(sienna) no sense of time.

tw ( mention d'homophobie, religion.)
Dernière livraison faite, tu as eu besoin de te vider l’esprit autour d’un verre cependant au lieu d’opter pour le premier bar du coin tu as préféré te rendre chez ta cousine. La solitude pourrait être néfaste pour toi, ce soir alors tu as décidé de faire les pieds et de marcher en direction de chez Sienna. La clope pendue entre les lèvres, tu exhalais un nuage de fumée à chaque foulée. A quelques pas de son domicile, sourcil se arque prêt à crier son prénom quand tu l’aperçois au loin, devant sa porte en compagnie d’une pote mais tu te stoppes subitement dans ton élan en te demandant si tu venais bien de voir ce que tu venais de voir ?   ―      oh cazzo di merda. La clope s’échappe d’entre tes lèvres alors que ta cousine embrasse cette autre fille sous tes yeux. Tu détournes le regard un instant, tu attends que l'inconnue s'en aille avant de reprendre ta marche, plus précipité cette fois :     ―   Sienna ! Lui fais un signe de main pour qu'elle t'attende au lieu de rentrer directement. Tu t'avances vers elle,  regard soucieux.   ―   Depuis quand ? depuis quand tu m'caches ce secret.
w/ @Sienna Morelli

tw ( mention d'homophobie, religion.)
Le baiser est tendre, et prolongé, tant et si bien que Sienna en oublie presque qu'elle est en public. Flora a cet effet sur elle, de l'empêcher de trop réfléchir à ce qu'elle ressent et fait, que cela soit une bonne et une mauvaise chose. L'italienne se concentre sur le positif, profite de ses instants volés avec elle sans s'imaginer une seule seconde que son secret est sur le point d'être dévoilé. Sienna soupire contre ses lèvres avant de la laisser partir. Elle reste sur le pas de la porte de son immeuble, l'observant se diriger vers les transports publics. Ce n'est que quand elle entend la voix familière de son cousin que Sienna remet les pieds sur terre. Ses sourcils se froncent et elle se tourne immédiatement vers son cousin. Elle voit bien à son regard qu'il est perturbé mais n'ose s'imaginer la scène qui a pu se dérouler devant ses yeux. Honteuse, paniquée et désarçonnée, Sienna décide d'utiliser sa carte préférée : la mauvaise foi. Il n'y a aucun monde dans lequel Amore ne l'a pas vu et pourtant, si elle a la moindre chance que cela soit le cas, elle ne compte pas lui dévoiler elle-même son secret. "Hey, tu es bien matinal ! Qu'est-ce que tu fais là ?" demande-t-elle aussi innocemment qu'elle le peut. Mais sa respiration est plus difficile qu'il y a une minute, et ses joues chauffent. Finalement, ce n'est peut-être pas sur Terre qu'elle a mis les pieds, mais directement au purgatoire ; elle ne peut pas perdre son cousin, pas pour ça - ni pour quelque autre raison d'ailleurs.

tw ( mention d'homophobie, religion.)
L’impression de ne pas être tout à fait réveillé lorsque tu vois cette scène se jouer devant tes yeux. Figé pendant un instant, les pensées se bousculent dans ton esprit. Pourquoi ne pas t’en avoir parlé plus tôt ? Toi qui a pourtant pour habitude d’être une oreille attentive à ses confidences. Elle te pense peut être comme le reste de la famille, famille dont tu n’oses même pas imaginer la réaction si eux venaient aussi à le découvrir. Telle une tornade, tu bouscules ta cousine, ignore ses paroles pour entrer dans le hall d’entrée, là où aucune oreille indiscrète ne vous entendra. Tu te tournes vers elle, le regard qui ne la lâche pas :    ― C’est moi qui suis mal réveillé là où t’étais clairement en train de rouler une pelle à une meuf …? c’est qui ? T’as une petite amie maintenant ? Tu demandes surpris sans trop élever la voix. Aucun jugement de ta part, toi qui a souillé tant de fois le crucifix en or autour de ton cou par une vie de péchés.   ― Depuis quand tu vis comme ça ? Pourquoi tu m’as rien dit ? Putain, si la famille l’apprend …   nerveusement tu te pinces l'arête du nez en soupirant, parce que c’est ça qui te fait peur, qu’elle se fasse maudire et renier par les siens.
w/ @Sienna Morelli

tw ( mention d'homophobie, religion.)
Sienna pourrait sans doute mourir sur place tant son palpitant s’excite dans sa poitrine - et pour la pire raison qui soit, ou presque. Elle n’arrive pas à lire le visage d’Amore quand il s’adresse à elle et l’emmène à l’intérieur de son immeuble. Il a honte, c’est certain. Peut être même ressent-il du dégoût. "NON !" Répond-elle de but en blanc, paniquée quand il l’assaille de question si elle a une petite-amie. Aucun mensonge, elles ne se fréquentent que depuis quelques semaines. Elle s’éclaircit la gorge, tache de se calmer et l’attire vers l’ascenseur pour qu’ils retournent chez elle - enfin qu’Amore y arrive tout court. Plus calmement elle reprend "t’es mal réveillé: tu t’imagines des choses c’est tout." Elle nie en bloc, n’a aucun souci à être de parfaite mauvaise foi si cela peut permettre de préserver un tant soit peu l’équilibre familial. Elle le voit jouer avec sa croix et son visage se décompose un peu plus. Le problème de vouloir détourner la vérité et la tourner à sa sauce c’est qu’il faut rester impassible, se maîtriser et ni la couleur de son visage ni les trémolos dans sa voix ne laisse de doute : Amore saura forcément que Sienna est en train de mentir. Elle fronce les sourcils en entendant ses propos suivants, en le voyant se pincer le nez comme si le fait qu’il se rende compte soudainement qu’elle puisse avoir une attirance pour les femmes. Elle pince ses lèvres, ne répond pas tout de suite puis dit entre ses dents : "pas ici.". Elle attends que l’ascenseur les mène au bon etage, sort précipitamment ouvre la porte et l’attire vers sa chambre avant de se raviser - pas la peine qu’il voit l’état des draps et ses affaires partout dans la chambre. "Parle pas fort, mon coloc dort." Comme si ça importait… et au lieu de répondre à ses questions, Sienna commence à préparer le café, priant pour que Amore ne pete pas totalement un câble. Après de trop longues secondes elle finit par murmurer "il faut que tu me promettes de garder ça pour toi, Amore…" elle relève la tête vers lui, le regard suppliant. "Ça sert à rien de faire du mal à tout le monde." Ses parents pensent que cette phase est derrière elle et ne s’en remettrait pas…

tw ( mention d'homophobie, religion.)
La boule au ventre, en état de choc, tu ne prends aucune pincette dans le hall d’entrée là où ta voix fait légèrement écho dans le couloir. Sienne nie les faits mais toi tu es sûr de ce que tes yeux ont vu. Alors que ta cousine t’entraîne dans l’ascenseur, tu secoues la tête à ses paroles   ― Me fait pas passer pour un fou, Je sais ce que j’ai vu, Sienna. Tu insistes, élève encore la voix, paniqué par la situation dans laquelle tu te retrouves. Les questions te brûlent les lèvres mais tu suis ta cousine dans son appartement, retenant avec peine les mots qui ne demande qu’à jaillir. Entrant dans l’appartement, elle te prévient que son coloc dort encore, qu’est-ce que ça peut bien te faire dans un cas d’urgence pareil ? Tu soupires, cherches le canapé du regard pour t’y asseoir parce que tu es à deux doigts de faire un malaise tant ton myocarde s’agite dans ta poitrine. Tu fermes les yeux un court instant, joins les deux mains en prenant une longue inspiration. ― Attends deux secondes. Tu passes tes deux mains dans tes cheveux en reposant ton regard sur ta cousine. Inspire, expire encore une fois :  ― Promis… Promis, je dirais rien. Qu’il s’efforce de lui dire d’une voix calme. ― Qui d’autres le sait ? Rose est au courant ? Et Brin’ ?  Pourquoi tu me l'as jamais dit ? Et toi t'as pas mal de vivre avec ce secret sur les épaules ? T'auras du m'en parler, putain. Soupçon d'inquiétude dans ta voix, parce que tu es conscient que ce doit être encore plus dur pour elle de vivre en pensant qu'aucun membre de la famille n'accepterait son orientation.
w/ @Sienna Morelli

tw ( mention d'homophobie, religion.)
ok, ok. capitule-t-elle. La vérité est qu’elle est épuisée de se cacher, de se détester, parce qu’elle n’assume pas ce qu’elle est autant que pour ce qu’elle est. Elle est fatiguée de devoir cacher des choses à ses plus proches, de changer les pronoms qu’elle utilise pour éviter tout impair… et elle a beau se concentrer pour réapprendre à respirer normalement, pour gérer ses émotions et avoir une conversation ou au moins l’un des deux est à peu près calme.
À tout moment, Amore va exploser. Elle connaît son cousin, comme un frère, comme quelqu’un avec qui on a grandi et elle le voit bien. Sienna voudrait que Bri soit là, pour lui tenir la main comme une gamine prise la main dans le sac, ou à la place d’Amore; ce qui serait encore mieux. Elle serre les dents quand elle le voit fermer les yeux et lui donne les secondes qu’il réclame. Elle lui donne des heures, même s’il veut pour vu qu’il promette de garder ça pour lui. Amore finit par laisser les mots pour lesquels elle aurait pu se mettre à genoux, s’échapper de ses lèvres et Sienna se rend compte qu’elle retenait sa respiration. L’italienne prend une grande inspiration et acquiesce légèrement rassurée. Sienna a au moins gagné ça, même si elle n’est toujours pas sûre de ne pas avoir perdu son cousin. merci finit-elle par dire, continuant la conversation en italien. Elle secoue le tête quand il demande qui est au courant, lui dit qu’elle aurait du lui en parler, s’inquiète pour elle (??). Sienna le réalise à peine parce qu’il a fini de parler et qu’elle est en train d’hurler en chuchotant (un concept bien étrange) : pourquoi ? Pourquoi que tu me dises que prier va m’aider et essaie de trouver une solution ? Tu crois que j’y ai pas pensé toute seule ? Spoiler alert : ça marche pas !

tw ( mention d'homophobie, religion.)
La situation te dépasse , tes pensées tourbillonnent sans fin dans ton esprit mais tu décides de lui promettre de ne rien dire, parce que c’est tout ce que tu peux faire pour le moment pour la rassurer. Et puis, le balancer à la famille pour quoi faire ? Pour te sentir responsable de la destruction de chacun ? Ta propre mère pourrait lui faire subir un monologue religieux sur l’enfer et son âme éternelle. Tu te ronges nerveusement l’ongle du pouce en écoutant ta cousine, difficile pour toi de garder ton calme lorsque les mauvaises nouvelles te tombent dessus comme une pluie épaisse ces derniers jours. Avant même la fin de ses paroles, tu tapes du poing sur la table : ― Si prier servait à quelque chose tu penses pas qu’on aurait déjà éviter tout ce merdier ?! Voix grave qui s’élève de nouveau malgré toi. Ta mère te tuerait pour avoir proféré une telle parole. ― Putain, Sienna… Tu pensais vraiment que j’allais te demander de te repentir ?! Je m’en cogne de qui tu aimes. Ça ne changera jamais rien entre nous. Elle a tous les droits de penser que tu es comme le reste de la famille, que tu penseras comme eux, qu’elle n’épargnera pas son âme si elle continuait dans ce chemin pourtant t’as beaucoup plus d’empathie que ce qu’elle aurait pu croire :   ― Y’aura pas de solution à ça parce que c’est pas censé être un problème. Le problème c’est ce qui se passera si tes parents et l’reste de la famille venait à l’apprendre. Tu n’pourras pas l’cacher éternellement tu l’sais ça au moins ? Tu n'as pas besoin de te mettre à sa place pour redouter que la famille parte en lambeaux si ça venait à se savoir.
w/ @Sienna Morelli

tw ( mention d'homophobie, religion.)
Ce n’est pas rare de se prendre la tête chez les Morelli. Les cris volent souvent, l’énervement monte vite ; ils ont tous et toutes le sang chaud et savent qu’en famille, plus que nul part ailleurs, ils n’ont pas besoin de le cacher. Les mots dépassent rarement, si ce n’est jamais, la pensée et personne ne s’offusque de s’être fait hurler dessus pour une histoire bidon - du moins, pas au bout de quelques heures. On vit pleinement en Italie - car chez les Morelli, c’est toujours comme en Italie - et c’est ce qu’ils font toujours. Mais l’agacement et les émotions liés à cette discussion n’ont rien d’une comedia dell’arte, tout ce qui se passe ici est viscérale. Sienna peut littéralement sentir ses entrailles se tordre et se retordre à chaque mot qui est prononcé, attendant que le couperet tombe, comme si le résultat allait être sans appel : la guillotine, ou la pendaison. La jeune femme sursaute quand son cousin tape du poing sur la table mais ancre son regard dans le sien. Fière comme pas deux, il est hors de question qu’elle baisse le regard - du moins, pas tout de suite. Pourquoi fait-il le tour de la question sans dire ce qu’il pense ? Sienna préfère encore l’entendre dire qu’elle le répugne que de devoir supporter ce suspense-là. Mais enfin, quelques secondes plus tard, la sentence tombe et c’est un sanglot qu’elle n’avait pas conscience de retenir qui s'échappe du corps de Sienna. Elle s’accroche au plan de travail et baisse les yeux, essayant de s’assurer qu’elle n’a pas mal entendu. Entre de trop nombreuses larmes de soulagement, elle finit par relever le regard et dire, entre deux sanglots : “Tu dis ça mais quand je t’ai dit que je préfèrais la Juve à l’InterMilan, tu m’as menacée de m’exclure des repas de famille hein…” L’humour, plutôt que le trop plein d’émotions. Elle peut donc aimer qui elle veut, sauf la Juve. Fair enough, elle accepte son sort. Sienna finit par faire le tour de son plan de travail et s’apprête à se réfugier dans les bras de son cousin quand elle l’entend parler de la famille. Elle se redresse, attrape un mouchoir et essuie ses larmes, en prend un second pour se moucher le nez et va les jeter avant de se planter devant lui. “Si, et c’est exactement ce que je compte faire.” répond-elle fermement, presque agressivement. “Alors je t’explique : t’es au courant, ok. Mais personne d’autre n’a besoin de l’être. Tu te tais, tu gardes ça pour toi et tu me fais du chantage pour pas que ça se sache si ça t’enchante mais personne ne doit jamais l’apprendre et personne ne l’apprendra jamais. J’ai manqué de prudence, ça se reproduira pas.” Même si la jeune femme a le don de lui donner envie de l’embrasser à chaque moment passer avec elle, Sienna apprendra à se tenir.