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« -Oui maman… oui, oui, t’inquiète pas, je n’ai besoins de rien… Oui, je sais que 20 ans ce n’est pas rien mais c’est pas la peine de te ruiner pour moi… main non, je t’assure, je n’ai vraiment besoins de rien… bon attend trente secondes, je me gare. » Dis-je en posant mon téléphone pour pouvoir faire mon créneau. Le soleil est haut dans le ciel et la chaleur de cet après-midi est impressionnante. « Oui, c’est bon, je suis sorti. Et toi sinon, ça va ? Maddy, tout le monde ? … Oui, moi ça va… Lavender vas bien, non, non je lui ai pas dit, c’est une surprise maman… mais oui vous allez bien vous entendre… Vous n’avez pas trop le choix de toute façon ! ... je rigole ! Hum… Bon, ben j’te laisse, j’suis arrivé au point d’information ! Oui moi aussi, je t’aime. Oui maman, oui. Bisous… Oui nan mais maman, tu me parleras de ta nouvelle voisine après ok ? Nan mais maman… Oui, bey ! » Je soupire et souris. Le point d’information pour les balades en mer et la location de bateaux se trouve au bout d’un ponton sur la baie, qui sert aussi d’embarcadère. Tout autour l’eau turquoise projette ses reflets sur les bateaux et jets-skis, donnant encore plus l’envie d’en profiter. Tout sourire, je commence à me renseigner auprès de l’hôtesse. Elle me conseille, me donne les prix et les options, si bien qu’elle finit par partir dans la réserve, me cherche le catalogue de location. Me retrouvant seul, je me mets à pianoter des doigts sur la table du guichet. Un bruit qui m’est familier et désagréable se fait entendre. Je regarde à droite et à gauche, rien, sauf une jeune femme rousse penchée au bord du ponton. Je baisse alors les yeux ; et je sursaute, horrifié. À mes pieds, un chat ronronne et se frotte à moi. Terrifié et surpris, je recule. « Oh putain ! » Mais j’ai beau reculer, le chat en question continue à s’avancer vers moi. Et moi, je continue à reculer. Je crois vraiment que j’ai la phobie la plus idiote du monde : je suis une des seules personnes au monde à avoir peur des chats. C’est donc sans m’en rendre compte que j’arrive au bord du ponton, et emporte dans ma chute la jeune femme rousse qui se tenait là. J’ai juste le temps d’entendre l’hôtesse qui vient de revenir crier : « Attention ! » et me voilà sous l’eau. Sur le coup, je ne pense qu’à une chose : pourquoi ont-ils privilégié le côté esthétique aux barrières de sécurité ? Mais dès que ma tête émerge de l’eau, je reviens à la réalité : J’ai emporté quelqu’un avec moi dans ma chute ! Je regarde alors de tous les côtés et vois à ma droite une tête émerger de l’eau à son tour. Avant même qu’elle n’ait eu le temps de prendre une seconde respiration, je dis : «Pardon ! Je suis vraiment désolé, je ne vous avais pas vu ! ça va ? je suis désolé !
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