perfect night (( esteban & izzy ))

Elle n’arrivait pas à poser un mot sur sa relation avec Esteban. Encore moins sur ce qu’elle souhaitait avec l’homme. Ce moment partagé n’ayant pas aidé pour sa réflexion. Aurait peut-être aimé ne pas apprécier ses baisers, ou encore le sexe avec lui. Mais il fallait qu’elle l’avoue, elle avait aimé et en voulait encore. Et pas seulement que du cul. Seulement, elle ressentait cette pointe de jalousie en elle quand elle pensait aux autres femmes qu’il pouvait voir. « Moi ? » Elle le regarda, curieuse. « Tu voudrais que je ne sois qu’à toi aussi ? » Les deux se montraient possessifs l’un envers l’autre. « A ta manière hein ? » Son regard se promena sur son corps encore nu, fin sourire sur ses lèvres. « Tout ce que tu veux tant que je peux encore avoir ce corps. »

Izzy se tenait là, les vêtements désormais réajustés et un regard réfléchi sur le visage. Elle observait Esteban avec une attention particulière, ses propres émotions en déroute face à la vulnérabilité qu'il affichait. Il y avait quelque chose dans ses paroles qui la touchait profondément. La déception qu'il ressentait à cause de ne pas avoir pu la voir entièrement la fit sourire doucement. Elle s'approcha lentement de lui, un regard tendre dans les yeux. Ses mains vinrent se poser délicatement sur ses épaules, avant de glisser jusqu'à son visage, où elle le força doucement à croiser son regard. Il y avait quelque chose d'intense et de sincère dans ses yeux qui la fit hésiter un instant avant de répondre. "C’est quelque chose qu’il faut mériter," dit-elle, sa voix douce mais résolue.

Izzy se posa délicatement sur ses genoux, ses mains se posant naturellement sur ses épaules, comme une tentative de réassurance. « Ce n'est pas une question de mérite, » répondit-elle doucement, son ton apaisant. « C'est simplement que j'ai besoin que tu comprennes que certaines choses ne se donnent pas à la légère. Ça ne signifie pas que tu ne mérites pas, mais que chaque moment partagé doit avoir sa signification, sa profondeur. » Elle posa son front contre le sien, ses yeux clos en signe de contemplation. « On laisse les choses évoluer, » répondit-elle doucement. « Mais je ne veux pas que tu penses que tu es un simple jeu ou une distraction. » Elle ouvrit les yeux, les plongeant dans les siens avec une intensité qui montrait à quel point elle était sérieuse. Ils étaient là, ensemble, avec une connexion qui avait évolué bien au-delà des premières impressions. Le silence entre eux était confortable, rempli de la promesse de quelque chose de nouveau, d'une aventure qui n'était pas encore complètement définie mais qui était, sans aucun doute, riche en potentiel.