we never forget our first love ; ezio

Peu de temps avant de partir au Japon, Raffaella a croisé Ezio, son premier amour. Quand elle l'a revu, les souvenirs sont remontés à la surface. Son coeur s'est serré, se demandant sérieusement pourquoi il était à Boston. Parmi toutes les villes du monde, il a décidé de venir vivre à Boston. La vie pouvait nous surprendre. Raffa ne s'était pas attendue à une telle surprise. Du coup, depuis qu'elle était au Japon, elle pensait souvent à lui. Entre son ancienne liaison avec Ace et sa dispute avec Jane, la demoiselle ne savait plus où donner de la tête. Retrouver Ezio était étrange, mais pas désagréable. Ils étaient d'accord sur le fait que, quand ils étaient ensemble, ce n'était probablement pas le bon moment. Malgré tout, ils se sont aimés. Si fort. Il a été le premier. Il ne disparaîtra jamais, quoi qu'il arrive. Comment lui en vouloir? À l'époque, ils étaient tellement jeunes. Ils avaient plein d'expériences à vivre. Ezio est devenu interne en médecine, tandis que Raffaella était encore à l'école pour ses études de médecine. Ils ont grandi et évolués. La jeune femme a décidé de revenir à Boston, puisque ses amis n'étaient plus au Japon, mais surtout parce qu'elle voulait revoir Ezio. Elle a trouvé un billet et a embarqué dans le premier avion de la soirée. Un vol de treize heures. Elle a dormi durant quelques heures. Une fois arrivée, elle s'est rendue chez elle et a annoncé à Ezio qu'elle était arrivée. Raffaella lui envoya l'adresse de son appartement. La jeune femme l'attendit avec impatience.

Les vacances seulement dans deux semaines et demies et tu avais hâte d’y être. La fatigue commençait bien à se lire sur ton visage et sur tes activités à côté du boulot. Tu le savais que l’internat serait compliqué, mais tu n’imaginais pas à ce point. L’impression que ça ne s’arrêtait jamais et qu’il y avait toujours autant de patient dans la salle d’attente et dans les urgences. La pression constamment présente et tu détestais les moments où tu devais te rendre face à la famille pour donner parfois des bonnes nouvelles comme des mauvaises nouvelles. Plus le temps passait et plus tu t’endurcissais, même si ça restait toujours un moment délicat. Tu avais connu ça lors de la disparition de ton frère et à chaque fois ça te remettait là-dedans. Journée difficile, encore un décès que tu avais dû annoncer à la famille, heureusement que tu avais une bonne nouvelle : revoir ton ex, ton premier amour. Dans le fond, même si tu avais fait genre d’avoir tourner la page, c’était pas vraiment le cas, elle était toujours présente dans ta tête et même certainement dans ton coeur. Petit bout de femme que tu avais tant aimé, mais pas suffisamment et correctement pour préserver cette relation. Un peu de stress à l’idée de te retrouver face à elle, mais ça ne pouvait pas être pire que ce que tu venais de vivre. Une douche à l’hôpital, tu avais réussi à te dégager un peu plus de temps libre, chose exceptionnelle. Une fois habillé et prêt, tu prenais le chemin jusqu’à l’adresse qu’elle t’avait envoyé. Tu ne comptais pas te ramener sans rien alors tu avais pris le temps d’acheter de quoi grignoter et boire ainsi qu’un petit bouquet, histoire de marquer le coup. Tu montais les escaliers rapidement jusqu’à la porte, toquant deux fois et attendant que la porte s’ouvre sur cette jeune femme. Toujours aussi magnifique voir même plus, difficile de ne pas avoir le coeur qui s’emballe. « Salut. » laissais-tu glisser entre tes lèvres, un léger sourire qui illuminait ton visage. « C’est pour toi. » bouquet que tu lui tendais, espérant lui faire un minimum plaisir.

Même si ça faisait quelques années, Raffaella pensait encore à Ezio. Il avait raison, quand il a dit qu'on n'oublie jamais son premier amour. Ils ont été séparé si longtemps, mais Ezio a toujours eu sa place dans son esprit, mais également dans son coeur. Ça semblait étrange, mais pas vraiment, en fin de compte. La rupture fut difficile, mais nécessaire. Raffaella se demandait sérieusement comment cette soirée allait se dérouler. Est-ce que tout sera comme avant ou ils auront l'impression de marcher sur des oeufs? Bref, l'étudiante appréhendait les retrouvailles, mais ça la rendait également heureuse. Quand elle l'a revu, avant les vacances, elle l'a trouvé aussi beau que dans ses souvenirs, même encore plus. Les mêmes yeux envoûtants, des lèvres qui font rêver et la musculature qui s'est développée avec le temps. Lorsque Raffa entendit quelqu'un frapper à la porte, son coeur s'emballa encore plus. Elle alla ouvrir et le vit, enfin. ─ Salut. Elle sourit légèrement, le laissant entrer dans son appartement. Elle referma ensuite la porte et lui fit face. Ezio a pris le temps d'acheter un bouquet de fleurs. ─ Oh, merci. Ce sont mes préférées. Tu t'en es rappelé. Le genre d'attention qui faisait toute la différence pour l'étudiante. ─ Ça va?

Refaire ta vie avait été impossible pour toi, une séparation difficile mais nécessaire. Tu avais pris ton envol peu de temps après pour Boston et tu t’étais plongé corps et âme dans tes études. Des relations d’une nuit ou de quelque soirs, oui, c’était régulier mais des sentiments ? Aucun. Tu ne voulais pas souffrir comme tu l’avais été. Puis le décès de ton frère et tu avais fini par bloquer au niveau des attaches, prenant des distances avec tout le monde. Le côté solitaire qui avait pris le dessus sur tes relations sociables et finalement l’internat, 90% de ton temps à l’hôpital. Le reste, tu privilégiais les soirées avec les quelques amis que tu avais ainsi que les festivals et le sport. Le reste était devenu secondaire et non vitale pour toi. Finalement pour elle, tu avais bousculé tes habitudes, comme quoi, même après années, rien n’avait changé. Cette femme avait ce pouvoir sur toi, cette attraction qui n’avait jamais changé. Une fois devant chez elle, le cœur qui battait à la chamade et finalement, tu devais rester toi-même. Un léger sourire sur tes lèvres, tu te souvenais de chaque détail et tu n’avais pas oublié ces fleurs préférées. « En effet je m’en souvenais encore. » comme beaucoup d’autre chose. « Un peu fatigué mais ça va et toi ? Pas trop difficile le décalage horaire ? » il y avait un paquet d’heure de différence et la vie ne devait pas être la même qu’ici. Tu déposais les affaires sur la table, la suivant pour découvrir son logement. « Toujours autant de goût pour la décoration. » finissais tu par dire. C’était un réel cocon, comme chez toi..

Rompre avec Ezio fut difficile pour Raffaella, mais nécessaire. Elle s'en est rendue compte un peu trop tard. Elle a pleuré son absence, se disant qu'elle ne trouvera jamais quelqu'un comme lui. Dans le fond, elle avait raison. Raffa a eu quelques histoires sans importance, mais une autre qui fut assez importante pour la blesser, quand ça s'est terminé. L'étudiante ne faisait plus réellement confiance en l'amour. De plus, avec les études de médecine, c'était difficile pour elle de trouver du temps. Malgré tout, ça ne l'empêchait pas de s'amuser avec quelques personnes. Revoir Ezio bouleversait la belle demoiselle. Il avait un don sur elle, mais Raffa était incapable de le décrire. Quand elle a appris le décès du frère à Ezio, elle a été sous le choc. Elle aurait pu le contacter, mais elle ne l'a pas fait. Pourquoi? Elle en n'avait aucune idée. Les fleurs d'Ezio firent plaisir à la demoiselle. ─ Ça me touche beaucoup. Merci. Son coeur battait si vite. Il fallait qu'elle se calme, mais comment faire? Son grand amour était devant elle, dans son appartement. ─ Un peu fatiguée, mais ça se replacera. Il y avait une grande différence entre le Japon et Boston. Ça allait probablement prendre quelques jours, avant que ça l'aille mieux, mais Raffa n'était pas inquiète. ─ Merci beaucoup. J'ai l'impression que je te remercie sans arrêt, depuis que tu es arrivé. Était-elle nerveuse? Oui. ─ Qu'est-ce que t'as apporté?

Vie pleine de rebondissements mais parfois toujours très positif. Tu aurais préféré ne jamais te séparer d’elle, ni même perdre ton frère si jeune et ne plus avoir aucun lien avec ta famille. Ton départ pour l’Italie dans quelques semaines serait décisif, tu allais tenter de reprendre contact avec eux. Chose pas simple après ces années de silence, ces années à ruminer et à broyer du noir concernant ta famille détruite depuis cet accident. Tu aurais pu reprendre contact avec elle bien avant, mais à vrai dire tu ne voyais pas l’utilité à part souffrir encore un peu plus. Pourtant, elle aurait été la seule à potentiellement te comprendre, elle était la seule à te connaître suffisamment pour savoir à quel point, tu étais rongé par la culpabilité, par la tristesse. Car oui, même encore aujourd’hui ça te rongeait, malgré ce sourire sur ses lèvres, tu cachais cette négativité au fond de toi. Personne ne savait les trois quarts de ce que tu traversais et cette addiction à certains médicaments. Non, tu savais si bien tout cacher. Peut-être qu’un jour tu t’en sortirai de tout ça, peut-être qu’en revoyant cette femme, tu te battrais davantage. Tu rigoles légèrement à ses paroles « En effet, tu m’as déjà remercié pas mal de fois. » tu mettais tout ça sur le compte du stress, tu n’y portais pas attention. Tu sortais du sac une bouteille et quelques petites choses à manger. « Sauf si tu as changé de goût depuis les dernières fois, j’ai pris ce qu’on mangeait et buvait avant. » petit rappel de ces agréables soirées en Italie. Le regard qui se posait un instant sur la jeune femme, tu ne pouvais pas le nier, elle t’avait beaucoup trop manqué…

En faisant face à Ezio, tout remontait à la surface. Leur rencontre, les déclarations d'amour, les journées passées ensemble, les premières fois et tout le reste. Les rires à profusion, les discussions jusqu'aux petites heures du matin, les caresses qui donnaient chaud, les promesses de rester ensemble, quoi qu'il arrive. Même si ça ne s'est pas passé comme prévu, Raffa ne gardait que des beaux souvenirs de cette relation. Elle n'a jamais quelqu'un d'autre comme elle a aimé Ezio. Profondément et passionnément. Bien évidemment, il ne le savait pas. Tout comme elle ne savait pas ce qu'il se cachait profondément en lui. Le retrouver dans son appartement, alors qu'ils étaient à des milliers de kilomètres de leur pays natal, était étrange pour la belle rousse. De plus, son coeur battait si fort. Avait-elle encore des sentiments pour lui? Une question qu'elle préférait mettre de côté. Du moins, pour le moment. ─ Je n'ai pas changé de goût. La nourriture en Italie me manque tellement. Même s'il y avait des bons restaurants Italiens, à Boston, ça ne sera jamais comme dans leur pays de naissance. Son regard se posa quelques secondes sur Ezio. Oui, elle s'était ennuyée de lui. ─ Je meurs de faim. Dans tous les sens du terme.

Est-ce que c’était une bonne idée de te rendre chez elle après tout ce qu’il s’était passé ? Cette question avait le tour de ton cerveau plus d’une fois, mais tu avais préféré ignorer les réponses qui se présentaient. Après tout, tu étais suffisamment grand pour juger si tu faisais quelques de bien ou de mal. Et là, à part lui rendre visite, il n’y avait pas grand chose d’autre, même si elle te plaisait toujours, que tu ne l’avais jamais vraiment oublié. Ça ne voulait pas pour autant dire que tu l’aimais toujours, quoi que ? Question en suspend, tu ne voulais pas y répondre et encore moins te creuser la tête pour le faire. Alors que ton regard se promenait un peu partout dans l’appartement, il se posa de nouveau sur elle. Tu comprenais pourquoi tu avais succomber à son charme il y a quelques années, car c’était toujours le cas à l’heure actuelle. « On est deux, ce n’est pas simple de trouver les même choses, mais j’arrive à me les faire livrer, même si ça coûte une fortune. » tu haussais les épaules avec un léger sourire. « La même. » laissais-tu glisser entre tes lèvres. Ça te faisait plaisir d’être là et d’être avec elle, finalement, il n’y avait pas un aussi grand fossé que tu l’avais imaginé, ce n’était pas si gênant et stressant que tu l’avais imaginé.

Elle s'était posée mille et une questions, durant son vol de retour. Était-ce une bonne idée de revoir Ezio, même après tout ce temps? Est-ce qu'elle allait à nouveau succomber à son charme? Allait-elle découvrir qu'elle avait encore des sentiments pour lui? Des questions qui hantaient ses pensées, mais, pour le moment, Raffaella préférait ne pas y penser. C'était trop tôt. Ils venaient de se retrouver. À savoir comment cette soirée allait se dérouler. Ils étaient plantés l'un devant l'autre, regardant autour d'eux, sans oublier de se regarder, quand ils discutaient. Il lui avoua qu'il a acheté ce qu'ils avaient l'habitude de manger, quand ils vivaient en Italie. Ça rappelait des bons souvenirs à la demoiselle. ─ J'imagine. Je peux te donner de l'argent, afin de t'aider à payer. C'est la moindre des choses. Connaissant Ezio, il allait refuser, mais Raffaella lui a quand même proposé. Elle se sentait mal de ne pas payer pour la nourriture qu'ils allaient tous les deux manger. ─ Alors mangeons. Elle sourit légèrement et alla chercher des assiettes, ainsi que des ustensiles dans sa cuisine. Elle retourna vers Ezio. ─ Je pense que ça ira mieux avec des couverts et tout le reste. Il n'y avait aucun malaise. Raffa en était soulagée. ─ Est-ce qu'on regarde la télévision en même temps que manger ou on discute?

Son regard, son corps, comment ne pas craquer ? Comment ne pas avoir certaines penser ? Comment ne pas vouloir repartir sur une bonne base et retenter quelque chose ? A vrai dire, il était difficile pour toi de ne pas penser à tout ça. Son sourire, son regard, rien n’avait changé et ça malgré les années qui avaient défilées. Plutôt content d’avoir repris contact avec elle, simplement grâce à cette personne qu’elle avait commencé à sauver et dont tu l’avais accompagné le temps que les secours arrivent. Il était normal de lui envoyer des nouvelles de cette personne que tu avais géré une fois à l’hôpital. Ce simple message avait réussi à relancer les vieux souvenirs, l’envie de se revoir et passer du temps ensemble. Tu ne savais pas ce qui se passerait après cette première soirée, est-ce qu’il y en aurait d’autre ? C’est une bonne question et dans le fond, tu espérais que ça se passerait bien. Tu secouais la tête « Non ne t’inquiète pas, je n’ai pas changé sur ça non plus. » petit rire qui s’échappe de ta bouche. « C’est sur que ça sera plus simple avec des couverts ! » petit sourire qui se glisse sur tes lèvres, tu l’aides à préparer la table et tu ouvres les différents plats. « Comme tu préfères, les deux me vont ! Je m’adapte. » tu n’étais pas chez toi, tu n’allais pas prendre la décision. Lui parler te convenait, mais si elle préférait mettre la télévision, ça ne te dérangeait pas non plus. Tu prenais place derrière tes couverts, servant déjà la jeune femme « Encore un peu où ça te va comme ça ? » ton regard qui plongeait dans le sien.