lente asphyxie, madio

wth @maddox gardner

hurlait la louve échouée sur les draps froissés, vestige de la lutte entre les âmes esseulées, essoufflées. se redressait le gevaudan de la marée, main dominait les cheveux mouillés, secoués. « on m'a pas encore app'lé. » de l'autre côté s'vautrait, genou relevé et clope tirée hors de l'antre obscurité, l'allumait, fumée ensorcelée et les poumons en échappée. « raconte les détails des raisons qui t'ont poussée à t'tirer. » loin des mots évadés, vomissait les rancœurs passées. « j'te raconterai l'italie. » regard incendié, cendres tumultueuses, posé sur elle, lui offrait le confort d'expulser sa haine entre les flots agités, là où personne d'autre ne l'entendrait. cachetons en sachet jetés à la sirène de la croisée. la faire sombrer pour mieux l'aimer.

(Invité)

02/03/2024

► lente asphyxie@Elio Velasco & @Maddox Gardner

pensées en cavale dans ta tête se bousculent, les doigts dessinent motifs ondulés sur ta propre cuisse quand la drogue continue ses effets. tête jetée en arrière contemple le ciel déguisé de tes orbes enragées. "elle s'est barrée." contexte oublié d'être raconté quand tout fuse trop vite dans ta tête. les souvenirs évoqués déjà réveillent la rancoeur. palpitant tambourine, de l'effort physique et des émotions qui ressurgissent. "j'lui ai dit que j'ai baisé quelqu'un d'autre, et elle s'est barrée, encore, juste en laissant un putain de mot derrière elle." en douleur quand tu te persuades que cette fille aimée n'a aucune difficulté à te laisser derrière - qu'une question de temps avant qu'elle ne t'oublie comme ta mère. "j'suis censée faire quoi ? attendre sagement jusqu'à ce qu'elle se lasse de moi et qu'elle m'abandonne pour de bon ?" main se tend vers lui, sans une parole demande à partager la cigarette.

(Maddox Gardner)

wth @maddox gardner

miroirs rivés sur le reflet de l'indomptée, de ses lèvres une fumée cendrée s'échappait alors qu'il l'admirait sombrer dans les abyssales intensités. les yeux plissés lorsqu'il capturait les mots envolés, lippes débitaient flots d'une rancoeur inachevée, un rire mauvais fendait le récit d'orphée. « j'comprends rien, mad. » taffe tirée à la volée. « t'es saoulée parce que ta meuf s'est barrée après lui avoir dit que t'as niqué ailleurs... tu t'attendais à quoi ? » paume vers lui s'avançait et il la regardait sans lui offrir ce qu'elle désirait, aspirait longuement les vapeurs empoisonnées du cylindre consumé. « si ça t'plait pas ou que t'as peur, abandonne-la avant qu'elle le fasse et t'fais pas chier. d'puis quand tu t'attaches, toi ? » cigarette coincée entre les phalanges, désinvoltes les épaules haussées, marin d'eau salée aimait mal, blessait, éloignait les chimères qui rôdaient.

(Invité)

02/03/2024

► lente asphyxie
@Elio Velasco & @Maddox Gardner

brume toxique de la cigarette que tu observes s'envoler quand il recrache la fumée. "j'en sais rien, j'sais même pas si c'est ma meuf. on a dit qu'on était libre, j'vois pas où est l'problème si j'nique ailleurs. j'l'ai toujours fait, c'est pas un secret." irritée quand il ignore ta main tendue, et que tu n'arrives pas à formuler tes propres pensées. jambe s'agite, bat un rythme imaginaire trop élevé, frustration aggravée par le cachet. "mec, c'est ma meilleure amie depuis genre vingt ans, bien sûr que j'suis attachée." visions erronées, souvenirs exacerbés de son regard haineux sur le pont du voilier. " t'façon, elle m'déteste maintenant. j'ai qu'à me barrer, aller où j'veux, il parait que c'est chouette philadelphie." tu hausses les épaules, comme si ça n'avait déjà plus d'importance à tes yeux. débit de paroles rapide, pensées sautent de l'une à l'autre, effrénées. "t'as des ciseaux ?"

(Maddox Gardner)

wth @maddox gardner

sourcils froncés et volutes de fumée saccageaient la damnée, rythmé effréné de l'oiseau, chantait ses complaintes et ses tourments suffoquaient. « j'sais pas. j'vois pas le problème si elle le sait. » époumonné par la cendrée, filtre se consumait et main posée sur jambe dénudée, frénésie calmée lorsque sa poigne l'empêchait de bouger. « mais vous êtes toutes des putain d'énigme. vous compliquez toujours tout. » soupire des vapeurs enjouées. « tu t'rends compte que tu t'prends la tête alors qu'tu sais même pas si c'est ta meuf ? » sourire amusé couronnait les lèvres du sacré. « c'est la p'tite brune qui me dévisageait dès qu'elle me voyait ? » éclats de rire retenaient, lippes se scellaient, souvenirs du passé, d'une reine, hautaine, qui de haut les dévisageait. « toi t'veux quoi ? » obscurités s'assombrissaient, cigarette abandonnée, entre les phalanges de la fugueuse délaissée. « ça dépend si c'est pour te trancher les veines ou les planter dans l'oreiller. » se levait, les tiroirs retournés dans lesquels il fouillait, artéfact trouvé, sur le lit jeté.

(Invité)

02/03/2024

► lente asphyxie
@Elio Velasco & @Maddox Gardner

la main posée calme le déferlement des vagues, ouragan avorté. phalanges en recherche d'occupation effleurent sa peau iodée, le hâle méditerranée, suivent le chemin des veines gonflées. rire étouffé dans un soupir. "ouais, la meuf trop belle, sourire de dingue, qui peut pas t'blairer." opales brillent au souvenir de son visage, joyaux étincelants alimentent rage et passion. il t'offre sa cigarette, enfin obtenu le graal sacré, tire une taffe, nuage grisé empli les poumons essoufflés pour te soulager. l'ongle rongé entre deux bouffées - le regard divague, contemple les muscles dorsaux encore suintants s'éloigner. la voix éreintée des cris poussés et la fumée. "j'en sais rien. c'est la personne la plus importante d'ma vie. j'veux juste être dans ses bras mais j'veux pas m'priver d'un des seuls trucs qui m'fait du bien." paniquée rien qu'à l'idée de la captivité, séquestrée dans ton corps en carence. "merde, j'comprends pas pourquoi j'pense à elle tout le temps alors qu'y'a une file de gens qui veulent me baiser." l'animal revient, lames déposées à tes pieds, fantasme de renouveau. "j'veux m'couper les cheveux. tu m'aides ?"

(Maddox Gardner)

wth @maddox gardner

poésie chantée, lèvres maccabées dégueulaient prose énamourée, fresque de souvenirs recomposait l'énigme du passé. noirs les poumons réclamaient, cendrée aux vapeurs toxiques enfumaient cabine imméritée. « j'me rappelle qu'd'une conne qui tirait la gueule dès qu'elle nous croisait. » animal esseulé de ses crocs attisait les souffrances ancrées, grattait ses chairs ensanglantées et deterrait peurs écrasées sous les rochers. zizanie semée, mots laids provoquaient la sirène égarée sur le chalutier des marins condamnés, à l'errance et aux cadavres par milliers. « c'est peut-être pas compatible. » les sombres ébènes noyées dans les doutes de l'océan dévasté, main retirée de la dénudée lorsqu'il s'étendait sur le drapé, rivés vers l'immensité maculée. « tu peux peut-être pas avoir les deux. » pause marquée. « mais si elle t'accepte pas comme t'es, pourquoi tu restes ? pourquoi tu t'contentes pas d'votre amitié et de baiser ceux qui veulent vraiment d'toi ? » pupilles contemplatrices tombaient sur la silhouette de la paumée. « c'est ce que j'ferais. flemme de m'prendre la tête pour quelqu'un qui voudrait m'changer. » éclats de rire ricochaient violemment contre les pans abasourdis des parois lissées. « déso, j'veux pas être responsable de c'carnage. »

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02/03/2024

► lente asphyxie
@Elio Velasco & @Maddox Gardner

rire amusé cache les douleurs sur lesquels il appuie, l'infâme. "hm. genre toi ?" regard succube accompagne la provocation, sourire insatiable en souvenir des minutes précédées alors qu'il réveille une réflexion. épaules se lèvent, opales se posent, en fuite, terminent leur course sur les draps."mais peut-être que t'as raison." question en ébullition, réponse redoutable érode de son sel les blessures ouvertes. les lames. changes de sujet quand tu te sens sombrer. "j'ai coupé les cheveux d'kara assez souvent pour m'en sortir. " tu te lèves, décidée, les ciseaux en main, t'éloignes quelques pas du lit. debout dos à lui. "mais tu restes un complice si tu fais que m'regarder." une pause, première mèche disséquée, le bruit meurtrier de la guillotine. "et je sais qu'tu mates." confiance dans la voix, l'air frais de la cabine caresse les fesses dénudées. entailles une seconde. "t'as qu'à m'parler de l'italie pour que j'reste concentrée."

(Maddox Gardner)

wth @maddox gardner

soutenait les pupilles dilatées de l'effrontée, l'obscurité étincelait d'une lueur voie lactée. démon de la couronnée, l'appelait, proue du chalutier, la poussait dans les mers déchainées, factice main tendue lorsqu'elle se noyait. il admirait l'écumée embraser l'époumonée. « j'pourrais t'niquer dans chaque pièce du chalutier, mais j'ai du taff qui m'attend. » faux sourire dessiné sur ses lèvres scellées, regard tanguait sur les courbes de la sirène, peinture galbée fondait dans le décor amoché du poisonnier. fesses dénudées, l'offrande des divinités, celles qui voulaient être pardonnées de cette enfance maccabée. il se levait, lentement s'approchait, coup d'ciseaux claquait et boucle tombait. « t'as un cul d'enfer, laisse-moi apprécier. » à l'oreille soufflé, artéfact arraché de ses doigts accrochés. « donne, t'vas r'ssembler à kara si tu continues. » pans de son vêtement agrippés, le lui enlevait, sur les draps jeté. corps dévoilé dont il ne se lassait jamais et le vacarme mécanique avant chute des cheveux sur le sol jonché. fin de l'ancienne vie, nouvelle débutait. rugissement le criait sur le navire émancipé. « merde j'dois y aller. » métal collé à sa paume. « j'te laisse finir, beauté. »

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