archer&astoria ✧ and I wouldn't marry me either

Aucune urgence en ce jour, et son impétueuse protégée était bien là où elle devait se trouver. Archer pouvait donc se détendre et profiter un peu de son après-midi... profiter ? Pour faire quoi exactement ? Du temps libre qu'il ne savait pas encore bien gérer, en vrai. Il était pensif et contemplait la rue lorsqu'une silhouette féminine entrait dans son champ de vision.
Elle s'adressa à lui directement, et, plutôt surpris par une telle requête, il ne répondit pas de suite. Il tourna alors la tête en direction de la fameuse pâtisserie indiquée, un peu plus loin, et se demanda si la proposition était réellement... sérieuse. Son sourcil se leva légèrement, considérant l'offre saugrenue avec sérieux, puis reposait le regard sur l'inconnue, se rappelant alors l'avoir vue aborder quelqu'un d'autre quand il était passé à côté d'elle la première fois. « Je crois me souvenir que vous avez demandé à d'autres avant moi. Vous tenez donc vraiment à essayer ? Qu'est-ce que cette pâtisserie a d'aussi spécial ? » Question sincère, car ça l'intriguait. Il ne connaissait pas encore bien les environs, alors c'était l'occasion de découvrir un nouveau lieu.

Vraiment, il me fallait juste quelqu'un. Seule, ils veulent pas, même si je dis que mon mari est occupé, qu'il travaille, rien ne prends. Apparemment c'est dans leur ligne commerciale que d'avoir l'avis des deux futurs époux et de les rencontrer afin d'offrir le meilleur gâteau qui rassemble les deux. J'ai honnêtement pas tout compris à tout ce qui m'ont sorti quand j'y étais, je voulais juste savoir ce qu'il se faisait en terme de goût mais ça marchait pas. J'ai donc affirmé que j'allais revenir accompagnée, et j'essayais une nouvelle fois avec cette homme, face à moi. Qui me pose d'ailleurs une question très intéressante. Ils sont spécialisés en gâteaux de mariage, et ils font vraiment un travail dingue, que des bonnes notes sur tous les sites, les articles parlent d'eux, et je comprend pas ce qu'ils ont de spécial justement ? désormais passionnée par tous les mots qui sortent de ma bouche. Je vais ouvrir une pâtisserie bientôt et j'ai déjà fais des gâteaux mais j'aimerais faire mieux et je veux savoir ce qu'ils font, qu'est-ce qu'ils changent ? Est-ce que c'est un ingrédient ? Est-ce que c'est leur manière de vendre ? L'accompagnement ? s'emporte dans ses mots avant de réaliser qu'un homme est en face d'elle ; J'observe la concurrence, en gros, mais vraiment tout ce que je demande c'est de sortir son meilleur jeu d'acteur et d'accepter de goûter à quelques gâteaux. J'y gagne en analyses et t'y gagnes en part de gâteaux offertes.

Intrigué, et le mot était faible. La jeune femme était passionnée et cette détermination farouche ne s'arrêterait pas à son refus, elle irait sans l'ombre d'un doute trouver quelqu'un d'autre. Et peut-être que c'était par habitude, ou déformation professionnelle, mais la pensée qu'elle puisse tomber sur quelqu'un voulant tirer avantage de la situation pour se montrer inapproprié. Et puisqu'il avait du temps libre... « Ok. » Simplement, il acceptait. Ce n'était pas la première fois qu'il prétendait être le mari de quelqu'un d'autre ─ même si la fois d'avant avait bien débouché sur une relation romantique ─ alors il savait qu'il en était capable. L'attitude d'Archer, à ce moment là, semblait étrangement détendue dans la gestuelle, mais le ton restait sérieux. « Mais avant toute chose, des choses simples. Déjà, commençons par la base ; je suis Archer. Libre à vous de me donner un surnom affectueux, n'importe quoi fonctionnera. » Chéri, mon coeur, mon amour, petit chat ou autre ; il en avait déjà entendu des vertes et des pas mûres. Il la laissa se présenter, puis enchaîna. « Tutoiement ? Et depuis combien de temps on est ensemble ? Y'a t'il des sujets tabous ? Ou bien des contacts à éviter ? Si les discours ne s'alignent pas, ils verront rapidement dans le petit jeu et ce sera sans doute la porte. » À l'entendre, il était prêt à se lancer dans une mission spéciale et se préparait à livrer sa meilleure prestation... et il ne serait pas totalement faux de penser qu'il exagérait un peu. Peut-être ? Au moins, il avait accepté, et il prenait ça au sérieux. Aucune raillerie de sa part face à l'étrangeté de la requête.

Il accepte et quelque part, tant mieux. Autrement, j'aurais pu continuer des heures mais le temps passait et au vu de la requête, beaucoup ne se prêtait pas au jeu. Mais pas lui, pas ce gars en face de moi, et pour ça, j'en suis reconnaissante. Archer, qui a désormais un prénom. Il pose des bonnes questions, même si elles me font grimacer ; Tu mens pas beaucoup toi dans ta vie, pas vrai ? je mettrais ma main à couper qu'Archer, c'est son vrai prénom. On pas tous naître en étant doué, disons. De mon côté, depuis l'enfance, je suis habituée à mentir, user de mon visage pour qu'on boit mes paroles, j'ai eu beaucoup de chance de ce côté là. Je m'appelle Astoria, mais pour le bien de cette expérience, je m'appelle Reena. Astoria c'est trop peu commun et si demain j'ouvre ma pâtisserie, je veux pas qu'ils puissent faire le lien. Un visage, ça s'oublie vite, un prénom peu entendu, moins. En général, je brode au fur et à mesure et le mensonge est un art que je maîtrise, mais s'il a besoin qu'on planifie, alors je m'y plie. On est ensemble depuis un an et demi, j'ai des parents affreusement stricts qui ne nous laisse pas vivre ensemble tant qu'on est pas mariés. Ta demande ? La plus belle journée au monde ! qu'elle mimique de ses yeux, et elle y croit à son mensonge, quand elle raconte, c'est fluide, même toi, t'y crois. On a fait notre premier date à un aquarium donc c'est notre lieu, plein de souvenir. Pour ta demande, t'as carrément réservé l'aquarium et là, alors qu'on observait les tortues, t'as posé un genou au sol. elle le regarde pleine d'amour, comme si c'était son futur époux, les yeux brillants. C'était incroyable, surtout que je suis un signe de l'eau donc ça m'a comblé de bonheur. faux, tout faux. On veut trois enfants, ton frère m'adore mais ta sœur m'aime moins, je dors à droite du lit, tu me fais mon café tous les matins et tu rajoutes de la vanille dedans parce que j'adore ça. A mon anniversaire, tu m'a offert une montre parce que j'arrive toujours en retard et on trouvait ça drôle. A ton anniversaire, je t'ai offert un saut en parachute parce que t'as jamais osé et c'était un peu ton rêve. Notre mariage c'est dans une grange, un peu champêtre. Je suis allergique au cuir, au vrai cuir mais j'ai aucune allergie alimentaire et je suis pas difficile. Ma couleur préférée c'est le orange et la tienne, le vert. Je fais le tri des couleurs dans les skittles avant de les manger... réfléchit tout en bougeant les mains, avant de se rendre compte ; OH ! Et si j'ai pas la bague c'est parce que la taille n'était pas bonne donc elle est actuellement entrain d'être retaillé pour moi. se pince les lèvres, réfléchis de nouveau puis ajoute ; Rien n'est interdit dans le mensonge, si tu dois mettre ton bras autour de moi, fais-le. Si tu dois faire plus que ça, fais-le, vraiment je m'en fous, je veux juste connaître leur secret et je suis prête à tout. folle, animée, passionnée, le choix du terme est vôtre.

« Reena. » avait-il répété pour confirmer, sans émotion aucune. Il acceptait son mensonge, et le comprenait ; lui, il s'en foutait, les pâtisseries ce n'était pas son genre et il savait qu'il n'y reviendrait pas. En revanche, la demoiselle devant lui semblait avoir tout préparé, ou bien avait un talent inné pour l'improvisation. Il l'écoutait lui faire un résumé de leur vie à deux, de la demande, de leurs projets pour l'avenir, de leurs goûts et elle le faisait si naturellement qu'il commençait presque à douter s'il s'agissait réellement d'un mensonge ─ inspiration de faits réels, ou complète impro ? Elle seule le savait, et il n'irait pas lui demander. Attentif, Archer mémorisait les informations en se disant qu'elle ne saurait probablement pas le répéter une deuxième fois mais saurait instinctivement suvire son propre script une fois à l'intérieur de la pâtisserie. Néanmoins, malgré tout ceci, un détail persistait et s'il n'était pas important pour elle, il l'était pour lui. « Très bien. J'ai tout de même une dernière question, pour mon confort personnel. Quel âge avez-vous réellement ? » sous-entendu qu'elle était sûrement bien plus jeune que lui, et c'était effectivement ce qu'il pensait. Il ne lui donnait à peine plus que la vingtaine, et si lui pouvait paraître plus jeune, il était surtout dans la trentaine et ne voulait pas de problème à ce sujet. Et puis, à le voir, il y avait de quoi douter de son aptitude à remplir ce rôle, car il n'avait pas décroché le moindre sourire, n'avait échappé le moindre bruit, et se tenait même affreusement droit, quand bien même il semblait un peu plus détendu. À côté d'elle, il donnait vraiment l'image d'un homme stoïque et froid.

J'acquiesce quand il redit mon prénom, mon nouveau prénom, bien sûr. Beaucoup d'informations mais au pire des cas, il pourra venir avec n'importe quoi hors script que j'improviserais. Mon meilleur atout, c'est l'improvisation. Difficile de prendre au dépourvue une menteuse pathologique. L'une de celle qui mentait constamment quand elle était enfant. Facile, quand on est habitué à jouer sur plusieurs tableaux. Moins facile, quand il faut s'ouvrir au monde, quand il faut faire le tri dans ce qui est ressenti. Les sentiments, c'est plus compliqué, parce qu'on veut les garder bien au fond. Trop personnel, ces informations. Il me demande mon âge, et je rigole légèrement ; Faut que tu me dise 'tu' parce que sinon ça va se voir. douce quand elle dit ça, contente surtout, j'ai enfin trouvé quelqu'un qui veut m'accompagner là dedans. Assez fou pour le faire. Trop gentil peut-être ? Ou bien simplement dans l'ennui. 28, ressenti 16 je dirais ? On grandit jamais vraiment ou alors on grandit trop d'un coup. Mens encore, surtout parce que persuadée qu'elle ne le reverra pas. On s'en fout, dans deux heures, on redeviendra deux étrangers qui ne se sont jamais connu. C'est aussi ça, la beauté de l'expérience. T'es prêt ? Y a des choses que tu veux me dire, que je devrais savoir ? Des allergies ? Que tu me tapes pas une crise une fois dedans. une cacahuète en trop et une femme qui ne sait pas réagir, ce serait surprenant. Surtout, pas envie que tu meurs à cause d'une allergie.

Elle semblait déjà partie dans son rôle. Vingt-huit, qu'elle disait ─ il n'y croyait qu'à moitié, et pariait sur plus jeune. Très bien, il s'abstiendrait de tout baiser. C'était tout ce dont il avait besoin maintenant, et malgré la nouvelle série de questions, il ne répondit que par un sourire, offrant ainsi sa main à la jeune femme. « Une crise, moi ? Reena, tu sais très bien que je suis en excellente santé. » Jouer le couple amoureux, imiter les autres, se fondre dans la masse ; mais adapter un peu les mensonges au profil et confort de chacun. Alors, main dans la main, ils se rapprochaient de la pâtisserie, en même temps qu'ils simulaient un semblant de conversation entamée, qui aidait aussi certainement à établir une première dynamique qu'ils n'auraient pas à découvrir une fois à l'intérieur de la pâtisserie. « Ma mère ne semble toujours pas convaincue par le choix de la grange pour le mariage, elle préférerait quelque chose de plus élégant et classe, mais je lui ai assuré qu'on chercherait à marier les deux esthétiques au travers des assiettes. » De quoi lancer des débats et discussions sur ce qu'ils allaient goûter, hésiter, dire oui puis non, être en désaccord et demander plus encore à la pâtisserie. Archer expira tranquillement, feintant un brin de lassitude. « Et ma soeur, elle, a bien quelques allergies alimentaires, il faudra donc s'assurer de la qualité de leurs substituts... » Regard en biais à Reena alors qu'ils arrivaient devant la porte. « ... mais aussi la liste de leurs ingrédients, ainsi que leur provenance, n'est-ce pas ? Ma famille est très riche. » En tout cas, il en avait bien l'allure ─ merci le nouveau contrat.

Reena c'est quand même pas le meilleur prénom au monde. On dirait un peu le prénom d'un chien, j'arrive parfaitement à voir un berger australien ou quelque chose qui s'y ressemble. Un border collie, peut-être. Moi... j'ai rien de ces chiens là, j'aurais aimé, ils sont assez intelligents en plus. Non, moi je mens et j'essaie d'entraîner des gens avec moi dans mon mensonge, ce qui est pas forcément beau. On est main dans la main et je sais que je l'ai voulu mais je suis pas forcément à l'aise avec le geste. Je le force, cela dit, parce qu'il faut que l'illusion soit parfaite. Il raconte que sa mère n'est pas convaincue par la grange et d'autres trucs, pendant quelques secondes je décroche en réalisant qu'il a pris le pli assez naturellement, et je sais pas si je dois être admirative ou si je dois avoir extrêmement peur. Alors qu'on entre dans la boutique, je continue la conversation qu'il vient d'installer entre nous ; Même si c'est eux qui paient, j'ai quand même envie que ce soit à notre image, c'est notre mariage après tout... presque de la peine dans le regard, probablement une famille qui n'est pas totalement en accord avec la belle fille. Je regarde la vendeuse et lui offre un sourire ; Je vous l'avait dis, toujours en retard celui-là ! retenu au travail, un travail de bureau, il est certainement comptable, vu la dégaine. Puis, me reconcentre sur mon futur époux pour terminer la conversation principale, comme tout bonne mariée stressée par les préparatifs ; Est-ce qu'on est sûrs que ta sœur va être là ? Elle a toujours pas répondu et j'ai pas envie de décider selon ses goûts et allergies si au final, elle décide de pas venir. entre moi et sa sœur, je sens qu'on s'entends pas parfaitement. C'est comme ça, on y va comme ça.