pretty damage ((KIDNA))

adrénaline encore pulsante. le chaos laissé sur l’asphalte, puis le silence. les flashs d’une rixe, fragments de souvenirs, poings serrés et le carmin dégoulinant. overdose de rage qui se déverse. la tienne, impossible à canaliser, me rappelle, les coups qui s’écrasent. tordent les viscères, à chaque fois que c’est toi qui prends. à m’demander si c’était le dernier. jusqu’aux pin pons des sirènes. le bleu qui aveugle, détruit rétines habituées à l’obscurité. sirène étouffe le brouhaha, bousculée par ceux qui fuient. restée pour toi, à t’chercher dans la foule pour te retrouver menotté. garée devant, l’oseille contre liberté. la tienne. toxine encore dans les veines, corps trop nerveux, foutu à la poudre. porte secouée, lumière en reflet sur la vitre attire les bleutées. portière déverrouillée, ton corps qui s’laisse retomber contre le cuir. mâchoire encore gonflée d’pas avoir assez évacué. âme déchiquetée, j’regarde à travers. capture douleur sourde. celle d’un passe amer. les yeux sur ton profil, visage abîmé. phalanges autour de ton menton, t’force à m’regarder. découvrir le carnage. - putain, kidd ! relâche vulgairement l’ovale défiguré. crache colère et peine dans jurons sifflés. - j’vais t’retrouver comme ça, combien d’fois ? regard éteint. fixe ruelle déserte.