(lena) near the flames.

20.07 - tw ( religion, blessures. )
Les veines imprégnés d’alcool, tu as été éjecté du bar dans lequel tu avais décidé de passer la soirée et pour cause, tu as fait travailler des poings sur un gars qui te cherchait un peu trop. Sans aucun repère dans les rues de Boston, tu as trouvé le chemin du Seigneur, sans nul  doute le seul qui pourrait apaiser tes blessures. Le corps endoloris par les coups précédemment reçus, tu pénètres dans l’église, le cœur lourd de préoccupations. Pas vacillant tu avances vers l’allée centrale. Odeur familière de l'encens, mêlée à celle des vieilles pierres, enveloppe ton âme. Tu finis par t'agenouiller devant l'autel, les mains jointes et la tête baissée tandis qu’une grimace de douleur déforme ton visage marqué par une blessure à l'arcade sourcilière et la lèvre fendue. Yeux fermés, tu tentes de réciter quelques prières. Dents se resserrent quand la douleur résonne dans ton corps à chacune de tes respirations. Le bras entoure ta côtes. Incapable de te redresser, tu t’effondres contre l’autel dans un lourd gémissement de douleur, faisant tomber plusieurs bougies. Les flammes vacillent dangereusement avant de s'éteindre, laissant des traces de cire fondue sur le sol de pierre.
w/ @Lena Castiglia  

nuit noire. obscurité sur porcelaine, devant la bâtisse ouverte. hésite devant l’antre, plus certaine d’avoir ma place. d’être la bienvenue. plus coutumière de l’enfer que de la sainteté. cherche le recueil, seul endroit où se déverse le coeur. déposé au pied de l’autel. le crâne à deux doigts d’exploser, pochon de poudre enfermée dans la paume. lui, ficelé avec la chaîne. la tienne. serre fort. lutte contre les démons. envie d’fracasser les efforts, reprendre une dose. juste une pour faire du bien. pantin des hommes qui font mal. téléphone éteint, laissé sur le siège passager. juste la foi. toi. et moi. premier pas, incertain. sensation de plus avoir ma place. odeur me rappelle là-bas, terre chaude. coutumes italiennes, pousse à confesser les péchés. trouver la rédemption sur le sol sacré. ombre épaisse à terre, titube avant de voir traînée de feu. sursaute, comme un signe. mauvais présage. comme un ordre des cieux. de pas venir te retrouver. avance quand même, discerne le familier. genoux tombent au sol. menton soulevé, azurs parcourent les blessures. - putain, amore.. visage au dessus du tient, cherche la lumière dans vitraux. voir l’ampleur des plaies. sur ta peau, à l’intérieur. - cosa hai fatto ?! panique dans les yeux qui te détaillent. prends ton poignet, tombe sur les dégâts de tes phalanges. - tu t’es battu ?! main sous ton menton se loge contre ta joue.

20.07 - tw ( religion, blessures.)
Prières brutalement interrompues par la chute inattendue, celle semblable à une descente dans les flammes de l’enfer sous le regard impassible du sauveur crucifié. Rédemption devient impossible quand les bougies s’éteignent. Bras entoure instinctivement les côtes dans l’espoir d’éteindre la douleur martelante dans ton corps. Phalanges abîmées s’agrippent au rebord de l’autel. Présence de celle que tu as cherché à jeter dans l’oublie offre un secours inespéré à ton âme perdu. Ambres ténébreux croisent difficilement son regard, l’esprit encore embrouillé par l’alcool. Poignet brûle quand les doigts de la brune l'entourent, le retire vivement pour esquiver son contact : ―  Pourquoi t’es là ? A hanter mon putain d’esprit quand j’cherche juste à t’oublier. Rancœur brûlante dans les mots. Ignore sa question, dégage sa main de ta joue d'un geste vif :   ― M'touche pas.  Douleur des regrets, te pousse à l'attirer brusquement par le bras,  l'emprisonner dans tes bras. Doigts se resserrent avec fermeté derrière son dos pour ne pas la laisser partir, disparaître comme si elle n'était qu'une illusion.


w/ @Lena Castiglia  

gorge tiraillée par la douleur. bras soutient tes côtes pour soulager les blessures. impuissante, colère déplacée prend le dessus. cache la peur. celle d’te perdre encore. sous couche de magma dans laquelle tu t’enfonces. comme moi, chercher le mal pour oublier le foutoir de l’intérieur. pour faire muet le cerveau qui tourne sur les mêmes histoires. ressasse les mêmes mots. les mêmes peines. usée ce soir, pas envie de te foutre dans la tombe. analyse la peau balafrée, les poings endoloris. imagine le désastre que t’as laissé derrière toi. refuge sous la croyance. à espérer qu’on nous sauvera. glisse le poignet des doigts fins, coup sec. question résonne dans le vide. paume repoussée, force le recul. canines grincent, m’éloigne à peine que la poitrine retombe contre ton torse. entends ton grognement. étouffe la souffrance. souffle tremblant, coeur se gonfle. poids mort. - dis moi où t’as mal .. azurs mouillés. la main se glisse contre ta nuque, besoin que tu restes. là. avec moi.

20.07 - tw ( religion, blessures.)
Souffrance accable l'âme, se noue avec elle qui oppresse ton flanc. Grince des dents empêche la douleur de raisonner sous les voûtes sacrées de l’église. Rancœur encore trop vive voudrait que la brune se tire loin d’ici, loin de toi pourtant, dans un élan de désespoir, la garde contre toi. Tête repose contre sa poitrine, son cœur résonne dans tes tempes. Envoûté par les effluves de son parfum, lutte intérieurement pour ne pas te laisser submerger. Gorge se noue à l’évocation de sa question. Soupire douloureux s’échappe d’entre tes lèvres  ― … Partout. Sa paume sur ta nuque dont les fines éraflures effleurent ta peau. Visage se redresse, main saisit son poignet, laisse sa paume caresser ta joue avant d’effleurer de tes lèvres  les cicatrices que tu as gravé en sa paume : ― Satisfaite ? regard ténébreux s'ancre dans le sien, révèlent les souffrances,  la laisse s'en nourrir.
w/ @Lena Castiglia  

plus intense, l’étreinte. quand tu te résignes, blottit contre la poitrine brisée. à la porte du coeur, entends les malheurs pleurer du sang. trouve l’apaisement pourtant, dans tes bras. pendant un instant, efface l’histoire. la nôtre. passé en parenthèse.  bassin s’écrase, lâche prise. aucune envie de fuir, de résister, de te haïr. pas ce soir. serment de paix sous le crucifié. mais poitrail s’arrête, réponse fracasse tout. partout. ferme les yeux, partage la même peine. souffrance lancé dans tout le corps. pince les lèvres, caresses continuent contre la nuque. même main dans la tienne, ramenée à tes lippes. douceur imprègne la plaie. remplace le mal. soulage la piqûre. cicatrice sous tes baisers survolés. azurs s’abreuvent de la tristesse. pardon.. souffle l’esprit. les mots qui sortent pas. pouce caresse ta lippe avant de pivoter. tenir ta main, phalanges à découverts. entre nous. - t’as fait exprès pour que j’te soigne ?.. encore. comme avant. sourit à peine, en miroir, les lèvres embrassent les blessures.

20.07 - tw ( religion, blessures, geste explicite.)
Englouti par le mal, esprit décide d’enterrer la rancœur pour être sauvé. Doigts s’agrippent avec force au tissu de son haut, l’enlace désespérément, l’emporte dans ta descente aux enfers. Tête lovée contre sa poitrine, te laisse bercé par les battements mélancoliques de son myocarde. Lippes caressent sa paume, cherchent à effacer tes erreurs gravées sur sa chair. Phalanges meurtries sont enveloppées par la douceur de ses baisers, apaisent les blessures : ― Faire couler l’sang, c’était la seule façon de t’faire apparaître. Sacrifié tel le crucifié.
w/ @Lena Castiglia  

les mots en shrapnel. assaillent, mènent à l’évidence. sûrement que j’ai jamais été celle qui te soigne. juste celle qui fait déborder les plaies. azurs fixent le tracé de tes lèvres, paume tremble sur l’entaille sensible. brûle encore la profondeur de nos ratures. - la seule façon qu’tu connaisses .. parce que t’es pareil. à fracasser sur ton passage. détruire quand tu possèdes. infliger le mal quand tu t’accroches.

20.07 - tw ( religion, blessures, geste explicite.)

w/ @Lena Castiglia