sing your heart out

Sing your heart out.

with @Thea Lockhart
warning : alcool, vomissement, perte d'un bébé.
19.08.2024 Sojuba

“Yes, I've been brokenhearted blue since the day we parted. Why, why did I ever let you go? Mamma mia, even if I say Bye-bye, leave me now or never Mamma mia, it's a game we play Bye-bye doesn't mean forever Mamma mia, here I go again My, my, how can I resist you? Mamma mia, does it show again My, my, just how much I've missed you?.” Elle aurait pu se croire dans une comédie musicale. Elle donnait absolument tout sur scène, agitant ses longes boucles blondes, jouant de ses talons sur scène au rythme de la musique et laissant des oeillades complices à tous les beaux mâles aux alentours qui pourraient l’aider à oublier celui qui l’avait quitté, celui qui avait trouvé une dulcinée ou celui qui ne semblait pas vouloir autre chose qu’une relation purement sexuelle avec la grande romantique qu’elle demeurait. Seulement, elle n’était pas dans Moulin Rouge ou dans Grease. Même si l’ovation que lui avait faire Thea aurait pu l’y faire croire. Euphorique, elle se jette dans ses bras et profite de l’instant présent, ayant largement l’impression d’être Beyonce, même si une Beyonce version Wish. Sans prêter attention aux grimaces des spectateurs aux oreilles malmenées, elle profite de chacun instant. “C’était trop…” commence-t-elle avant que son sourire ne se perde face aux propos de la jolie blonde qui prend rapidement la fuite. “Uh oh.”

Après avoir récupéré leurs affaires, elle se précipita à la suite de son amie. Elle détestait quand les gens vomissaient parce que ça lui donnait envie de vomir aussi. Généralement, elle fuyait du côté opposé mais elle se devait d’être là pour elle. Parce que c’était la règle d’or lorsqu’on sortait entre copines, on veillait toujours l’une sur l’autre pour éviter que rien de fâcheux n’arrive. Et, ensuite, après tout ce qu’elle venait de traverser, c’était la moindre des choses. Ne s’étant jamais retrouvée dans cette situation, elle ne savait pas trop comment réagir et si l’aide qu’elle lui avait apportée était suffisante, mais une chose était sûre : elle serait là pour elle en toute circonstances, comme elle le lui avait promis. Le nez froncé et tentant de ne pas respirer l’odeur qui pourrait lui soulever le coeur, elle fouille dans son sac pour sortir un foulard, seul élément qu’elle a en sa disposition, et lui tend en ramenant ses cheveux en queue de cheval. “Ca va mieux ?” Elle lui caresse doucement les cheveux et la nuque pour l’aider à faire passer, son regard obstinément posé sur le mur en face pour ne pas regarder le contenu de la poubelle.

Sing your heart out.

with @Thea Lockhart
warning : alcool, vomissement, perte d'un bébé.
19.08.2024 Sojuba

“Ne dis pas n’importe quoi !” proteste-t-elle en haussant les épaules. “C’est un cadeau de Matthew.” Traduction : pourquoi garde-t-elle encore dans son sac un cadeau de son ancien amant qui est retourné une fois encore auprès de sa femme. Mais réflexion faite, elle y tient quand même à ce foulard. “Ok, ça marche !” répond-t-elle d’un air militaire comme si elle partait en mission spéciale pour récupérer de quoi soulager son amie, détestant l’idée de la voir de cette manière même si à force d’enchaîner les verres, ça lui pendait au nez. Du haut de ses 10 centimètres, elle courut à petit pas vers l’intérieur de l’établissement de nuit, histoire de ne pas se fracasser et de rajouter un nez cassé sur un estomac retourné. Sans demander son reste et sans laisser le temps au barman de réagir, elle se pencha sur le bar, les fesses en l’air tout en faisant profiter quiconque se retourner vers elle de ses séances de squats. Après avoir attrapé dans le paquet de serviettes en papier une bonne dizaine d’entre elles, elle intima d’obtenir un verre pour sa copine qui ne se sentait pas bien. On lui donna rapidement un grand verre d’eau qu’elle fit en sorte de ne pas renverser pour le ramener à la blondinette qui attendait sagement dehors. Heureusement, celle-ci n’était plus dans les détritus et ne restait désormais dans les narines de Helena que le souvenir de la gerbe ayant jailli de sa bouche et qui, il fallait bien avouer, lui retournait son propre estomac.

“T’as surtout sauvé les oreilles des personnes présentes.” répliqua-t-elle à l’encontre de l’infirmière. “C’est le barman qui m’a demandé de te remercier pour ça. Encore une minute ou deux et ils allaient devoir fermer les lieux pour urgence sanitaire : trop d’oreilles qui saignaient il paraît.” Elle adressa une petite moue suivi d’un soupir désespéré qu’on ne comprenne pas son talent avant d’adresser un sourire complice à l’une de ses amies les plus proches. “Pas de souci. De toute manière le quart d’heure ABBA est passé. On va s’asseoir là-bas, viens.” Elle lui attrapa la main, entrelaçant ses doigts avec les siens pour ne pas la perdre dans la rue déserte et posa ses fesses sur un banc qui faisait face à l’établissement de l’autre côté de la rue. “When you're alone and life is making you lonely, you can always go downtown. When you've got worries, all the noise and the hurry seems to help, I know downtown.” fredonna-t-elle, caressant tout doucement les longs cheveux de Thea, lui massant le crâne. Il s’agissait d’une des rares chansons dont elle connaissait l’air sans musique. “Comment tu te sens ?” finit-elle par lui demander doucement.

Si Thea se doute qu’Helena lui indique qu’il s’agit d’un cadeau de son ex… plan/petit-ami/non-défini pour lui indiquer qu’elle peut utiliser l’objet pour s’essuyer la bouche même si le foulard aura sans doute une odeur peu ragoutante par la suite, elle se doute aussi qu’elle ne prend pas encore la peine de le trimballer sur elle pour rien. Helena est comme ça, incapable de se détacher de ses histoires qui ne marchent pas, et bien que Thea ait beaucoup de compassion pour ce que son amie peut traverser, elle se demande parfois si elle ne se complait pas dans ce genre de situations. Peu importe, du moins pour l’heure, l’ancienne infirmière n’est pas en état d’y réfléchir. Cela ne change de toute façon rien du tout à leur amitié, aussi différentes soient-elles sur ce sujet-là. Un sourire tendre se dessine sur les lèvres de la blonde quand elle voit son amie partir à la recherche d’eau et si Thea hésite une seconde à s’essuyer tout de même sur ce foulard, elle finit par le glisser dans sa poche arrière, et sacrifie sa manche à la place. Dès qu’elle se sentira de faire un trajet en voiture sans reproduire l’expérience qu’il y a quelques minutes, elles rentreront, pour que Thea puisse se changer.
Quand Thea s’excuse à nouveau, Helena balaye ce qu’elle dit d’une petite boutade, fidèle à elle-même. Sincèrement reconnaissante d’avoir une amie pareille sur qui compter, elle ne peut s’empêcher de sourire, même de pouffer un peu quand l’esthéticienne mentionne ses capacités vocales. “C’est vrai que tu t’en aies donné à coeur joie…” Helena n’a sûrement jamais senti aussi faux que ce soit - mais du souvenir que Thea a du sourire sur son visage, elle ne s’est aussi sans doute jamais autant amusé. “Mais j’suis sûre qu’il a vu bien pire, pense au groupe à côté de nous…” Des vraies casseroles sans aucune notion de ce que veut dire “chanter juste” certes, mais aussi aucune conscience du rythme, contraire à Helena. Thea acquiesce ensuite et serre doucement sa main dans la sienne avant de s’asseoir où elle l’indique. Elle pose doucement sa tête sur l’épaule de Lena, profitant avant de ses papouilles avant de hausser doucement les épaules quand son amie l’interrogea sur son état : “Un peu mieux maintenant que t’as arrêté de chanter…” souffle-t-elle, avant de pouffer doucement et de se redresser pour faire un clin d’oeil complice à son amie, avant d’ajouter : “La honte, c’est plus sympa que la tristesse, je crois.” Du moins, elle sait qu’elle y survivra quand rien n’est moins sûr pour la seconde émotion.

with @Thea Lockhart
warning : alcool, vomissement, perte d'un bébé.
19.08.2024 Sojuba

“Faut dire que la beauté aide à faire passer la pilule.” Cela pourrait paraître ambitieux ou présomptueux mais s’il y a bien une chose dont la jeune femme est sûre, c’est de son capital sexuel et de son physique qui fait souvent tourner des têtes sur son passage. A défaut d’avoir l’intelligence ou l’amour d’un beau et preux chevalier, il faut bien qu’elle compense d’un autre côté. Son succès auprès des sugar daddies lui ont au moins permis de prendre conscience de ses atouts. A l’inverse, son amie a tout pour elle : beauté et intelligence réunis dans un même corps au point qu’il y aurait de quoi rendre jaloux n’importe quelle sainte nitouche. Du moins presque tout pour elle. Le coeur de l’esthéticienne se serre, réalisant qu’en ce moment précis, Thea pourrait vouloir échanger sa vie contre celle d’une autre, qu’il n’y a rien à lui envier et que les apparences sont toujours trompeuses. Ses doigts se promenant sur ses cheveux blonds attachés, elle a tellement envie de vouloir la serrer dans ses bras, la protéger de son passé douloureux et la dorloter contre le monde qui se fait trop cruel et brutal pour elle. Son amie est bien trop douce pour ce dernier même si sa force de caractère est bien plus imposant et inspirant que celui de la trop romantique Helena.

“Hé !” proteste-t-elle à moitié, amusée et rassurée néanmoins de l’entendre plaisanter après son passage à vide dans les ordures. “J’essayais de nous créer un memory core comme dans les films. Un souvenir que tu te repasseras avec tendresse dans 70 ans quand tu seras dans une maison de retraite en train d’évoquer ta jeunesse à ce robot infirmier.” Elle lui donna un léger coup de hanche, fortement limité du fait de leur position assise. “Mmmh, murmure-t-elle avec approbation. Mais moins sympa qu’un orgasme quand même.” Elle lui déposa un baiser sur le front avant de reposer sa tête contre la sienne. “Désolée, je peux pas t’offrir de cuni ce soir : je sais pas comment on fait.” Son nez se retroussa. Elle avait eu quelques expériences lesbiennes lorsque l’ivresse s’emparait de ses gestes mais jamais plus qu’un baiser sage. Ca n’avait jamais été son truc. Sa préférence allait clairement et incontestablement à la gente masculine. “J’ai lu quelque part…” Elle hésita pendant quelques instants, peu sûre d’elle. Parce que internet n’était pas la meilleure source du monde. “... ou on m’a dit, je ne me rappelle plus,...” Parce que peut-être ce n’était pas les bons mots ou ce que Thea voulait entendre. “... que malheureusement, la nature veillait sur nous.” Que c’était douloureux, que c’était déchirant, que la situation dans laquelle elle avait été placée était sans doute insupportable. Mais que c’était peut-être pour le mieux. “Je te promets que ça ira mieux un jour.” Souhaitant alléger ses paroles, elle précisa : “Et peut-être que Jason Momoa va venir à l’hôpital et qu’il tombera follement amoureux de la belle infirmière qui le sauvera de la morsure d’un serpent venimeux.”