welcome to Boston (swan)

Rares sont les amis de James, plus encore ceux qu'elle a gardé au cours des années. Véritable tigresse qui se lasse de la compagnie de beaucoup, il y a quelques exceptions dans le monde, et pour le plus grand bonheur de la jeune femme, un de plus dans Boston depuis peu. La présence de Swan, qu'elle n'a jamais connu qu'à des milliers de kilomètres d'elle au quotidien, est quelque chose qu'elle voit comme un cadeau pour la remercier des efforts qu'elle a pu faire dernièrement. Après avoir attrapée une bouteille dans son bar, elle appelle un taxi pour qu'il vienne la chercher et la dépose à l'adresse indiquée par l'anglais. Vêtue d'un short noir et d'un débardeur blanc, elle se recoiffe rapidement dans le taxi, met un trait d'eyeliner sous ses yeux et un peu de mascara avant de raconter une anecdote sans la moindre importance en vocal à Bowie. Un léger sourire adressé au chauffeur en guise d'acquiescement à sa demande de paiement, elle continue de donner des détails intimes de sa vie à son meilleur ami tout en essayant comme elle le peut de sortir les dollars nécessaires au paiement du chauffeur. Elle lui laisse un généreux pourboire puis pénètre dans l'immeuble, où un concierge l'attends. Elle se présente rapidement, et monte à l'étage indiqué, non sans avoir écrit à Swan qu'elle arrivait pour qu'il lui ouvre déjà la porte. Un large sourire se dessine sur ses lèvres quand il l'aperçoit, une fois les portes de l'ascenseur ouverte : Salut beau gosse. Elle sort de l'ascenseur et tourne un peu sur elle-même avant de déposer un baiser sur sa joue. J'suis aussi belle que dans tes souvenirs ?

Swan a plein de qualités et sans aucun doute autant de défaut mais l’une des choses que la jeune femme apprécie chez lui, c’est qu’il n’est pas avare en compliments. James adore en recevoir, sait le faire sans doute un peu trop bien, mais chaque compliment - sincère - qu’elle reçoit fait rayonner une certaine chaleur en elle qu’elle ne peut qu’apprécier. Ceux qu’elle reçoit ce soir, elle a été directement les chercher, sans aucune once de gêne mais elle sait que Swan sait apprécier les belles femmes - et elle sait qu’elle en est une, elle n’a donc absolument aucune raison de douter de son compliment. “Comme chez moi, carrément ? T’as pas peur parce que j’ai deux trois choses à redire sur la décoration, tu sais.” répond-elle du tac au tac, constatant qu’absolument aucun effort de décoration n’a été fait. James connaît assez Swan pour se douter qu’il n’a pas nécessairement l’intention de s’installer à Boston de manière définitive mais ce n’est pas en ayant une garçonnière aussi impersonnelle qu’il risque d’apprécier son année-là (même si James trouvera bien d’autres moyens de lui faire apprécier les lieux). “Evidemment, faut marquer ton arrivée comme il se doit.” James prend rarement des bouteilles à moins de $60 même pour des soirées étudiantes, alors autant dire que pour un ami cher à ses yeux qui vient s’installer dans sa ville pour quelques mois, elle a mis le budget qu’il fallait. “Je te laisse l’ouvrir.” dit-elle, en commençant à retirer ses chaussures et sa veste qu’elle abandonne dans l’entrée à l’endroit approprié. “J’ai aussi pris de quoi nous amuser autrement.” Sourire en coin sur le visage, James n’a pas besoin d’en dévoiler plus pour que Swan devine de quoi elle parle, surtout après les quelques sms échangés. “Alors, t’es arrivé quand exactement ?” demande-t-elle, un peu vexée qu’il ne l’ait pas appelé à la seconde où il a décollé, mais elle garde ce point pour plus tard ; la vengeance est un plat qui se mange, parait-il, froid.