rewite the stars (ft. Gabriel)

rewrite the stars

ft. @Gabriel Pastor
mardi 10 septembre 2024
lord hobo, cambridge

La semaine dernière avait été complètement folle et t’avais séchée mentalement. Tu passais tes journées à descendre des tasses de café pour essayer de tenir et de ne pas plonger dans une routine déprimante. Plongée dans tes bouquins, tu avais commencé à te mettre dans le bain pour ta dernière année de Bachelor et pouvoir reprendre tes études sans te soucier de foirer ton année ou quoi que ce soit. Pourtant tu avais promis à ton grand frère de le voir avant toutes ces histoires à la con. Et tu lui avais proposé de le rejoindre au bar aujourd’hui lorsque tout deux auriez finis vos journées de cours. Livres de médecine sous le bras, tu avais rejoint le bâtiment un peu en retard sur l’heure convenue, mais tu savais que Gabriel ne t’en voudrait pas pour cinq minutes. Grande inspiration, tu pousses la porte du bar pour y rejoindre ton frère qui t’attendait assis à une table, une bière en main ce qui n’était pas vraiment étonnant de sa part. Tu ne savais pas trop comment agir en sa compagnie après votre dernière discussion alors tu t’approches doucement, petit sourire timide sur la tronche, tirant la chaise en face de lui pour t’asseoir là, et de demander la même chose que lui au serveur qui s’était approché. — Tu vas bien ? Que tu lui demandes simplement, sans vraiment trop savoir puisque vous n’avez pas pris de nouvelles des uns et des autres depuis.

Assis depuis quelques minutes au bar, j'sais bien que ma soeur va être en retard comme à tous les rendez-vous qu'on lui donne. Folle habitude, que je connais trop bien et dont je n'ai même plus l'envie de lui rappeler. J'entends la porte s'ouvrir, je tourne ma tête et l'aperçois s'approcher de moi. Grosse amertume qui me ronge la gueule depuis des jours. Depuis cette histoire. Mais elle reste ma petite soeur, et personne ne me l'enlèvera. J'ai énormément de défauts je le sais, mais dieu sait à quel point je suis loyal envers les miens. Elle tire la chaise, je ressens son hésitation. je ne relève aucunement ma tête dans sa direction. Les yeux rivés sur ma bière, que j'agite parfois dans le verre à l'aide de ma main droite. Comme un gars qui a perdu, le mec qu'il aime à cause des conneries de sa soeur et toi ? Souris nerveux qui se dessine sur mes lippes. Je relève les yeux vers ma petite soeur, en ricanant de nerf. Et toi comment tu vas ? T'as réussi à dormir avec tout ça ? Phrase qui englobe, sa connerie, ses tromperies et ses envies de drogue. Rancunier ? peut-être un peu. beaucoup.

Bien que tu connaissais ton frère comme si tu l’avais créé, tu hésitais dans cette situation à la prendre dans tes bras ou ne serait-ce que poser tes lèvres sur ses joues. C’était assez étrange, mais c’était ton frangin après tout et la situation était délicate, impulsif comme il était, tu savais que la tornade n’était jamais bien loin. Tu t’assois alors commandant une boisson puis prend la décision de briser le silence entre vous. Il te répond un peu froidement, mais sans vraiment t’en foutre plein la tronche, même si tu sentais l’amertume dans sa voix. Tu soupires simplement, sans ajouter de mots a sa complainte. Récupérant ton verre de bière, tu finis par le porter à tes lippes avant d’essuyer la mousse de ta bouche d’un revers de la main. — Bof ? Enfin, je veux dire, c’est clairement pas la meilleure semaine de ma vie. T’allais pas te plaindre, au final dès que tu disais quelque chose depuis le début de la semaine, c’est toi qui finissais par encaisser, et même si tu te laissais faire, ça ne voulait pas dire que tu ne te sentais pas touché par tout ça. — T’étais où toi toute cette semaine ?

@Gabriel Pastor

J'me tourne légèrement vers elle, en posant mon regard sur ma petite soeur que je chérie tant. Tu m'étonnes. J'attends toujours des explications sur le pourquoi du comment t'as décidé de prendre ces merdes clémence. Je pense pas qu'il y ait un seul problème qui peut se résoudre ou être oublié avec ça. Je ramène ma bière à ma bouche avant de souffler de rage. Je suis partie, à Paris. J'hausse les épaules. J'avais besoin de tourner la page, tout seul pour éviter de déverser ma haine sur toi ou Wes. Je pose ma main droite sur la main de ma soeur, pour la tourner vers moi. Je t'en veux Clémence, mais t'es ma petite soeur je ne peux pas t'en vouloir indéfiniment. Je veux comprendre. Je veux que tu te confies à moi et que t'arrêtes tes conneries. Arrêtes de croire que t'es capable de tout gérer seule. Je baisse mes yeux vers nos mains en souriant. ça a toujours été toi et moi contre le reste du monde. Pourquoi tu me mets à part maintenant ?

Tu hausses les épaules, ne sachant pas trop comment expliquer la situation à ton frère, mais tu voulais arrêter de te mentir à toi-même et aux autres alors, tu inspires un bon coup avant de prendre la parole. — Parce que j’aime deux mecs en même temps, que j’ai du mal à réfléchir et qu’on m’en fout plein la gueule dans tous les sens alors que j’essaye juste de faire du mal à personne… Que tu lâches avant de boire une nouvelle gorgée de ta bière, comme si ça pourrait apaiser tes mots. Puis tu sens Gabriel se saisir de ta main et tu ne peux contenir une légère émotion qui floute ta vision. Sourire qui étire tes commissures timidement avant que tu ne resserres doucement ton étreinte. —  J’sais vraiment pas quoi faire et j’en ai un peu marre de passer pour ce que je suis pas juste parce que j’ai encore des sentiments pour Gabe. Ton pouce se met alors à caresser doucement la main de ton frère avant que ta deuxième main n’attrape cette dernière pour la serrer un peu plus. — j’veux pas que tu m’en veuilles, ou que t’en veuilles à Wes. Juste que j’ai voulu oublié quelques instants tout ça…

@Gabriel Pastor

écoute que j'souhaite attentive. J'la regarde sans aucun jugement, sans mépris. On fait toustes des conneries, et j'suis le premier à l'savoir. J'hoche la tête de haut en bas, signe de compréhension. Je sais tout ça Clém, et maintenant que tu le verbalises, t'enlèves toute ma tristesse, toute ma rage. Mes mains toujours autour des siennes, j'souris avec tendresse. Mais comment ça se fait que t'aimes les deux ? je pensais que t'avais que raf en tête ? Question peut-être déplacée mais nécessaire pour que j'comprenne ce polyamour. Et tu sais ce que tu comptes faire ou tu veux juste te laisser vivre sans t'poser de questions ?

Langue qui claque sur ton palais, tu ne sais visiblement pas si tu pouvais appeler ça du polyamour ou si t’étais juste paumée dans tes sentiments. Nez qui se plisse dans une moue, tu reprends. — j’sais pas… j’me suis sûrement voilée la face sur mes sentiments envers Gabe depuis notre rupture. Et j’ai peut-être projeté ce vide sur Raf. Ou peut-être pas ? T’aimes pas ça, ne pas savoir ce que tu veux. T’as toujours été organisée dans la vie et ce foutoir te mettait en rogne. — même si j’fais en sorte de pas m’poser de questions, j’vais pas arrêter de tourner en rond tout les scénarios possible et inimaginables dans ma tête… T’avais envie d’être honnête avec ta personne, qui a devoir prendre une décision difficile et peu agréable pour toi. — Tu ferais quoi à ma place ?

@Gabriel Pastor

J'écarquille les yeux. Qu'est-ce que je ferai à sa place ? Putain drôle de questions sachant que je suis plutôt à la place de Gabe et Raf à l'heure actuelle avec Wes. Je relève la tête vers elle tout en réfléchissant, yeux plissés. J'entrouve la bouche puis la referme. M'râcle la gorge et décide de dire les choses que je pense. En vrai c'est dur pour moi de te dire ce que je ferai à ta place. Parce que moi je suis plutôt à la place de Gabe vis-à-vis de l'histoire avec Wes. Je souffle tout en dévoilant un rictus blessé au coin de mes lippes. Mais si j'étais à ta place, je me poserai les bonnes questions. Je répondrai pas à mes pulsions. Genre je me dirai pas "go baiser avec Gabe parce que j'arrive pas à m'retenir". Mes doigts font le signe des guillemets pour marquer mes paroles. Mais j'me demanderai plutôt qui me manque réellement quand je suis pas avec. Qui ai-je envie de voir tout le temps. Avec qui j'me ferai bien un weekend entier loin de tout. Avec qui j'ai cette faculté d'pouvoir me faire comprendre sans parler ? j'marque une pause. J'fixe clem droit dans les yeux. La seule chose dont je suis sûr soeurette, c'est que moi j'suis à la place de Gabe, dans le trio Wes, Ama et moi. Donc si je suis capable de te dire une vérité absolue c'est que putain tu douilles quand t'as aucune réponse à tes questions. Et tu douilles, quand t'es trop gentil comme Gabe et moi, et que tu décides de laisser le choix à l'autre, de lui donner toutes les cartes en main. Dernière pause, j'baisse la tête, yeux fixés au sol. Mais oubliez pas, on parle d'humains. On parle de sentiments. Vous faites pas vos courses. Vous pouvez pas piquer dans tous les paniers, et pleurer quand ils auront disparu. J'bois une gorgée de ma bière, toussote un peu, gorge sèche.

Tu ne savais pas trop quoi faire, mais tu savais que Gabriel n’était pas non plus le mec idéal pour te donner des conseils en matière d’amour. Néanmoins, il était ton ainé et tu savais qu’il ferait tout pour essayer de t’aiguiller un minimum. Le coude qui se pose sur le bois de la table, menton qui s’enfonce dans la paume de ta main, tu le laisses parler, ne l’arrêtant pas dans son monologue. Tu comprenais totalement son ressenti et il est vrai que tu n’avais pas envie de mettre Gabe dans une position déplaisante alors, il fallait clairement que tu réfléchisses à comment faire en sorte de faire le moins de dégât possible. Pour Rafael aussi. Une longue inspiration, tu mentirais si les paroles de ton frère ne te faisaient pas penser à l’un des deux. Tu hoches la tête alors, c’est tout con, mais c’était évident ou alors peut-être que tu étais biaisée, mais en attendant lorsqu’il te parlait de manque ou d’envie, tu avais son visage en tête. Il ne fallait pas forcément chercher bien loin que le bout de son nez par moment. — J’vois totalement de quoi tu parles et… j’sais peut-être de qui tu parles quand tu me dis de penser à qui me manque le plus et tout le tralala… Que tu souffles doucement. T’avais aucune envie de sauter sur le premier pour le « baiser » comme pouvait bien le dire ton ainé, t’étais loin d’être de ce genre, tu avais des sentiments également et tu savais surtout te retenir, bien qu’en ce moment c’était plutôt compliqué quand tu te retrouvais seule avec Gabe, comme si vous étiez deux aimants attirés l’un par l’autre irrémédiablement. — J’te rassure, je n'ai pas envie d’être la bonne femme qui va faire ses courses pour savoir quel mec elle veut un jour et changer d’avis le lendemain. Tu hausses les épaules, toi, tout ce que tu voulais, c’était te poser et pouvoir vivre ton histoire d’amour tranquillement. — Enfin, ce ne sont pas des jouets ou des bouts de viandes, si j’veux juste me faire troncher Gabi, j’ai juste à me remettre sur Meetsa hein. C’pas comme si y’aurait pas une bonne file d’attente. Que tu lâches avant de rire un peu, détendre l’atmosphère quoi. Après quoi, toi-même tu décides de te délecter de ta boisson.

@Gabriel Pastor