it's been a difficult day. - Cory

Bordel, je suis pas prête ! J'ai passé la journée à m'affaler dans la chambre, à pleurer et à manger des plats rapides. Je me sens prise au dépourvue quand il me dit "à dans 1h", quelle idiote ! Je file prendre une douche pour sauver les apparences, mes cheveux sont un carnage mais j'ai l'espoir qu'il ne sera peut-être pas trop déçu ? Une heure, ce n'est pas suffisant pour se préparer ! J'aurais du dire plus ! Tant pis, je me maquille suffisamment pour cacher la misère. J'enfile un jean skinny avec un top moulant, me gardant un gilet au cas où on rentre tard. Après m'être aspergée de parfum, je sors enfin de ma chambre. Mon visage, cependant, est maussade. Je ne cesse de regarder l'écran de mon téléphone en lisant et répondant aux messages. Je sens une lourdeur dans la poitrine que j'espérais disparaitre en sortant. C'est la raison pour laquelle j'ai dit "oui". J'avais besoin de me changer les idées et de ne plus penser à rien d'autre. Je m'assois sur l'un des canapés de l'hotel en attendant qu'il arrive. Ou alors, je ne l'ai pas vu ? Je lui envoie un message pour lui dire que je suis là alors qu'un autre message s'affiche sur l'écran dans les notifications. bon sang...

Une heure. Et même un peu moins. Entièrement vêtu de noir, comme souvent, tu as tout de même troquer les pantalons plus chic pour de simples jeans ébènes et un t-shirt assorti, passant par-dessus une chemise tout aussi noire dont tu as retroussé les manches, laissant tes tatouages à vues. Quelques bijoux argentés sont venus compléter l'habillement, mais tu n'as rien fait dans l'extra, le tout reste sobre. Laissant les ombres du décor te couvrir alors que tu t'installes en retrait, habitué de te faire remarquer tout autant que tu apprécies te retirer quelque peu de la vue et observer autour. Aussi, tu remarques la demoiselle lorsqu'elle arrive, choisissant un siège un peu plus loin. Immergée régulièrement dans son téléphone, tu te doutes bien qu'elle ne t'as pas remarqué. Et normalement, ça suffirait à ce que tu laisses le projet, que tu retires l'invitation et lui souhaite simplement une bonne soirée. Mais quelque chose dans son attitude te fait douter que ce soit son attitude habituelle. Ton propre téléphone vibrant pour t'annoncer sa présence au lobby, tu t'extirpes du fauteuil où tu t'étais posé en retrait. Pas silencieux malgré ta carrure, tu te penches légèrement vers son oreille. Ton regard accroche les notifications qui illumine son écran.

- Tu sembles bien en demande et bien préoccupée, es-tu certaine de vouloir sortir en ma compagnie? Demandes-tu, près de son oreille.

• @Sana Vaughan

J'ai ce putain de poids dans la poitrine, je ne parviens pas à m'en délaisser. Ces derniers jours n'ont pas été faciles. Les messages s'échangent et j'ai besoin d'exploser. Ce que je me refuse. Au lieu de ça, je voulais ce moment agréable qui m'était promis ce soir. Un moment pour se retrouver un peu. Je n'avais qu'à patienter avant l'arrivée de Cory. Je me demandais s'il ressemblerait aux photos sur Meetsme. ça pourrait être un troll. Je n'entends rien de particulier jusqu'à ce que la voix s'élève et fait bondir mon pauvre coeur déjà bien meurtris. Je pousse une exclamation peu discrète, surprise, c'est certain ! Je pose ma main contre ma bouche pour étouffer un son qui est déjà évaporé dans la pièce. Mon regard se plante dans celui de l'homme qui m'a surprise. C'est lui ! -- Tu m'as fait peur ! J'éteins l'écran pour qu'il ne puisse pas lire les notifications sur mon téléphone. J'aime préserver ma vie privée. Je comprends aussi qu'il a senti ma détresse, qu'il m'a observée pour en arriver à cette déduction. Peut-être ! J'inspire lentement avant de tenter de cacher mes - trop nombreuses - émotions. Je ne peux pas m'étaler auprès d'un homme que je connais à peine. -- Au contraire, ta proposition était parfaitement ce qu'il me fallait ce soir. Un diner, un bel homme et pourquoi pas un délicieux moment tous les deux ? Mon sourcil gauche se lève en signe d'interrogation vers Cory. Je finis par me relever et fais le tour du fauteuil. Parce que je reste une femme qui aime jouer et séduire, ce qui fait mon plus beau moyen de se sentir bien, je viens envelopper le bras de Cory avec les miens, le pressant contre ma poitrine. -- Emmènes moi ?

Un faible haussement du coin de tes lèvres trahit ton amusement lorsqu'elle t'accuse de lui avoir fait peur. Tu as cet effet régulièrement. De part tes habituels pas silencieux, de part ton approche féline …et, si t'es totalement franc, juste parce que ça t'amuses carrément de le faire. Ta mère dit toujours que t'as pris cette mauvaise habitude de ton père. Elle a peut-être raison. Ou alors c'est parce que tu lui rends des services ici et là et que c'est pas mauvais de savoir être silencieux.

- Ça semble être un bon plan en effet, acquiesces-tu tandis qu'elle confirme que ton invitation tombe, au contraire, bien à pic pour lui changer les idées. Soit, tu lui serviras de distraction pour la soirée.

Voulant lui tendre la main pour l'inviter, elle passe plutôt ses mains autour de ton bras, amenant tes doigts à frôler sa cuisse, amenant ton bicep à sentir les courbes de sa poitrine. Lui laissant sa prise puisqu'elle ne te dérange pas, un certain intérêt passant même dans ton regard, tu as un faible mouvement de tête pour désigner la porte principale. L'entrainant tranquillement, tu profites de l'air ambiant, trouvant le rythme pour que ses pas puissent se caler aux tiens sans problème.

- Tu n'as rien contre les ramens, j'espère? La questionnes-tu. Ce sont les meilleurs en ville selon les avis qui circulent dans l'hôtel …et en dehors, admets-tu. Oui, tu écoutes ce qui se dit, les cancans des touristes et ceux du personnels - pour ce que t'en comprends -, vieille habitude dont tu ne te débarrasseras probablement jamais. Tu entends, mais n'enregistre pas tout nécessairement. Ce qui pointe dans tes intérêts, ce qui vaut la peine d'être retenu, ce à quoi tu poses un minimum d'importance.

• @Sana Vaughan

Je m'attendais pas à ce qu'il soit le genre d'homme à faire ce genre de farces, ce n'est pas ce qu'on se dit en le voyant aux premiers abords. C'est un aspect qui me surprends mais je prends. Je n'ai pas l'habitude d'être l'élément sérieux dans un duo, en général, je suis plutôt celle bonne enfant. Je ne perds pas mon atout principal : la séduction. même si elle reste superficielle, je sais que ça me sert pour ce soir. J'ai besoin d'une bonne compagnie et de la sienne. Au final, ce n'est pas plus mal de se laisser aller. Je n'utilisais pas Cornelius mais je m'appuyais sur sa présence pour me sentir bien. Et ça fonctionnait, je ne regarde plus mon téléphone et bientôt, je ne penserais plus à la raison qui m'a poussé à sortir aussi subitement. Je le suis sagement, collée à lui comme j'aimais tant en compagnie d'un homme, Je regardais l'extérieur en me demandant où nous allions mais Cory a déjà son idée. Sa question me rabit ! - évidemment ! son éloge vis à vis du restaurant ne fait qu'augmenter mon intérêt pour sa proposition. J'ai beau être maigre, je mange comme quatre. Parce que mon métabolisme le permet mais aussi par le sport que je fais régulièrement. Même au Japon, je ne me relâche pas une seule fois ! -- Allons y dans ce cas ! Je suis Cory jusqu'à la fameuse adresse. Nous avons un peu d'attente à l'extérieur, ce qui ne m'étonne pas. Je m'amuse à glisser mon doigt sur son bras en attendant notre tour. -- J'aime beaucoup tes tatouages. à croire que c'est mon pêché mignon. mes yeux se dérobent vers sa nuque. des pensées moins chastes me viennent mais nous sommes en public. Je me retiens de gestes ou de mots déplacés.

Pas lancés sur les trottoirs de la ville, tu laisses parler ton sens de l'orientation et ta mémoire pour vous diriger vers le bon endroit. Rythme tranquille, tu t'assures qu'elle n'aie pas besoin de courir pour rester à ta hauteur, la laissant ainsi agripper à ton bras sans problème. Le choix de restaurant semblant lui convenir, vous vous y dirigez donc. Une légère surprise passe sur tes traits, lorsque tu aperçois la petite file d'attente, mais elle est bien vite chassé. Après tout, t'as compris que l'endroit n'était pas très grand et que c'est pourtant l'une des meilleures adresses en ville pour les ramens. C'est pas du high class, mais t'es loin de t'en formaliser vu le nombre de boui-boui ou t'as pu atterrir dans ta vie. Et si t'as appris quelque chose avec ta mère qui a bossé en cuisine toute sa vie ou presque, c'est que le nez ment pas pour ça. Et, pour ça, ce resto, vaut l'arrêt, tu le sais même de l'extérieur vu le fumet.

- Tu vas y passer des heures si t'essaies de tout redessiner avec tes doigts, fais-tu remarquer tranquillement à la demoiselle alors qu'elle passe ses doigts sur ta peau encrée. Y'a autre chose à faire aussi selon s'il faut que vous passiez des heures à explorer le corps de l'autre, mais pour ce que t'as en tête, faudra attendre d'être dans un endroit un peu moins public. Et la jolie Miss en a également? Demandes-tu, curieux à savoir si tu pourrais en découvrir quelques uns, peut-être discrets et cachés.

• @Sana Vaughan

Mes doigts glissent sur sa peau, seulement celle que je peux atteindre. Sa remarque me fait sourire. C'est vrai, je vais en avoir pour mon temps. Mon regard rencontre le sien, lui offrant ma malice. celle qui appartient à mon état d'esprit naturel. -- C'est peut-être une bonne excuse pour passer du temps avec toi. Tu me laisserais te découvrir ? La lueur dans mes yeux était difficile à contenir, je ne suis pas une nymphomane mais j'appréciais avoir de l'attention, de passer du temps avec de bels hommes. Cory faisait partie de cette liste sélective. Ce n'est pas pour rien que je faisais un peu d'efforts pour obtenir son attention. J'appréciais aussi qu'il en avait dans la tête et que ce n'était pas le genre d'homme à vouloir me "sauter" dans les cinq minutes de notre rencontre. De nos jours, c'est une qualité qui ne devrait pas être mise en avant. Malheureusement, c'est le cas.

Je souris timidement à sa question. A vrai dire, elle me ramène à la raison de mon état d'esprit de tout à l'heure. -- J'en ai un de prévu bientôt. Mon premier. Mais je veux un tatoueur spécifique. j'attends qu'il libère son temps pour me marquer de sa plume. Mon regard s'échappe finalement, happée par mes pensées et à cette soirée que nous avons passés ensemble pour le dessiner. Il est tellement symbolique. La file finit par se désengorger et nous avons enfin nos deux places. J'en profite pour commander un ramen qui me semblait délicieux sur la photo du menu tout en demandant un supplément de viande. Je croise les jambes sous la table et profite que ce ne soit pas très visible pour le glisser contre le mollet de Cory. -- Tu prendras à boire toi aussi ? j'aime bien la bière japonaise.

La voyant retracer tes tatouages du bout des doigts, tu ne mentionnes pas qu'elle pourrait passer la nuit à le faire, puisque vous auriez probablement d'autres occupations, mais tu glisses tout de même que ça risquerait de lui prendre du temps. Chose qui semble l'amuser, lui procurant une excuse pour passer plus de temps en ta compagnie.

- Ça devrait pouvoir s'arranger, hoches-tu tranquillement avec un léger sourire en coin.

Sans être une obligation pour la soirée, tu vois pas tellement d'inconvenients à se retrouver dans un endroit assez reclus pour lui permettre d'explorer un peu plus les encrages qui couvrent ta peau, tandis que tu découvres aussi la sienne possiblement. La questionnant d'ailleurs à savoir si tu risques de trouver quelques marquages cachés ou moins cachés, t'hoches la tête à sa réponse, comprenant facilement les temps d'attentes et réservations avec les tatoueurs, même si, à un point, le tien t'envoyais un texto du moment qu'il avait une annulation.

- Et quel endroit du corps est visé? La questionnes-tu, curieux. T'aimes bien entendre les réponses des gens à ce sujet. Pour ta part, c'était probablement pas la meilleure des idées dès le départ, mais ça a probablement aussi contribué au fait que plusieurs endroits ne t'ont pas paru si douloureux.

La fille d'attente vous permettant finalement d'entrer et de vous installer. Les commandes rapidement lancées, tu acquiesces à la question de la brunette, ajoutant deux breuvages à l'addition, un peu surpris de l'entendre commander une bière tout comme toi. Par imitation ou par appréciation? Ça, le temps te le dira.

Pas insensible à sa caresse contre ton mollet, t'as un vague sourire en coin, mais surtout un regard amusé lorsque lui rends lui ou moins la pareil, passant une main sous la table pour frôler sa cheville, remontant sur son mollet avec la délicatesse d'un battement d'aile de papillon. Assez pour faire frissonner, trop peu pour ne pas frustrer lorsque tu ramènes sagement ta main sur la table.

• @Sana Vaughan