la rage au ventre (noudd)

@Nour Sharp -- le corps s'allonge devant elle. étire les muscles. laisse la peau apparente sous les tissus légers. et la gifle s'abat sur la joue. tonnerre résonne dans le corps. coup électrique sur le derme claqué. c'est tout ? provoque, toujours plus fort. les orbes s'attaquent aux siennes, s'accrochent au chaos. visages rapprochés, les corps s'affrontent. le bras se lève rapidement, dépasse au dessus de sa tête, main qui libère le joint, envoyé baladé dans le fossé. objet des provocations jeté à l'eau. c'est tout ce que t'as nour ? orbes repiquent dans les siennes.

@Redd Aspinosa -- t'sais pas a quoi ça lui sert, à lui, de jouer avec tes nerfs à ce point. Aucune idée de ce qu'il cherche, d'où il tire sa satisfaction dans cet échange. Peut être que ça l'amuse de te voir comme ça ? Peut être qu'il aime te voir aussi vulnérable ? Qu'il prend un plaisir sadique à te voir souffrir. Les vannes ouvertes, trop tard pour reculer, ultime provocation qui fait tomber tes remparts. Un cris de rage qui s'échappe de ta gorge lorsqu'il demande si c'est tout ce que tu as. Les tripes à découvert. La main qui lui inflige le revers d'une autre gifle. Les poings qui cognent contre son buste. Frappe ta rage. Ton désespoir. Sur son corps. Comme s'il était l'ultime responsable de tes tourments. Les coups qui s'enchaînent pendant quelques minutes, jusqu'à l'épuisement. Tes joues à toi, baignées de larmes. Tombe à genoux. Secouer de sanglots. pathétique.

@Nour Sharp -- tu veux la percer. la carapace. celle où elle retient ses drames. sans en savoir la raison, toi même. l'envie de voir dessous. voir les travers. ceux qu'on essaie de cacher, ceux qu'elle veut cacher. nour. frasques de ses méandres. plaisir sadique, salvateur pour toi même ? l'égoïsme de pousser ses limites pour trouver les tiennes ? poings s'acharnent sur le torse. retient les grimaces de douleurs sur les muscles assaillis. sanglots éclatent au sol, tes genoux fléchissent. cul retrouve la terre sèche, poussière s'échappe. face à elle, proche. bras effleure son corps sans le toucher. ça, c'est tout sauf pathétique. la voix calme, regard porté sur l'horizon.

@Redd Aspinosa -- les oreilles qui bourdonnent, entend à peine la phrase prononcées. Souffle qui a du mal à se frayer un chemin jusqu'à tes poumons. Sanglots qui t'etouffent. Non pas l'intention de se calmer. Les yeux humides qui voient son corps s'approcher du tiens. Sans te toucher. Sensation de solitude extrême. « pourquoi tu fais ça ? » la mainnqui vient essuyer ton nez. « j'ai mal... je supporte plus...» que tu murmure plus à toi même que pour lui. Ne parle pas de ta main, évidemment.

@Nour Sharp -- le corps à côté du sien. contrastes de vos peines. sanglots s'éclatent contre toi, quand le calme émane de ton corps. celui que tu montres. l'apparent. j'veux savoir ce qu'il y a en dessous de là nour qui s'cache. celle qui s'donne l'air. le genre. celle qui veut paraitre forte. tu veux voir la fragilité, la vérité. celle que toi même tu ne sais pas révéler. fasciné, quelque part. par sa capacité à savoir te le montrer. tant bien que mal. visage se tourne vers elle, billes cherchent les siennes. je sais. qu'elle est mal. qu'elle va mal. et t'es là, toi. l'empathie distordue. méandre de tes propres incapacités. pas expressif, pourtant, pensées s'inclinent, dans le fond.

@Redd Aspinosa -- les sanglots qui se calment. Présence du brun rassurante finalement. Contre toute attente. Une partie du poids que tu cache qui semble avoir quitter tes épaules. Une autre écrasant toujours ta poitrine. Les yeux qui glissent sur lui. « pourquoi ? À quoi ça te sert de le savoir ? » n'arrive pas à cerner ses attentions. Pourquoi vouloir creuser sous la surface et ne pas se contenter de son parfait programme ; "3 mots et on baise". Plus simple comme ça pourtant. « comment tu sais ? » s'intéresse pour une fois.

@Nour Sharp -- pas tactile. sans chercher le contact. pas celui qui prend dans les bras. mais celui qui est là. pas l'envie d'accrocher sa bulle. pénétrer l'espace vitale, briser les barrières qu'elle dresse. suffisamment ébréchées. pas l'envie de tomber dans le forcé, toi, pas celui tactile, à réconforter. pas celui qu'a grandi avec l'option débloquée. famille de cassos où t'étais l'ainée, celui qui devait tout gérer. absence d'amour parental. pourquoi pas ? t'aimes pas, les choses fades. sans gout. les relations inutiles. les conversations stériles. tu cherches, tu creuses. t'attends de trouver l'or. t'attends ? t'en sais rien. j'suis pas aveugle, j'te vois depuis des semaines. signer son mal être.

@Redd Aspinosa -- « parce que ça t'apporte rien » tu dis en haussant les épaules. Le corps qui change de position, jambes relevées devant toi. Coudes qui se calent sur les genoux. « et puis ? Tu vois quoi ? » perdue. C'est sûrement ça qu'il doit voir. Gamine qui se construit sans son modèle, qui peine à dévoiler ses émotions. Qui souffre de la solitude chaque jours mais qui ne laisse personne rentrer dans son monde. Peur d'être abandonnée sûrement.

@Nour Sharp -- plaisir sadique, peut être. l'désir malsain de fouiller quand toi tu sais pas parler. vrai. laisse le silence répondre à ses mots. pas capable d'expliquer que toi, ça t'plais. de le savoir. d'entrevoir le fond de sa carapace. trouver les morceaux cassés. d'être l'aventurier qui avance à taton dans le bâtiment abandonné. où tout est ravagé. l'urbex que tout le monde a délaissé. j'te vois toi.pas celle qui aligne trois mots. pas celle qui veut baiser. pas celle qui veut fumer. juste, elle. une jambe s'étend au sol, l'autre se relève contre le torse. lune comme seule lumière. douce teinte, perce la pénombre. c'est ça que j'veux voir. pas nour que les autres voit.

@Redd Aspinosa -- pas sur de savoir comment te placer dans ses réponses. Pas sûr que c'est ce que t'avais envie d'entendre. Pas sûr non plus d'avoir envie de montrer toutes tes failles. Trop tard pourtant pour l'éviter. Trop de choses qu'il sait à ton sujet. Sans réciproque. Trop égoïste, Nour. « ça doit pas être terrible » la Nour sans sa carapace. Celle trop fragile pour ce monde. « crois moi elle est mieux cette Nour que les autres voient. » essuie une larmes sur ta joue. Regard perdu dans le vide.