Le poison pour existence - lyssandre

toit d'un immeuble, tard dans la nuit. -- tw : alcool ;; pensées suicidaires. -- les mots de Pia qui ne cessent de raisonner en toi. Douleur au fond du coeur. L'alcool qui coule dans tes veines depuis plusieurs heures, le besoin de prendre l'air sur ce rooftop improvisé. La solitude salutaire, téléphone en silencieux, l'envie d'ignorer tout le monde. Accompagné de ta bouteille, les lèvres que tu essuie rageusement sans savoir si c'est de l'alcool ou des larmes. Envie de la rejoindre, ta mère. La tête qui tourne à force d'imaginer comment tu pourrais faire pour y arriver. Le corps qui avancent vers la la rambarde de sécurité, posent les pieds sur le bords, trouve l'équilibre pour ne pas s'écraser au sol après une chute mortelle. Les yeux humides qui fixent les lumières de la ville. Amer de la laisser prendre le dessus sur toi, de la laisser gagner cette bataille.

@Nour Sharp || L'humeur morose, l'envie de rien, il ne sait pas ce qui lui arrive Lyssandre, ne se reconnaît pas dans cette carcasse semi-vide qu'il traîne depuis plusieurs semaines. Ca ne lui ressemble pas de déprimer ainsi, de ne plus avoir envie de rien. Lui habituellement si énergique, si sociable, si solaire n'est plus que l'ombre de lui-même. Invité à une soirée, il s'était forcé à s'y rendre, pensant que cela lui ferait du bien, que cela le sauverait de cette solitude qu'il éprouve quotidiennement. Mais même au milieu de la foule, des ses amis, ce sentiment ne le quitte pas. Déprime persistante, problèmes émotionnels récurrents, il n'arrive pas à trouver la solution qui pourrait le libérer, n'arrive pas à apaiser son âme et celles de ceux qui l'aiment. Fuite discrète pour retrouver le néant de la solitude, pour profiter d'une fumette qui l'aidera à oublier un peu, comme une mauvaise habitude, une addiction dangereuse pour en remplacer une autre, celle de l'affection qu'il ne reçoit plus. Flamme cherchée dans les poches, il remarque qu'il n'est pas le seul à avoir chercher de la hauteur, sans savoir trop pourquoi. Peut-être parce que c'est tout ce qui lui reste pour s'élever. Corps qui se rapproche de l'extrémité, prend appuye sans se mettre en danger. " Toi aussi tu passes une soirée de merde ?"

@Lyssandre Wayne -- voix qui résonne dans ton dos, te fais sursauter un instant. Coeur qui bat trop fort, trop près du vide, trop près de la chute. Tu appréhende un instant que Naïm ou Scott ait retrouvé ta trace en localisant ton tel, t'avais pas envie de passer pour la victime qu'il devait absolument sauver ce soir. Pourtant, la voix n'est pas rauque comme celle du tatoué ni doté de l'accent de ton frère. Alors tu recule légèrement pour venir t'asseoir contre la rambarde, les pieds dans le vide avant de lever légèrement les épaules. « vie de merde surtout » son visage que tu ne vois pas, impossible de savoir si tu l'avais déjà rencontré par le passé ou non. Odeur de ce qu'il tient dans les mains qui arrivent jusqu'à toi. Se tourne légèrement vers sa silhouette. « t'es venu fumer ? » l'intention de gratter un peu, stock de ce que Moon t'as donné qui a déjà bien trop diminué. L'envie de se mettre la tête à l'envers, de tout oublier.

@Nour Sharp || Il s'attendait à retrouver cette solitude qui l'accompagne si souvent Lyssandre, encore plus dans l'obscurité de la nuit. Et pourtant, il n'est pas le seul ce soir sur ce toit, pas seul à chercher à fuir ses sentiments, à vouloir les jeter par dessus cette rambarde et espérer qu’ils s'écrase en contrebas, disparaissent une bonne fois pour toute. Elle aussi elle devait surement le vouloir, cette ombre devant lui, pour avoir voulu prendre encore un peu plus de hauteur. Il l’observe Lyssandre, s’approche sans essayer de se faire discret. Ne pas lui faire peur. Les avant bras appuyés sur le garde fou, il observe l’horizon Lyssandre. Les hauteurs de Boston ne vaudraient jamais celles de New-York, mais ce soir, elles étaient plus insipides que jamais. « Hm… T’as surement raison. » Il ne la contredira pas, après tout, son karma à lui s’acharne depuis des années mais celle-ci, elle s’était voulu plus cruelle encore que les précédentes. Flamme qui brûle et atténue l’obscurité de la nuit pendant un instant alors qu’il tire sur le cône, à peine tenu entre ses doigts. « Ouais, mais pas que… T’en veux ? » Puisqu’elle était là et qu’il ne voulait pas rester seul de toute façon, pourquoi pas l’inviter à se joindre à lui.

@Lyssandre Wayne -- solitude avortée, pas sur de le vouloir alors que tu ne congedie pas le garçon pour autant. De quoi fumée, sûrement le prétexte pour tolérer la présence d'un inconnu à tes côtés. Tu te décalé légèrement d'ailleurs pour lui laisser un peu de place dans ce panorama. Le vertige qui t'anime depuis toujours mais qui semble être totalement oublié à cause de ce qui coule dans tes veines. Tête tournée vers lui quand il demande si tu veux qu'il partage quelques lattes de son cône. Les yeux brillants et la tête que tu hoche, l'envie de venir renforcer l'effet de l'alcool et de ce que t'as donné la soeur de Redd. « pas que ? » que tu demandes en tendant une main vers le tube alors que l'autre ramène ta bouteille déjà bien entamé entre vous. Curieuse dans le fond de savoir ce qu'il pourrait bien vouloir fuir lui aussi. La tête qui pense à autre chose que les mots de la vipère.

@Nour Sharp || Torturé par lui-même, incertain de ce qu’il veut vraiment Lyssandre. La dualité, elle est là, présente depuis sa rupture. Il veut Florian autant qu’il est furieux contre lui, il a envie de dire au monde d’aller se faire foutre autant qu’il espère qu’on ne l’abandonne plus. Confus, perdu comme il l’a jamais été, il tente de profiter de ces belles soirées d’été pour mettre le monde autour de lui en pause. Ou plutôt lui-même. Car le monde continuerait de tourner, mais dans ce cas, qu’il le fasse sans lui, qu’il le laisse là, figer, jusqu’à ce que le temps ait fait son oeuvre et lui permette de vivre sans s’infliger autant de souffrance émotionnelle. Le joint tendu à la belle, il hausse légèrement les épaules en lui jetant un rapide coup d’oeil. Le visage lui paraît familier et pourtant, elle est inconnue. « Tu veux parler des raisons pour lesquelles tu jouais les équilibristes sur le rebord toi ? » Autrement dit, il ne parlerait que si elle faisait de même. Après tout, s’il était venu ici, c’était justement pour ne pas avoir à parler, mais juste pour se déchirer, sans avoir de comptes à rendre.

@Lyssandre Wayne -- le joint qu'il te tend finalement sans se faire prier, tes doigts fins qui l'attrape pour poser tes lèvres dessus, laisse la fumée se propager dans ton corps, l'herbe faire effet sur ton cerveau en recherche de quelque chose pour canaliser tes pensées beaucoup trop envahissantes. La question qui avait franchit tes lèvres, vite regretté pourtant. Pas envie d'avoir à écouter la vie d'un inconnu pour fuir la tienne, pas envie d'être autre chose que cette file égoïste.  « Non pas vraiment » pas envie d'un système de donnant donnant non plus. Dernière bouffée de canabis tiré avant de tendre le carton vers son propriétaire.  « le silence c'est bien » fixe les ombres de la nuit, fermée de nouveau.

@Nour Sharp || Pas de solitude comme il l’avait espéré le Wayne, et pourtant le sentiment est là, renforcé par le silence, comme partout où il va maintenant. Compromis acceptable, accord passé pour s’épargner les confessions qu’ils ne veulent pas faire ce soir, pour garder pour eux leurs secrets et repartir avec ce soir. Un joint, le seul réel échange qu’il y aura. Pas besoin de parler pour fumer, pas besoin d’écouter quand on plane. Le tabac revenu entre ses doigts, il le porte à ses lèvres Lyssandre, inspire intensément. Oublier les souffrances qui le pèse, puisse la fumée étouffer ses pensées et ses poumons.Puis souffle pose ses yeux sur la silhouette à ses côtés. « T’étais aussi à la fête du 5ème ? » Cherche dans sa mémoire pourquoi les traits paraissent familier ainsi que savoir si l’absence se fera remarquer.

@Lyssandre Wayne -- La fumée qui s'échappent de nouveau de tes lèvres, capte l'attention de ton cerveau pour l'empêcher de bouillonner, de trop réfléchir. Tu sais même plus ce que tu fais là, à jouer de ta peur du vide, à vouloir rejoindre ta mère pour des conneries. A gâcher ta vie pour de la merde. La tristesse qui laisse place à la colère, peu à peu. La honte presque de se trouver ici, aussi vulnérable. « même pas, j'étais juste...là » les yeux qui se posent de nouveau vers le brun. « faut que j'bouge » que tu dis finalement, plus pour toi même que pour l'informer alors que ton corps engourdi se relève péniblement. L'alcool qui entrave ton équilibre, titube légérement avant de t'éloigner du jeune homme. ajoute assez fort pour qu'il entende. « merci pour l'herbe » abandonne la bouteille et le sauveur du jour, corps qui repars se mouver dans la nuit sans aucun but.