wicked game (horstra)

wicked game
with @Horace Dawson
tw : alcool, drogue

Silhouette qui s’éloigne du restaurant où le repas, ressemblant davantage à une négociation qu’à un dîner père-fille, venait de se terminer. Une bataille d’arguments s’était livrée, avec un seul objectif en tête : protéger sa sœur. Elle n’avait pas pu le faire ces derniers mois, mais maintenant qu’elle était là, elle n’avait pas hésité à se jeter dans le gouffre, certaine que ce sacrifice n’était qu’un petit prix à payer pour un enjeu plus grand, la liberté de sa sœur. Son âme erre longuement dans les rues de la ville, les verres s’accumulant, les substances fumées ne parvenant pas à effacer ton prénom, qui rebondissait sans cesse dans ses pensées. Elle devait te parler, te dire ce qui venait de se passer. Après un été éloignés, l'âme s'était perdue. Tous les efforts qu’elle avait fournis pour devenir meilleure semblaient effacés, convaincue que rien ne se serait déroulé de cette manière s'il avait été présent. Princesse qui retrouve le Dionysos. Elle aimait pas forcement venir ici, mais son envie e te revoir surpassait tout ça. Les regards se posant sur elle qu'elle tente d'ignorer alors qu’elle vient s’installer sur l’un des tabourets face au bar. Un léger sourire forcé se dessine sur ses lèvres lorsqu’elle pose enfin les yeux sur toi, espérant que le mascara coulant sur ses joues ne soit pas remarqué. Tu me sers c'que t'as de plus fort ? C'est sûrement inutile, mais c'est pas ce qui compte. Ce qu’elle voulait, c’était se perdre dans tes bras, te montrer à quel point elle avait besoin de toi, mais pas dans cet endroit.

wicked game
with @Astra Rothschild
tw : alcool, drogue, allusion à la prostitution

J’sais que j’ai pas géré. J’m’en rends pas toujours compte, et probablement que j’capte pas encore entièrement combien je l’ai fait, et les conséquences ; mais cette fois, j’sais que j’ai pas été suffisamment présent. Un peu, mais pas comme c’était prévu. J’ai abusé, j’me suis laissé porter par une soirée, le téléphone qui saute avec moi dans la piscine ; et qui prend la flotte, tout comme notre plan de passer une grande partie de nos vacances ensemble. J’t’ai cherché, pas comme il faut probablement. J’suis vraiment venu à la porte de ton hôtel. Puis j’m’en suis remis à l’univers. Puis, j’m’en suis remis au reste de mon compte en banque, pour un vieux téléphone. J’me voyais clairement pas taxer Ida pour ça. J’me suis fait des films, aussi, sur ta non présence dans ta chambre. Alors, te voir ici, alors que j’sais que c’est pas ton endroit préféré, ça me rassure d’une certaine façon. J’sors de la douche, lavé de tous mes méfaits de la soirée. Y a rien de pire, que de sentir le parfum d’une autre dans le cou qu’on dévore. T’es au bar, et l’alcool, le joint de début de soirée aidant encore un peu, j’suis clairement détendu, j’en ai presque oublié le point 1 : j’ai pas géré. Point 2 : t’as replongé. Et, j’sais pas si c’est dramatique ou si ça me rassure. Débarquant face à toi, de l’autre côté du bar, j’en attrape l’une de tes mains posées, pour la porter à ma bouche, y déposant un baiser. J’te regarde, et j’vois ce que je veux voir : du maquillage qui a un peu coulé. Sauf qu’à cette heure, c’est pas rare que les mascaras commencent à fondre, sous la chaleur des néons. J’te trouve belle, moi, c’est tout ce que je vois vraiment. Et j’suis heureux de t’avoir près de moi. “Tout de suite, Madame Rothschild.” Sauf que j’le fais pas, reposant délicatement tes phalanges, j’te fais un de ces cocktails plus sucré qu’alcoolisé, dont les fruits te feront -je l’espère- oublier le peu de degrés. Posé devant toi, le rose/orangé; que je retiens encore un peu. “J’peux te faire le même, sans alcool.” J’lutterai pas, mais j’te pousserai pas non plus ; incapable de choisir entre l’ange ou le diable sur mes épaules. “Astra.” Et je m’arrête là. J’vais pas te faire un laïus qui me ressemble pas. J’sens l’atmosphère chelou, quand même. J'sens surtout que le monde est en trop. “Tu prends ton verre et on bouge.” Dans un salon privé, ou ailleurs, j’m’en fous. Choisi juste pour moi, le rouge ou le blanc, les ailes ou les cornes.

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with @Astra Rothschild
tw : alcool, drogue, allusion à la prostitution

J’ai probablement déjà fait mieux, plus piégeux, plus efficace ; mais c’est tout ce que je ne veux pas, être efficace. J’veux pas te tirer dans mes limbes, j’refuse de céder à ce désir tacite. J’le garde, pour les mauvais jours, les mauvaises nuits, pour quand j’me dis qu’on était véritablement le miroir de l’autre, seulement dans l’obscurité. A la lumière, j’sais plus vraiment si on se ressemble. Si j’suis pas trop raté. Disons que puisque tu te cassais la gueule, le sang abîmé, on finissait par se retrouver sur le même marche. On s’y aimait, sur cette marche. Désormais, j’te regarde un peu d’en bas, et j’te trouve toujours aussi parfaite, c’est l’problème. J’essaye de m’élever, donc. J’ai déposé des CVs, dans des boutiques de vêtements. J’envisage vraiment de bosser avec Livia, sur mes carences scolaires. Puis quand j’essaye pas, j’suis ici, à faire c’que je pratique le mieux. Me flinguer quelques années de vie, et vibrer dans la jouissance adverse. J’vaux pas mieux que ça. Et j’le sais pas encore, mais les marches qui nous séparent s’apprêtent à s’élargir davantage. Tellement que j’pourrai faire ce que je veux, j’arriverai plus à m’accrocher à celle où t’es. “Ok.” J’me sers un verre, quand même, parce que j’capte pas l’urgence, ou j’ai pas envie de le faire. J’sens que l’éthanol sera une partie de ma solution. Te tourne le dos, pour préparer le mélange. Regard balancé par dessus l’épaule, tandis qu’un rhum est servi, dissimulé dans de l’orange. “T’as vraiment le sens du drama, tu m’fais flipper.” J’accroche un fin sourire, qui cherche un identique sur tes traits. Qui n’vient pas. Okay, là, plus rien n’est drôle. Tu m'en veux à quel point ? Une gorgée. “Viens.” J’attrape tes phalanges des miennes, pour nous frayer un chemin à travers les corps, sortir de l’établissement et son bruit constant. Le presque silence de l’extérieur contraste. On s’éloigne, s'enfonçant dans la ruelle. J’te regarde. J’te tiens toujours la main. “Vas-y.” Pas ouf, la rue, pas ouf, la suite.

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with @Astra Rothschild
tw : alcool, drogue, allusion à la prostitution

Tu pourrais, pour une fois, prendre les choses au sérieux ? Hein, Horace ? Tu pourrais, pour une fois, prendre la vie au sérieux ? Regarder combien elle est laide, la regarder bien de face, et t’laisser bouffer par ses défauts, ses injustices. “Le sérieux m’emmerde.” Répliqué, d’un revers suffisamment vif pour envoyer la balle de l’autre côté, pas assez pour te toucher. Le sérieux me fait flipper, le sérieux, les discussions de merde, les tons graves, j’sais comment ça fini, et c’est jamais beau. Le seul sérieux que j’veux bien entendre de ta part, c’est si ça nous concerne. J’m’accroche un peu à ça, à cette vision auto centrée du drame à venir, pour nous emmener à la lumière des lampadaires. Extirpé de mon antre, j’crois que j’ai un peu froid, même si j’ai tes doigts aux bouts des miens. J’les sens déjà m’échapper. J’le sens, qu’ils sont pas là pour se frayer un chemin contre ma peau. Ils sont là, pour se brandir, quand suite à tes conneries, j’veux répliquer. Lèvres accrochées d’un sourire large, contrastant avec ces sourcils froncés, j’suis typiquement le mec qui capte pas mais qui se marre tellement c’est vraiment de la merde, c’que tu racontes. Astra, elle se marie pas. Astra, elle se met pas en couple. Astra, elle arrive à peine à dire je t’aime. J’ai amorcé un pas en arrière, et j’ai les lèvres qui se fanent, assez rapidement. Pas le plus malin ; mais, là, j’le vois, que t’es dans ce sérieux qui me tord le bide. Lui, il a compris que ça allait pas le faire, il commence à tout contracter ; les viscères et le cœur. J’écoute à peine, j’te regarde, j’te regarde vraiment, je cherche la vanne dissimulée dans une espièglerie portée disparue. “On est en quelle année Astra ?” Au cas où t’aurais zappé, oubliée qu’on avait passé pas mal d’années, depuis les mariages arrangés. Ici, en tout cas, dans ce pays détraqué. “C’est une vanne en fait, c’est ça ?” J’ai un rictus, pas vraiment amusé, du type prêt à attraper n’importe quelle branche, pour que le texte se réécrive. “C’est une vanne que tu me fais, pour voir comment j’vais réagir ?” Un pas en arrière, la tête secouée. J’ai compris, à tes traits sérieux, que j’étais foutu. J’ai compris mais j’refuse encore. Et tout c’que je sais faire, c’est me vautrer. “J’suis DESOLE pour cet été, d’accord ?” Fais pas ça. “J’avais plus de tel, j’arrivais pas à te trouver, on s’est loupé mais on va s’en refaire des vacs.” Regarde-moi, en pleine chute. “On s’en fout du summer camp.” Gorge coincée, le corps sait. Est-ce que c’est assez sérieux, pour toi, ça ?

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with @Astra Rothschild
tw : alcool, drogue, mots vulgaires

T’es pas drôle, putain, t’es vraiment pas drôle Astra. J’suis pas là pour ça, pour avoir les emmerdes alors qu’on a choisi, ou plutôt qu’on a pas choisi, et qu’on est coincé dans cette relation qui n’en est pas une. Dans cette cage sans barreaux, sans murs, sans règles. Tout doit être léger, rien ne doit être grave. J’refuse tes conneries, balancées de nuit dans une ruelle moisie. J’refuse, t’entend ? J’refuse ce que tu me sors, ce futur que tu traces sans que j’y ai franchement ma place. J’veux bien, les autres peaux, les autres soupires, les corps masculins, féminins, que ça baise dans chacune des pièces de ton appartement. J’veux bien que tu leur fasses croire, à tous, qu’ils sont uniques. Un bout de ton temps, peut-être même, pour certains, un morceau de battant laissé maladroitement. Tant que j’ai entre mes phalanges, la partie qui bat le plus fort. Tant que si, ça déconne, c’est vers moi que tu viens. Tant que c’est à moi, à la fin, que tu souffles des mots ridicules qui m’foutent des frissons. Qui me ligaturent le cœur, bien coincé entre tes ongles. J’ai envie d’te grogner des trucs inutiles, sur le bar, sur ta présence, sur le fait que c’est bien de la merde, tout ce que tu dis. J’pourrais tout te répéter, jusqu’à ce que tu me serves une version qui m’aille. Ou, au moins, que j’arrive à seulement envisager de digérer. Comprendre. Accepter. Erreur du système. “On va le faire ?” L’histoire, bien réceptionnée dans la gueule. J’ai arrêté de bouger, et toi tu martèles le béton de tes talons. Les orbes hallucinées ; la drogue Rothschild père et fille, est efficace. “J’vais rien faire.” Famille de cinglés, j’le savais, mais j’avais choisi la rebelle, celle qui s’émancipe, celle qui va trouver refuge dans une famille au fin fonds de Bristol. “Parce que tu vas pas te marier putain, c’est de la merde c’que tu me racontes.” J’ai entendu, ne croit pas que j’ai feint le réveil. “Astra.” Toi, j’vais te réveiller, et j’sors de ma torpeur pour t’agripper un bras, n’importe lequel, le poignet plus précisément. Arrête de bouger. Regarde moi. “On va trouver autre-chose, mais ça là… ça, ça va pas arriver.” Juste, dans un magasin. Juste, si un jour on veut jouer devant un Elvis Presley bedonnant. Juste, on. Et, moi là, dans ton plan, j’existe pas. Orbes accrochées, les doigts plus doux. “Ou ça sera sans moi.” J’appuie fort, sur la balance, je m’y jette même, pour être sûr de mettre toutes les chances de notre côté. Donnez-moi, n’importe quoi, des souvenirs, des orgasmes et des rires, faites-moi peser plus lourd. J’ai un empire, de l’autre côté, et ma carcasse paraît bien frêle. J'ai jamais fais ça, ça m'ressemble pas, et j'trouve même pas ça beau. Mais j'suppose que si une fois, je dois miser ma tête, c'est maintenant.

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with @Astra Rothschild
tw : alcool, drogue, mots vulgaires

J’peux pas comprendre. J’peux pas parce que notre moule est différent, nos contraintes aussi. J’suis né dans la liberté, et mes limites viennent de l’extérieur. Ma limite se trouve principalement dans mes poches, sur mon compte en banque, dans ce frigo trop souvent vide, ces vêtements de récup’, et ce monde que je commence seulement à découvrir. Toi, tes bracelets sont d’or, mais ils te contraignent trop fort. J’vois leurs traces, autour de tes poignets, et j’ai beau panser tes plaies, tenter de briser le métal, je manque de force. De moyens, aussi. De prestance, sûrement. D’un nom qui fait bien, sur le papier. Dans cet autre monde, c’est moi ton prince. Ici, je ne suis que le bouffon, qui s’acharne avec ses canines sur le doré de tes menottes. Tu m’échappes. Tu m’échappes, et je le sens, que je n’arrive plus à te retenir. L’un après l’autre. Tu n’prends aucun avion, mais c’est tout comme. Pire, ta destination est un autre coeur, si le conte doit s’écrire jusqu’au bout. J’ai pas envie de le lire, ce bouquin, tu sais que j’bute sur tous les mots. Cette fois, j’aurai même pas besoin d’accuser les lettres de se mélanger, ce sont les orbes noyées qui m'obscurcissent la vue. J’te déteste. J’essaye. Un instant, j’essaye, comme on tenterait d’appuyer sur tous les boutons pour juste désactiver la douleur tenace. J’ai pas d’argument, aucun levier, quedal, j’ai l’air con dans cette ruelle avec juste ma belle gueule comme moyen de te garder. “Tu sais que j’te demanderai jamais ça.” J’l’ai soufflé, bas, effacé, la gorge trop serrée pour véritablement laisser passer les mots. Ta sœur ou moi. Le reste de ton monde, peut-être, mais pas elle. Probablement puisque moi aussi, je choisirai la mienne. Tes doigts sur ma joue, rejoints par les miens, aussi froids. Tout le sang s'affaire à faire fonctionner la pompe à sentiments. J’entends, j’capte ce que tu me dis mais j’parviens toujours pas à savoir où ça nous mène. Combien nous sommes détruits, de ton choix. Si j’ai le courage de ça, des images, des rumeurs, de sa gueule et de ta robe. Ta bague. Ton nom. Du “embrassez la mariée”. J’ai toujours été ok pour te partager, mais plus là. J’connaissais pas mes limites, à la liberté, et tu viens de me les dévoiler. Ma limite c’est toi. Mes traits se dérobent sous tes phalanges, et j’recule d’un pas. “J’peux pas.” J’peux pas plein de trucs, actuellement. Respirer, déjà. Réfléchir, penser, digérer, accepter. Y a un peu comme les étapes du deuil, tu vois. Et là maintenant, j’peux juste pas gérer et te dire ce que tu souhaites. Tout ce que je pesterais, ne fera que nous poignarder. “J’ai besoin de temps.” Le regard, posé dans le tien, défoncé à l’ivresse de ta nouvelle. Deux, trois pas, du type qui dodeline, face à l’adversaire à la droite trop efficace. “J’suis désolé.” Ou soit le, toi, d’ainsi nous sacrifier sur l'autel Rothschild. Ma candeur dégouline sur vos dollars, et ma silhouette s’éclipse, disparaissant dans l’ombre. La place d’un Dawson.

FIN