Elle prit un air choqué. Néanmoins je pouvais la voir rire au moment où je parlais de son frère Sacha et de ses ronflements. Il était beaucoup plus plaisant de la voir rire plutôt que de la voir choqué. Apparemment elle elle ne s'était jamais rendue compte que son frère ronflait tant son sommeil était profond la plupart du temps. Apparemment, pas aujourd'hui. Quand je lui avais proposé de l'écouter, elle avait sourit simplement, sans me répondre tout de suite et s'était contenté de s'accrocher à mon bras comme si elle avait toujours peur que quelqu'un saute de nulle part. Cela me décrocha un rire bien discret et je poursuivais notre marche vers un banc plus loin pour qu'on puisse s'y assoir. Elle cru pouvoir me tromper en me disant que pour une fois tout allait bien dans sa tête mais j'étais un pro en la matière et je savais que ce n'était pas le cas au son de sa voix, en tout cas pas totalement. Alors que je m'apprêtais à réagir, elle releva les derniers mots de ma phrase sûrement étonnée que je dise cela. Elle semblait dans l'incompréhension de ma phrase, de cette fin de phrase si douteuse parce que oui je parlais des gens qui pensaient une chose de moi alors que elle, ne voyait pas, ne devait pas me voir ainsi enfin c'est si compliqué. Je tourne la tête vers elle, pour la regarder, avant de lui dire :
Ce que je veux dire par-là c'est que les gens pensent tous que sous prétexte je ne suis pas un gentil tout mignon jeune homme, Je m'inquiète pas du sort des autres ou je ne sais pas écouter. Je sais écouter mais ce que je ne veux pas c'est que la personne me demande en contrepartie de me livrer ... En gros, les gens pensent me connaître mais ils ne me connaissent pas et ne savent en réalité rien de moi ou simplement, jugent sans savoir, déduise tout d'une facette ... J'étais pas habitué à parler comme ça à quelqu'un, c'était pas mon genre, pourtant, ce soir, j'étais tellement perturbé, dans l'incapacité de dormir que du coup ça allait tout seul. D'ailleurs, suite à ces paroles, je ne rigolais plus et je restais impassible. Néanmoins, je n'en démordais pas qu'elle n'allait pas bien, je le sentais et bizarrement, peut-être parce qu'elle était la cousine et la sœur de mes amis, j'avais pas envie de la laisser ainsi et surement, avais-je envie d'écouter pour zapper mes propres problèmes alors il y avait une infime chance que je me fasse des idées et qu'en fait, elle aille très bien. Du coup, je me décidais à lui dire, sur un sur un ton ironique :
enfin bref, je sens bien que tu n'es pas bien c'est pour ça que je te dis que tu peux me parler si tu veux ... t'manière j'arrive pas à dormir non plus, ça s'trouve ... tu vas réussir à m'endormir ! Je la prenais par l'épaule en rigolant. Je ne la connaissais que très peu mais elle me donnait bizarrement envie de la protéger encore une fois surement parce que Kenny était comme une famille pour moi, donc sa famille était la mienne et je me disais que les protéger ne ferait pas de mal.