Aloysia Amber Bennett était sur le point de voir le jour un beau soir de février dans la belle ville de New-York, aux Etats-Unis, la vie d’origine de ses grands-parents paternels. Déjà petite, Aloysia faisait déjà tourner ses parents en bourrique. En même temps quand on voit son caractère futur, on n’en est pas surpris du tout. Au départ, elle était censée voir le jour début mars, mais le petit bébé qu’elle allait devenir, en avait décidé autrement. Elle ennuya donc sa gentille maman dès le soir de la Saint-Valentin. À cette heure-là, toute la famille Bennett se trouvait dans la maison familiale, réunis autour d’un beau repas en amoureux, à se distribuer de beaux cadeaux. Voulant, elle aussi être présente à cette petite soirée, la jolie blonde décida de venir au monde plus tôt que prévu. C’est donc à ce moment que le travail commença et qu’il fallu de toute urgence conduire la future maman à l’hôpital. Mais comme la jeune Aloysia avait envie d’ennuyer son monde, elle décida que sa maman devrait souffrir durant quelques heures. Au moins, elle saurait déjà à quoi s’attendre lorsqu’elle commencerait à élever sa petite fille chérie. Donc la petite américaine mit quelques heures avant de sortir du ventre de sa maman. Elle poussa ses premiers cris le quatorze février mille neuf cent nonante.
Mon petit papa chéri, pourquoi maman, elle a un gros ventre?
C'est simplement parce que tu vas avoir une petite sœur ou un petit frère.
Mais je ne veux pas moi!
Âgée de six petites années, Aloysia était installée dans le canapé au creux des bras de son papa. Elle regardait sa maman s'afféré à préparer une valise et son regard finissait toujours sur le ventre arrondi de sa mère. Cela faisait presque 9 mois que ses parents lui expliquaient qu'elle allait avoir d'ici peu une petite sœur ou un petit frère. Mais Aloysia refusait d'accepter cette idée. Elle était assez grande pour comprendre la situation et justement, elle refusait l'idée de devoir partager ses parents mais elle n'avait pas le choix et elle finirait par s'y faire et par aimer ce petit être qui allait bientôt venir au monde.
Maman, maman ? Tu peux me lasser mes chaussures ?
ALOYSIA ! A ton âge tu devrais les lasser toute seule.
Mais maman…
Voyant le regard que lui lançait sa mère, Al’ s’empressa de quitter la pièce et d’aller dans sa chambre. Âgée d’une dizaine d’années, la petite était encore incapable de lasser ses chaussures toute seule. Il faut avouer que ses parents n’avaient pas bien pris le temps de le lui apprendre correctement. La miss s’était alors assise sur son lit et des ses petites mains, elle essaya de faire ses petits lacets, mais sa patience fut de courte durée et elle envoya valser ses chaussures de l’autre côté de la pièce avant de se décider de mettre de simples ballerines, chaussures sans lacets. Vive la simplicité. Aujourd’hui, la miss est enfin capable de lasser seule ses chaussures. Quand on voit ce petit détail, on pourrait penser que les parents de la jeune fille ne sont pas vraiment très attentifs à la vie de la jeune Bennett. Ce qui est totalement faux. C’est juste que la jeune demoiselle n’est pas très perspicace pour certaines choses et à force de toujours lui répéter la même chose, ses parents ont fini par s’en lasser et de la laisser faire toute seule.
SILVER, ALOYSIA? Vos cartons sont terminés? Le camion de déménagement va arriver!
Oui papa, on a bientôt terminé.
Aloysia et sa sœur étaient toutes deux pressées de terminer leurs valises et tous leurs cartons. Filles d'un ingénieur industriel, les demoiselles étaient obligées de déménager avec leurs parents suite à la promotion de leur père et à son transfert dans une autre industrie. Etant difficile de trouver une maison dans la ville où il allait exercer, la famille Bennett trouva une maison dans la ville de San Fransisco où une nouvelle vie allait bientôt commencer. Al’ était contente de changer de vie mais elle savait malgré tout que les choses ne seraient pas très faciles au début. S'adapter à une nouvelle vie n'était pas très facile mais la ville semblait bien accueillante et al’ sentait qu'elle allait s'y plaire. Dans cette nouvelle ville, Aloysia entendit beaucoup parler d'une université. Et dés cet instant, son rêve fut de tout faire pour y entrer et parvenir à y suivre un cursus scolaire. Elle ne savait pas très bien ce qu’elle y ferait, mais elle ferait tout pour obtenir son admission d’ici quelques longues années. Intelligente et déterminée comme elle l’était, la fillette avait toute ses chances d’un jour y parvenir.
Maman, Papa? Est-ce que je pourrais faire du dessin?
Mais Aloysia , tu fais déjà du tennis et du piano! Quand veux-tu faire du dessin en plus?
J'en ai marre du tennis, je veux faire du dessin!
Comme tu en as eu marre de faire du football, de l'athlétisme et je passe tous les autres caprices qui te sont passés par la tête.
Oui mais maman, là je suis sure de moi, je veux faire du dessin, puis comme je suis bonne élève tu ne peux rien me refuser.
Aloysia, tu exagères!!
En fin de compte, la mère d’Aloysia avait tout à fait raison, une fois de plus elle exagérait. Depuis sa plus tendre enfance, la fillette s'essayait à plusieurs activités extrascolaires comme ses parents le lui avaient demande. Mais n'étant jamais satisfaite du choix qu'elle faisait, elle avait changé d'idées des dizaines de fois. Et c'est ce qui risquait d'arriver même si en cet instant l'envie du dessin était très forte aux yeux de la jeune fille. Mais même si elle savait qu'elle finirait par encore changer d'avis, la maman d’Al n'arrivait pas à lui refuser quoi que ce soit. Pour cause? La demoiselle, désormais âgée de 15 ans, était une fille exemplaire, celle que tout le monde rêve d'avoir et qui est une étudiante, toujours première de classe.
Je suis désolée de t’annoncer les choses de cette manière, mais toi et moi c’est terminé. Les relations à longues distances je n’y crois pas.
Mais pourquoi Al’ ? On s’aime et l’amour n’a pas de frontière.
Aujourd’hui, elle en a une.
Un amour de jeunesse, on en connait tous un et Aloysia avait 17 ans quand elle est tombée amoureuse pour la première fois. Il était au début son meilleur ami puis il a fini par conquérir le cœur de la jeune femme. Mais après une année d’une idylle parfaite, Aloysia du mettre un terme à cette histoire. Agée de 18 ans, elle avait décroché la possibilité de réaliser son rêve. Partir une année dans un pays d’Afrique pour apporter son aide. Et qu’est-ce qu’une amourette pouvait rivaliser avec un rêve qui se réalise ? En quelques instants, Aloysia perdit celui qu’elle aimait. Mais encore aujourd’hui, elle regrette son geste car depuis elle n’a plus jamais connu un tel amour.
YEAHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHh
Aloysia? Qu’est-ce qu’il se passe, c’est quoi ce cri de joie ?
Je suis admise à HARVARD!!!
Une petite danse de folie, accentue tous ses petits cris de joie. Depuis des semaines, Aloysia commençait à stresser de ne toujours pas avoir de nouvelles des universités où elle avait fait la demande d'inscription. Elle savait qu'il y avait encore de longues semaines où les nouvelles pouvaient encore arriver, donc rien ne servait de désespérer. Mais cette lettre fut celle qu'elle attendait le plus au monde, donc ce qui expliquait ces cris de joie. Elle était rentrée d'Afrique depuis quelques mois et elle se devait de reprendre sa vie en main et de se donner des chances d'avoir un diplôme. Et toutes ses chances vinrent quand elle fut acceptée à Harvard. Aujourd’hui, elle s’y sent bien depuis trois longues années où elle étudie l’Histoire et l’art.