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Les originesliquide rouge fluide dans tes veines arbore les génétiques anglaises, allemandes et écossaises de ton paternel. dans un doux mélange, se retrouvent celle de ta mère, belle italienne dont les ancêtres ont visité l'irlande et la france il fût un temps.
feat. nick jonas
27.12.1999, derrière les portes closes de bel air. collines suspendues de los angeles, en jalousie de l’olympe. un cri poussé tente d'attirer l'attention du monde, n'a jamais stoppé depuis.
américain. le star-spangled banner chanté, serment d’allégeance récité.
hétérosexuel. trop concentré sur ta carrière pour réfléchir à ça, et puis ça passe toujours mieux auprès des sponsors.
en septième année de marketing à la rentrée, et joueur semi-pro de tennis aux couleurs d’harvard.
aisé, jeunesse golden, la thune qui coule à flot dans les fontaines du manoir des parents.
Le caractère
combattant acharné, rugissement résonne à chaque impact - raquette, balle, tennis dans tes veines. parfois tu te demandes même si t'aimes vraiment ça ou si c'est juste le seul truc que tu connais. formé par les sueurs d'apollon en rêve de grandeur, persévère sans raison. starboy. soleil en capricorne suinte l'ambition, vit pour la compétition. le pire des mauvais perdant - la défaite est un crime, les pertes tes faiblesses. forcé à l'arrogance dès l'adolescence, couronné roi, sa majesté salem. addict aux éloges, besoin ancré en toi, celui d'être aimé, adoré, adulé. entouré tout le temps, le superficiel plus rassurant que la solitude. tout n'est qu'apparence dans ce monde de violence. trop sûr, trop à l'aise. visage d'ange, ça aide. pretty boy. charisme en quantité, aimable et bien poli, tes seules qualités. mais putain, quel égoïste. l'orgueil en affluence. possessif, monstre vert de la jalousie. tu veux tout, maintenant, l'impatience dissidente. destin tout tracé, puis le train qui déraille. organisation renversée, panique, poitrine serrée quand t'arrives plus à respirer. scholie en bas de page, derrière l’insolence, se cache mamma's boy. délicat l'artiste isolé, secrets exposés sur toiles dissimulées, mélodies réservées aux murs austères. tu crées pour elle et pour ceux qui plongent assez profonds, découvrent les scintillements sous-marins, le gamin doux qui courait sur le sable. celui qui aime, qui ne demande qu'à ce qu'on lui attrape la main et le tire à la surface, en manque d'affect, perdu dans l'océan. just a boy.
Les anecdotes
- bribes de souvenirs que tu engraves dans tes mémoires, fragiles monuments à tes gloires naufragées.
i. pur. sel du pacifique, rayons qui chauffent la carne immaculée : tout démarre sur les terres californiennes. baigné dans l'opulence dès ta naissance, chérubin damné du patronyme de ton père - james king junior, tu seras. pourtant, c'est celui que ta mère a choisi que tu préfères. salem, deuxième prénom pour te différencier de ton original. significations lourdes à porter : pur, intact, le fardeau qu'ils t'ont confié. - ii. parfait. le col trop serré qui t'étouffe, cheveux plaqués et visage d'ange - tu cherches son approbation toujours dans la foule. récitals de harpe, b'nai mitzvah, remises de prix, tu es le séraphin qu'il pavane sous les yeux émerveillés, louanges moissonnées pour flatter l'égo du créateur. martelé l'esprit de ces allures de perfection, les commissures étirées à en souffrir de tes joues - phaéton, fils du soleil, condamné à briller dans son ombre.
- iii. divin. la cantatrice maternelle sur la plage appelle ton nom, salem. tu galopes, crinière au vent, le baume au cœur quand elle te noie de ses affections. toujours en tournée, l'artiste à la voix mélodieuse, tu les vénères les rares moments partagés où elle te chante vos aventures. pourtant entachés par ce visage dur au loin qui te juge, celui du tout-puissant, souverain omnipotent, ses ordres cinglent dans les airs, bien moins harmonieux.
- iv. idéal. modelé, l'aîné. tu as été façonné dans les règles de l'art pour servir d'exemple au suivant. statue ciselée, burinée par les préceptes dictés du pater - c'est à toi qu'on a confié d'ouvrir la voie, d'assurer l'héritage de ton nom. de ta meute, tu as tiré la carte du grand frère, et les responsabilités imposées qui suivent, alors que le louveteau, lui, a été exempté. en silence, tu l'admires l'enfant sauvage à qui tu jalouses la liberté, ses ailes déployées.
- v. magistral. services à répétition, mémoire musculaire ancrée dans tes gestes, gouttes de sueur s'éclatent contre le terrain. tu brilles quand tu es solitaire face à la balle, ton opposant juste une illusion chimérique des guerriers homériens. le monde oublié autour de toi, virtuose créé les mélodies rythmées de coups de raquette - c'est beau de te regarder jouer. quatrième année déjà dans cette académie de tennis, adolescent qui s'apprend dans un pensionnat où ils t'élèvent à maudire les défaites.
- vi. utopique. l'ambition grandissante du daron, insatiable l'appétit des victoires. depuis ton premier set, quinze ans auparavant, auto-proclamé ton coach privé. parce qu'il connait trop bien le game. martyr d'une carrière ratée, succession teintée de convoitise - il aurait voulu fouler les terres que tu conquiers de ses propres pieds. mais de sa main de fer, il contrôle tout. ton image, ta personnalité, qui tu aimes, tes études, ton compte en banque. pouvoir absolu quand il menace ton train de vie, déshérité si tu arrêtais.
- vii. immaculé. l'excellence comme obsession, réfléchit l'illusion de ton assurance. quotidien rythmé à la minute près : gym calculée, diététique millimétrée, précisément repassés, les vêtements sponsorisés. la drogue, jamais - l'alcool, pour trinquer puis reposé. mais en secret tu te salis les mains, peinture sous les ongles, ton échappée. les quelques heures où tu te retrouves, gamin perdu, l'acrylique contre la toile, les pigments qui coulent sur tes imaginaires.
- viii. sainteté. ta mère, ta créatrice, divine oratrice. ça a commencé avec des clés de voiture disparues, des mots dérobés avant d'être prononcés. brume insidieuse peu à peu s'insinue - jusqu'à cette soirée, james, qu'elle t'appelle. regard confus, tu ne comprends pas. dans le miroir tu le reconnais, le portrait dégueulé de ton géniteur. copie conforme jusqu'à ton prénom, mais elle, elle connait vos différences. pas ce soir, apparemment. tombé des nues, quand tu apprends que la prima donna n'est qu'humaine. brisée l'invincibilité, nageant dans une mer d'oubli, et précoce l'alzheimer.
- ix. irréprochable. étoile montante du tennis, titre en couverture d'un magazine. tu brilles sous l'astre aveuglant sur ce court acclamé. second au podium. coup violent lumineux du flash des journalistes. coup violent de ta raquette contre le banc du vestiaire solitaire. graphite vole en éclat au même rythme que tes croyances, écroulées tes certitudes alors que tu découvres que tu n'es pas imbattable. la rage accumulée depuis des années, évadée quand l'oxygène se fait rare au sommet des monts olympiens.
- x. absoluité. yacht de ton père flotte dans les eaux troubles, six amis partis, revenus à cinq. pacte silencieux d'un regard entre vous, c'était un accident. trop grands les risques de tout raconter, pour ta carrière et vos avenirs à tous. il ne s'est rien passé. la perfection qui se tâche, dernière soirée avant son départ, célébration digne de ce nom - l'alcool, la poudre, toi t'as fourni le bateau. il n'est même pas venu. l'innocence morte, le souffle court, musique dissonante s'accélère. fissuré le marbre des statues et la peinture rouge sur tes phalanges quand tu effaces les dernières traces. preuves estompées, existence éclipsée. cinq doigts de la main, liés dans votre secret. personne ne l'a vu. détail qui disparaît par-dessus bord. crise de panique quand il effleure tes pensées, quand tout repose sur leur mutisme. aux seuls qui savent, arrivés sur le quai, chemins séparés. et maintenant, oublions.
- Code:
<pris><b>NICK JONAS</b> <span>@"SALEM KING"</span></pris>
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