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Suprise, it's me ! (Dixie & Artémis)

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Surprise, it's me!

Ça faisait presque une semaine que le Summer Camp était commencé et j'étais plus heureuse que jamais. En fait, mon état allait de mieux en mieux. J'oubliais peu à peu Sören qui m'avait abandonnée juste comme ça. Ça m'avait fait tellement mal, mais avec les nombreuses soirées ici, les amis que je voyais, les fille parfaites qui me servaient de colocataires et que j'adorais par-dessus tout, le soleil, la température extraordinaire, la mer et les sports que je pourrais essayer tout l'été, ça ne pouvait qu'aller mieux pour moi. Justement, cet été, j'avais finalement pris la résolution de profiter au maximum de mes vacances, et c'est pourquoi je décidai de m'inscrire à un cours de surf. C'était aujourd'hui! Ça aurait pu tomber à l'eau -quel jeu de mot!- si les vagues n'avaient pas été assez hautes et si la température n'avait pas été bonne pour la journée, mais heureusement, tout était parfait! En plus, ce serait deux heures de leçon, donc deux heures de plaisir et de bonne humeur.

J'étais vraiment excitée. Bon, j'étais trop nulle sur une planche de surf : j'arrivais pas à tenir debout plus de cinq secondes, mais je m'amusais comme une folle. En plus, le professeur qui me donnait le «cours» était tellement sexy, que je m'amusais à le draguer du début à la fin. Malheureusement, la leçon se termina bien trop rapidement à mon goût. Ces deux heures avaient passées aussi vite que si ça n'avait duré qu'une demi-heure. Je reviendrais, ça c'est sûr!

Puisque mon cours de surf était terminé, j'aidais l'instructeur à ranger ce qu'il fallait ranger dans le bateau, toujours dans l'eau. En jetant un coup d'oeil sur la plage, je vis immédiatement Artémis. Artémis Zacharias, ce jeune homme que je ne connaissais peut-être pas beaucoup, mais qui était beau comme un dieu et que j'aimais bien. On s'était vus quelques fois avant le Summer Camp et dans la première semaine. J'aimais bien sa compagnie, en réalité. On se ressemblait sur plusieurs points, aussi. Bref, puisque je le vis marcher sur la plage, je courrai dans sa direction, le sourire aux lèvres. Arrivée près de lui, il ne me voyait pas parce qu'il était dos à moi, je criai : « ATTENTION BEAU GOSSE ! » Je sautai immédiatement sur son dos, m'accrochant à son cou pour ne pas tomber. J'éclatai d'un rire joyeux tout en disant d'un ton tout aussi joyeux : « Je pouvais pas résister à la tentation de venir te voir ! »


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Ça faisait maintenant quelques jours que j'étais arrivé au Summer Camp, revoir mes frères m'avait fait un grand bien, oublier l'armée l'espace de quelques temps ne m'est que bénéfique. En plus de cela, les lieux et l'atmosphère sont totalement différents de l'armée. Terminé les parcours de boue, place à une grande et belle mer bleu ciel. Terminé les collègues militaires, place aux belles jeunes filles étudiantes. Malgré ma blessure, je ne suis pas mécontent d'être ici, cependant je ne connais encore pas grand monde. C'est étrange de voir des visages inconnus qui seront l'année prochaine mes camarades de galère à Harvard. Mais en attendant nous sommes en été, nous sommes au Summer Camp, oublions toutes ces choses l'espace de quelques semaines pour s'amuser. C'est pour cette raison qu'après des retrouvailles fraternelles je m'étais décidé de prendre l'air de la plage, le vent frôlait ma tignasse, tout était parfait, j'étais heureux d'être ici.

J'étais pieds nus sur le sable, sentant le sable chaud toucher mes orteils, quelle douce sensation. À ce moment-là j'oubliais tous mes problèmes, ma récente rupture, ma blessure et le stress de la rentrée prochaine, seul le bruit de la mer résonnait dans ma tête et les visages heureux des étudiants s'amusant les uns avec les autres. J'étais tranquille, jusqu'à ce qu'une douce voix se fait entendre derrière moi, une voix que j'ai tout de suite reconnu.

C'était la voix de Dixie, la magnifique Dixie Hawson. On s'était rencontré quelques fois et ça avait tout de suite collé entre nous deux. Nous avons vécu des choses similaires dans nos vies, j'avais perdu ma soeur, elle avait perdu son frère, j'ai perdu ma petite amie il y avait quelques semaines maintenant, elle avait perdu son ami. Mais il faut aussi admettre qu'elle est très belle, j'aimais bien sa compagnie, Dixie était l'une des premières personnes que je rencontrais lorsque je suis arrivé au Summer Camp. Bref, elle était sur mon dos, je sentais ses cheveux tombaient doucement le long de mon cou. Son rire joyeux me rendait moi aussi heureux d'être en sa présence, ses quelques mots me faisait sourire. « Et je n'aurais pu concevoir qu'une aussi jolie femme résiste à la tentation de venir me parler! » Je souriais toujours, sentant son poids sur mon dos, mais je devais admettre qu'elle n'était pas bien lourde, c'était même plutôt agréable de sentir qu'elle était si proche de moi alors qu'on ne se connaît que depuis quelques jours.
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C'est peut-être drôle à dire, ma la température était identique à mon humeur. Belle, calme, joyeuse, heureuse. Il faut dire que c'était bien plus agréable de me voir comme ça plutôt que de me voir affalée par terre quelque part, entourée de bouteilles d'alcool, de joints roulés ou pas et de coke à sniffer. C'était ce à quoi j'avais eu l'air la première soirée, ici. Si j'étais restée à Harvard, ça aurait été pire. Je serais restée dans le même air comprimé qui me gardait prisonnière de mes malheurs, et j'aurais peut-être même fait une overdose au bout de deux mois, incapable de me sortir d'une tristesse de rupture amoureuse douloureuse. En effet, ici j'avais des amis et amies qui étaient là pour moi, et ça m'avait fortement aidé.

En remarquant Artémis se promener sur la plage, je n'avais pu résister à l'envie d'aller le retrouver. Je ne saurais expliquer comment, ni pourquoi, alors qu'on se connaissait très peu tous les deux, mais nos points communs, quoique malheureux, avaient créé un déclic. En plus, il était beau comme un Dieu, sexy à en mourir, gentleman, et voilà. Il avait même fait partie de l'armée, mais avait été blessé. C'est ce qu'il m'avait dit, lors de l'une de nos rencontres.

J'étais toujours sur le dos du beau Artémis, souriante, accrochée à son cou comme quand je le faisais avec mon frère dans ma plus tendre enfance. Mes jambes s'enroulèrent autour de son bassin et je rigolais, rougissant quelque peu à ses compliments. Il faut dire que ça faisait bien longtemps qu'on ne m'avait pas complimentée ainsi, sincèrement. « Va falloir que tu fasses mieux pour me draguer, beau gosse, le prof' de surf était plutôt doué... » Je rigolai joyeusement, puis descendit de son dos finalement, afin de venir me poster devant lui. « Ça va, dis-moi? » Je savais que sa relation avec sa copine était terminée aussi depuis quelques semaine, à ce qu'il m'avait dit, et j'avais appris que même les hommes pouvaient en souffrir. Alors, j'aimais mieux lui demander s'il allait bien.


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C'est difficile à croire qu'une femme inconnue à mes yeux il y a encore de ça quelques jours, réussissait à me faire sentir aussi bien. J'oubliais tout, j'étais comme transporté ailleurs à ses côtés, oubliant presque les personnes sur la plage autour de nous. Il n'y avait qu'elle et moi. Quand je suis arrivé sur le Summer Camp, je ne me doutais pas que j'allais me faire une amie comme elle, une amie en qui je me sens proche et bien en sa présence. Elle me faisait oublier ma blessure qui faisait mal par moments, mais aussi ma récente rupture. Quand j'étais seul, je pensais sans arrêt à mon ex petite amie, me posant des tas de questions sur notre rupture. Mais quand j'étais avec Dixie, c'est comme-ci tout cela était loin derrière moi, pourtant il y a encore quelques semaines, j'étais encore avec elle.

Il y a deux choses qui m'ont marqué depuis mon arrivée sur le campus, me retrouvailles avec mes frères et ma rencontre avec Dixie. Elle était tellement belle, tellement souriante et je ne saurais vous dire pourquoi, mais je me sentais proche d'elle. Je savais qu'avec elle, je pouvais parler avec quelqu'un qui comprenait parfaitement ce que j'avais vécu. Je n'avais pas besoin de jouer un rôle, je pouvais être moi-même et j'étais moi-même. Ce qui fait du bien de temps en temps.

Je sentais Dixie descendre de mon dos puis s'accrocher à mon cou, c'est alors qu'elle se mettait devant moi, son visage rougissant suite à mes compliments. Pourtant elle n'avait aucune raison de rougir, une femme aussi belle qu'elle ne devrait pas se sentir gênée de ce genre de compliment qui ne sont que vérités. Je n'avais qu'une envie, lui caresser ses joues et lui dire à quel point elle est belle, mais je n'ai pas eu le courage, j'ai préféré réagir à ses propos, tout en souriant en la fixant du regard, ses yeux si parfaits. « Ton prof de surf était plutôt doué ? Ne me sous-estime pas, tu ne connais pas les talents de drague d'un Grec, tu risquerais d'être surprise. » Je rigolais à mon tour face à elle. C'est alors qu'elle m'a demandé si j'allais bien. Au fond de moi je pensais toujours à mon ex, une rupture comme celle-ci n'est jamais facile et elle le savait mieux que personne. Mais grâce à elle, ça allait mieux. « Quand on pense au passé ça fait toujours mal, mais quand on pense à l'avenir ça ne peut qu'aller. Et toi, comment ça va? » C'est vrai qu'en pensant à l'avenir, ça ne peut qu'aller mieux. On ne peut pas oublier le passé, mais on peut écrire l'avenir et je sais que Dixie fera partie de mon avenir, une amie sur qui je pourrai compter.
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Depuis que j'avais rencontré Artémis, je dois avouer que ça me plaisait de passer quelques moments avec lui. Même si ça n'avait été qu'une heure ou deux à quelques reprises, ce n'en était pas moins agréable. On se comprenait sur plusieurs points, ça cliquait facilement entre nous, et nous n'étions mal à l'aise sur aucun point lorsque nous parlions tous les deux. Je ne pensais pas que je mettrais mes malheurs de côté aussi rapidement grâce à quelqu'un comme lui.

Il est certain que je tentais au maximum de me changer les idées par rapport à ma rupture amoureuse, mais heureusement pour moi, je ne le faisais pas, ou plutôt plus maintenant, en sniffant de la drogue, en vidant des bouteilles d'alcool ou en couchant avec n'importe qui. Bon, c'est sûr, je suis une Mather et je ne suis plus la petite Dixie d'avant, quoique les traits de personnalités que j'avais lorsque j'étais petite ne m'ont jamais véritablement quittée, donc faire la fête et profiter des plaisirs de ma jeunesse étaient dans mes plans, surtout cet été. Avec Artémis, malgré qu'il soit sexy comme pas possible, je n'avais pas nécessairement l'envie de lui sauter dessus dès que je le voyais pour me changer les idées. Non, ça se faisait naturellement.

Enfin bref, j'avais été retrouver Artémis qui marchait sur la plage avec grand plaisir, sautant sur son dos pour le surprendre. Mais là, j'étais descendue pour le regarder et lui parler, directement face à lui. Je sais pas de quoi j'avais l'air, mais il me regardait comme si j'étais...parfaite, alors que c'était loin d'être le cas. Ouais, au fond, je me détestais pour tellement de choses, mais je le cachais assez bien. À sa réplique, je lui fis des yeux doux. « Tu veux bien me montrer comme un Grec peut draguer, alors? » Un peu plus et je battais des cils! Oui je le taquinais, mais je crois que ça ne lui déplaisait pas, et pareil pour moi. Ce qu'il me répondit à propos de son état me fit sourire sincèrement. Il avait tellement raison. Ça faisait réfléchir, d'ailleurs... « Moi, ça va comme sur des roulettes ! Enfin, maintenant! T'embellis ma journée, Art', c'est moi qui t'le dit! » Bon, on avançait pas, puisqu'on était postés l'un en avant de l'eau, et comme j'étais en bikini, sortant tout juste de l'eau, malgré le soleil qui plombait sur la plage, je commençais à prendre froid. Un frisson me parcourut. « C'est moi ou le Soleil m'aime pas, aujourd'hui? Il fait froid! » Je m'entourai moi-même de mes bras en frottant ceux-ci rapidement afin de me réchauffer. Bon, c'était mieux que rien, après tout!




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Je devais avouer une chose, je ne savais pas comment décrire ma relation avec Dixie, j'adorais être en sa présence, cependant ce n'était pas pour autant de l'amour. J'aimais charmer les filles, mais elle je ne me sentais pas obligé de le faire, c'était normal. Je l'ai trouvé magnifique, ce qui est vrai, mais quel homme ne trouverait pas Dixie belle ? On peut trouver une charmante demoiselle belle sans pour autant vouloir la mettre à tout prix dans son lit. Je ne saurais décrire ce lien avec elle, mais ce que je sais, c'est qu'être à ses côtés me faisait le plus grand bien.

Lors de notre rencontre Dixie et moi avons beaucoup parlé de nos vies, elle m'avait expliqué son mal-être depuis sa rupture et la voir sourire devant moi, oubliant presque ses problèmes me faisait tout autant sourire. Je ne cherchais pas à la draguer avant tout, mais bien à ce qu'elle se sente bien. Et je dois avouer qu'être en présence de Dixie me changeait beaucoup de mes anciens camarades militaires, on ne peut pas dire qu'ils jouaient dans la même catégorie physiquement. Mais elle n'était pas qu'un physique, elle était beaucoup plus que ça. J'avais l'habitude de draguer un peu partout depuis mon départ de l'armée, depuis que mon ex avait refusé de me suivre à Harvard. Je draguais pour l'oublier et j'ai croisé beaucoup de femmes sans personnalité, avec juste un physique. Dixie est beaucoup plus que ça et c'est certainement pour ça que je me sentais bien en sa présence.

Elle devait se demander pourquoi je la regardais comme ça, mais elle ne se voyait pas comme moi je la vois. Je peux comprendre qu'elle ne se sente pas bien, je connais ça la douleur qu'on ressent quand on perd quelqu'un qu'on a aimé, j'ai perdu deux personnes chères dans ma vie, ma soeur et la femme que j'ai aimée. Je comprenais donc le mal-être qu'elle pouvait ressentir et c'est pour ça que je voulais aussi être à ses côtés, personne ne devrait rester seul dans ce genre de moment difficile dans une vie. Quand je la voyais me sourire ça me rendais heureux. « La différence entre un Grec et un prof de surf en matière de drague, c'est que nous, nous dévoilons nos secrets au fur et à mesure. » Je pouvais et j'aimais rire de tout et de rien avec elle et s'était réciproque. Ça faisait du bien de savoir qu'elle appréciait ma présence et qu'elle était tout aussi heureuse que moi de nos courts moments passés l'un avec l'autre. Un petit vent se faisait sentir sur la plage, pour une personne se baladant comme moi, c'était plutôt agréable, mais pour une personne comme Dixie sortant tout juste de l'eau sans bouger, ce n'était tout de suite plus aussi agréable. « Tiens prend ma veste, ça te réchauffera peut être un peu plus. » Je retirais alors ma veste de mon dos, j'avais encore mon t-shirt pour me tenir un minimum chaud. Je tendais alors ma veste vers elle en lui souriant en coin. « C'est pas ton prof de surf qui se serait sacrifié pour ta santé! Tu veux marcher un peu ?»
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Décidément, Artémis ne manquait certainement pas de charme. En plus d'être Grec, il était un jeune homme plein de joie de vivre, d'élégance et de bonnes manières, selon moi. C'est vrai que je ne le connaissais pas exactement très bien, mais dans sa manière d'agir, on pouvait déjà voir qu'il savait s'y prendre avec les filles. Moi par contre, je n'avais pas l'impression qu'il cherchait à me draguer. D'un côté, ça me laissait respirer, ça me faisait du bien par rapport à tout, car je savais que je pouvais compter sur un homme sans que celui-ci cherche à m'attirer dans son lit, et de l'autre côté, je ne pouvais nier que ça me décevait légèrement. Pourquoi cela me décevait-il? Parce qu'après ma rupture avec Sören, la première chose qui m'était passé par la tête étai que je n'étais sûrement pas assez attirante pour lui et que je ne comblais pas entièrement ses besoins. Et de savoir qu'aucun homme ne me voulait dans son lit depuis le début du Summer Camp me foutait un peu la trouille par rapport à moi-même. 22 ans et perdue, quelle belle vie d'étudiante!

Enfin bref, Artémis était devant moi, et je ne voulais pas retomber dans cette tristesse qui m'accablait quelques fois, plus fréquemment en pleine nuit, lorsque je me réveillais, au bord des larmes. Ça aurait le don de ruiner ma bonne humeur et de le décevoir, très probablement. Je me sentais bien en la compagnie d'Artémis, qui était un futur Winthrop, selon ce qu'il m'avait dit. Pas besoin d'être sur mes gardes ou de stresser pour un rien, j'étais juste bien et c'était parfait comme ça.

Il réussissait à me faire rire, aussi. Nous étions tous les deux dévastés par la perte d'un membre de notre famille et par l'abandon de notre amoureux/amoureuse chacun de notre côté, mais lorsqu'on passait un peu de temps ensemble, oui nous abordions quelques fois le sujet, mais nos malheurs disparaissaient bien assez vite. Je ne saurais expliquer comment : peut-être était-ce cette similarité d'histoires qui nous rapprochait et nous liait un peu comme cela. Pas besoin de se connaître sur le bout des doigts pour que cette amitié soit forte et solide. « Baaah, tu le sais pas, mais le prof de surf était plutôt doué... Faudra que je vois de mes propres yeux si t'es plus doué que lui ! » Je lui donné un peu coup de poing, sans force, sur le bras en souriant grandement, puis je tournai le visage pour observer le prof de surf qui justement m'observait en ce moment-même. Ça me fit sourire de nouveau, puis je reportai mon regard sur Artémis. « Je crois qu'il est jaloux, le pauvre. » Je ne mentionnai pas de qui je parlais, c'était inutile. Je crois qu'Artémis remarqua que je tremblotais un peu de froid, puisqu'il me tendit sa veste. Je n'eus pas à attendre plus longtemps que j'attrapai sa veste et me couvrit avec. Oh, ça me réchauffait tout de suite. Je rigolai à son commentaire et hochai la tête à sa question, commençant à marcher doucement, à ses côtés. « En effet, il ne se soucie pas de ma santé. Plutôt de mes fesses, je dirais... » En disant cela, je me dandinai légèrement les fesses en éclatant de rire, marchant toujours à ses côtés. « Alors sinon dis-moi, au Summer Camp, tu trouves des jolies filles à croquer? Et tes frères, ils vont bien? »


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Dixie était sans doute la personne avec qui je m'entendais le mieux depuis mon arrivée au Summer Camp. En plus de pouvoir parler de tout et de rien avec elle, j'étais vraiment bien à ses côtés. Je n'avais pas besoin de jouer un rôle, de la draguer ou quoi que ce soit. C'est vrai qu'elle était très belle et qu'elle ne me laissait pas indifférent. Quel homme ne trouverait pas cette belle femme à son goût ? Mais je savais que même si je ne coucherai pas avec elle, je ne serais pas déçu, pas déçu dans le sens où quoi qu'il arrive je n'aurai pas perdu mon temps avec elle, bien au contraire. Certes tout homme aimerait aller un peu plus loin avec Dixie, moi le premier, mais si cela ne venait pas à se faire, ce n'aurait pas été grave. Elle était à la fois la femme avec qui je ne m'ennuyais pas, avec qui je pouvais parler de n'importe quoi, comme de la pluie et du mauvais temps ou comme des sujets plus sérieux, mais elle était aussi la femme la plus sexy que j'avais rencontré depuis mon arrivée. Bref autant dire que je ne savais pas comment décrire ma relation avec Dixie. De l'amitié ? De l'attirance ?

Lorsque qu'on arrive à Harvard, la première chose contre laquelle on doit faire face, c'est les préjugés et notamment concernant les maisons. Lorsque je suis arrivé à Harvard j'entendais beaucoup de mal sur la Mather House et ses étudiants, personnellement je n'ai jamais fait attention aux préjugés, j'ai toujours préféré voir les choses par moi même. Et depuis que je connaissais Dixie, tous les dires que j'ai entendus sur la Mather House ne voulaient plus rien dire pour moi. Je me moquais des rivalités entre maisons et de la réputation de ces dernières. Dixie était une femme très belle et très agréable à vivre quelle que soit sa maison.

Quand j'étais avec Dixie, j'oubliais le reste. J'oubliais la douleur qui me suivait depuis le décès de Thalia, le mal que j'avais subi après le refus d'Athénais de me suivre à Harvard. Lorsque j'étais avec elle, tout ça était derrière moi, même l'espace de quelques minutes. Et pourtant nous ne nous connaissions que depuis quelque temps seulement. Est-ce nos passés assez similaires qui nous ont rapprochés ? Le destin ? Je ne sais pas, je n'ai jamais vraiment cru à ce genre de choses. Mais une chose était sûre, je préférais vivre au jour au jour et à l'instant présent. Et l'instant présent s'était avec elle sur cette plage. « Tu sais, je n'ai pas besoin d'une planche de surf, d'un slip bleu trop court et de longs cheveux qui surfent sur le vent pour plaire aux jeunes femmes. Mon sourire suffit. » Je souriais bêtement pour souligner mes dires, je n'étais bien entendu pas sérieux, je rigolais en jouant de la situation. Dixie se retournait vers le prof en question qui nous regardait. Elle fessa ensuite référence à la jalousie, elle n'avait pas précisée de qui elle parlait, je me doutais qu'elle visait le professeur de surf, mais je voulais jouer le jeu. « Je ne suis pas du genre jaloux, par contre je suis sûr que lui est jaloux de mon sourire ravageur. Et surtout que tu sois avec moi et non pas avec lui. » Pour la dernière partie j'étais assez sérieux, elle aurait pu choisir de boire un verre et plus si affinité avec lui, mais elle préférait parler avec moi. C'est à ce moment-là qu'elle enfile ma veste, nul doute qu'elle lui va mieux qu'à moi. Elle se mit ensuite à dandiner légèrement ses fesses tout en marchant à mes côtés, je tournais légèrement la tête en rigolant. « En effet, moi je peux me préoccuper de ta santé et de tes fesses, tu vois, je suis plus doué que ton prof de surf hein? » Je me remettais rapidement droit en rigolant, avec elle je pouvais vraiment rire de n'importe quoi sans me prendre la tête ni au sérieux. « Ouais j'ai rencontré quelques filles à croquer depuis que je suis arrivé, d'ailleurs l'une d'entre elle est à côté en ce moment. Et je dois t'avouer qu'elle est de loin la plus sympathique que j'ai rencontré depuis mon arrivée. Pour mes frères, j'ai revu Emrys, ça fait plaisir d'ailleurs de le revoir. Pour Priape et Denys ça ne devrait pas tarder. Et toi, comment se passe le début de tes vacances? »
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En arrivant à Key West, dans ma déprime qui durait depuis deux semaines au moins, même un peu plus, je n'aurais jamais pensé pouvoir rencontré un jeune homme comme Artémis qui m'attirait presque de façon inconcevable, et qui me faisait rire sans faire le moindre effort. Comment ne pas résister à son charme, aussi? J'avais pour mon dire, ayant vu de loin les trois autres frères Zacharias, que c'était une famille qui ne manquait pas d'atout, niveau physique, intellectuel et psychologique. Bah oui, ils avaient tous un visage parfait, des traits qui faisaient craquer n'importe qui, un sourire à faire tomber par terre, des manières de véritable gentleman, un sens de l'humour que je ne connaissais à personne d'autre. Enfin, ce dernier point, je l'accordais seulement à Artémis, puisque c'était le seul de sa famille que je connaissais. J'étais vraiment bien en sa présence, et j'étais sincère. C'était juste vraiment agréable sur tous les points, et ni lui ni moins ne cherchions à passer du temps agréable ensemble seulement avec l'idée de nous attirer dans l'un ou l'autre de nos lits, au contraire. Il m'attirait et me faisait craquer, je ne pouvais pas le lui cacher, mais je ne lui disais pas en pleine face non plus, directement comme ça, pour...ne rien foutre en l'air, comme je réussissais à faire souvent.
 
 
 
La compagnie d'Artémis me rendait vivante, aujourd'hui, surtout que j'avais fait, ou plutôt tenté de faire du surf pour la première fois, ce que j'avais trouvé totalement fou! Je voulais reccommencer, ça c'était sûr et certain. Mais une autre fois. Pour le moment, j'avais trouvé mieux à faire : passer du temps avec Artémis, et non avec mon professeur de surf, qui avait bien beau être agréable à regarder, n'arrivait pas même à la cheville du beau Grec. « Un slip trop petit peut-être, mais qui laisse entrevoir bien assez ce qui se trouve à l'intérieur... C'est appétissant, n'est-ce pas? Enfin... pour quiconque s'y intéresserait, voyons... Je souris en coin, me mordillant la lèvre inférieure, tout en regardant Artémis du coin de l'oeil. D'une voix à peine audible, presque gênée, mais assez forte pour qu'il puisse l'entendre, j'avouai :  « Oh ça oui...ton magnifique sourire suffit amplement! Après un court moment, j'haussai les épaules, continuant de marcher, mais regardant autour de moi, plutôt que dans sa direction. J'avais à présent sa veste sur les épaules, ce qui me réchauffait, et le vent faisait voltiger mes cheveux, ce qui était plutôt agréable. Ce n'est lorsqu'Artémis reprit la parole, répondant à l'une de mes répliques, que je le regardai de nouveau, un léger sourire aux lèvres.« Jaloux de ton sourire parfait, très probablement! Mais que je sois avec toi? Non... On se battrait jamais pour mon ainsi, haha! » J'haussai les épaules pour ajouter un effet à ce que je venais de dire. Je sais pas pourquoi j'avais dit cela, en fait. Bon, je le pensais, quand je disais maintenant que je n'étais pas la fille la plus belle, ou la plus attirante d'Harvard, ou celle pour qui deux hommes pourraient se battre, sûrement à cause de ma rupture avec Sören... Mais Artémis détendit de nouveau l'atmosphère en répondant à mon dandinement de fesses, ce qui me fit éclater de rire. Je me tournai vers lui d'un bon, marchant à reculons, souriant en coin : « Tu te soucies de mes fesses aussi? Ah ben dis-donc, j'en ai de la chance! Mon sourire resta gravé sur mes lèvres jusqu'à ce que la timidité face surface à la réplique de Artémis. J'étais pas timide de nature, mais voilà, ça m'arrivait de rougir parfois aussi. Faisant semblant de rien, je m'arrêtai cette fois-ci à un endroit sur la place où nous étions rendus, prenant place au sol en étalant mes jambes devant moi, me couchant sur le dos, et invitant le beau Grec à faire de même pour s'installer à côté de moi. Le rouge était toujours présent sur mes joues, j'avais probablement l'air d'une vraie idiote. « Ah ouais? Juste à côté ? Je la connais? Elle nous suit? » Ouais voilà, une réponse stupide. J'agissais comme ça, parfois, comme une fille vraiment...stupide. « Ah! Je suis contente d'apprendre que tu vois tes frères, ici! En plus, vous êtes tous dans la même confrérie à Harvard, je me trompe...? Et puis moi, pour le début des vacances, bah tu le sais, j'ai eu quelques jours de déprime intense, je ne te raconterai pas les détails, c'est aussi moche à voir qu'à entendre. Sinon, ça se passe bien, je m'amuse, je sors, je drague et me fais peut-être draguer, j'en sais rien. Mais je suis sage, quand même! » Je souris légèrement, attendant sa réaction, fermant les yeux au sol. C'était bizarre à dire. Mais j'espérais qu'il reste pris sur les mots «je drague», je ne sais pas pourquoi. Enfin bon, j'écoutai le son des vagues qui frappait sur le sable...
 
 
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