Les marcheurs au pas de l’oie

Les marcheurs au pas de l'oie. • Malgré la fatigue qui commence à se faire ressentir en ce qui concerne la compétition du Summer Camp, aujourd'hui, ils ne changent pas leur habitude... Cette volonté qu'ils partagent de pouvoir jouir de si beaux paysages. Leur affection commune pour découvrir la nature, cette même longueur d'onde qui conte à la brune à chaque seconde qu'il n'y avait que lui, pour elle, dans ce monde.

Alors armés tous deux de leur meilleur équipement de randonnée, ils s'approchent des pourtours du volcan, certes du coeur de la bête ils en sont pour le moment très loin, mais elle est d'avance surexcitée, le seul qu'elle a eu le loisir d'approcher, c'est celui si reconnaissable sur le continent américain. Endormi, entouré de ses légendaires roches jaunes. Un joyaux au milieu des terres qui portent elle aussi son prénom. Yellowstone, l'unique, si insolite qu'il est impossible à oublier. Ici, elle note les différences, le sol noirci où la lave est venue marquer son territoire, le monstre de feu sicilien ne dort pas entièrement, pour exploser, on pourrait presque croire qu'il attend. Et la brise qui balance ses cheveux s'apparente à une respiration lente et profonde qui la conforte. Oui, l'Etna endormi patiente pour voir arriver le bon moment. Une pensée traverse l'esprit de la brune, tandis que le guide commence à marcher et que déjà, il prend une petite avance... Si vraiment la montagne venait à s'éveiller, ils mourraient sûrement, un songe pas très gaie et pourtant, elle s'entend prononcer, " Ca me va. " de mourir ici, avec toi.

> @Sheng Lao Xian 

Les marcheurs au pas de l'oie. • Encore égarée dans ses pensées, la brune marque un temps d’arrêt. Une courte durée pour se donner le droit de contempler les paysages qui les entourent, une terre de lune gibbeuse, noircie au fil des explosions. Un décor venu d’un autre monde, d’une scène presque postapocalyptique, d’un songe dystopique. « De quoi ? » Sortie de ses pensées, elle se retourne vers lui, lui offre un sourire enclin à la sincérité.

Si elle était restée à la Wind River, elle n’aurait jamais pu un instant tel que celui-là. Connaître une allégresse aussi décuplée. Et savoir qu’elle l’est plus encore parce qu’il est à ses côtés. « Tu disais ? » Elle craque un rire, cette fois, un tantinet gênée par l’étendue de ses rêves éveillés… Ce qu’elle disait, elle croit, que ça ne se prononce pas vraiment à haute voix. C’était mièvre, c’était comme sorti d’un film que Sheng déteste. « Que c’est très impressionnant d’être là. » Elle se rattrape d’une façon pas très maîtrisée, espère que le début de randonnée a réellement happé l’attention de Sheng et qu’elle n’aura pas à se répéter. « T’étais déjà allé sur un volcan ? » Elle connaît beaucoup de ses récits de voyages, il lui en a déjà conté et elle se doit d’avouer qu’elle ne s’en lasse jamais.


> @Sheng Lao Xian 

Les marcheurs au pas de l'oie. • D’abord, c’est sur les alentours que son regard se pose, laissant Haiwee dans l’attente d’obtenir une réponse, mais aussi la possibilité de laisser voguer ses pensées. Et puis … « Jamais. » le mot tend à la faire sourire, elles sont si rares les fois auxquelles Sheng peut accoler le mot première, et elle aime pouvoir se dire que son prénom y est aussi couplé.

Toujours en train de sourire délicatement, lorsqu’il souligne, « Je préfère quand il y a un peu plus de vie, » elle opine, et elle comprend, car c’est vrai que face à l’étendue désertique, au sol calciné, elle préfère les autres endroits qu’ils ont pu visiter… Azulik en premier. Sans prêter attention au reste du groupe, au guide ou au reste, elle s’approche de lui, amusée, marque une pause dans leur ascension, effleure sa paume avec affection. « Moi j’aime faire partie de tes premières fois. » Même s’il est vrai que s’ils tenaient les comptes, ils sont loin du même résultat.

Une fois ça précisé, elle se retourne, se reconcentre sur la route à emprunter, elle cherche du regard celui qu’ils sont censés suivre et écouter, mais inutile de le faire bien longtemps, parce que sa silhouette n’est plus visible à présent… Derechef, face à cette évidence, son expression se renfrogne, son pouls s’accélère, s’intime de ne pas paniquer, et ose murmurer, « Sheng… » ils ont un problème.

> @Sheng Lao Xian 

Les marcheurs au pas de l'oie. • Plus une âme qui vive aux alentours, elle a beau chercher, les corps des autres participants se sont tout bonnement évaporées. Et une légère vague d’angoisse, en elle, semble débarquer, heureusement qu’elle a grandi au cœur des montagnes et dans la forêt, sinon, elle serait vraiment en train de paniquer. « Mais… » Il n’y a plus qu’eux, et certes elle a peut-être été élevée comme une sauvage il ne faut pas oublié qu’à la Wind River, il n’y avait aucun volcan à proximité. Volcan éveillé, c’est toujours mieux de le préciser. « Ils n’ont pas pu aller bien loin, » Elle a furieusement envie de l’approuver, pourtant elle ne peut pas nier que si, justement, ils paraissent plutôt éloignés, sinon, elle imagine qu’ils pourraient ne serait-ce que deviner leurs silhouettes… « Ils doivent être derrière, forcément. » Elle en pince ses lèvres, se tourne derechef dans le seul but d’observer le chemin qu’ils viennent d’emprunter. Elle déglutit, tout en réfléchissant, son corps effectuant un balancier, jongle des pupilles sur l’avant et l’arrière du sentier, elle était convaincue qu’elle et lui traînaient tandis qu’ils prenaient de l’avance. « Derrière ou pas… » maintenant qu’ils sont seuls en milieu hostile, elle avoue qu’elle ne sait pas… « On fait quoi ? » Rebrousser chemin, retourner d’où ils viennent, ou alors tenter d’aller malgré tout jusqu’à l’Etna ? Elle a son envie, son idée, mais elle ne désire pas l’influencer. Dans tous les cas, elle est ok pour les deux options, tant qu’elle est à ses côtés.

> @Sheng Lao Xian