(tw) my savior ; sonny

@Sonny Kidd — La nuit était tombée depuis plusieurs heures. Pourtant, Jia était encore à l'extérieur, profitant pleinement de ses vacances. Après s'être disputée avec son ami, la jeune femme avait besoin de se changer les idées. Elle aurait préféré que ça se passe autrement. Jia trouvait cela important de lui dire la vérité, mais Wes a mal réagi. C'était normal, mais ça lui brisait quand même le coeur. La demoiselle s'est rendue dans un bar, buvant quelques verres et dansant, profitant d'une soirée qui, pour le moment, lui faisait le plus grand bien. Jia sentait des regards insistants, mais n'en faisait pas toute une histoire. En les évitant, l'étudiante était persuadée qu'ils allaient comprendre qu'elle n'était pas intéressée. Une fois la soirée terminée, Jia quitta le bar et se mit en route. Soudainement, elle entendit des hommes l'interpeller, s'approchant rapidement d'elle. Jia ne comprenait pas ce qu'il se passait, mais n'aimait pas la situation. Ils voulaient passer du temps avec elle, mais Jia refusait. Les inconnus ne semblaient pas apprécier. ─ Laissez moi tranquille. Un homme la tenait fermement par le bras et elle commençait à avoir mal.

@Jia Liu — Lorsqu'Amore t'avait balancé un banal « tu viens? » en parlant de la Sicile, t'avais pris le premier avion pour les rejoindre, lui et Inês. Gracieuseté de beau-papa Morelli. Rien à foutre d'où pouvait bien provenir la thune; pour une fois qu'elle tombait littéralement du ciel. N'ayant jamais même franchi les limites de Boston, t'avais cette perception de l'Italie – ou plutôt du fait de voyager en général – un peu abstraite. Et l'expérience jusqu'à présent était particulièrement décevante, en tout point identique à celle de Boston. À quoi bon survoler l'océan et à payer une fortune – que t'étais loin posséder, ceci dit – si c'était pour faire exactement les mêmes trucs qu'à la maison?

Tu t'promènes, nonchalant, errant dans les rues sans réel but apparent. Tu cognes les cailloux de la pointe de tes pieds, les mouvements au ralenti, marqués par un ennui particulièrement apparent, voire apparent. Un rire jaune dans ta tête, en t'rendant compte que t'étais le seul encore intact du trio, alors que t'étais généralement le premier à donner – et à manger – les coups.

Un bruit étouffé sur le trottoir opposé attire ton attention. Yeux scannent l'horizon, tentent de percer la pénombre. P'tain, même les sales types en Sicile sont pareils que les sales types de Boston. À grandes enjambées, tu traverses la ruelle pour rejoindre l'attroupement de chiens qui se masse autour de la jeune femme. Ni une, ni deux, ton bras se pose sur celui qui tente de la faire prisonnière de son emprise. « La p'tite dame a dit d'la foutre tranquille. T'as un problème auditif, dickhead? » L'air mauvais, le sourire menaçant. Vous alliez pas répéter une troisième fois.