brother from another mother (scaim)

dimanche 18 aout 2024, maison de campagne wolford, angleterre.
@Scott Guerin -- l'oxygène reprend sa saveur. la vie retrouve sa couleur. une semaine qui t'a ressourcée autant qu'épuisée. elle, nour, avec toi. vous deux, dans votre bulle et celle de la mama. émotions écorchées, mais le vous pour l'emporter. et c'est lui que t'as fini par retrouver, le double. scott et sa présence. celle qui comble toutes les fissures, instantané. duo retrouvé, arpente les couloirs de la maison. vide, tout le monde profite de l'extérieur, quand vous, vous fouillez les placards. j'ai trouvé putain. la mousse à raser du daron. montre le trophée fièrement. mousse aux dates trop anciennes pour oser les lires.j'sais pas si on va en avoir assez pour tout le monde et tu glousses, comme un dindon. plan prêt à rentrer en exécution.

Carcasse à nouveau vivante. S’insinue dans sa poitrine, le souffle. Meilleur. Rassuré de le voir. De pouvoir intervenir si quelque chose se passe. Qu’il plonge. Dans la demeure, les ombres fouinent. Cherchent une connerie à faire. Gamins. Victorieux, Naim met en évidence le déclencheur : la mousse à rasée. « Commence par l’pieu de Pia. J’vais chercher dans la piaule d’tes frangins. » Dans le couloir, il s’échappe. « Dessine lui une teub avec un anneau d’marier. Faut qu’on annonce l’truc. » Le gosse qui s’exprime. Ricane fièrement.

@Scott Guerin -- l'objet convoité. mousse à raser. l'objet du délit. l'objet du crime. le plan échafaudé. de quoi fêter l'arrivée de tous et passer une bonne soirée. les ombres s'enfuient à travers les couloirs. ricanement qui perce les abimes trop vides. trop longtemps, ce souvenir, comme oublié. vous deux pour simplement vous marrer. loin des problèmes qui ne cessent de s'accumuler, de vous noyer. respiration retrouvée, phalanges attrapent les draps de son lit, à pia. mattes moi ça. le bras dessine le zgeg, deux cercles, l'ovale, les poils. l'anneau, tant bien que mal dessiner. mousse commence déjà à faiblir, perte de débit. y'en a déjà plus fait chier. la bombe jetée sur le lit, laissée là, sur la scène de crime. t'as trouvé dans la chambre des autres ? personne qui se rase les couilles ici ?

Dans la chambre, le gamin revient. Sourire sur les lippes. « T’es désires sont des ordres » Une dans chaque main, approche du brun. « J’me suis occupé du pieu d’tes frangins. » Baisse le regard sur le chef d’œuvre de son double. « Manque une touffe la. » Secoue la bombe. Puis, rajoute quelques poils.

@Scott Guerin -- l'âge d'être darons et toujours là, à faire les cons. peut être juste ça, la source de jouvence. vivre avec son double. quelques poils rajoutés. c'est parfait ça va me fait chialer. abus, dans les mots. visage se redresse vers le sien. tu sais ce qu'on mange ce soir ? sourire pendu aux lèvres.

Sourire carnassier.  «J’pense qu’on devrait préparer l’dessert ou au moins décorer l’gâteau. Pour faire plaisir à Pia. C’est la moindre des choses. » Après tout, ils avaient un mariage à fêter. Sur le sol, abandonne les armes. Sans quitter le brun des yeux, il recule vers la porte. Ouvre la voie vers le couloir.

@Scott Guerin -- sourires s'harmonisent. les idées fusionnent. il sait, tu sais. faudrait pas la décevoir. toujours immobile, observe le tatoué reculer. ouvrir la porte. regards se croisent. latence d'un instant. myocarde s'accélère quand le corps s'engouffre dans la porte, le pousser sur ton passage. le premier en bas. l'défi lancé, sans parler. jambes dévalent les escaliers, colimaçon. trois par trois. la rampe, sert à glisser le corps pour aller plus vite.

Toujours là. Communication invisible. Ou communion. Entre eux. Les messages passent dans un regard. Dans un geste. Trop fluide. Tellement qu’ils font naitre le doute autour d’eux. De ce qu’ils sont. De ce qu’ils sont pas. Il aura jamais les mots Scott. Pour les définir. Savoir ce qui se passe. Savoir ce qu’ils ressentent. Il sait juste qu’il a besoin de lui. Qu’avec lui, il recule pas. Qu’il a pas peur. Que la fuite, il la tue avant même qu’elle forme une pensée. Course poursuite. Dans les dédales gargantuesques. Sur la rampe, le brun prend place. Glisse plus vite que Naim. Pousse son corps. Arrivé au sol, il manque de se péter le coccyx. Et la gueule. Mais pas grave, il se rattrape. Ricane à bout de souffle, tout en reprenant la course.

@Scott Guerin -- gamins jouent trop fort dans les escaliers. carrures épaisses, dévalent les marches. jeux de gamins amusent ceux qui n'ont jamais grandi. vous deux réunis, abaisse le niveau de maturité. peter pan et son ombre, sur votre île imaginaire. glousse comme la dinde de noel quand son cul frappe le sol. les jambes passent au-dessus de lui, encore au sol. l'ombre furtive. s'engouffre dans les grandes pièces pour trouver la cuisine. corps s'arrête devant le marbre. c'est quoi ton plan ? les yeux qui cherchent la connerie. pourrir le dessert ? good plan.

“On redécore le gâteau.” Du frigo, l’ombre s’avance. Ouvre la porte pour en ressortir la pièce montée. Trop parfaite. Trop lisse. “Vois s’tu trouve un genre de stylo alimentaire la.” Pâtisserie posée sur le plan de travail immaculé, il jette un coup d’oeil à Naim. Au déballage de leur immaturité. “Elle va nous tuer.” Et il en sourie Scott.