(laickson) last ones standing

@Jackson Brennan-Jobs — Je marche le long des quais, le cœur un peu serré, mais avec un sentiment de légèreté que je n’aurais jamais cru possible il y a encore quelques mois. Revoir Jackson, c’est un peu comme rouvrir un vieux livre qui a laissé des traces, mais que l’on sait ne plus avoir besoin de relire pour comprendre l’histoire. On s’est séparés il y a un an, et même si ça m’a brisé à l’époque, j’ai fini par accepter que tout ça faisait partie de notre chemin. Aujourd’hui, je me sens plus apaisée. Il m’a fallu du temps, c’est vrai, mais j’ai réussi à tourner la page. Ce n’est pas que je n’ai plus d’affection pour lui – au contraire, Jackson a toujours une place particulière dans mon cœur – mais cette affection a changé de forme. C’est moins douloureux, moins intense. C’est un souvenir doux-amer maintenant, et je peux enfin penser à lui sans ressentir cette pointe de tristesse qui me faisait mal au ventre. J’arrive devant le Navigator 22, un bar sur une péniche – typiquement le genre d’endroit où Jackson aurait aimé m’emmener quand on était encore ensemble. Je l’aperçois, appuyé contre la rambarde, un petit sac en papier dans les mains. Il a toujours ce même sourire, un peu espiègle, un peu mystérieux. Son teint est doré, encore plus que d’habitude, certainement à cause de son séjour en Australie. Ça lui va bien, mais ça ne me fait plus le même effet qu’avant. Je souris en le voyant, non pas parce que je suis émue, mais parce que c’est agréable de le retrouver dans un contexte différent, sans la tension qui régnait entre nous il y a un an. Je m’approche, et il se redresse en me voyant arriver, son sourire s’élargit. — Salut, Jax.

@Jackson Brennan-Jobs — Quand Jackson me prend dans ses bras, je sens une vague de nostalgie m'envahir. Il y a cette familiarité dans son étreinte, ce confort qui me rappelle les moments où nous étions proches, quand tout semblait plus simple. Mais en même temps, il y a cette distance, ce vide qui s'est creusé entre nous depuis la rupture. Ça ne me fait plus mal, pas comme avant, mais ça me rappelle à quel point les choses ont changé.  — Oui, ça fait vraiment longtemps. La dernière fois qu'on s'est vus, c'était au spring break, il y a quelques mois. On était encore dans cette phase bizarre où on essayait de redevenir amis, où chaque interaction était teintée d'une gêne difficile à ignorer. Aujourd'hui, ça semble plus naturel, moins tendu. Peut-être parce qu'on a tous les deux accepté la situation, même si, au fond, ça reste un peu étrange de n'être plus que les deux derniers "Goonies". Les autres sont partis, ont suivi leurs chemins, et on se retrouve là, comme les vestiges d'un groupe qui autrefois comptait tant pour nous. Il me tient la porte et je le remercie d’un signe de tête avant de m’installer à la petite table qu’on nous a attribuée. C’est agréable d’être un peu à l’écart, loin du brouhaha ambiant. Jackson commande nos boissons et je me surprends à me détendre légèrement. Ce n’est pas si mal de se retrouver, même si j’étais nerveuse à l’idée de revoir celui qui, un an plus tôt, avait mis fin à notre relation. Il me questionne sur mon été. Je hoche la tête en prenant une gorgée de ma boisson. J’aimerais lui dire que tout va bien, que j’ai passé un été merveilleux, mais ce serait mentir. En réalité, cet été a été difficile. Ma mère a encore fait des siennes, comme il le sait déjà, et ça m’a épuisée émotionnellement. Mais comme toujours, je prends sur moi, j’essaye de garder la tête haute. Parce qu’au fond, je sais que personne ne peut vraiment comprendre ce que c’est que d’avoir une mère comme la mienne.  — Ça va. je réponds avec un sourire qui ne monte pas jusqu'à mes yeux. — C’était un été... un peu compliqué, mais j’ai survécu. Et toi, l’Australie t’a fait du bien, on dirait.

@Jackson Brennan-Jobs — Quand Jackson pousse le petit sac vers moi, je sens une pointe de curiosité monter. Je n'avais pas imaginé qu'il me ramènerait quelque chose de ses voyages, et encore moins du Japon. Mais en voyant son sourire en coin, je comprends qu'il a pensé à moi d'une manière plus profonde qu'un simple souvenir de vacances. Grogu. Mon Grogu. Les détails sont incroyables. La figurine est finement sculptée, peinte à la main avec une précision que je n'avais jamais vue dans les produits dérivés que j'ai collectionnés au fil des ans. Mais ce qui me touche le plus, c'est de savoir que Jackson a pensé à moi en la voyant, qu'il s'est souvenu de mon amour inconditionnel pour Star Wars, et surtout pour ce petit être adorable qu'est Grogu. — Jackson… Je murmure, mes yeux toujours fixés sur la figurine. — C'est magnifique. Je lève enfin les yeux vers lui, un mélange de gratitude et de surprise dans le regard. — Merci. Vraiment. Je sais que cette figurine n’est pas juste un cadeau. Elle représente quelque chose de plus profond, un lien entre nous, même après tout ce qui s’est passé. C’est un rappel que, malgré la distance et les difficultés, il y a toujours quelque chose qui nous unit, quelque chose de simple et de pur, comme notre passion commune pour cet univers fantastique. Je retourne la figurine pour voir la signature de l'artiste en dessous. C'est une pièce unique, quelque chose que personne d'autre ne possède, et ça la rend encore plus précieuse à mes yeux. Je la repose doucement sur la table, me sentant un peu submergée par l'émotion. Ce n’est pas tous les jours que quelqu’un vous offre un cadeau aussi personnel, quelque chose qui montre qu’il vous connaît vraiment.  — Tu sais, ça fait un moment que je n'avais pas reçu un cadeau qui me touche autant. Je ris doucement, essayant de cacher la légère émotion qui pointe dans ma voix.  — Ça me rappelle qu'il y a encore de belles choses dans ce monde, même quand tout semble compliqué. L’été a été difficile, c’est vrai, mais des moments comme celui-ci me rappellent qu’il y a toujours de l’espoir, des raisons de sourire. Et même si notre histoire à Jackson et moi est terminée, je suis reconnaissante pour ce qu’elle m’a apporté, pour ce lien qui, d'une manière ou d'une autre, continue d'exister.  — Merci, vraiment. Ça signifie beaucoup pour moi. Je peux te prendre dans mes bras ? Je souris en coin, mon regard glissant une dernière fois sur la petite figurine. Grogu, un petit être qui symbolise tant d’espoir et de force, et qui, aujourd’hui, m’apporte un peu de lumière dans cette période sombre.

@Jackson Brennan-Jobs — Quand Jackson me prend dans ses bras et que je sens son baiser sur ma joue, une chaleur familière et réconfortante m'envahit. Ce geste, si simple et pourtant si significatif, me rappelle les bons moments, ceux où tout semblait plus facile entre nous. Mais il y a quelque chose de différent aujourd'hui, un apaisement, une acceptation de ce que nous sommes devenus l'un pour l'autre. Ce n'est plus teinté de douleur ou de regret, juste de la gratitude pour ce lien qui persiste malgré tout. Je me rassois doucement, un sourire encore flottant sur mes lèvres. Je suis sur le point de lui dire à quel point ce cadeau m'a touchée, combien je l'apprécie, quand il me dit qu'il a quelque chose à m'annoncer. Mon cœur se serre légèrement, une pointe d'inquiétude se glisse en moi. J'ai toujours redouté ce genre de conversations, celles qui commencent par "Je voulais te parler de quelque chose…". Quand il prononce les mots "Sage est enceinte", c'est comme si le temps s'arrêtait un instant. Je fixe Jackson, essayant de comprendre ce qu'il vient de dire, d'assimiler cette information qui tombe comme un coup de massue. Sage… enceinte. Une myriade d'émotions se bousculent en moi. Surprise, confusion, et quelque part, une pointe de jalousie que je ne m’attendais pas à ressentir. Je prends une profonde inspiration, tentant de garder mon calme. — Wow… Je ne m'y attendais pas. Je pose mon verre sur la table, mes mains tremblant légèrement. Ce n’est pas que je sois encore amoureuse de Jackson, ce n’est pas ça. Mais cette nouvelle est un rappel brutal que la vie avance, que les choses changent, parfois plus vite qu’on ne le réalise. Je ressens un mélange étrange. Je suis contente pour lui, bien sûr, mais je ne peux m'empêcher de ressentir une pointe de tristesse. Une partie de moi ne peut s'empêcher de se demander "et si ?", mais je sais que c’est une impasse. Ce genre de pensées ne mène nulle part, et je me suis promis de ne plus m'attarder sur ce qui aurait pu être. — Félicitations, je dis finalement, un sourire sincère, bien que fragile, sur les lèvres. — Je suis… contente pour toi. Vraiment. Et je le pense. Malgré le pincement au cœur, je suis heureuse pour lui. Il mérite d'être heureux, et si c'est avec Sage, alors je lui souhaite tout le bonheur du monde. Je me redresse sur ma chaise, essayant de détendre l’atmosphère. — Et toi, tu te sens comment par rapport à ça ? Je lui pose la question avec une curiosité réelle. Je veux savoir ce qu’il pense, ce qu’il ressent. Parce que, malgré tout, Jackson compte encore beaucoup pour moi, et je veux être là pour lui, comme il l’a été pour moi, même si c’est dans un rôle différent maintenant. La vie est compliquée, pleine de détours inattendus, mais ce soir, je réalise que peu importe ce qui arrive, nous avons encore ce lien, cette compréhension mutuelle qui, même après tout ce qui s'est passé, reste intacte. Une part de moi ressentira toujours quelque chose de fort pour lui.