Only bought this dress so you could take it off

L’Italie a été pleine de surprises mais l’une d’entre elle persiste et revient jusqu’à Boston. Ou plutôt, Sienna revient à elle car si elle s’est dévoilée en Italie, la surprise est bien là à quelques mètres de son propre bureau. L’anticipation de la soirée qui se profile empêche la jeune femme d’être totalement concentrée sur les rapports qu’elle lit et elle finit par capituler et proposer un café à celui avec qui elle va passer la soirée - et, peut être la nuit. Si elle se sent nerveuse, Sienna n’a que peu de doutes sur l’issue de la soirée. Son ami de longue date saura la mettre à l’aise et l’appel qu’ils ont n’a fait qu’attiser le désir qu’elle peut avoir pour lui. Les mots échangés autour du café sont banals, ceux d’amis qui se retrouvent après des vacances mais le regard de l’italienne se perd sur ses lèvres, ses mains, et loupé quelques mots par-ci par-là, complète sujette aux images que son cerveau lui impose. Une fois la journée écoulée, elle s’éclipse, rappelle l’heure du rendez vous à Kaze par message et rentre chez elle. Il faut finir de ranger les affaires de voyage et l’appartement de manière générale. Elle change les draps avant d’aller prendre une douche, puis revêt des sous-vêtements en dentelle assortie avant de glisser dans une robe moulante trouvée sur un marché, le lendemain de leur aventure. C’est avec cette soirée en tête qu’elle l’a achetée et alors qu’elle met une pointe de rouge sur ses lèvres, sourit, satisfaite du résultat.
En attendant l’heure du rendez-vous, il n’y a cependant pas grand chose qu’elle peut faire puisque c’est son ami qui est en charge des courses. Elle décide donc de préparer rapidement un dessert - pas le temps pour un tiramisu ou une panna cotta, cela sera donc une Pavlova, meringue  aux fruits rouges. Le garlic bread vient d’être glissé au four quand la sonnerie de sa porte retentit et Sienna prend une grande inspiration avant de se diriger vers la porte, pieds nus. Elle ferme les yeux quelques secondes, replace ses cheveux et ouvre la porte, légèrement nerveuse. Hey Kaze. Elle sourit et l’enlace rapidement, avant de lui proposer son aide : Donne-moi les sacs et fais comme chez toi. Tu peux garder tes chaussures si tu veux.

Only bought this dress so you could take it off13.08.2024 — @Sienna Morelli
— C'était le "fameux" jour. Celui du "peut-être". Je tentais de ne pas trop m'emballer ou quoi, puisque de toute façon, il y avait des chances que ça ne se produise pas. Mais une part de moi anticipait la chose malgré tout. C'était un réveil assez tonique que j'ai eu ce matin, avec séance de sport avant une bonne douche et aller au travail. J'avais tenté de rester le plus en retrait possible toute la journée, pour ne pas la mettre mal à l'aise par la moindre intervention bancale. Un tête à tête des plus normaux, si ce n'est quelques regards perdus ici et là, mais rien de flagrant pour ma part, du moins j'ose l'espérer. Puis la fin de journée arrivait, on partait chacun de notre côté pour se préparer à la suite. Je récupérais les courses que j'avais fait la veille, m'assurant scrupuleusement d'avoir bien tout pris. Puis finalement, je me rendais à son domicile. Chargé mais surtout préparé pour passer une bonne soirée. La sonnette retentit et je reprends le sac que j'avais posé deux secondes auparavant, puis la porte s'ouvrait, me laissant redécouvrir l'italienne, dans une toute autre ambiance que celle du poste de police. « hey » Étreinte rapide avant qu'elle ne récupère ses sacs. « mh non, non, je vais me mettre aussi à l'aise que toi » que je dis, sourire aux lèvres, en remarquant ses pieds nus. Porte fermée, je retirais mes chaussures, restant simplement en chaussettes, avant de la suivre dans l'appartement. « ça sent bon, t'as préparé quoi ? » L'ail semblait ressortir pas mal pour le coup, mais je voulais pas m'avancer.

La seule arrivée de Kaze aide Sienna à se détendre. Ils sont amis depuis si longtemps que c’est naturel d’être avec lui, et si les choses doivent prendre une tournure différente, Sienna ne peut que penser qu’il s’agira de quelque chose de naturel également. Elle sourit en l’entendant parler de se mettre aussi à l’aise qu’elle et acquiesce : “J’ai des chaussons quelque part si tu préfères, mais en été, je vis pieds nus.” Autant que possible, en tout cas, le sol de Boston ne lui permettant malheureusement pas de le fouler sans revenir, au mieux, avec les pieds sales et abîmés du bitume, au pire, avec des éclats de verre dans le pied. Les sacs à la main, elle lui fait signe d’un geste de la tête de la suivre à la cuisine où elle commence à sortir les courses, vérifiant au fur et à mesure qu’elle les dépose sur le comptoir que tous les ingrédients sont là. “Rien de fou, je nous ai fait un petit dessert et du garlic bread.” Inutile de lui demander s’il appréciait ce dernier, elle a déjà eu l’occasion de le voir en dévorer au restaurant italien à côté de la station de police. “Tu préfères couper les légumes ou préparer la vinaigrette ?” demande-t-elle, alors qu’elle se lave dans l’évier avant de le rincer et d’y mettre les légumes pour les nettoyer à l’aide d’eau et de vinaigre blanc. Elle se dirige ensuite vers le réfrigérateur : “T’es plutôt d’humeur pour une bière ou du vin ?” Une fois sa réponse obtenue, elle sort la boisson demandée et lui sert avant de trinquer avec lui, cherchant son regard pour vérifier qu’ils restent sur la même longueur d’ondes. Sienna ne serait même pas surprise, qu’il change d’avis.