l'allegro mercante
TW : ràs
Une nouvelle fois, ils allaient se retrouver à la nuit tombée. Benedikt n'avait rien contre la voir ainsi, seulement, il ne souhaite pas qu'elle s'imagine que s'il la voit le soir, c'est afin qu'on ne les découvre pas ensemble. Après tout, ils apprennent à se connaître et au Japon, ils étaient dans la même équipe. Lexie s'est donnée à fond tout comme lui. Des gagnants fiers, c'est ce qu'ils sont et s'ils ont eu besoin d'une
boussole pour la compétition, à chaque fois, ils sont parvenus à achever leurs épreuves. Ils ont même eu la
"chance" d'arriver second. Ce qui, pour Bene, est synonyme d'être le premier des perdants, merci papa. Poussant un soupir en jetant un coup d'œil à l'application météo de son smartphone, il se demande s'il aurait dû se munir d'un
parapluie, puisqu'il y a cinquante pour cent de risque qu'il pleuve. Est-ce réellement possible ici ? Le Marlowe s'imagine qu'il pleut très peu souvent en Italie. C'est davantage un pays du soleil, d'où les
cactus présents aux quelques fenêtres. Ils sont de tailles et de formes différentes par ailleurs et il doit admettre qu'il les trouve charmant. Ce qu'il craint (à cause de ses longues nuits de lecture) est de tomber sur un
vampire. C'est en y songeant qu'un homme le dépassant d'une tête se trouve devant lui, avec une énorme
moustache et le cœur du blond a un raté.
* Putain, le flippe ! * Il songe, quand enfin, il retrouve Lexie, sa main encore déposée sur sa poitrine. Son cœur bat la chamade, mais ça n'a pas d'importance, car à présent, ils se trouvent côte à côte et il ne songera plus à tout cela.
"J'aime beaucoup." Cela lui fait penser aux villages dans ses romans, toujours, mais fort heureusement, il n'y a ni
citrouille, ni autres décorations qui s'apparentent à Halloween et ainsi à ceux qui sont des morts-vivants.
"Et toi, alors, dis-moi." Ils frottent ses mains l'une contre l'autre.
"Tu aimes cet endroit ?" Lui jetant un regard, c'est avec surprise qu'ils tombent sur des bambins. L'un des deux lui rentrent dedans et s'excuse simplement.
"Me despiace."** Il souffle à l'intention du petit garçon, dont ses jouets jonchent le sol. Un
robot et une
fusée, cela amuse Benedikt qui s'abaisse afin de les lui tendre, tandis que la petite à leur côté, plus timide, sa cache légèrement dernière celle qui doit être leur mère. Elle tient un carnet à la main, avec un stylo et un
trombone qui retient sans doute une note importante. Dépassée, elle semble l'être, certainement parce qu'elle a quitté le travail et récupéré ses enfants, mais ce ne sont que des suppositions pour le Marlowe qui se voit mal les interroger. Ce qui l'amuse, en revanche, c'est la tête de cette peluche
pingouin que tient la petiote, à qu'il adresse un large sourire.
"Bel pinguino."** Souffle l'étudiant d'Harvard, avant de les saluer dans un mouvement de main et de reprendre sa discussion avec Lexie.
"Au fait, où est-ce que tu veux m'amener ?" S'ils sont ici, le blond ne pense pas que c'est un hasard et il a hâte de découvrir ce qu'elle veut lui montrer.
@Lexie Coleman