Bang bang, two-shots fired (Kitt & Percy)

Bang bang, two-shots fired
@Kristofer Vermeer & @Perceval Hoffmann
TW : armes à feu, violence, menaces...
un moment en juillet 2024
Bare Hill Pond, Harvard, MA - Chalet de Percy
The Crime Scene (Bordertown) - Kaae & Batz, Brian Batz, Kaspar Kaae

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Les bras croisés, tu te tiens derrière la barrière de gens affairés à diverses tâches, tous concentrés sur leur objectif afin de faire avancer les choses. Le regard rivé vers l'avant, tu vois ton chalet transformé sous les lumières rouges et bleus du véhicule de patrouille qui fendent la pénombre qui souhaitait s'installer alors que le soleil baisse sur l'horizon.

Des cris et des menaces volent d'un côté. Tu ne devrais probablement pas être là, voir tout ça, et pourtant, tu ne peux détourner ton regard de ce qui se passe, malgré les frissons qui te parcourent l'échine, laissant son effet sur ton épiderme. Une nouvelle confrontation et l'une de tes mains vient automatiquement se poser devant ta bouche, étouffant l'expression qui se voulait, de toute façon, muette par les évènements. Un coup de feu, puis le silence s'installe sur le lac qui s'étend, reflétant le soleil couchant.

- COUPÉ! Lance la production, lançant des félicitations, apparemment plus que satisfait de cette prise.

Et ainsi, tu reprends vie alors que tout le monde s'agite autour de toi, s'affairant à un millier de trucs. Sortis de ton hypnotisme, tu n'en bouge pas énormément pour autant, tâchant simplement de ne pas rester dans le chemin de l'équipe et de ses milles et unes aller-et-venues. Ton regard n'a pas lâché la star de cette scène, ou pour un simple détour alors que tu posais un pied à droite ou à gauche pour te dégager du chemin de quelqu'un. Tu attends sagement, l'observant alors que des félicitations ou des instructions lui sont données.

- Tu m'en coupes le souffle à chaque prise, lui laisses-tu savoir doucement lorsqu'il s'approche finalement, l'accueillant volontier dans tes bras.

Peut-être ton opinion est-elle biaisée puisqu'il s'agit de ton petit ami, mais tu ne peux faire autrement qu'être admiratif de son talent, alors qu'il transporte cette fois l'un de tes personnages de romans préférés dans la réalité.

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Bang, bang, two-shots fired.
with @Perceval Hoffmann & @Kristofer Vermeer
warning : coup de feu.
23.07.24 Bare Hill Pond, Harvard, MA - Chalet de Percy.

La tension était palpable, stressante. Comme si tout pouvait basculer d’un moment à l’autre. Kitt se passa lentement la langue sur les lèvres les humidifiant sans lâcher du regard l’arme qui lui faisait face. Les mains en l’air, il se déplaçait de manière imperceptible face à son adversaire dont la détermination ne laissait aucun doute sur l’issue qui allait ressortir de cette confrontation. L’un de deux ne survivrait pas et le néerlandais comptait bien ne pas être celui qui pousserait son dernier souffle. Mais pour cela, il ne pouvait compter que sur son expérience et son savoir-faire. Finalement, parvenu assez prêt, il saisit l’occasion pour se jeter sur son opposant. Une lutte s’ensuivit avant qu’un coup de feu ne vienne y mettre un point final en éclairant l’ambiance nocturne qui les entourait. “COUPEZ.” La voix du réalisateur transperça le silence qui s’était fait maître des lieux alors que Kitt se laissait tomber au sol, reprenant ses esprits et possession de son propre corps qui n’appartenait plus à Seamus, le personnage policier auquel il prêtait ses traits et qu’une myriade de fans attendaient plus ou moins patiemment la représentation physique.

Le petit monde du cinéma s’agita tout autour de lui, dans un ouragan de petites mains qui savaient exactement ce qu’elles devaient faire. La journée était terminée pour aujourd’hui, ou plutôt la nuit. Ils reprenaient le tournage à 6h, ce qui lui laisserait quelques heures de sommeil mais au moins, il n’avait pas à rentrer sur Boston pour dormir. Il lui suffirait de monter à l’étage, sous réserve qu’il parvienne à dormir. Un large sourire satisfait étira ses traits alors que son regard chocolat se posa sur son petit ami dont il ne pouvait louper la silhouette nonchalante et charismatique au travers du ballet de l’équipe de tournage. Il avait senti sa présence dès qu’il était arrivé. Il avait senti son regard sur lui instinctivement, ce qui l’avait amené à se dépasser tout en restant professionnel. Il voulait lui rendre honneur de ne pas échouer dans la représentation de son héros. Si des milliers de fans attendaient la sortie cinématographique de leur personnage favori, Percy en était le premier et le critique tout indiqué. “Tu n’es pas objectif.” souffla-t-il amusé en se glissant dans ses bras pour lui voler un baiser.

Il se tourna vers l’une des petites mains qui aidaient à ranger un tant soit peu le plateau mais cette dernière lui assura que tout allait bien et qu’il pouvait partir se reposer. Il posa un regard autour de lui alors que le réalisateur remballait et mettait à l’abri ses caméras avant de retourner son attention sur son petit ami. “Tu en as pensé quoi ?” Même si le film n’était pas fini, loin de là, et que Percy n’avait pas assisté à tout le tournage, il s’agissait d’une scène essentiel et pivot de l’histoire. Il voulait y faire honneur.

Bang bang, two-shots fired
@Kristofer Vermeer & @Perceval Hoffmann
TW : armes à feu, violence, menaces...
un moment en juillet 2024
Bare Hill Pond, Harvard, MA - Chalet de Percy
The Crime Scene (Bordertown) - Kaae & Batz, Brian Batz, Kaspar Kaae

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Prise terminée, le terrain s'anime d'une toute autre intensité, l'équipe de tournage s'activant ici et là pour ce que tu crois être la prochaine prise. Tu ne connais l'horaire exact, sachant seulement les journées retenues pour occupé l'endroit et, bien que Kitt t'avertisse normalement de son horaire, tu sais qu'il est facile que les heures se modifient à la dernière minute, le temps n'ayant pas son règne habituel sur un plateau de tournage.

- Dois-je réellement l'être? Demandes-tu, amusé, lorsque vos lèvres se séparent et que ton petit ami te reproche de ne pas être objectif.

Son attention volée pour quelques instants, tu n'en fais pas de crise, sachant que tu te trouves, après tout, sur son lieu de travail, bien que le lieu soit ta propriété. Chalet prêté pour l'occasion à l'équipe de tournage, tu en avais tendu les clés à Kitt sans la moindre hésitation lorsqu'il t'avait exprimé les problèmes de set et de locations. Contrat signé avec la production, tu ne leur avais mis aucun bâton dans les roues pour déplacer ou alterner le mobilier pour mieux convenir au set envisagé pour le film, entreposant volontiers ce qu'il fallait de ton côté plutôt que de laisser sur place et risquer de leur nuir plus tard. Du moment qu'ils se montraient respectueux de l'endroit, tu n'avais eu aucun mal à autoriser toutes leurs demandes qui, en soit, ne te semblaient pas des montagnes à déplacer. Et tu n'avais, jusqu'à présent, rien à redire sur leur agissements. Peut-être la pelouse aurait-elle besoin d'attention après leur départ, mais …rien qu'un jardinier qualifié ne saurait régler. Et c'était un prix si peu élevé pour voir tout le talent de ton petit ami à l'oeuvre, voir le délice dans son regard avant qu'il ne se glisse dans la peau de son nouveau personnage.

Le regard de l'acteur revenant d'ailleurs croisé le tien, tu lui offres un large sourire pour première réponse.

- Que j'avais raison de croire que donnerait vie à ce roman de la meilleure des manières, souffles-tu. Tu es réellement impressionnant, Kitt, assures-tu avec toute la sincérité et l'amour que tu peux lui porter. J'ai hâte de voir l'entièreté du film, de voir comment tu portes l'officier Seamus à la vie. …et je ne crois pas avoir réalisé auparavant qu'il était aussi sexy, glisses-tu tout bas contre son oreille, comme un secret entre vous. Secret de polichinelle s'il en est véritablement un, mais soit.

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Bang, bang, two-shots fired.
with @Perceval Hoffmann & @Kristofer Vermeer
warning : coup de feu.
23.07.24 Bare Hill Pond, Harvard, MA - Chalet de Percy.

Son sourire s’intensifie tandis qu’il reste dans la proximité immédiate de son petit ami. Il n’a pas une attitude très professionnelle, il faut bien l’avouer, et les langues risquent de persifler quand les yeux alentours remarquent sa proximité avec le fils de la productrice mais le néerlandais n’en a que faire. Si tôt que lui et le beau blond se retrouve dans la même pièce, il a ce besoin viscéral de le sentir contre lui, d’être à ses côtés, de le toucher. Il n’existe plus que lui. Et peu importe qu’ils soient à l’extérieur et pas à proprement parler dans une pièce. Il demeure son oxygène. “Non.” répond-t-il amusé. “Mais continue de me complimenter, j’adore ça.” Même si le commis administratif l’apaisait et le rendait plus terre à terre, sa tête avait besoin de gonfler de temps en temps et son côté perfectionniste avait, malgré lui, besoin d’être rassuré. Les choses étaient différentes par rapport à sa précédente expérience de tournage. Il n’était pas dans un pays étranger où il ne connaissait personne. Il ne tournait pas pour une industrie qui, si elle restait l’une des plus importantes du monde, ne bénéficiait pas d’une aura comme pouvait l’avoir l’industrie américaine. Il endossait le rôle que des milliers de lecteurs attendaient avec fébrilité et d’un pied ferme, prêt à le critiquer sur tous les points : apparence, manière de parler, jeu d’acteur. Il savait que sa carrière se jouait entièrement sur ce film. Il s’agissait sans doute de sa dernière chance pour espérer percer à Hollywood comme il en rêvait depuis son enfance. S’il n’y parvenait pas, il devrait abandonner une bonne fois pour toute ses rêves de gloire et de célébrité. Il en avait d’autres aujourd’hui mais cela demeurait toujours son idéal.

Les paroles de son compagnon le rassurent, comme de manière habituelle. “Tu sais parler aux hommes, toi.” Ou plus précisément, il sait exactement quoi lui dire pour le faire roucouler d’amour. “Merci.” souffle-t-il, tentant de garder une attitude professionnelle et de ne pas attraper son petit ami par le col et le projeter dans leur chambre où se trouve encore le chef opérateur lumière et tout son attirail. “Attends de voir la scène de la douche.” lui promet-il en haussant les sourcils. Dans ce premier volet et afin de rester fidèle à l’oeuvre originelle, il y a évidemment une histoire d’amour entre le bel officier et une jeune femme, a priori innocente, soeur d’une des victimes. Mais l’auteur et le scénariste se sont cependant entendus d’ouvrir une fenêtre en cas de succès dans la suite des aventures, histoire de le différencier autant de James Bond que de Benoît Blanc. “Viens.” l’invite-t-il une fois qu’on lui ait assuré qu’ils avaient une bonne heure devant eux en attendant la mise en place d’une scène de poursuite dans les bois. “Ne ruine pas ton maquillage Kitt !” lui lance sa maquilleuse alors qu’il disparait avec son compagnon dans une pièce sans personne. “Comment a été ta journée ?” lui demande-t-il à l’écart, s’emparant du planning de la nuit pour vérifier s’ils pourront dormir ensemble ce soir sur place.