aux rassemblements familiaux. Celui qui n'a que peu de contacts avec sa mère, et virtuellement aucun contact avec son père et son frère. Parlons en, justement, de son frère, Mike, dont le plus grand délit a été de naître seulement quatre années après son aîné. Bien évidemment, leur relation est incroyablement contentieuse. Dire qu'ils se détestent depuis toujours serait un euphémisme. Si Jonas frôle la ruine avec constance depuis plus de dix ans, Mike roule sur l'or (plus ou moins), ayant été élu « agent immobilier local de l'année » trois années consécutives par la chambre immobilière de Boston. Bien évidemment, Jonas préfèrerait finir à la rue que de lui demander un centime. Et Mike prendrait un malin plaisir de le lui refuser s'il trouvait l'audace de lui demander le moindre sou. Et puis, pour apporter un peu de lumière à ce tableau des plus troubles, il y avait April.
- Code:
<pris><i class="bi bi-check"></i><b>MILES BUGBY</b> <span>@"jonas e. henderson"</span></pris>
(Jonas E. Henderson)