la di da ─ Clea

Si Clea avait un homme, tu sais que tu l'aurais enjambée sans même lui accorder plus de seconde de ton attention. Si elle avait été désagréable, tu te serais montrée nettement moins sympathique aussi ; mais elle n'est ni l'un, ni l'autre. Clea t'inspire de la sympathie d'ailleurs, et son rire te le confirme. Les femmes qui rient aussi librement et facilement t'ont toujours fait chaud au coeur, et tu souris à l'entendre ainsi. Tu te doutes, à la regarder, qu'elle manque encore de confiance, mais tu veux l'encourager, et tu lui confirmes ton soutien avec des mots. « C'est parfait ! Répète, et tu verras ça finira par devenir naturel ! » Bien évidemment, tu sais qu'elle risque encore de chuter et que l'équilibre est le résultat d'un apprentissage. Sa prise sur elle se relâche légèrement alors que tu surveilles ses patins. « Doucement... tu vas d'ailleurs vite te rendre compte que c'est plus facile de garder ton équilibre en mouvement qu'à l'arrêt. » Tu lâches un petit rire amusé, et le temps qu'elle s'habitue, offre de faire la conversation. « Alors ? Pourquoi le patinage plutôt qu'un autre sport ? » Puis tu relèves les yeux sur elle.

j'pense pas, il va m'falloir des mois d'entrainement pour être à l'aise sur ces patins, que tu réponds en baissant la tête vers les patins. tu sens son emprise se détacher légèrement. yeux qui s'écarquillent. t'as pas le temps de paniquer, elle tente de te rassurer directement. c'est vrai ? c'est bizarre un peu comme principe. j'essaie attends, reste là surtout. tu rigoles. un rire un peu paniqué mais amusé. t'es partante pour tenter toute seule. t'écoute à peine sa question. pour gagner en équilibre ? ta voix est vague. tu te concentres sur ta réponse. j'me suis ridiculisé l'hiver dernier alors j'ai envie d'épater mes proches quand on ira patiner à new york, que tu réponds. et toi, pourquoi t'en f... haaaaa/. tu te biches la tronche sur la glace. le cul par terre. tu relèves les yeux vers elle et explose de rire. aie, te plains tu avec un temps de latence assez important. c'est plus ironique qu'autre chose. - @Bibiana Samperi

Et la chute arrive. T'essaies de la rattraper mais tu ne veux pas tomber avec elle, consciente que tu risquerais de la blesser si jamais tu la suis dans sa chute. Les bras tendus vers elle, tu es un instant surprise, un peu désolée, puis tu rigoles légèrement avant de l'aider à se relever en douceur. « Pardon, je n'ai pas été assez rapide pour te rattraper. Ça va aller ? » Juste une douleur au fessier, sûrement. Comme pour tous les patineurs, alors t'en ris. « Les chutes sur les fesses, c'est le lot de tous les apprentis patineurs. Je suis passée par là aussi, et on riait en me disant qu'il valait mieux que je vienne avec un coussin accroché aux fesses. » Vision ridicule, mais anecdote véridique, on t'avait vraiment proposé ça à l'époque. Tu en profites pour lui expliquer, l'aidant à se maintenir pour l'instant. « J'aime juste bien la sensation de glisser sur la glace. C'est agréable, d'aller vite mais d'avoir le contrôle sur cette vitesse, puis j'aime la fraîcheur qui émane d'une patinoire. »

avec toute la meilleure volonté du monde, il fallait que tu tombes. le froid sur tes fesses te saisie et tu exploses de rire. tu rigoles ou quoi ? t’as pas à t’excuser. c’est déjà hyper gentil de m’aider à progresser elle est gentille cette fille. serviable. un peu trop d’ailleurs. toi tu ne sais pas si tu aurais aidé, à sa place. sa remarque te fait rire. je ne sais pas qui t’a conseillé ça mais c’est un génie, j’vais garder l’idée du coussin dans un coin de ma tête. une fois debout, tu écoutes attentivement sa réponse. c’est beau c’que tu dis là. ça te dis qu’on aille se boire un verre pour s’rechauffer ? t’as eu ta dose de sensation forte, toi. - @Bibiana Samperi

« Par contre n'espère pas avoir l'air sexy ou classe avec une telle dégaine. » précises-tu, l'imaginant avec un coussin sur les fesses. Une si jolie fille, avec une allure si ridicule ; mais tu doutes pas un seul instant qu'elle ferait tourner les têtes pour ces deux raisons. Parfois l'une, puis l'autre, et parfois les deux en même temps. Rapidement, elle te proposes d'arrêter là pour aujourd'hui, et tu réfléchis un instant, comptant les minutes depuis ton arrivée ici. Et c'est vrai, ça fait un moment. Alors tu hoches positivement la tête. « Avec plaisir ! Je t'aide à sortir, d'abord. Tiens toi juste à mon bras et garde les genoux légèrement fléchis. » Tu la guides alors, et tu mènes le chemin jusqu'aux sorties, en allant un peu plus vite que si elle s'y était rendue seule. T'enjambes facilement la petite marche, sans même t'aider des barrières, et te retournes pour vérifier qu'elle réussi à sortir sans encombre. De là, tu prends place sur le banc voisin, à côté d'elle, pour déchausser tes patins. « Une idée de l'endroit où tu veux aller ? Je t'avoue ne pas trop connaître les bars de ce coin, j'ai tendance à rester plutôt du côté du campus ou du centre-ville de Boston. »

super ! merci de pas m’abandonner en plein milieu de la patinoire, que tu réponds en rigolant. serviable jusqu’au bout. tu t’accroches à son bras comme si ta vie en dépendait. t’as pas l’intention de la lâcher. tu dois presque lui faire mal aux avant-bras. la pauvre. elle s’est embarquée dans une galère avec toi. le moins que tu puisses faire c’est de lui offrir quelque chose à boire pour la remercier pour ses précieux conseils. une fois sur la terre ferme, tu te précipites jusqu’au banc pour t’assoir lourdement. ahhh bordel ça fait du bien d’enlever ses trucs, j’crois que j’étais trop serré. tu relèves la tête vers elle, tout en continuant de te déchausser. alors heu je t’avoue que je ne connais pas trop non plus, ça sera une découverte pour toutes les deux. une fois les patins enlevés, tu pars récupérer tes chaussures et les enfiles habilement. même ces talons sont plus stables que les patins. t’es prête ? - @Bibiana Samperi

Le rire t'échappe alors que tu l'entends se plaindre d'avoir eu les patins trop serrés. Une erreur classique à laquelle t'as été habituée un temps, et qu'il t'arrive toujours de faire par inadvertance, en vrai. Patins retirés, rangés, et chaussures aux pieds, vous vous retrouvez pour quitter les lieux ensemble, mais aucune de vous deux ne semble vraiment connaître les environs. « Prête. Je ne sais pas ce qu'on va trouver, mais une bonne boisson fraîche me semble être le minimum syndical. » Tu lui adresses un sourire et te diriges vers la sortie en sa compagnie, avant que vous ne vous preniez une bouffée de chaleur une fois dehors. « Ah... j'avais presque oublié qu'il faisait si chaud dehors. » Un regard à gauche, puis à droite, et tu pars avec elle sur la gauche, remontant ainsi l'avenue alors que tu jettes un coup d'oeil à ton téléphone. « Encore vingt-sept degrés... Tu aimes la chaleur, toi ? » Que tu demandes en rangeant le cellulaire.