TW : Gang, prison, meurtre, abandon, effraction, intrusion nocturne
Son téléphone entre les mains, il laisse les messages de Lyssandre en lu depuis un moment maintenant. Trois jours peut-être ? Il ne sait plus réellement. Devoir lui balancer la vérité sur lui ? Est-ce qu'il en est réellement capable ? Surtout dans son entièreté ? Il en sait foutrement rien. Il l'a jamais fait. Il a toujours mentit sur son passé… Rare sont les personnes qui peuvent se targuer de notre connaître sa véritable histoire… Parce qu'il y a toujours un moment ou un autre qu'il a tenté d'enjolivé, de la jouer mon sombre, moins orphelin, moins gamin des rues. La pitié il déteste ça, mais il sait au final qu'il y a toujours droit parce que sinon, il aurait pas fini dans un gang, il aurait pas fini dans la merde financière, il n'aurait pas non plus un casier et des flics qui attendent la moindre erreur de sa part pour le coincé et l'envoyé au trou pour plusieurs longues années. Dans une autre vie, il n'aurait pas eu peur de dormir à point fermé, il n'aurait pas appris dès son plus jeune âge à utiliser des armes blanches ou à feu. Il n'aurait pas déjà du sang sur les mains. Il aurait peut-être une véritable conscience aussi.. Pas comme ici, une qui existe que pour deux trois chose.
Assis sur son canapé, un doigt de part et d'autre de son téléphone, il le fait toujours entre ses doigts, comme pour faire passer son stress. Un handspinner ou un stylo serait probablement plus efficace, plus manipulable dans ce mouvement… Mais il se stoppe par moment, pour fixer l'écran et relire des messages… Lyssandre qui demande après lui… Il ne sait plus quoi faire, il ne sait pas comment faire… Lui faire peur ? Disparaitre pour de bon de Boston ? Se faire chopper par les flics pour pouvoir balancer un c'est pas ma faute alors que tout aurait été calculé ? Sauf qu'il a pas envie de finir au trou, surtout si c'est pour se retrouver enfermé avec des BH...
Il se bouge lève alors, regarde l'heure sur son téléphone portable. Trois heures du mat' et il dort pas. Trois heures du mat et il enfile sa veste. Pas de mission ce soir, il doit se reposer parait il. Il en a trop fait. Lui qui déteste rester sans rien faire parce qu'il cogite trop, il supporte pas les quatre murs de son appartement.
Le casque sur la tête, la route est libre à cette heure-ci. Etudiants sages pour quelques jours car la rentrée est là, le rythme est encore à trouvé et les quelques échos qu'il a pu avoir d'Harvard ne laisse pas place à la réjouissance. Il s'en bats les couilles, soyons honnête, même si cela risque de faire moins de vente lors des soirées étudiantes parce qu'il risque clairement d'y en avoir moins. Il roule ainsi dans la nuit pour se changer les idées, pour penser à autre chose…
Mais il fini par s'arrêter, en bas de chez son ex. Colocation qu'il occupe. Il fixe l'immeuble. Idée à la con. Clairement c'est pas le plus sécure. Il retire son casque, le pose sur sa moto et il grimpe par l'échelle de secoure. Le truc sensé aidé à fuir mais qui sert bien trop facilement pour entrer dans les appartements les plus hauts. Les gens pensent être en sécurité en hauteur alors qu'en réalité, la menace reste la même. Il escalade alors la rambarde et pose un premier pieds sur le rebord de la façade, là pour le design surtout, mais très utile pour se rapprocher de la première fenêtre, la chambre du Wayne. Il a déjà eu le loisir d'y rentrer, de voir le mécanisme de la fenêtre et la fragilité de celui-ci. Il prend alors correctement ses appuis sur le peu de place qu'il a sur se rebord. Le vide est là, il pourrait se fracasser des mètres plus bas, mais il y pense pas. Entré par effraction comporte des risques et c'est justement dans ses moments là que le blond se sent vivant. L'adrénaline qui monte, le risque de déclencher une alarme, d'être chopé par les flics, tomber face à un gros chien ou simplement comme dans le cas présent, finir la gueule éclaté sur le trottoir des mettre plus bas. Il pose alors à peine les doigts sur le verre de la vitre que la fenêtre s'ouvre... A a plus grande surprise... Il manque de se casser la gueule dans la chambre... Pas la meilleure entrée en scène que de finir le visage collé à la moquette et le cul en l'air. Non, heureusement il se rattrape au cadrant de la fenêtre, laisse son regard s'habitué à la pénombre de la pièce. Un peu trop sombre... Car à peine il tente de s'avancer qu'il se prend les pieds dans un truc qui traine par terre et se cogne ensuite contre ce qu'il suppose être la chaise de bureau de Lyssandre. Grognement qui franchit ses lèvres car ça fait mal dans le coin du genoux !
@Lyssandre Wayne
(Florian Martinez)