A MATTER OF TRUST
Tu errais dans les rues de Tokyo, ayant décidé de passer ce début d’après-midi seul. T’étais quelqu’un de toujours très extraverti, qui avait besoin d’être entouré pour se sentir bien et galvanisé, qui ne lâcherait ses potes pour rien au monde, mais parfois t’avais aussi besoin de te ressourcer de ton côté, de profiter de ta solitude - jusqu’à ce que l’ennui prenne le dessus et que tu supplies l’un de tes amis de venir te rejoindre. T’en étais pas encore là, profitant juste des paysages de la ville qui t’avaient tant manqués, redécouvrant les rues que tu avais déjà visité plusieurs fois quelques années auparavant. Tu te sentais presque comme chez toi à Tokyo, il te manquait juste la maîtrise de la langue. Après avoir perdu de l’argent joué une petite heure dans l’une des salles d’arcades du quartier, tu décidais d’entrer dans le premier konbini que tu croisais afin de te trouver une boisson bien fraîche pour contrer la chaleur - et peut-être même manger un bout. Après avoir longé quelques rayons, tu apercevais du coin de ton œil une silhouette familière, même si tu ne l’avais vu que deux fois - t’avais plutôt bonne mémoire. Le mécano qui avait réparé ton scooter il y a quelques semaines. Que le monde était petit. Il ne t’en fallait pas plus pour laisser tes jambes t’embarquer vers lui, un sourire amical venant illuminer ton visage. « Salut ! » Tu t’exclamais, appuyé d’un geste de la main. « C’est fou de vous voir ici. » C’était plus pour faire la conversation, mais ça l’était, d’une certaine manière. C’était comme si tu ne l’avais jamais vu depuis que tu es arrivé à Boston, et soudainement tu le croisais trois fois en quelques semaines - même si les deux premières fois, c’était évidement pour son travail. « Enfin.. De te voir. » Tu te reprenais dans une petite grimace désolée, faisant référence à vos messages échangés où il t'avait demandé de plutôt le tutoyer. Tu regardais quelques secondes autour de lui, visiblement à la recherche de quelque chose, avant que tes yeux ne croisent à nouveau les siens, une mine quelque peu déçue sur le visage. « Tu n’as pas la petite avec toi ? »
(Lion Whitaker)
more than friends, less than lovers. « someday, this could be, this could be ordinary. someday, could we be something extraordinary ? you and me, side by side, out in the broad daylight. if they laugh, we'll say, "we're gonna be someday" -- i'm rooting for us. »