Watch Superman fly away. [Matteo]

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24.08.2024 Matteo and Helena's

“J’avais ça moi ?” s’exclama-t-elle alors qu’elle continuait de déballer ses cartons en suite de son déménagement.Cela faisait une semaine qu’elle avait emménagé avec Matteo. Cela pouvait consister en un retour en arrière après avoir vécu seule dans son propre appartement mais elle n’avait plus réellement le choix maintenant qu’elle avait arrêté depuis quelques mois son activité de Sugar Girl et que le salon était toujours fermé, sans nouvelle de la propriétaire depuis le début de l’été. Ses activités de masseuse en indépendante ne lui permettait pas encore de s’assurer un revenu et même si son patron avait un physique à se damner, ça ne rapportait pas réellement le fait d’être en stage. Alors, elle avait dû se résoudre à prendre une colocation, n’importe quel colocation. La première qui était venue pour dire la vérité. Elle ne connaissait même pas Matteo avant qu’il ne lui donne ses clés auquel elle y rajoute immédiatement un porte clé Barbie à paillettes. Mais il semblait sympathique et l’appartement était suffisamment grand pour que chacun ait son propre espace ainsi qu’une troisième personne.

Ce faisant, elle se rendit dans la salle de bain pour y déposer son set à manucure et l’y ranger plus tard une fois qu’elle aurait terminé le carton nommé “divers” inscrit dessus. Manifestement peu réveillée après sa journée de boulot d’un ennui abyssal et encore tourneboulée par les bêtises qu’elle y avait faite sans que personne ne le remarque pour le moment, elle ne fit pas attention à ce qu’elle faisait. Sans le faire exprès, elle fit tomber tout un set de vernis MAC derrière la machine à laver. Pestant contre elle-même, elle tenta de se pencher sur cette dernière pour récupérer lesdits vernis mais se pencha tellement fort qu’elle se retrouva coincée une fois qu’elle les eues en main.

Elle rit tout d’abord d’elle même, réalisant le côté incongrue d’une situation qui ne pouvait arriver qu’à elle. Son rire se figea cependant progressivement alors qu’elle ne parvenait pas à se sortir de cette situation inextrigable. Malgré toutes ses tentatives pour se redresser, elle ne disposait pas de suffisamment de force dans les bras et d’appui dans les jambes quasi en l’air pour se décoincer. La panique commença à battre ses tempes. “A L’AIDE ! Je suis coincée !” Elle espérait que des voisins pourraient l’entendre ou que, par miracle, Matteo ne tarderait pas à rentrer.

S’il avait dû trouver une nouvelle personne suite au déménagement de son ancienne colocation, c’était pour la bonne et simple raison que Matteo n’était pas en mesure d’assurer un loyer sur ses seuls revenus. Il aurait pu, s’il avait choisi un studio ou peut-être même un appartement une chambre dans un quartier un peu plus malfamé de Boston, mais un appartement trois chambres étaient bien au-delà de ses moyens ou même de ses besoins. A son arrivée en ville, il y a un tout petit peu plus d’un an, il n’avait visité que cet appartement et avait eu la chance d’avoir un coup de cœur et surtout de voir son dossier accepté par les propriétaires ainsi que les personnes déjà présentes. Il s’était fait une place, avait pris la chambre la plus petite - et seule disponible à l’époque - avant de bouger dans la plus grande lorsque son colocataire était parti. C’était celle qu’il occupait toujours à présent, alors qu’Helena venait d’emménager dans la troisième. Matteo n’avait sincèrement pas, encore, eu le temps de se faire un avis sur la demoiselle. Elle semblait dynamique, pleine de vue et sympathique mais tout le monde l’était toujours aux premiers abords, il préférait donc attendre de voir comment leur cohabitation allait se passer sur le long terme. N’étant pas toujours là en soirée et rarement le weekend, ils ne feraient sans doute que se croiser ici et là, tout comme il n’avait jamais passé énormément de temps avec les anciens habitants.
Ce soir était l’une des premières soirées ou il était à la maison et ne prévoyait pas d’avoir de la compagnie, et donc, d’aller s’enfermer dans la chambre. Il ignorait si Helena était présente, le calme régnant dans l’appartement lorsqu’il en passa la porte. En chaussettes avant même que la porte d’entrée ne soit totalement refermée, il balança ses chaussures sous le meuble et se dirigea directement vers sa chambre avant de s’arrêter net en entendant un râle. Il fit marche arrière pour se diriger un peu plus loin dans le couloir jusqu’à s’arrêter devant la buanderie dont la porte était ouverte et qui lui offrait une vue que les jambes d’Helena - du moins il s'imaginait et espérait qu’il s’agissait des siennes. Ca aurait été très drôle qu’un cambrioleur aille se coincer la dernière en tentant de débrancher la machine à laver mais, si c'était sans le moindre doute une mauvaise idée préconçue, Matteo visualisait toujours des hommes lorsqu’il pensait à des malfaiteurs, quels qu’ils soient. WTF. Qu’est-ce que tu fous ? Il demanda, réalisant au même moment que sa pose de yoga était tout sauf voulue. Attends arrête de remuer. Matteo ordonna et s’approcha d’elle, enroulant ses bras autour des jambes de sa nouvelle colocataire. La situation était assez inédite, il n’avait jamais vu personne coincé là derrière et ne parvenait même pas à imaginer une situation qui justifiait que la blonde se retrouve en si mauvaise posture. Je peux essayé de te sortir de là ou t’as un truc coincé ? Un bras, un poignet, que pouvait-il bien en savoir ?! Toujours est-il qu’il préférait s’en assurer avant de se risquer à soulever Helena et faire pire que mieux. Le texan n’avait jamais pris de cours de secourisme mais ça lui semblait assez logique de vérifier.

@Helena Walsh

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24.08.2024 Matteo and Helena's

Si elle mourrait ? Si le sang affluait dans sa tête et ne lui cause un oedème ? Allait-elle finir comme le mec dans Elephant man, difforme et seule pour le reste de ses jours, dans la pauvreté et sans personne pour l’aimer ? Et si le sang accumulé dans sa tête finisse par la faire exploser ? Etait-ce possible d’ailleurs ? Elle n’avait pas fait médecine. Elle devrait demander à Thea si ça l’était, sous la condition qu’elle survive à l’enfer dans lequel elle s’était fourré seule ? Pourquoi ce genre de chose lui arrivait d’ailleurs ? A elle et personne d’autre ? Non, vraiment, elle n’avait pas de chance. Même si Jacob, s'il était présent, lui assurerait que cela n’avait rien à voir avec la chance mais plutôt avec sa stupidité. Il n’avait peut être pas totalement tord mais elle avait encore assez de jugeote pour refuser d’admettre que son cadet puisse avoir raison. Fort heureusement pour elle, elle entendit la voix de son colocataire résonner derrière elle. Du moins, elle supposa que c’était derrière elle et non pas de l’autre côté du mur, auquel cas ces derniers étaient en carton pâte d’une part et qu’elle devrait lui demander ce qu’il faisait chez le voisin. “Je suis coincée.” répondit-elle à la question de ce dernier, comme si l’évidence n’était pas déjà suffisante. Malgré sa position, elle ne tentait pas une nouvelle séance de yoga new age et vegan.

Elle gémit comme une enfant et tenta de se dépêtrer, battant des pieds et des jambes, tentant de se soulever mais les bras étaient embourbés dans une telle position qu’il lui était impossible de s’en sortir seule. Obéissante, elle cessa de remuer sous l’ordre de son colocataire qui finissait par la découvrir dans ses grandes oeuvres. Heureusement que l’installation était récente et qu’il n’y avait pas de toiles d’araignée derrière la machine à laver sinon la panique l’aurait saisi entièrement. Rien que l’idée que des bestioles puissent lui monter dessus et ne viennent se perdre dans ses cheveux lui donna des sueurs froides. “Autre que mon corps tu veux dire ?” demanda-t-elle. “Non, c’est juste que…” Elle grogna, tentant de se soulever en contractant les abdominaux mais elle essayait de convaincre qui ? Elle avait mangé trop de pizza cet été.

Matteo avait toujours eu un peu de mal avec le changement, et plus encore depuis que sa vie avait pris un virage à 360 degrés. D’un rôle de père de famille, pas tout-à-fait en couple mais qui veillait sur la mère du petit autant que sur l’enfant, il s’était retrouvé célibataire et sans enfant. Boston avait remplacé Forth Worth, il avait fait une croix sur les quelques amitiés qu’il avait entretenu au Texas pour repartir complètement à zéro. S’il avait facile à aller vers les autres, il n'arrivait plus à accorder sa confiance depuis que Kayla avait trahi celle-ci et c’est aujourd’hui ce qui l’empêchait de se construire un cercle soudé dans le Massachusetts. Il y avait des potes, des personnes avec qui il avait sincèrement envie de laisser tomber ses barrières, mais il n’y parvenait pas encore. Le changement de colocataire était une nouvelle étape, un changement qu’il n’avait pas choisi et qu’il aurait préféré éviter pour se retrouver seul, s’il en avait eu les moyens. Matteo s’entendait plutôt bien avec les anciens, mais il ne pouvait que comprendre cette envie de s’émanciper et s’ils en avaient eu les moyens, tant mieux pour eux. De son côté, il avait posté une annonce pour retrouver quelqu’un qui viendrait remplir la deuxième chambre et partager le coût du loyer et des factures avec lui, et c’est Helena qui s’était démarquée parmi les quelques visites. Rapidement, Matteo avait compris que la personne qu’il avait vue à la visite et celle qu’elle était au quotidien n’étaient pas tout-à-fait pareilles. Aux premiers abords, c’est comme une jeune femme stable, posée et calme qu’il l’avait imaginée, mais il commençait à voir sa vraie personnalité et celle-ci était folklorique. La preuve en était lorsqu’il la retrouva les pieds en l’air, coincée derrière la machine à laver. Oui, je vois. Il répondit sur un ton ironique lorsqu’elle lui avoua être coincée. C’était assez évident, même s’il s’était dans un premier temps dit qu’elle attrapait quelque chose qui était tombé derrière et qu’elle allait se redresser d’elle-même une fois qu’elle l’aurait eu.

Matteo attendit qu’elle se calme, pour éviter de se prendre un coup de pied, et lorsque ce fut chose faite, il s’approcha pour lui attraper les jambes. Il ignorait si le plus simple était d’essayer de la relever elle, ou de bouger la machine à laver car dans les deux cas, il avait peur de la blessé mais ils n’allaient pas avoir le choix d’essayer. Ouai, autre que ton corps. Je vais essayer de te tirer vers le haut, tu peux pousser sur tes bras en même temps ? Il demanda et parvint à la faire remonter de quelques centimètres à peine. C’était compliqué de la porter à bout de bras lorsqu’il n’avait lui même pas énormément de stabilité, obligé de se tenir sur la pointe des pieds pour allonger son corps et parvenir à faire un ‘pont’ par-dessus la machine. On réessaye, à trois tu pousses sur tes bras. Un. Deux. Trois. Après une inspiration, il contracta ses abdominaux pour concentrer toute sa force dans ses bras, tentant maladroitement de la sortir de là. Le t-shirt ample d’Helena glissa dans la foulée, révélant sa poitrine - et l’absence totale de soutien-gorge.  Merde! Même si ce n’était pas fait exprès, d’une part comme de l’autre, ça n’avait pas été dans son bingo pour leur première semaine de colocation mais soyons honnêtes, il aurait fini par avoir cette vue. Non pas qu’il avait l’intention de la déshabiller, loin de là, mais viendrait bien le jour où elle se baladerait à moitié nue dans l’appartement en oubliant la présence du brun. On s’en fout, je ne regarde pas, promis. Il dit dans l’espoir qu’elle ne continue de pousser sur ses mains, plutôt que d’utiliser celles-ci pour préserver un peu son intimité, même s’il pouvait comprendre le réflexe.

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24.08.2024 Matteo and Helena's

“Du vernis OPI.” répondit-elle, la voix légèrement désespérée compte tenu du prix d’un seul flacon. Bon d’accord, ils n’étaient pas tous plein et ça ne valait pas le coup de mourir pour eux. Mais tout de même quand on avait un salaire réduit maintenant qu’elle n’avait plus de Sugar Daddy. Elle devrait peut-être reprendre du service finalement. Ou s’inscrire sur OnlyFan. “Je vais essayer.” répondit-elle en poussant un gémissement de douleur tandis qu’elle tentait de trouver un appui solide pour s’élever. Mais l’espace était restreint et la position douloureuse. Elle sentait et entendait le sang descendre vers son cerveau, prêt à faire exploser sa boîte crânienne sous la pression. Elle n’avait pas foncièrement envie de mourir aujourd’hui, surtout dans cette position et habillée de cette manière. Elle voulait faire un beau cadavre dans son cercueil. Et que ferait Armand s’il apprenait la mort de la femme de sa vie ? Se jetterait-il sur son corps vide de vie, espérant que ses larmes tombant sur son épiderme pourrait la faire revenir d’entre les morts ? Belle au bois dormant qui n'attendait que le baiser de son prince charmant pour revivre à nouveau.

Bon en l’occurrence, la belle au bois dormant était topless, la tête toujours en bas, devant son colocataire qui tentait de l’aider à s’en sortir. Pour le glamour et le romantisme, on repassera. Heureusement, au moins elle était épilée. Sinon bonjour l’image qu’elle renverrait. “De quoi ?” demanda-t-elle avant de réaliser que malgré leur petite taille, ses seins se balançaient, tétons en bas, à l’air libre. Instinctivement, elle voulut se soustraire au regard de son colocataire qui pourrait se faire de l’oeil gratuitement sans passer par sa page OnlyFan créée uniquement dans sa tête. Puis, elle se heurta à l’impossibilité matérielle de se dissimuler. Ses bras étaient encore coincées et le coin de la machine à laver lui rentrait douloureusement dans le torse. Heureusement que son t-shirt relevé faisait légèrement office de tampon.

“Qu’est ce que ça peut faire de toute manière ?” gémit-elle en tentant de s’aider et de l’aider à se sortir de cette situation inextricable qui ne pouvait arriver qu’à elle. Vraiment, il n’y avait qu’elle pour se mettre dans ce genre de situation. “T’es gay, non ?” commenta-t-elle. D’accord, ce n’était pas le genre de vision qu’il préférait être témoin mais ses seins ne devraient pas le faire fuir. “Aïe, Aïe, Aïe, ça fait mal !” Elle se crispa quand elle tenta de faire passer sa tête toujours coincée entre le mur et la machine à laver, ses cheveux prise dans un tuyau. Si elle ne mourrait pas avec l’explosion de son cerveau, c’est le coup du lapin qui l’attendait.