la vida loca (clémence)

le soleil commence à se coucher à l'horizon, tes pieds traînent dans le sable encore chaud alors que tu commences tout juste à sortir de l'eau cristalline. tu secoues la têtes et glisses ta main dans ta chevelure trempée. t'as quitté ta venise et tes parents pour venir passer quelques jours avec tes amis aux îles éoliennes - et plus largement en sicile, peut-être qu'ils arriveront à te traîner ailleurs. tu marches en direction du cabanon qui sert de barre et t'installes sur le tabouret à côté de clemence. ❝ T'attends quelqu'un ? ❞ le serveur pose ta boisson devant toi et tu commences à la siroter sans lâcher ton amie des yeux. ❝ Je voudrais pas que ton mec rapplique et nous fasse une scène. ❞ sourire crispé sur tes lèvres - tu vois un peu trop de tes potes se mettre en couple et t'as pas envie de cacher ton énervement, tes plans-cul s'envolent, va falloir que tu en trouves de nouveau et t'as pas envie de voir les gens se perdre dans leur amour mielleux. ❝ Avant de venir en Sicile en plus, vraiment t'as mal joué. Les italiens sont plutôt chauds tu sais. ❞

Après une belle journée ensoleillée à profiter de la plage de sable blanc, tu avais fini par te dire qu’un petit tour au cabanon de cette dernière ne serait pas de refus. Bien que Rafael ait décidé de retourner sur le yacht, ça ne t’empêcherait pas de te divertir. Alors que tu sirotes ton Negroni, tu tournes la tête vers la voix qui s’adresse à toi. Sourire aux lèvres, tu secoues négativement la tête. — t’inquiètes pas, il est parti dormir, il était fatigué. Que tu lui dis avant de montrer le tabouret à tes côtés d’un coup de menton. Puis tu rigoles mélodieusement avant de hausser les épaules. — Tu n'as pas été assez rapide Dante. C’est dommage quand même, t’aurais pu être l’amour de ma vie si tu t’étais dépêché ! De façon amusée, tu en viens à poser un baiser sur sa joue. Légère caresse dans sa tignasse épaisse, tu reposes ta tête sur ta main tout en l’observant. — Tu vas quand même kiffer tes vacances avec les autres, t’en fais pas pour ça ! Que tu lui dis, sûre de toi, parce que tu connaissais bien Dante et que le contraire serait étonnant.

❝ fatigué ? ❞ le ton que tu emploies est moqueur. fatigué alors que la nuit vient à peine de poindre le bout de son nez. tu lèves les yeux au ciel, sourire amusé sur tes lèvres. tu n'aimes pas que tes conquêtes glissent entre tes doigts parce qu'elles se mettent en couple. non, tu n'aimes pas l'idée du couple. la privation de liberté, devoir se contenter d'un seul corps et d'une seule âme. tu préfères être libre de batifoler où bon te semble. ❝ Je n'aurais jamais pu être l'amour de ta vie. T'es une princesse, toi. Moi je ne vaut pas grand chose à côté. ❞ t'es d'ailleurs prêt à parier que son mec est immensément riche, comme elle. toi t'as pas grand chose et t'es boursier. mais t'as sans doute une plus jolie gueule et t'es sûr d'être un meilleur coup. ❝ Tu sais que t'es pas la seule fille avec qui je couche quand même, rassure moi ? T'avais pas l'exclusivité Pastor. D'ailleurs ... ta soeur est célibataire ? Eugénie c'est ça ? ❞

Petite moue qui esquisse finalement tes lippes, tu ne peux retenir un rire mélodieux avant d’hausser les épaules. — Ouais, il est du genre matinal et se lève tôt pour faire son sport. Que tu avoues, parce que Rafael n’avait jamais vraiment été tourné vers les soirées. T’étais vraiment tombé sur un mec trop calme cette fois-ci, même si Gabriel avait été un peu dans le même genre en un sens. Puis un nouveau rire résonna avant que tu n’oses donner un coup délicat dans son bras. — Peut-être que je suis le genre de princesse qui adore se faire conquérir par les crapauds plutôt que les princes ? Même si pour le coup, tu avais réussi à tirer ta flèche dans le mille avec un homme riche et avec des titres de noblesse. Puis tu plisses tes yeux dans une grimace qui s’accentue quand il évoque le nom de ta sœur. Pas que tu ne veuilles pas qu’il se rapproche d’elle, mais tu connais parfaitement Dante et tu sais que ce n'est pas le genre de mec fidèle qu’il lui faut. — Dommage, moi qui croyais qu’après le bal, c’était évident entre nous ! Tu plaisantes avant de rouler des yeux. — Ouais… Mais tu veux passer sur toutes les Pastor ? Non, parce que j’te file aussi le meetsa de Camille si tu veux ?

@Dante Picorelli