S'illumine le brasier. + Neriah

23/04/2024

30/08 - Feu de camps sur la plage

Feu dans les orbes. Chatoie dans le bleu cristal. Rires de toutes sortes. Entoure la silhouette du blond. Metal tiède de la cannette de bière dans une main, la porte à ses lèvres pour en finir le contenu. Ricane à la plaisanterie de son voisin. Sympathise comme toujours. Sans effort. Double jeu. Un coup face. Un coup pile. Lumineux sur l’instant, pour devenir plus sombre. Il a peur de ça. Parfois. D’être comme elle. D’avoir hérité d’un trait de sa maladie mentale. Il en est effrayé Pax. Et quelque part par là, ça le rassure. De se dire qu’en étant à ce point angoissé sur ce sujet, ça voulait dire qu’il n’en avait pas une once dans les veines. Revient au présent. De sa place, il finit par se lever. Calmement, il se dirige vers un coin plus tranquille. Désireux de prendre une nouvelle bière dans la glacière. Elle qui sied près d’un rondin de bois. Rondin occupé. Collision. De la glace sur le derme. Uniquement de la glace. Parce qu’il n’y a plus de bière. Trop de rapace dans les parages. “Fais chier.” Orbe qui croise ceux de l’inconnu. Et de sa cannette encore fermé dans la main. “Tu comptes la boire ?” Effronté. Jusqu’au bout. Gamin des rues. Celui qui n’a plus jamais eu envie d’attendre pour avoir ce qu’il voulait.

#rplibre

(Paxton Gardner)

« C'est l'insolence du cerveau d'celui qui à l'apogée s'élance. C'est voir défiler sa vie dans l'noir jusqu'à la prochaine séance »

05/05/2024

@Paxton Gardner — Je suis assise sur ce rondin de bois, les pieds enfouis dans le sable frais, à l'écart du tumulte de la soirée. Le feu de camp projette des ombres dansantes sur les visages autour, mais je me sens détachée, comme si je n'étais qu'une spectatrice silencieuse de cette scène. L'odeur du sel marin se mêle à celle du bois brûlé, créant un mélange apaisant qui contraste avec la tempête que je sens bouillonner en moi. Je t'observe, Paxton, sans vraiment chercher à être discrète. Tu te fonds si bien dans cette foule, comme si tu étais une pièce manquante dans un puzzle. Ton sourire est si naturel, ta présence si évidente, que ça me donne presque le vertige. Est-ce que tu es vraiment là, ou est-ce juste un masque que tu portes, comme celui que je dois parfois mettre pour ne pas sombrer ? Quand tu demandes, presque avec insolence, si je compte boire cette bière, je ne peux m'empêcher de sourire. Pas un sourire de surface, mais un vrai, celui qui vient de cette partie de moi que je montre rarement. Je lève la cannette et te la tends sans un mot, avec un petit hochement de tête. — Tiens, prends-la. J’avais pas vraiment soif, de toute façon, Je me demande si tu vois ce que je vois. Si tu comprends ce que c'est que d’être là, mais d'avoir envie d’être ailleurs. Sur les rochers, face aux vagues, loin du bruit, où je pourrais peut-être faire taire le tumulte en moi.

(Neriah Maxwell)

Dis-moi si t'es prêt ce soir, le corps et le cœur ex-æquo. On oublie que le ciel est beau, à trop regarder les trottoirs. On pourrait donner tort à la mélancolie, symphonie des corps chante jolie folie. Ta peau et ma peau, c'est déjà l'harmonie, j'aime autant ton âme que ton anatomie.

23/04/2024

Canette tendue. L’entoure de sa main droite. Simple hochement de tête en remerciement. De la jeune femme, il se détourne. S’apprête à regagner le brasier. Sauf qu’il y a quelque chose qui l’arrête chez elle. Son visage. Familier sans réellement l’être. Pas hésitant. Il finit par revenir vers elle. Tête légèrement penchée. Doigts sur la tempe. Il fait mine de réfléchir. “On s’connait, non ?” Il en voit défiler, des visages. L’âme qui erre depuis toujours sur Boston. A force, de divaguer dans les ruelles, il les reconnait. Toutes ses ombres. Peut-être que c’est ça. Juste une ombre parmi les autres. Sans profondeur. Plus problématique si c’est une fille avec laquelle il a baisé. Parce qu’aucune conquête ne veut tomber dans l’oubli.

@Neriah Maxwell

(Paxton Gardner)

« C'est l'insolence du cerveau d'celui qui à l'apogée s'élance. C'est voir défiler sa vie dans l'noir jusqu'à la prochaine séance »

05/05/2024

@Paxton Gardner — Je n’ai pas l’habitude qu’on me fixe comme ça, et une part de moi voudrait détourner les yeux, se cacher sous une carapace d’indifférence. Mais quelque chose dans son regard me retient. Je sens qu’il essaie de me replacer, de mettre un nom sur ce visage qu’il doit vaguement reconnaître. Je le vois réfléchir, sa tête légèrement penchée, et je sais ce qui va suivre avant même qu’il ouvre la bouche. On s’connait, non ? On a échangé quelques messages ces derniers jours pour que ça ne soit pas le cas. Mais je ne lui en veux pas pour cet oubli temporaire. Et puis, nous n’étions que des mots derrière un écran, des fragments d'idées partagées, sans la réalité du corps, de la présence. — On s’est peut-être croisés, oui, je réponds en le regardant droit dans les yeux, un éclat de malice dans la voix. — Ou peut-être qu’on s’est juste rencontrés dans un autre monde. Un monde virtuel, tu vois ? Celui où les gens se parlent sans vraiment se connaître, mais où certains finissent par se retrouver, comme ce soir. Je vois son regard changer, l’ombre de la reconnaissance passer dans ses yeux. Je continue, doucement, en observant sa réaction. — Je suis celle qui préfère les rochers aux feux de camp, tu te souviens ? Celle qui aime regarder les orages au-dessus de la mer, comme si les vagues pouvaient avaler toutes nos pensées sombres.

(Neriah Maxwell)

Dis-moi si t'es prêt ce soir, le corps et le cœur ex-æquo. On oublie que le ciel est beau, à trop regarder les trottoirs. On pourrait donner tort à la mélancolie, symphonie des corps chante jolie folie. Ta peau et ma peau, c'est déjà l'harmonie, j'aime autant ton âme que ton anatomie.

23/04/2024

tw: évocation de maladie mentale.

Malicieuse. Révèle son origine. La bipolaire. Tellement réducteur dit comme ça. Pourtant, c’est ce qui lui vient en premier. Parce que c’est un sujet qu’il connait bien. Sa mère. L’une de ses soeurs. Le terrain ne lui est pas inconnu. “Neriah." Prénom qui lui revient. Désigne la jeune femme qui lui fait toujours face. La voix douce, efface le premier adjectif. Rappel à lui, la conversation sur leur endroit favoris. La mer. L’orage. “T’en a en ce moment ?” L’intérêt porté sur elle. Délaisse la bière. “Des pensées sombres.” Précise le sujet de sa question. Les opalines qui attendent de juger sa réaction. Il perce son intimité. Se permet.

@Neriah Maxwell

(Paxton Gardner)

« C'est l'insolence du cerveau d'celui qui à l'apogée s'élance. C'est voir défiler sa vie dans l'noir jusqu'à la prochaine séance »

05/05/2024

@Paxton Gardner — Lorsque mon prénom franchit ses lèvres, il sonne presque doux, en contraste avec l’image que j’imaginais qu’il pourrait avoir de moi. Quand il me demande si j’ai des pensées sombres en ce moment, je sens une légère contraction dans ma poitrine. Une partie de moi veut se refermer, comme un coquillage sous la menace, mais il y a aussi cette autre part, celle qui est fatiguée de tout cacher, de prétendre que tout va bien. Parce que la vérité, c’est que ces pensées ne me quittent jamais vraiment, elles se cachent dans les recoins de mon esprit, prêtes à surgir à la moindre provocation. Je l’observe un instant, essayant de lire ses intentions. Il y a cette franchise brutale dans sa question. — Les pensées sombres, elles sont toujours là, quelque part, je finis par dire, ma voix plus basse, comme un murmure porté par le vent marin. — Comme des nuages à l’horizon, même quand le ciel semble dégagé. Parfois, elles sont juste des ombres lointaines, et d’autres fois, elles se rapprochent, menaçantes. Mon regard quitte le sien, cherche la mer pour appaiser les maux.

(Neriah Maxwell)

Dis-moi si t'es prêt ce soir, le corps et le cœur ex-æquo. On oublie que le ciel est beau, à trop regarder les trottoirs. On pourrait donner tort à la mélancolie, symphonie des corps chante jolie folie. Ta peau et ma peau, c'est déjà l'harmonie, j'aime autant ton âme que ton anatomie.

23/04/2024

Sa façon de parler, ça lui rappel quelque chose. Il aurait presque envie de se barrer. De la laisser là et de ne pas rentrer dans ça, mais c’est tout l’inverse qu’il fait. Près d’elle, il reste. S’approche pour venir s’assoir à ses côtés. Ouvrant cette fois-ci, la canette. Claquement métallique. Prend vie dans l’atmosphère. Se fracasse contre ses tympans. Portés à ses lippes, le goût de la bière s’insinue sur sa langue. Pendant de longues secondes, il ne dit rien. Puis enfin, il parle. “T’as pas essayé de les faire taire ?”

@Neriah Maxwell

(Paxton Gardner)

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05/05/2024

@Paxton Gardner — Je l’observe porter la bière à ses lèvres, et dans ce silence qui s’installe, je me demande ce qu’il pense vraiment. Quand il parle enfin, sa question est directe, sans détour. T’as pas essayé de les faire taire ? Je laisse échapper un rire amer, presque instinctif. Est-ce qu’il pense que je n’ai pas essayé ? Que j’ai laissé ces pensées sombres s’installer en moi sans les combattre ? Ce qu’il ne sait pas, c’est que c’est un combat de tous les jours, une guerre silencieuse que je mène depuis des années. Mais je ne me sens pas vexée par sa question, plutôt épuisée à l’idée de tout expliquer. — Bien sûr que j’ai essayé, je murmure, presque pour moi-même. — Avec tout ce que tu peux imaginer. Médicaments, thérapies, distractions… Mais tu sais, on ne fait jamais vraiment taire ce genre de choses. On les masque, on les étouffe, on les ignore quand on peut. Mais elles sont là, en dessous, prêtes à refaire surface dès que quelque chose ne va pas. Je tourne mon regard vers lui, cherchant un signe dans ses yeux, une indication qu’il comprend. Peut-être qu’il le sait déjà, peut-être que c’est pour ça qu’il est resté au lieu de fuir.

(Neriah Maxwell)

Dis-moi si t'es prêt ce soir, le corps et le cœur ex-æquo. On oublie que le ciel est beau, à trop regarder les trottoirs. On pourrait donner tort à la mélancolie, symphonie des corps chante jolie folie. Ta peau et ma peau, c'est déjà l'harmonie, j'aime autant ton âme que ton anatomie.

23/04/2024

Il écoute ses mots. Comprends où elle veut en venir, mais sans pouvoir faire le parallèle avec Teressa. La bipolarité, fait partie de son quotidien. De par sa génitrice, mais aussi l’une de ses soeurs. Et ça l’effraie le blond. Il n’en montre rien. Se contente de camoufler ça. Alors, il sait de quoi elle parle. Les pensées sombres comme elle les appels. “J’vois.” Il se sent pas capable Pax. De faire quoi que ce soit pour l’en éloigner. A cet instant. Parce qu’il la sent déjà. Divaguante.

@Neriah Maxwell

(Paxton Gardner)

« C'est l'insolence du cerveau d'celui qui à l'apogée s'élance. C'est voir défiler sa vie dans l'noir jusqu'à la prochaine séance »

05/05/2024

@Paxton Gardner — Je détourne le regard vers la mer, les vagues continuent de s’écraser contre les rochers, imperturbables, comme une partie de moi que j’essaie de garder intacte. Il y a quelque chose de rassurant dans leur constance, même si elles reflètent parfois le chaos que je ressens. Peut-être que lui aussi, il est comme ça. Une mer agitée en profondeur, mais qui préfère masquer ses tempêtes derrière une apparence calme. Je sens qu’il comprend, mais il ne dit presque rien. Juste un “J'vois,” simple, sans rien promettre. Je me tourne vers la mer, cherchant un peu de calme dans ce chaos. Je n’attends pas qu’il m’aide, juste qu’il soit là. — Tu n’as pas à faire quoi que ce soit, je murmure, regardant l’horizon. — Parfois, c’est suffisant. Juste être là. Je ne m’attends pas à ce qu’il comprenne tout de suite, ni à ce qu’il me rassure. Après tout, ce n’est pas ce que je recherche. Mais sa présence, même silencieuse, a un certain poids, un écho de tout ce qu'il ne dit pas.

(Neriah Maxwell)

Dis-moi si t'es prêt ce soir, le corps et le cœur ex-æquo. On oublie que le ciel est beau, à trop regarder les trottoirs. On pourrait donner tort à la mélancolie, symphonie des corps chante jolie folie. Ta peau et ma peau, c'est déjà l'harmonie, j'aime autant ton âme que ton anatomie.

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