C’était peut-être le mois de novembre et dans certains pays la neige recouvrait le sol, mais ici à Rio de Janeiro, la chaleur était toujours présente, à longueur d’année. C’était normal après tout, au Brésil il y a toujours cette chaleur constante qui pèse sur les habitants. Bref, c’était le 19e jour de ce mois et rien de spécial ne tracassa la vie des habitants de cette ville. Ma naissance ne marqua pas beaucoup, enfin seulement ma famille. Ils me prénommèrent Damien Milo, mais tout simplement Milo me va parfaitement. Toutefois, ce n’était pas comme si j’étais le premier, mais plutôt le sixième, donc ma mère commençait à être habituée. Je fus le petit dernier, elle trouvait que ça faisait assez et c’était normal après tout, ils n’étaient pas des milliardaires mes parents. Ils étaient dans la classe moyenne, juste assez pour se permettre des petits plaisirs parfois. Mais dans le fond, on n’avait pas besoin de grand-chose pour être heureux. La santé et l’amour était ce qui était de plus important. J’ai donc grandi dans une famille très proche, soudée même. Mes grands frères et grandes sœurs étaient mes meilleurs amis, sur qui je pouvais toujours compter quoi. Puisque j’étais le petit dernier de ma famille, j’étais celui que ma mère s’occupait le plus bien sûr. Mais je n’étais pas pour autant un enfant pourri gâté. Je devais aider dans la maison, faire des petites taches certaines, mais les gosses de riche ils font juste rien. Dès mon jeune âge, on remarqua une certaine hyperactivité chez moi. Bien sûr, c’était un peu chiant avec les cours et tout, mais je réussissais tout de même parce que les études étaient très importantes chez moi. Enfin, si on voulait avoir une chance de percer dans la vie, il fallait bien étudier sérieusement. Je réussissais bien sûr à libérer toute cette énergie que j’avais en bougeant. Enfin, je n’étais pas le genre de mec hyper sportif et populaire. J’étais un peu renfermé, mais pas trop tout de même. Bref, je me défoulais dans le skate. Un sport que certains ne considèrent pas comme un, mais je m’en fiche. Avec le temps, j’ai pris de la technique et j’ai même participé à des concours. Je ne sais pas ce qui m’intéresse la plus là-dedans, le constant défi, les risques et même le fait de pouvoir se déplacer car quand on est une famille de plusieurs, il faut se débrouiller seul parfois. J’ai grandi avec une philosophie un peu différente des américains. En fait, on avait des valeurs très précises, comme la famille, et écouter ses aïeux. Dès mon plus jeune âge, on me raconta d’ailleurs des légendes sur mes ancêtres, qui étaient des amérindiens. C’est le genre de truc qui me marqua vraiment. Je prenais ça assez à cœur, tout comme la philosophie que ça nous apportait. La vie avec des plaisirs simples étaient bien sûr mis de l’avant et j’ai toujours essayé de la suivre, pour ne pas faire honte à ma famille. Cela à fait qu’en grandissant, j’ai toujours été fidèle, autant en amitié qu’en amour. C’est quelque chose de sacré pour moi, ce qui n’est apparemment pas le cas pour tout les gens, enfin surtout les jeunes. Je suis rentré à Harvard parce que je voulais le meilleur programme pour moi, et mes parents également. Certes, il y avait des universités au Brésil, mais j’avais envie de voyager, de vivre par moi-même. J’avais toujours vécu dans les pas de mes frères et sœurs, étant le plus jeune. J’avais envie de nouveaux défis donc à 18 ans, je déménageai dans la ville de Cambridge. Beaucoup plus froid que mon pays natal, mais je m’y habituai rapidement. Je me démarquai par mon calme à travers les étudiants. Bien sûr, je fêtais, buvais, fumais, me droguais parfois, mais je n’abusais que très rarement. J’aimais bien me sentir grâce à toutes ces substances, mais en même temps, je n’ai pas besoin de ça pour rester zen. J’ai fais plusieurs connaissances ici, normal après tout, je ne connaissais personne en arrivant dans ce pays. Parfois, je me demande pourquoi je ne suis pas resté chez moi, dans le confort du nid familial. Mais justement, c’était pour vivre de nouvelles expériences et les universités au Brésil ne se comparent tout simplement pas à Harvard. J’y ai rencontré de bonnes et de moins bonnes personnes. Des amis sur qui je peux compter, malgré le fait que je donne trop facile ma confiance envers les gens. Le problème, c’est que je vois toujours le positif dans les gens, même s’ils en ont plus ou moins. Ça arrange plusieurs personnes en tout cas. Une de ces personnes est Emma, une jeune femme que j’ai rencontré à l’université. On est rapidement devenu de proches amis et on s’amusait beaucoup ensemble, jusqu’à tout récemment où elle décida de tout foutre en l’air à cause d’une rupture. Personnellement, j’ai toujours essayé de rester loin de l’amour. C’est stupide, mais je veux vraiment attendre la bonne, et je ne crois pas qu’elle viendra bientôt. D’ailleurs, je ne couche jamais deux fois avec la même fille, c’est une règle pour moi, comme ça je ne m’attache pas. Donc foutre sa vie en l’air à cause d’une autre personne, je n’y comprends rien. Elle fait ce qu’elle veut après tout, mais ce que je déteste là-dedans, c’est qu’Emma s’éloigne de ses amis, dont moi. C’est en la voyant partir que je me suis rendu compte que je tenais plus à elle que je le croyais. En fait, je l’aime d’amour, mais ça, elle ne s’en rend pas compte puisqu’elle est bien trop occupée à suivre son nouvel ami, Maxxie. Elle a tellement changé que ça en fait peur, mais je ne peux pas vraiment agir. Elle m’a quasiment effacé de sa vie, je ne peux tout de même pas aller lui dire que je l’aime à présent. Avec tout ça, j’ai décidé de ne pas retourner au Brésil cet été. Les trois dernières années, je profitais des vacances pour retourner dans ma famille et me relaxer tout simplement. Toutefois, cette année j’ai décidé de suivre mes potes et d’aller au Summer Camp. J’espère ne pas le regretter et pouvoir profiter de mes vacances, même si dans le fond, je reste pour elle, pour lui faire ouvrir les yeux, tout en profitant du soleil et de la plage de la Floride.