TG - Drakkar race

Tu puises dans ton energie. Tu sens tes muscles se formaient sous le derme. Tu as beau t'entretenir, le collectif prime dans ce genre de compétition. Et ça, personne ne peut prédire la capacité des unes et des autres. Faut faire avec et s'adapter. C'est l'une des premières leçons que tu enseignes chaque année dans tous les niveaux d'études. Tu fais en sorte de briser les alliances dans ces moments-là. Tu ressens parfaitement ce que vivent tes élèves à cet instant. Tu serres les dents et tu rames. - Tenez bon ! que tu cries

Mason est dépité, mais il continue de ramer. Il s'interroge malgré tout. N'aurait-il pas mieux faire de rester chez lui à travailler plutôt que de participer à cette fichue course ? Sans doute. Au moins, il n'aurait pas les nerfs en pelote parce qu'il ne supporte pas de perdre. D'ailleurs, il sait que de nombreuses bières n'y changeront définitivement rien. Le milliardaire gardera un goût amer à cause de cette compétition dans laquelle il a échoué. Certes, ils sont en équipe, mais il en fait partie intégrante. Jetant un coup d'œil à Alby tandis qu'il leur demande de tenir bon, Mason dit à son intention : "si tu parles de notre défaite à notre groupe d'ami, je te coupe les cheveux durant une nuit !" Il s'essaye à une pointe d'humour, mais le cœur n'y est pas et puis, il désire réellement qu'il n'évoque jamais cette compétition avec leur bande.

" Au moins dans les deux cas on n'est pas perdants. " Voir le bon coté de la chose ou comme certains disent voir le verre à moitié plein alors que lui ne le voit que principalement vide…. Une façon d’avancer qu’il devrait adopter pour mieux aborder ce qui les attend à la ligne d'arrivée. Alors il préfère bougonner de son coté lorsque l’un des petits jeunes leur lance de loin une moquerie quant à leur différence d’âge flagrante. « Je me damnerais pour avoir mon fusil… » et faire des petits trous dans la coque des bateaux rivaux pour les voir très lentement sombrer sous les flots. Pour l'heure il se contente de ramer, ses bras ramenant sans cesse le rondin vers son bassin avant de l'en éloigner lors de mouvements cycliques et répétés.

Même si elle tente de rester positive, elle voit bien qu'ils ont perdu et preuve en est les paroles de ses coéquipiers, qui viennent appuyer la réalité. C'est comme ça, ce n'est pas grave, ça ne sert strictement à rien de rager. Maintenant, pour la beauté du geste, il ne leur manque plus qu'à terminer. « Je me damnerais pour avoir mon fusil… » le fait qu'il cite une arme à feu la fait tiquer. Plus que ses absences, avant, c'était d'avoir peur pour lui qui la rongeait. Son métier, sa dangerosité. Alors elle ne sait pas pourquoi, peut-être par la faute d'une rancoeur enfouit en elle, elle balance, " T'as envie de donner plus de travail en Andrew ? " à l'hopital, sous entendant qu'il tire probablement mal.

Ce ne serait pas la première fois qu’il songe à pointer quelqu’un pour se venger mais heureusement pour les autres, ses désirs ne sont jamais devenus réalité ; Il y songe seulement en scrutant les rames des autres drakkars de relever pour être rangées à l’abri des intempéries, quittant le contact de la surface pour disparaitre à l’intérieur des embarcations. " T'as envie de donner plus de travail en Andrew ? " Au simple prénom prononcé sa nuque s’est raidie, crispé à l’idée qu’il puisse enrichir l’abruti qui lui a en quelque sorte volé sa vie. Alors brusquement il a repoussé le tronçon de bois pour être d’autant plus brutal au moment de la ramener contre lui, une impulsion nourrie par l’amertume et la jalousie. " Et à moi l'opportunité de finir tes bouteilles...  " Catalogué ivrogne mais de bonne compagnie tout de même.