(james) blood in the water.

Il y a quelque chose de particulièrement excitant à savoir que Amore se presse d'arriver, après des mois sans nouvelles, sans s'imaginer qu'il est l'une des premières personnes qu'elle a recontacté. Il est vexé de son silence radio mais honnêtement, à quoi s'attendait-il ? Aucun interêt de lui écrire quand leur relation repose sur trois choses : ce qu'il lui fournit, l'argent qu'elle lui donne en retour et les baises, de plus ou moins bonne qualité selon leur humeur et leur état. Rien de tout ça n'avait lieu d'être pendant son voyage humanitaire. Pourtant, après avoir passé l'après-midi avec son meilleur ami, il est la deuxième personne qu'elle retrouve - et se dit sûrement qu'elle s'est rappelée son existence uniquement parce qu'elle veut planer un peu. C'est essentiellement pour ça qu'elle lui a écrit mais la vérité est aussi que James adore le pouvoir qu'elle a sur Amore (et préfère ignorer l'éventuel pouvoir qu'on pourrait imaginer qu'il a peut-être, ne serait-ce qu'un peu, sur elle). Son rire retentit dans l'appartement quand elle l'entend tambouriner à la porte et elle prend son temps pour se redresser, ajuste son bustier qui met en valeur sa poitrine, replace ses cheveux puis enfin se dirige vers la porte, un sourire carnassier sur le visage. "Calme-toi, tu vas réveiller les voisins." Comme si elle en avait quelque chose à foutre. Comme si tout l'étage ne lui appartenait pas. Elle reste entre lui et la porte, cette dernière juste entrouverte, pas encore sûre qu'elle le laissera rentrer. "Même tarif que d'habitude, j'imagine ?" demande-t-elle, claquant sa langue dans une fausse impatience.