late at night we're cruisin', zorah

late at night we're cruisin'

@zorah stahl

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c'est l'moment fort de mes semaines. le jour que je préfère. non pas parce que c'est le début du week-end comme toutes personnes lambdas dirait mais parce que c'est l'rendez-vous de passionnés à se nourrir d'adrénaline dont je fais parti. vendredi soir qui n'change pas de l'ordinaire ou presque. ce soir, la saveur ne pouvait être qu’agrémenter, meilleure. par sa présence, par ma performance qui m'donne la première place. que des facteurs positifs. sorti d'ma bagnole, heureux, bon crâneur félicité et acclamé. désiré de supportrices qui n'attendent que d'avoir un moment avec moi mais malheureusement pour elles, c'est uniquement auprès de cette âme particulière que j'veux célébrer. - tu vois je te l'avais dit, tu me portes bonheur.

late at night we're cruisin'

@nahyl pastor-serrano

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poussière de nuit, atmosphère lourde d'huile brûlée et d'euphorie. phares découpent l'obscurité, défilé de lumières dans l'infini noir. sourires fiévreux, cris de victoires, l'odeur métallique de l'adrénaline. toi, silhouette triomphante, sortie de la machine rugissant. roi quitte trône d'acier. les opales traînent sur la scène, masquent lueur de fierté. au milieu des acclamations, spectre de féline se dessine, plus vrai que tous ces mirages d'extase. chaos organisé, l'effervescence qui danse autour de toi. reine immobile entre les mouvements, ignore les regards qui fixent que toi. arque le sourcil quand tu traverses le cortège artificiel. la langue qui glisse sur la lèvre rouge pour cacher le rictus qui démange de s'y dessiner. - t'avais raison.. le murmure se perd dans le vacarme puissant. l'ambre de mêle au vert, irrésistible est le magnétisme. - ils avaient pas l'air d'en douter. ondulation des boucles brunes quand j'pointe les figurants de notre décor avant de retrouver le noir de tes yeux. m'approche, contourne les admiratrices éphémères, m'ancre dans ta réalité. - alors, elle a quel goût ta victoire ? l'ombre d'un sourire, les doigts qui s'accrochent discrètement à la couture de ta veste.

late at night we're cruisin'

@zorah stahl

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de nouveau les pas qui foulent l'sol. sûrs, sans modestie. sous le feux des projecteurs, forte attitude, celle d'un roi sur son territoire. dans son élément. énergie débordante dans l'air, pas redescendue lorsque la couronne est récupérée auprès d'la reine. elle augmente même d'un cran. les chuchotements à s'demander qui elle est, pourquoi elle est là. de ce qu'il s'agit. l'interrogation d'ce qu'on forme, l'intérêt qui plane. - comme d'hab. affirmation sans suite à débattre. - ils sont aveugles, ces cons. épaules haussées. j'peux rien pour eux. regard envoûtant, sans même trop essayer. l'art de me perturber, toujours excellé. - ça manque encore de black vodka. sous entendus dont on les seuls décodeurs. patience mise à mal. - dis-moi. t'as eu d'battements sautés à chacune d'mes accélérations ? t'étais inquiète pour moi ?

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@nahyl pastor-serrano

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presque irrespirable; le parfum d'essence sur le bitume chaud sur les teintes du tien. roi de l'asphalte, couronne illégale vissée sur le crâne. la foule en arrière-plan, l'écho des corps sur les carrosseries - cogne pas assez fort pour que j'vois pas que t'es encore plus beau dans l'sale que dans l'or. toxique. parce qu'on a toujours été meilleurs dans le pire. s'active, la lueur dans les prunelles, m'amuse des curiosités muettes. - ou juste jaloux. d'ta victoire et d'moi, à rôder trop près du haut du podium. les opales qui jonglent entre les tiennes et tes lèvres, à trop vouloir nous graver pour de bon si on venait à disparaître encore. - la soirée est pas encore finie. à peine commencée. la poitrine se soulève, feinte la réflexion alors que le myocarde commence à peine à se desserrer. - t'es déçu de pas m'voir trembler ? à chaque accélération, à chaque putain d'virage j'ai frissonné. - et toi, t'as pas eu peur d'pas m'revenir ? qu'on s'loupe encore.

late at night we're cruisin'

@zorah stahl

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- y'a d'quoi, en même temps. pas blâmables. j'les comprends. abusivement convoité. j'serais pas moi, j'serais pas nous, j'serais à leur place. tentation grande, résistance encore debout par je ne sais quelle force. plus l'attente est longue, plus c'est bon, parait-il. alors pour ça, j'évite de trop m'attarder sur ses lèvres à l'appel incessant mais c'est la lutte. arghhh. - je brûle d'envie de l'instant où j'serais qu'avec toi. murmure à son oreille. si on s'barrait tout de suite, ça m'arrangerait. je m'étonne de mon self control et du sien. - ça m'passera. quand j'te ferai trembler autrement plus tard. l'ton d'une légère provocation, sourire étiré à cette plaisante image. - j'suis là non ? j'suis revenu à toi. j'aurais manqué nos retrouvailles pour rien au monde mais j'me garde de le préciser.

late at night we're cruisin'

@nahyl pastor-serrano

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trêve dans la guerre. l'entaille dans l'ego. trop fort pour s'détourner, trop abîmé pour s'y accrocher. marqués par le passé, à vouloir s'convaincre que rien à changé. illusion. le frisson pour confirmer, à s'demander si Il s'entend de l'extérieur, le vacarme de dedans. crève d'envie de t'embrasser, là, maintenant. la pointe des pieds se tord, gagne quelques centimètres pour laisser mes doigts capturer ta nuque. - brûle plus fort. encore plus, toujours pire. qu'on s'embrase à chaque fois qu'on s'regarde, qu'on crame à chaque fois qu'on se frôle. capte les regards envieux, perchée sur leur roi. les hanches qui doucement viennent se presser à ton bassin. presque imperceptible. - tu m'inspires plein d'façons d'te féliciter.. détache les syllabes, souffle chaud sur le derme. et puis, j'retombe sur le sol, les phalanges qui t'abandonnent, corps qui retrouvent la distance. retiens la lave au fond du ventre. - et maintenant.. j'ai l'droit d'monter ? les emeraudes qui se posent derrière ton épaule, sur la caisse qui t'as fait gagner.

late at night we're cruisin'

@zorah stahl

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drapeau blanc hissé jusqu'à qu'on ne décide qu'il ne le soit plus. schéma répétitif dans laquelle elle comme moi on s'adonne à suivre. mélange d'mauvaises habitudes, de plaisirs de torture, de nostalgie. un bref retour en arrière, anciens pansements crûment enlevés. les nouveaux mis très négligemment. - t'verras tout l'effet que tu m'donnes, patiente encore un petit peu. même si tout en moi est ardent. ça reste dissimuler, difficilement. trop d'témoins pour s'laisser s'enflammer, exprimer notre histoire. ils méritent pas et ils seraient trop effrayés ; jamais vu de tel avant nous. on leur fait cadeau de déjà trop rien qu'à les autoriser nous contempler. la tension est palpable et son bassin contre moi pourrait m'faire perdre la raison. oui, je vais la perdre si elle continue. - lesquelles ça pourrait être... ? idées qui s'dessinent dans ma tête, désirs encouragés qui n'demande qu'à être confirmer. - t'as l'air plus pressée d'monter dedans que d'monter sur moi. moue d'enfant vexé. j'la fais me suivre par la main jusqu'à la caisse et fais ronronner le moteur. - on va s'faire un tour. rien que zo et moi, finalement isolés. - t'réalises que t'vis le rêve de toutes ? regarde-les, à envier ta place.