god only knows where this could go.

“Non mais ça m’est égal, en fait. Ca fait un mois que tu dois me trouver une solution, tu la trouves, c’est pour ça que je te paye.” James s’agace dans le bureau, commençant à perdre patience. Elle cherche comment se dépatouiller de ce contrat de garde du corps qui commence à lui taper sérieusement sur le système et son avocat ne lui sert absolument à… rien. Elle se lève, n’attends pas sa réponse pour ouvrir la porte et soupire en l’entendant. Ses yeux roulent dans ses orbites quand elle lui répond, de manière sonore : “J’mérite mieux qu’ça, j’pense, tu vois”. Elle soutient son regard quelques secondes puis claque la porte avant de se diriger vers les toilettes, ne prêtant pas attention une seule seconde à la rouquine qui a vu sur toute la scène. Elle soupire et ne dit pas au revoir à la secrétaire avant de se diriger vers les toilettes. Sortant la brosse de son sac Chanel, elle se recoiffe un peu avant de remettre un peu de rouge à lèvres en vue de sa soirée. L’une de ses conquêtes de Californie est présente à Boston ce soir et de mémoire, il fallait la peine de l’écouter à quelques heures à se vanter de ses prouesses de surf au vu des ses prestations au lit. Sa langue tique légèrement contre son palais quand elle voit son prénom s’afficher sur son téléphone. Ils ont confirmé l’heure du rendez-vous il y a deux heures à peine… Ses yeux roulent dans ses orbites quand elle voit son message qui prétexte un retard d’une heure : “Men”. Elle attrape son sac et se retourne d’un geste et percute Giorgia,, qu’elle ne connait ni d’Eve ni d’Adam, ne l’ayant pas aperçue derrière elle. “Désolée, je ne vous avais pas vue.” Elle baisse le regard et note qu’elle a fait tomber quelques unes de ses affaires. La politesse lui enjoint malheureusement de l’aider à ramasser ce qu’il y a sur le sol (puisqu’elle est responsable de leur chute) ; on ne sait jamais qui l’on peut croiser dans ce genre de cabinets.

James pourrait apprécier le jeu de Giorgia à sa juste valeur si seulement elle le soupçonnait. Parfaitement naïve et innocente dans cette histoire, faits assez exceptionnels pour être soulignés, elle ramasse les feuilles au sol en bouillonnant intérieurement. “J’espère que ça ne sera pas trop désorganisé.” précise-t-elle, tout sauf sincère. Phrase banale balancée par politesse car James sait parfaitement comment elle doit se comporter en société, même si ce genre de phrases ont tendance à l’agacer. Comme la rouquine qui lui répond qu’il n’y a pas de problème et doit être blasée en son fort intérieur. Il serait sans doute plus simple de ne pas avoir à faire mine de se préoccuper de l’autre, du moins cela le serait pour James, mais malheureusement pour elle, aussi fort qu’elle le souhaiterait, la jeune Ellison est bien loin d’édicter les règles de la société dans laquelle elle évolue. Une fois redressée, James s’apprête à poursuivre sa route quand l’adulte devant elle semble être plutôt d’humeur à discuter. Elle retient un soupire et affiche même un sourire aimable. “Pas du tout, je suis cliente.” précise-t-elle, réajustant son manteau pour faire comprendre qu’elle n’a pas forcément l’intention de s’éterniser dans cette discussion. Elle tarde d’ailleurs à retourner la question et même s’il ne s’agit que de quelques secondes à peines, elle espère que le message passera : “Et vous ? Avocate ou secrétaire ?” demande-t-elle, tirant cette conclusion de la taille du dossier entre les mains de la jeune femme.