Les originesfils d'une mère anglaise et d'un père néerlandais et allemand.
feat. ben barnes
quatre septembre mille huit cent quatre-vingt six, londres
anglais
focus sur le travail, demiromantique sapiosexuel
assistant personnel de Wendy Witter
aisé, économe, responsable.
Le caractère
Ford, c'est une façade de pierre, l'expression détachée, les sentiments sous clé. Il a appris à un très jeune âge que la seule façon de protéger sa paix est de ne rien laisser paraître. Observateur, il a une mémoire impressionnante. Les détails semblent parfois gravés dans la cornée de ses yeux. Ford a un besoin de contrôle qui s'imbibe dans tous les aspects de sa vie. Ses vêtements sont toujours bien mis, sa personne est soignée, sa demeure est immaculée. Son sens de l'organisation a atteint un niveau presque maladif. C'est la seule façon qu'il a trouvée pour contrer cette angoisse qui l'asphyxie lorsque son enfance lui remonte à la gorge. Il a du mal à s'ouvrir et préfère ne pas s'expliquer. Les gens penserons ce qu'ils veulent, il ne peut pas désappointer quelqu'un plus que sa mère. Il a une peur débilitante du noir. Il dors avec toutes les lumières allumée. Il a une mini lampe de poche sur son porte clé. Ford préfère ne pas parler de son passé, lorsqu'il y est forcé, il est si vague et dissocié que s'en est perturbant.
Les anecdotes
- ( 01 )Ford est le fils d'une avocate anglaise tombée amoureuse d'un allemand lors d'un stage à l'étranger. Une idylle de quelques semaines a eu des conséquences graves sur sa vie. Cet étranger avait promis de venir la rejoindre à Londres, de belles promesses pour de l'amour temporaire. La nouvelle n'a pas plu aux hommes de la famille. On lui a dit qu'elle foutait sa vie en l'air, qu'elle troquait un avenir pour un moins que rien, qu'elle était trop jeune pour être mère, que pour un enfant, il faut être mariée pour en avoir. Le père de Ford n'a finalement jamais mis les pieds en Angleterre, donnant raison à toutes les mauvaises langues qui disaient qu'elle aurait mieux fait d'avorter.
- ( 02 )Ford a passé son enfance aux côtés d'une mère mercuriale, étouffante puis détachée dans un ordre impossible à prédire. Sa priorité a toujours été son travail, histoire de prouver aux sceptiques que sa trajectoire n'a pas été altérée. Ford est à la fois sa plus grande rébellion et le rappel de sa naïveté de jeune femme. La mère de Ford lui a inculqué la discipline familiale, l'ambition des Fletcher, espérant qu'il continue la tradition du nom et devienne à son tour avocat comme plusieurs générations avant lui.
- ( 03 )Pour arriver à atteindre le niveau professionnel attendu, la mère de Ford s'est fait prescrire des stimulants, puis des somnifères, pour régulariser son rythme de vie effréné. Ce fut le début d'un dépendance qui sera secrètement gérée avec de l'alcool puis de la drogue illégale. Jeune, Ford a appris à avoir peur de sa mère. Ses sauts d'humeur étaient ponctués de punitions sévères ou de généreuses récompenses. Vu de l'extérieur, sa mère excédait toutes les attentes familiales. Aucune raison de s'inquiéter. Le jeune Fletcher était poli, bien élevé, avec de bonnes notes.
- ( 04 )Ford se souviendra toujours de la première fois où sa mère l'a enfermé dans un placard. Il avait six ans. On a sonné à l'intercom. Elle a eu ce regard étrange, comme si elle avait oublié où elle se trouvait. Puis elle a paniqué, poussant Ford jusqu'en haut des escaliers, frénétique. Elle a ouvert la porte du placard antique, en a sorti ses tailleurs et ses robes en jetant les cintres par dessus son épaule, puis a dit à Ford d'être silencieux et de ne pas en sortir avant de le poser parmi ses boîtes à chaussures et de fermer la porte. Ford, craignant sa mère, a tenté de suivre ses directives, mais il faisait si noir, avec pas même une lueur à travers la serrure ou aux pourtours de la porte.
- ( 05 )Ford y a passé la nuit, dans ce placard. Le premier séjour d'une longue lignée. Il a plus tard recollé les morceaux de ses terreurs d'enfance. Sa mère voulait se débarrasser de lui quand on venait lui livrer sa dose. Sauf que la réalité cessait d'exister pour elle. Son fils était hors de vue, hors de pensée. Et dans la maison historique héritée des arrière-grands-parents Fletcher, personne ne l'entendait crier à travers le bois massif et les multiples étages. Ford en a développé une peur maladive du noir. Il revient à cet âge où il avait le coeur au bord des lèvres, le corps en sueur, la gorge à vif, sans aucun échappatoire. Dans le noir, le temps était tordu, impossible à calculer. Une éternité sans fin en vue.
- ( 06 )Quand il a eu treize ans, Ford a été forcé de passer quelques semaines chaque été chez son père. La première année, c'était pour cacher la première visite de sa mère dans un centre spécialisé. Ford sait très bien que son grand-père a tout orchestré. La communication était limitée, son père ne parlant qu'allemand et néerlandais, Ford n'ayant que quelques mots d'allemand dans son répertoire. Loin de tout ce qu'il a toujours connu, avec un inconnu dont il ne partage même pas le nom, Ford s'est replié sur lui-même, ayant l'angoisse de subir le même traitement qu'aux mains de sa mère, s'il osait déplaire à cet homme. Désintéressé de son erreur de jeunesse, cet homme s'est contenté de loger et nourrir Ford durant ces semaines, l'abandonnant à lui-même.
- ( 07 )Lorsqu'il a eu dix-huit ans, Ford devait aller passer un dernier séjour chez son père avant d'entrer à l'université. Il n'était pas sur le vol qu'on lui a réservé. Il n'était pas en Allemagne pendant ces quelques semaines. Il n'était pas sur le vol de retour vers Londres. Quelques semaines plus tard, sa mère est finalement sortie de son état second. Elle a téléphoné, sans cesse, laissant une série de messages vocaux agressifs. Ford les a supprimés sans les écouter. Il a décroché, à quelques reprises, à travers les années, sans pour autant parler, juste pour écouter sa mère le blâmer pour tout, puis le supplier de revenir, girouette aux mille et unes manipulations.
- ( 08 )La seule personne sachant où se trouve Ford est sa grand-mère. Elle connaissait son plan de s'exiler aux Etats-Unis et a été témoin de son traitement aux mains de sa mère. Refusant tout de même d'aller à l'encontre de la volonté de son mari, elle a donné de l'argent liquide à Ford et lui a donné le contact d'une amie à Boston, espérant que la distance le libérerait de l'emprise familiale. Malgré tout, ni sa mère, ni son grand-père ne sont venus le chercher, cela voudrait dire qu'il y a un problème. Les apparences sont trop importantes pour laisser croire que le sang Fletcher a renié sa famille.
- ( 09 )Ford, expatrié dans un nouveau pays, sans aucun repères, s'est retrouvé devant la porte de Betty Bramble, une amie de longue date de sa grand-mère. Betty a complètement cassé tous les préjugés de Ford. Veuve, indépendante, pleine de vie, brutalement honnête, Betty a pris Ford sous son aile, le laissant habiter une des nombreuses chambres de l'aile droite de sa demeure en échange de compagnie et d'un peu d'aide à entretenir son patrimoine. Méfiant, Ford a pris des années avant d'accepter que l'aide de Betty était un échange équitable de services. Il gérait son calendrier social. Puis lorsque sa vue a commencé à baisser, il répondait à sa correspondance. Il s'occupait de ses formalités par voie électronique. Pour ensuite gérer la paie de ses employés, puis ses rendez-vous médicaux. Betty a donné un bon mot en son nom à son cercle social, menant à son embauche comme réceptionniste au bureau chef de la multinationale du mari d'une amie de Betty. Ford s'est retrouvé à gérer énormément de responsabilités entre son travail et son implication dans les affaires de Betty. Et ce manque de temps libre a été la plus grande paix pour son esprit vif.
- ( 10 )Au début de l'an deux mille vingt-quatre, Betty s'est éteinte, suite à des ennuis de santé. Sans être du même sang, elle était la seule famille que Ford ait jamais considéré. Conformément au testament de Betty, Ford est tenu, en tant qu'héritier, de maintenir le patrimoine laissé par son mari, continuant d'employer le même personnel pour l'entretient du domaine et l'implication dans ses œuvres caritatives. La majorité des avoirs de Betty sont des investissements, des propriétés, et des objets d'art. Ford refuse d'accepter que Betty ne sera plus jamais assise sur la bergère antique, un mot croisé à la main, un stylo entre les doigts. Il la voit encore au banc du piano à queue, à jouer une chanson populaire. Il effectue les tâches selon ses instructions, alors qu'elle n'en verra plus jamais le résultat. Il fait vivre sa mémoire à travers son dévouement.
- ( 11 ) Ford a quitté son emploi quelques mois avant le décès de Betty, ayant eu l'instinct que le temps viendrait à manquer. Son visa est sur le point d'expirer, sa position précédente a été comblée. Et il est temps de faire son propre chemin dans l'univers, sans les connections de Betty. Il préfère éviter les gens et les endroits liés à elle. Les condoléances lui rongent les os, et il refuse de croire qu'elle est vraiment partie. Alors il a postulé un peu partout, acceptant le premier poste qui lui a été offert. Paralysé à l'idée d'un retour forcé en Angleterre.
- Code:
<pris><b>BEN BARNES</b> <span>@"FORD FLETCHER"</span></pris>
(Ford Fletcher)