chaleur écrasante. nuit trop lourde, comme les pensées. gerbe sur la chambre trop étroite, alanguie sur les draps froissés. morsure des souvenirs quand la notif fait vibrer l'satin blanc. robe des plans b. acide, la marée noire des mots qui sonnent faux. s'blesser pour faire crever les papillons qui planent dans l'estomac. toxique. et irrésistible. redresse l'échine, traîne jusqu'à la fenêtre. les doigts écartent les rideaux usés. lumière blafarde des néons pour éclairer ta silhouette. attendue et maudite. cogne, le chaos dans la poitrine. signe l'ordre en cinq lettres, balance le téléphone sur le matelas. déjà adossée contre le bois d'la porte, les orbes figées sur le couloir. à attendre qu'on s'abîme plus. entaille se creuse quand tu t'avances. spectre des nuits blanches. aussi beau qu'dans mes cauchemars. me décolle à peine, la paume sur la poignée pour calmer les pulsions sauvages. - t'es en retard..
(Zorah Stahl)
mirage nocturne
© EXORDIUM.