falling. (matilda)

Il y a quelques jours t'as reçu un appel de la maison d'édition pour laquelle tu travailles, rendez-vous fixé pour rencontrer l'auteure du nouveau livre que t'es sur le point de commencer à traduire. Le genre de rencontre que tu trouves personnellement assez inutile, mais pas le choix de connaître un peu l'auteur avant de commencer un travail, histoire de connaître ce dernier un minimum en cas de doute sur une traduction, pour que le contact soit plus facile. T'arrivais dans le bureau de ta boss, t'installe sur l'une des chaises en face de son bureau, en profite pour discuter un peu avec cette dernière avant d'entendre la porte s'ouvrir. Petit sourire sur tes lèvres que tu perds immédiatement en te tournant pour découvrir la personne qui vient d'entrer dans le bureau. bonjour. Que tu souffles, essaye de rester un minimum professionnel mais clairement, t'as pas envie de la voir cette personne. Mauvais souvenir d'elle lorsque t'étais à Harvard, cette nana trop populaire, celle que t'as toujours trouvé hyper prétentieuse, bien que tu ne la connaissais pas vraiment finalement. La conversation se veut formelle, jusqu'à ce que la directrice finisse par quitter le bureau pour vous laisser un petit moment seuls. Tu détournes le regard, clairement pas envie de faire l'effort de faire le premier pas. Le temps va être long, on peut limite entre les mouches volées en ce moment.
@Matilda Ziegler

« Tais toi ! » Sa main tâtonne et attrape l’objet de son courroux. Elle arrête le téléphone mélodieux et s’étire dans son lit. Son deuxième tome devrait voir le jour dans quelques mois, mais avant qu’il ne paraisse à l’international il faut le traduire. Et alors qu’elle tenait à rester dans l’ombre, à ne surtout pas divulguer son identité réelle, l’éditrice a jugé bon qu’elle rencontre le type qui allait s’occuper des traductions de son bouquin. Tilda hésita longuement devant sa perruque brune, mais elle la laissa dans son placard et se prépara en vue de cette rencontre inutile. Ses lunettes papillons sur le bout de son nez, elle roula non loin de la tour qui abritait la maison d’édition et puis elle enfonça sa casquette sur son crâne, cherchant à passer incognito. Elle s’enferma dans l’ascenseur et pénétra dans le bureau de la sorcière. Le type se retourna et elle se paralysa. « Bonjour » qu’elle répondit, les poings serrés, ses ongles s’enfonçant dans sa chair. Elle marcha avec raideur jusqu’au siège et déposa son sac à main d’une très grande valeur à ses pieds. Poker face, la quarantenaire finit par les abandonner. Tilda s’éclaircit la voix et pivota sur son fauteuil pour mieux détailler le gars qui allait travailler sur son œuvre. « Tu l’auras sans doute compris, tu vas signer une clause de confidentialité sur mon identité, je ne veux pas qu’on me relie à tout ça » Enzo n’allait rien comprendre, car quand chacun avait été diplômé, Tilda était sous le feux des projecteurs avec sa marque de cosmétique. « T’as vieilli » qu’elle rajouta en croisant ses jambes et s’enfonçant plus au fond de son siège. @Enzo Angermann