#kazeaubûcher

Un dernier coup d'oeil à son reflet dans le miroir. Le carmin couvrait ses lippes, la fente de la jupe laissait entrevoir juste assez de peau pour y accrocher le regard, ses talons rehaussaient son look, accentuant la longueur vertigineuse de ses jambes. Pourtant, il manquait un truc. Un je-ne-sais-quoi pour faire éclatant. Couper le souffle. La couleur du haut? Non, c'était pas ça. Le choix du sac à mains? Non plus. Elle tenta de remonter ses cheveux en un chignon décoiffé. En plein dans le mile. Nuque dégagée, elle y déposa une touche finale de parfum avant de quitter, satisfaite.

Elle était arrivée la première. Une vieille habitude qui lui venait de quelques trop (nombreux) date désastreux. Ça lui permettait d'apprivoiser l'environnement et d'y repérer les issues, just in case. Il arrive; elle le voit qui se faufile entre les tables et les corps après l'avoir repérée, au fond de la salle. Le bruit des couverts qui s'entrechoquent s'estompe lorsqu'il arrive à sa hauteur. Elle se lève pour l'accueil, s'approche de son visage pour lui faire la bise, s'attardant un peu plus longtemps que d'ordinaire pour que son parfum se fraie un chemin jusqu'à ses narines. Sans grande surprise, elle aimait plaire, Dottie. Sans porter de conclusion hâtive, mais ça l'étonnerait d'avoir recours à l'excuse bidon des toilettes, ce soir.

kazeaubûcher05.08.2024 — @Dorothy Beck
— J'étais rentré en vitesse du commissariat pour commencer à réfléchir comment j'allais aborder la soirée. Les messages échangés ne faisaient que tourner dans ma tête, rendant la chose plus... caliente. Une chemise risque d'être éventrée dès qu'on se retrouvera à l'étroit. Mais un t-shirt, c'est pas suffisamment... élégant. Alors j'étais dans le dilemme le plus complet. Est-ce que je pouvais sacrifier une chemise pour une partie de jambes en l'air dans les toilettes d'un restaurant ? Le regard fixé sur le miroir et la réponse était évidente : oui. J'optais donc pour une chemise à manches courtes beige, avec un short bleu marine. La chaleur estivale me faisait revoir ma garde-robe dans tous les cas. Au diable les jeans et les vestes foncées. J'avais tout troqué pour un style sobre et pas trop sombre pour l'été.

Le palpitant qui s'active quand je passe la porte du restaurant. Réservation effectuée à mon nom, mais elle était déjà là, Dorothy. On m'indiquait la table et je l'apercevais au loin. Il était difficile de nier que l'effet était immédiat. Je le réprimais comme je pouvais, mais c'était serré là-dessous. Slalomant entre les tables, le regard fixé sur elle, je sentais la chaleur monter, le désir en faire tout autant. Puis le premier contact était là. Son odeur captivait mes narines et j'en étais complètement sous le charme. « kaze, enchanté » La voix était aussi quelque part exhausteur de désir. Peut-être que la mienne lui fera quelque chose. En tout cas, je ne m'étais pas trompé, elle était tout à fait à mon goût, et il me tardait qu'on s'éclipse pour assouvir tous ce qu'on a pu se dire par messages interposés.

Kaze, enchanté. Sa voix dégageait une chaleur enveloppante. Rauque. Vibrante. Elle lui donnait la chair de poule. Sur ses bras, ses poils s'étaient dressés en une fraction de seconde. « Dottie, de même » Une tension bestiale régnait entre eux. L'air s'était réchauffé à la minute où il avait passé la porte. L'invitation au restaurant n'était qu'un prétexte pour se retrouver, jupe levée, pantalons baissés. Ils auraient pu faire ça n'importe où. Une adresse, un point de rencontre, c'est tout ce que ça prenait. Ils auraient pu ne rien commander et quitter avant même de s'être installés à table qu'elle l'aurait suivi (presque) aveuglément. Mais ne s'étaient-ils pas lancé un défi pour la soirée? Le premier qui craque... Ni l'un ni l'autre ne semble vouloir s'asseoir. Ils se toisaient, s'analysaient, se dévoraient du regard, peut-être. « Pile à l'heure » Elle n'aurait pas cru qu'il la ghosterait. Le courant avait bien passé lors de leurs échanges virtuels. Très bien passé, même. Mais on ne sait jamais réellement à quoi s'attendre, dans le contexte du online dating. Son sourire se fait enchanteur. Elle glisse sa langue sur ses lèvres en s'assurant qu'il capture bien le geste – et pour en mesurer la portée – puis s'assoit. Que le meilleur gagne.

kazeaubûcher05.08.2024 — @Dorothy Beck
— Dottie. C'était mélodieux et sexy à la fois. Je sais pas tellement comment la soirée allait se dérouler mais j'avais hâte de la suite. Incapable de m'asseoir de suite, face à elle, face à cette beauté divine qui m'ensorcelle sans s'en rendre compte - ou peut-être que si, sorcière. Le jour d'avant ce qui était prévu, voilà où on en était rendu à cause de ce foutu désir qui nous consumait tous les deux. Debout face à la table, face à elle, j'attendais qu'elle s'installe pour en faire de même. Replaçant les couverts correctement, j'avais chaud d'un coup. La température était montée en flèche et je tentais de repérer les toilettes de coups d'oeil discrets. « je comptais pas te faire attendre une minute de plus. » Sourire qui s'esquisse avant d'interpeler le serveur et commander une bouteille de vin. Pas sûr qu'on aille jusqu'au plat alors autant se sustenter d'un bon vin rouge italien. « t'es encore plus belle que sur tes photos meetsa » Ne pouvant pas encore comparer aux autres photos qu'elle avait pu m'envoyer.

Féline. Du regard au sourire, en passant par l'allure et la démarche. Instinct de chasseuse et de proie activé. Pupilles dilatées, ta poitrine compressée par le tissu se soulevait au rythme de ta respiration saccadée. Tes doigts chassent une mèche imaginaire en courant sur la peau du buste, suivant le trait prononcé de ta clavicule afin d'attirer son attention sur l'encolure en coeur de ton haut sans bretelles. À lui seul, ton corps tout entier en révélait plus que tes lippes. C'était voulu. – Plus belle que sur tes photos. Ce n'est pas parce que t'es en mode chasse que tu ne peux pas te laisser attendrir par quelques compliments. Tes joues s'empourprent. « t'as un sourire ravissant. » Un sourire qu'il ne t'avait pas été donné d'apercevoir sur le profil, au thème plutôt mystérieux. Sérieux, même. Le serveur revient; présente, ouvre la bouteille, fais goûter puis verse le vin dans les coupes. Tu te saisis aussitôt de la tienne, le nectar d'un rouge passion – de la même couleur que tes lèvres – glissant le long de ta langue, puis s'écrasant contre le fond de ta gorge. Aromatisé à souhait. « hm. il roule en bouche... » Tu esquisses un sourire enjôleur et complice avant de porter à nouveau la coupe à tes lèvres enflammées.  

kazeaubûcher05.08.2024 — @Dorothy Beck
tw: érotisme, gestes sexuels
— J'avais fini par avoir des infos, apprenant alors qu'elle était une amie de Thea. Qui était aussi une amie de Giorgia. Qui était donc au courant de tout ce qui s'était passé, avec plus ou moins de degré de connaissance de la situation. Évidemment, la fin de journée m'a mis un coup, mais je n'avais pas fait faux-bond à la jeune femme. Quitte à en perdre une, autant en profiter avec l'autre. « merci » La gêne, la découverte. Tout était réuni en cet endroit. Autour de cette table, devant laquelle on finissait par s'installer. Face à face dans un premier temps, j'attendais que le vin arrive pour me décaler et faire ce que j'avais dit. J'étais pas un adepte de l'œnologie, mais c'était semble-t-il son data, alors je la laissais gérer. « t'es experte ? » que je finis par dire, avant de bouger ma chaise pour me retrouver à ses côtés. Son odeur m'enivre d'un coup, et je sens le palpitant s'exciter dans ma poitrine. Et pas que là d'ailleurs. Un soupir, plein de désir, venait rompre le silence, avant que ma main, sous la table, ne glisse comme prévu sur son genou, remontant doucement jusqu'à sa jupe. Lèvres qui viennent trouver son oreille, le bras qui frôle alors son dos, pour glisser les mots « supplie-moi... » que je dis, avant que les doigts ne franchissent le vêtement.

« experte, non. fervente amatrice, oui. je sais apprécier la qualité d'un bon vin... et d'un bel homme. » selon tes prédictions, vous ne survivrez pas jusqu'au dîner. pas même certaine que les coupes auraient le temps de se vider. parole de sorcière. il est électrisant, kaze. la confiance qu'il dégage, l'assurance dans sa voix et son aplomb te déconcertent. peut-être n'était-ce là qu'un paravent, mais cette possible façade avait tout pour t'enflammer. les pattes de la chaise crissent contre le sol. un éclair te traverse les yeux en le voyant prendre place à tes côtés. d'abord affolées, tes mirettes se font fauves. là, ici, maintenant? prise au dépourvu, tu n'avais pas même eu le temps de dégainer tes armes, de jouer ta première main que déjà il s'emparait de toi, se jouant de ton désir comme un artiste prodigue. tirant les ficelles pour maîtriser le jeu dès les premiers instants. pianiste qui venait jouer quelques notes entre tes cuisses, chanteur venu te susurrer quelques suaves paroles au creux de l'oreille. en plus du sien, tu sens des regards – imaginaires – peser sur toi, érafler, brûler vive ta peau laiteuse. tu fermes les yeux un instant, oubliant brièvement le décor, le monde qui t'entoure. un soupir très distinct franchit la barrière de tes lèvres en sentant ses doigts s'aventurer le long de ta cuisse. le coeur palpite, boom boom dans la poitrine, retentit dans le crâne. l'esprit, lui, est déchiré entre l'idée de lui succomber et de faire perdurer le jeu, qui ne faisait pourtant que commencer. ton corps réagit au sien, à cette caresse qui sonne le danger. « je n'ai pas l'intention de m'avouer vaincue de si tôt, mon beau... » tes doigts enserrent son poignet pour l'empêcher de s'aventurer plus loin. ton visage s'approche du sien, halète contre ses lèvres, les frôle à peine, juste assez pour y laisser ta marque, pas assez pour véritablement les goûter. tu t'enivres de son odeur, de la chaleur de son souffle sur tes lippes... avant de t'éloigner brusquement et de saisir le menu entre tes doigts. « qu'avais-tu l'intention de manger? autre que moi, bien sûr. »