(brinvy) le avventure peggiori sono le migliori da raccontare

@Levy Fowler — il était tard. nous avions pris le prochain bus pour rejoindre l'équipe à l'hôtel. la raison de notre retard ? c'était tout simplement parce que j'avais égaré mon portefeuille sur le chemin. on avait dû refaire notre parcours à sens inverse, essayant de se remémorer les endroits qu'on avait fréquenté. finalement une âme charitable l'avait déposé au restau où on avait été manger. anyway maintenant que je l'avais retrouvé, nous pouvions rentrer sereinement à l'hôtel. Levy était installé sur le banc en face de moi, il était sur son téléphone. quant à moi je regardais à l'extérieur. soudainement la voix du conducteur indiquait le prochain arrêt. probablement qu'il le faisait pour aviser les touristes, qui n'étaient pas trop habitués. — questa non è la direzione giusta! lâchais-je en parlant fort. je regardais mon coéquipier qui me dévisageait comme si j'étais folle. — On doit débarquer c'est pas le bon chemin ! j'ai pas dû faire gaffe au numéro inscrit.. et pourtant, j'avais bien regardé je comprenais pas.

@Levy Fowler — pourquoi t'es le seul à avoir accepter d'aider brinley à retrouver son porte-feuille? tu te poses encore la question. marcus, son cher et tendre, aurait pu le faire, mais il se pourrait qu'il y ait de l'eau dans le gaz entre les deux s'il ne s'est pas proposé. et comme tu es un parfait gentleman -ou pas, tu es resté avec elle pour la surveiller. et accessoirement rentrer avec son porte-feuille. assis dans le bus qui tangue comme si vous étiez dans un bateau en pleine mer, tu entends la brune s'égosiller en italien. regard perdu, qui oscille entre le chauffeur et brinley. l'incompréhension se lit sur ton visage jusqu'à ce qu'elle s'explique. tu souffles, soulé déjà de rentrer si tardivement, il manquait plus que ça à la journée. — t'es sérieuse ou tu t'fou de moi ? à en voir son visage, tu comprends bien vite qu'elle est plus que sérieuse. tu te lèves pour sortir dès que possible, un peu tendu du string, la fatigue qui commence à peser sur tes nerfs. — franchement t'abuses ! tu cumules de ouf ce soir là. il manquerait plus qu'on se retrouve à devoir rentrer à pieds parce que les derniers bus sont passés.. parle pas de malheur, à tout moment ça te tombe sur le coin de la tête. tu trouverais bien quelque chose pour te venger, pour rigoler sur la situation, comme par exemple tirer le fil de son maillot qui dépasse de son t-shirt, mais à vrai dire, t'es pas d'humeur à rire. pire qu'une déception de ne pas voir le bout du tunnel et d'approcher ton lit, comme une sensation de noyade.

@Levy Fowler — les choses s'étaient apaisées entre lui et moi, suffisamment pour qu'on soit que tous les deux ? j'y croyais pas trop. on se faisait pu la guerre c'était déjà bien, les blagues étaient de retour et c'était plutôt chill entre nous. j'espérais que ça reste ainsi, surtout que c'était la fin du summer camp. je voulais profiter de cette belle harmonie, j'étais contente qu'on ait pu mettre plus ou moins les choses à plat même si nous étions très mais très loin d'avoir tout réglé. lorsque je traduisais à Levy ce que j'avais dit au chauffeur, ça se voyait direct qu'il était pas d'humeur à rigoler. — je t'assure que c'est vrai. et j'avais rien à dire pour ma défense, j'avais merdé. j'aurais dû revérifier pour être certaine que c'était le bon bus. au lieu de quoi nous étions coincés sur cette île. je fronçais les sourcils en écoutant le ton de sa voix changer. — moi j'abuse ? c'est bon arrête de tout rejeter la faute sur moi ! t'as bien de la chance que j'sache comprendre l'italien de nous deux. autrement on aurait fini notre destination à Tombouctou ou ailleurs. je me levais pour le suivre et une fois à l'extérieur, je sortais mon téléphone portable de ma poche pour ouvrir google maps. — d'après le chemin il faut qu'on aille dans ce sens pour remonter vers les restau et bars. qui étaient près de notre hôtel. franchement vivement de retrouver Boston, où on pouvait facilement s'y repérer. les vacances tiraient à leurs fins, la rentrée était pour bientôt. je suivais les indications de ce gps, m'arrêtant un instant. merde pourquoi les chemins changeaient ?

@Levy Fowler — si brinley ne t'avais pas emmené dans cette galère, tu serais peut-être dans ton lit, à te la couler douce devant la télé. quoi de mieux après une rude journée? peut-être des choses peu catholiques ou un bon bain.. tu te perdais dans tes pensées mais trop furtivement, rattrapé par la réalité de la situation. — commence pas à hurler ! dis-tu en hurlant un peu toi même. logique. tu soupirais parce que la situation ne valait que ça, des soupirs. plus fort les uns que les autres, histoire de bien montrer ton agacement. tu la suivais, quittait le bus et la regarder se battre avec son téléphone. faut croire que son téléphone était bien pourri pour que son gps merde autant. tu sortais le tien pour analyser l'endroit à ton tour et repérer le trajet. — faut qu'on retourne vers le musée, qu'on tourne à la grande statue et on retrouvera le centre ville où on était.. disais-tu d'une voix plus calme. ça ne servait à rien de s'enerver, ça risquait de partir en cacahuète entre vous deux et ce n'était pas vraiment profitable. — j'ai laissé un paquet d'herbe sur l'étagère dans ma chambre.. si j'avais su.. tu l'aurais pris, histoire de fumer un joint et de décompresser un peu. tu te mettais finalement en route vers la destination qu'indiquait ton gps, ne regardant pas si elle te suivait mais ça devait être le cas.

@Levy Fowler — je lâchais un rire ironique. — crois moi que quand je hurle ça ressemble pas à ça ! on était fatigués de la journée, tout entrait en ligne de compte. par contre moi je devais accepter le fait qu'il était en train de me hurler dessus dès le moment où on était sorti ? faut pas croire, qu'il n'essaie même pas de s'aventurer sur ce territoire. fallait pas chercher une italienne, ça me semblait évident ce point. c'était plus ses soupirs qui m'agaçait qu'autre chose, il se montrait bruyant pour bien me faire comprendre que ça le faisait chier. chacun sur nos téléphones on tentait de visualiser l'emplacement pour se donner un point de repère. je devais me calmer, donc je préférais ne rien dire. c'était pas le moment pour qu'on se prenne la gueule, fallait d'abord s'entraider pour retrouver notre chemin. je prenais une grande inspiration avant de hocher la tête au fur et à mesure qu'il expliquait le trajet qu'on devait faire. — tu l'aurais apporté ? disais-je en complétant sa phrase. je regardais autour de moi, il y avait trop de gens donc j'attendais. sans prévenir, Levy se mettait en chemin et je le suivais en silence. valait mieux rester ensemble plutôt que de se perdre dans ce quartier méconnu. on marchait pendant un petit moment, dépassant des commerces et autres bâtiments jusqu'à ce qu'on arrive sur une rue déserte. je sortis de mon sac à main un sac, je courrais un peu pour rattraper les pas de Levy. — attends, regarde. j'en traîne toujours sur moi.. disais-je en lui montrant l'herbe que j'avais.

tw: consommation de drogue
@Levy Fowler — les sourcils arqués, hallucinant à moitié de la voir s'égosiller. t'aurais presque envie de lui rire au nez quand tu l'entends dire que ce n'est pas comme ça quand elle hurle. tu hausses rapidement les épaules, ne prêtant plus attention à ce qu'elle raconte pour te concentrer sur le gps. ce serait le pompom de se perdre encore plus dans la ville. ces vacances étaient tout de même épuisante et t'avais préféré être sur ta petite île quelques semaines auparavant, considérablement plus reposant qu'ici. téléphone en main, les yeux sur l'écran pour suivre le chemin. — bah ouais, si j'avais su que la soirée allait être aussi bourbier qu'une veille de rentrée! ça aurait rendu le temps un peu plus.. fun? ou moins long? complètement ailleurs, perdu dans tes pensées, tu ne remarques même pas que brinley s'est arrêtée et te cours après. c'est lorsque sa voix sonne vraiment près de toi, que tu te rends compte qu'elle a du faire quelques foulées pour te rattraper. tes lèvres s'étirent, les yeux qui pétillent. — c'est une bonne nouvelle ça! maintenant j'vais être de meilleure humeur! elle aurait pu commencer par te dire qu'elle pouvait rendre se trajet intéressant, t'aurais moins râlé! tu t'arrêtes de marcher pour qu'elle puisse rouler un joint et que le reste du trajet se passe plus sereinement. — ça vient d'ici ou d'boston ? dis-tu curieux de savoir où est-ce qu'elle a bien pu se fournir.

@Levy Fowler — je prenais sur moi, ça serait si dommage de lui foutre une claque sur l'épaule. comme si j'y étais pour quelque chose. rien l'avait obligé à rester avec moi, si je le faisais autant chier il avait qu'à partir de lui-même et retrouver son chemin tout seul, j'allais faire de même et problème résolu. c'est pas comme si il faisait vraiment attention à moi, il s'était déjà lancé le premier avec son gps pour suivre la flèche sur son écran. je décidais de fermer ma gueule, histoire d'éviter qu'on se prenne la tête pour une truc débile - again. main dans mon sac, je farfouillais à l'aveugle la drogue que je trimballais sur moi. il voulait fumer, je voulais fumer, c'était parfait. après avoir rattrapé la distance qui nous séparait, j'agitais ce précieux sous son nez. — s'il te fallait ça t'avais qu'à me poser la question ! il le savait que j'avais recommencé à me droguer, on s'était même partagés un joint en juillet lorsqu'il était venu chez moi. on s'arrêtait les deux, je m'installais sur le bord du trottoir et je plaçais le tout sur mes cuisses pour servir de stabilité. je commençais par rouler qu'un seul joint, à voir si monsieur fowler voulait avoir le sien. — hm Boston. mais la personne me l'a fourni ici. que dieu te bénisse Elio. il avait pas à savoir de qui, comment, pourquoi. — approche toi, j'vais te l'allumer. disais-je en sortant mon briquet.