where i'll never go without you again (madla)

10/02/2024

wth @maddox gardner

( OUTFIT ) Soleil brûlait peau, rayons coulaient sur flot, de bronze, écaillé, rongé par les eaux. Naviguait en mer foule, sirène sur vieux rafiot, entre les quais de l'addiction, paupières closes, coulait le bâteau. Coeur phare, l'attirance noire lorsqu'aveuglée suivait le parfum marin d'la convoitée. Proue poséidienne, chant des prières, aux divinités, aux mortels, de l'emmener jusqu'à celle. Elle, l'enfant de protée, l'océan en traversée, rêvait d'la capturer dans ces files troués. Le palpitant agonie, en frénésie, vestiges frappant esprit aux souvenirs de cette nuit. Statue taillée, de marbre figé, ses courbes en marée, la contempler entre mille égarés. Ce sourire arraché, l'oeuvre, chaos amplifié, tornade à l'envolée de ses sentiments, tomber, écraser, dans son ventre noué, les envies nées. S'approchait de la désirée, l'regard fondait, admirait, ces chairs sucrées, saveurs encrées sur son sable piétiné. Leurs corps heurtés, s'frappaient, s'étaient manqués. Mains serpentaient, sur ses hanches se promenaient, ses reins caressés, bassin planqué contre le sien. Souffles luttaient, leurs lèvres s'effleuraient. Besoin d'la trouver, de s'agripper, de toucher, posséder. « Avant que t'allumes tout le monde... » Là, aux yeux des malheureux, des condamnés, les oubliés, l'embrasser. Lentes les pulpes dansaient, elle savourait, approfondissait ce baiser, secondes filaient, langue armée, attaquait, intensifiait le combat, goûtait l'ambre, folie dans le sang. Vague chaleur réchauffait. Fière, montrait la carnassière que la belle était à elle dans cet enfer. « ... fallait que j'précise que t'es déjà prise aujourd'hui. » Sensuelle, s'écorchant la lippe de ses incisives cruelles. S'éloignait doucement, l'aphrodite, pas l'temps, de sombrer, de s'attacher, doigts glissaient, entre les siens, la défier.

(Stella Vargas)

02/03/2024

► where i'll never go without you again
@Stella Vargas & @Maddox Gardner

(outfit) hantent tes souvenirs, les parfums éphémères qui disparaissent trop vite, ceux que t'aimerais pouvoir capturer, ne jamais les oublier. les saveurs sucrées de cette fille qui t'envoutent et le sel laissé sur vos peaux écorchées. ton évadée obsède les pensées et toi, impossible captive à ses pieds quand le manque se crée. aujourd'hui, réveil fatigué - comme toujours, les nuits effacées par les insomnies. et pourtant, cette promesse de la voir te rallume - éveillée, attisée, enjouée. le bruit des navires bercés par le scintillement des vagues bien trop calmes, sous le joug du roi soleil, l'incandescent céleste réchauffe tes chairs dans une douceur irréelle. appuyée contre cette barrière, dos à la mer, tu patientes jusqu'à ce que ton regard croise celui d'une divine égarée de l'olympe. sourire immédiat que tu ne peux retenir. ce mélange doux-amer de ces titans qui piétinent ta poitrine et ces harpies qui caressent ton bas-ventre de leurs plumes soyeuses : tu inspires pour leur ordonner de se taire, et laisse la nymphe se rapprocher de toi, docile. étreintes réservées à ta vie nocturne, brusquement révélées au grand jour. tu te perds dans l'intensité de ce baiser, à prier que tous ces spectateurs disparaissent - que vous vous retrouviez seules, au bout de cette jetée, les dernières vivantes d'une journée sans fin. oubliées immédiatement, les complications, quand tes lèvres qui retrouvent enfin leurs amoureuses - tu accompagnes d'une brève caresse sa joue délicate. mais cruelle, elle t'échappe finalement et te laisse affamée, d'un frisson électrique. "j'ai attendu ça toute la journée." héros de la liberté, conquérante affranchie, insoumise, pourtant la laisse te posséder pour cette fois, encore. d'un regard éhonté, dévisage la belle, son galbe magistral teinté des astres charitables, tu l'admires sans pudeur. ta langue qui claque, la complimente. "tu déçois pas." et main dans la sienne, tu passes devant, l'attires dans ton allégresse, guides vos pas vers l'antre et la foule. "ça fait au moins cinq ans qu'j'ai pas visité l'aquarium. j'ai trop hâte."

(Maddox Gardner)

10/02/2024

wth @maddox gardner

Goût iodé d'un baiser, les égarées dans l'arène des puissants guerriers, corps paralysés, alors elle savourait, la caresse infinité, humidité sucrée, leurs écumes déposées par la marée sur ses lèvres affamées. Safrané, doigts se promenaient sur peau dénudée, morceaux de chairs exposés, carnassiers enragés, contemplaient beauté, emprisonnée, elle la possédait. Étoile filait, voie lactée, vers autre univers s'envolait, s'éloignait, sourire dévoilé, charnières étirées, fière; de l'écho chanté par sa sirène, chimère dévastée l'attendait depuis la grèce. Cyclades éventrées, amoureuses les nausées, estomac noué, grondait l'orage d'une condamnée, perdue en mer siphonée. Succombée, au charme de l'apeurée, les nuits éparpillées, son âme verrouillée, venimeuses les pensées, s'infiltraient. Contre corps écorchés, elle la désirait, limbes noyés entre carcasses ondulées. Pouls animé, l'coeur sombrait. Tambour frappait, frénésie éclatée, souffrance adulée aux mots soufflés. « J'peux pas résister... » À elle, délicieuse merveille. L'attente insolente, plaies béantes, chancelante, piétinait palpitant. Les poumons asphyxiés, le manque érigé, douces souffrances éthérées et l'être entier la réclamait, alors les phalanges s'emmêlaient. Peurs immolées dans la rivière léthé, les sentiments enterrés. Euphorie se délectait, mains enlacées, à douce divinité, et elle admirait les courbes s'balancer, fesses galbées, muscles taillés, dans l'or, dans l'acier. L'hypnotisée, les s'melles claquaient, elle courait, haut de l'escalier, les portes vitrées, poussée dans cette foule énamourée. « Ca fait des années que j'y ai plus mis les pieds. » Peintures accrochées, nombreux marins sur la jetée, suivait les vagues fracassées contre falaises rocailleuses. Souffle à son oreille susurré lorsqu'elle s'approchait. « J'espère qu'les poissons sont beaux, sinon j'vais pas réussir à quitter la vue qu'j'ai sous les yeux. » Compliment claquait sur son palais, l'emmenait au sommet, olympe régnait. Collait épaule contre épaule, centre de gravité l'exigeait, attachée à cette nymphe, hantait ses rêves. Se décalait, effronté l'doigt accrochait l'ourlet, bas-ventre effleuré, l'étreignait, l'attirait. Les yeux pétillaient lorsqu'elle la regardait, nouvel éclat soleil étincelait, astre brillait au musée. Fièvre réchauffait, dans ses veines pulsaient, feu cramait artères, l'enjouée avançait dans ces files indélébiles.

(Stella Vargas)

02/03/2024

► where i'll never go without you again
@Stella Vargas & @Maddox Gardner

perdue dans les vagues quand se mélangent ces sensations étrangères - le confort contre ses chairs, l'aisance avec laquelle elle conquiert tes pensées, l'ardeur qui embrase ton sang déjà bouillant quand l'envie née d'un regard appuyé. et cette peur ancrée que l'instant se brise, à tout moment, que les vitres se fissurent et que les flots vous emportent loin l'une de l'autre. les phalanges entremêlées, l'emprisonnent pour la retenir aussi longtemps que tu le peux. ton sort déjà décidé par les dieux moqueurs dont ils gardent le secret, alors que tu explores périlleusement le firmament aux côtés de ton étoile. tu décides de les ignorer pour une après-midi, les doutes que tu laisses abandonnés sur la jetée, livrés à l'atlantique, si les aèdes ne t'offrent qu'un seul poème. parce qu'il y a cette gravité qui t'attire quand tu es piégée dans l'orbite de ton astre, corps aimanté quand ils s'approchent, que vos opales s'accrochent. ces cantiques lyriques susurrées qui t'enveniment, et tu te penches vers elle pour lui chanter à ton tour, d'une voix suave, les gloires qui vous attendent. "j'te promets un spectacle." hypnotisée par ses beautés, et la distance infime entre vous, où se dévoilent tes perles, joueuse face à la sirène et ses risques. "celui des créatures sauvages qui dansent sous l'océan." chuchotée à l'oreille de l'animal le plus féroce de cette mer, litanie ponctuée d'un baiser déposé lentement au coin de ses lèvres. tu te retiens péniblement de lui offrir plus - parce que si tu restes inondée par son parfum, tu risques de t'égarer sur un chemin sans retour. alors tu te dérobes, fuyante fragile, une main toujours liée, continues ton chemin pour présenter le sésame de vos entrées, politesses agréables à la gardienne des eaux. et puis, les yeux rivés sur le sentier, tu suis deux inconnus quelques pas en avant, qui s'engouffrent dans les méandres de l'aquarium. les reflets azurs qui valsent sur les murs, les pieds qui s'arrêtent devant le vitrage. tu admires ces raies ignorantes captives, dessinant dans le sable les empreintes éphémères de leurs passages. "comment ça se passe au nephilim ?"

(Maddox Gardner)

10/02/2024

wth @maddox gardner

Mots distillaient, à l'oreille susurrés, rêves corrodés de l'océan immensité. Caresse soufflée, sur sa peau écaillée, ses longues boucles par éole bercées, lenteur flamme brûlait, endormait la terreur des divinités. Les promesses envolées, dansaient autour de l'amoureuse amitié, baiser échappé, à la commissure de ses lèvres, pulpe cramait. Sourire né du céleste enfant de la marée, frustrée sirène lorsque s'évadait beauté, coeur serré, elle l'emmenait dans ces profondeurs antiques. Les mains liées dans leur traversée, s'engouffraient, parfum iodé des eaux salées. Effluves cendrés du feu consumé et la fragrance sensuelle de celle qui l'attirait, dans ces bas-fonds verrouillés, isolés des cieux empyrés, des déesses guidaient. Douces phalanges enlacées face aux créatures énamourées, capturées, dans cette prison dorée, reflet des condamnés. Arpentaient les mers ces monstres de chairs, se promenaient sous ses yeux hypnotisés, valse sous les flots dirigés. Pétillaient prunelles, les pupilles collées, aux cambrures d'une raie, merveille. Disparaissait dans les tunnels et, l'attirant avec elle, s'enfonçait dans les méandres de leurs ritournelles. « Mieux depuis que t'as arrêté d'me provoquer. » Évitait de poser ses obscurités sur l'égarée. Ses lippes qui s'pinçaient, alors qu'elle continuait à naviguer entre les foules amarées sur les quais. « J'suis en train de former une amie qui va bosser cet été. » Les épaules haussées, se rappelait, chaque cycle se répétait lorsqu'elle les contemplait venir, les regardait partir. Pierre granit ricocha enfin, dans les bâteaux des marins, refuge noir dans lequel glisser, admirait la naufragée. Difficulté d'résister, de ne pas approcher, carnassière rôdait, onyx descendait, courait sur son ventre dénudé lorsque la soie dissimulait ses courbes préférées; remontait, se détournait, esquivait. « Et toi ça se passe comment au tien ? Toujours bien accompagnée par les ados boutonneux du coin ? » Moqueuse, l'oiseau bleu. Le pouce s'égarait dans la tendresse d'une étreinte, les bras frottaient, animaient les tornades, écraisaient sa poitrine de ces vestiges nuitées. Semelles effleuraient le chemin, les menaient à leur fin, sentiments assassins. Venin d'eris fondait sur elles, simples mortelles, complicité d'aphrodite, la belle. « Faut que j'passe te voir là-bas, ça fait longtemps qu'on n'a pas bitché. » Les charnières étirées, ivoires dévoilés sous l'écumée du brillant porté.

(Stella Vargas)

02/03/2024

► where i'll never go without you again
@Stella Vargas & @Maddox Gardner

une grimace pénible, accompagnée d'un râle ennuyé, quand ses mots te ramènent à l'affligeante réalité. les yeux roulent vers les cieux dissimulés dès que t'y penses. "avec les vacances d'été, c'est envahi de gamins toute la journée. un enfer. j'rêve de m'barrer." tu préfèrerais passer tes matinées étendue sur les plages qu'elle t'offre, sillonner les sables brûlants à la rencontre d'âmes perdues pour occuper tes soirs et remplir tes journées d'oisiveté. mais t'es pas née de ces chanceux qui frivolent au dessus de tout ça. t'as besoin de thune constamment comme tous les autres, survie en continue, et ce job dans lequel t'es coincée. mais ton visage s'adoucit à l'idée que la nymphe puisse t'y visiter. enjouée de pouvoir couvrir les cris enfantins de ses chants cristallins. "si tu viens un soir où j'ferme, on peut se faire une partie de laser tag rien qu'toutes les deux, dans l'obscurité avec juste les néons pour nous éclairer." tu l'observes dans le reflet face à toi, dessinées vos silhouettes contre le vitrage humide et les algues qui dansent. le corps qui chavire pour resserrer cette distance déjà inexistante, les doigts qui jouent avec les siens dans une valse inconsciente quand les caresses invisibles effleurent ton myocarde. une vérité que tu avoues comme une effraction, compliment insidieux. "ça m'manque de v'nir au nephilim. les autres boîtes ont pas des serveuses aussi agréables à regarder." ton regard dérive des flots céruléens, dans une lenteur soutenue, pour venir deviner l'eau clair et s'échouer sur le rivage, l'orée du tissu, épaules de bronze dévoilées. cherche son chemin à travers sa chevelure, remonte la côte au bord de sa jugulaire, apprécie l'exquisité de cette bouche nébuleuse. constellation délicieuse, déferlante des échos passés et toi, captivée. animal, canine plantée dans tes propres pulpes, asséchées rien qu'à l'imaginer briller au milieu de ces foules de matelots prêts à tout pour t'aborder. d'un battement de cils, tes orbes terminent leur course percées dans la pierre noire de ses onyx. tremblements dans ton thorax, quand tu te harponnes toi-même, prise au piège dans les filets que tu as jeté. un sourire indécent, tinté de provocation, jeux dangereux et leurs vibrations parcourent tes veines quand tu risques ta perte. mises en pause, les farandoles des créatures de l'océan quand tu ne vois plus qu'elle, sirène profane, épouse des marées. tu arques un sourcil, ta voix mielleuse qui la défie. "j'suis sûre que ta pote l'est aussi. faudrait qu'j'vienne voir ça."

(Maddox Gardner)

10/02/2024

wth @maddox gardner

Rire léger s'échappait dans foulée, lèvres soufflaient sa mélodie en envolée, oreille berçée, l'écho susurré se fracassait. Gamins égarés admiraient beauté, entre ces murs verrouillée, cachée, se protéger des sourires écorchés du fin fond d'l'humanité. Elles étaient coincées, les regrets enfumés dans les noirceurs du coeur soulevé, les esclaves d'la thune immolée. Ce luxe des naufragés, de l'autre côté du plancher, la contemplaient, liqueurs édulcorées elle leur servait, billets j'tés par poignée. Chaque soir, l'âme brûlait, flammes dans l'sang, une ambiance pesante, lippes s'forçaient, et tous ces mots régurgités, plaisaient à ceux qui offraient. Frissons peau bronzée, les prunelles figées, marines les créatures flottaient, dansaient, bulle impénétrable implosait, flots glissaient, l'écume naissait. Les naïades enchantées, ces chants liquifiés, émerveillée, elle tombait, promesses livrées fascinaient. Elle s'accrochait à cette mer dévastée, calme tempête où couraient les raies, cheval d'eau emmenait, requins provoquaient. Le reflet des immensités, se retournait, vers celle qui murmurait, l'étourdissait de ces histoires familières. Brasier désir et volupté en ricochet, luttaient, sombres cérulées, plongeaient dans l'océan de cette amoureuse obscurité. Les néons nimber leurs yeux, ces lumières au spectre creux, les corps s'heurtant à deux. « Mmh, romantique... » Les mirages levés, vers ces cieux plafonds expatriés, carcasses torrides, bouffées par l'humidité sous les lasers qui s'éteindraient. « J'sais pas si, toi et moi, seules, dans une pièce à peine éclairée, serait une si bonne idée... » Chaos en elle voulait s'exiler, à la commissure l'esquisse dessinée, s'étirait, pensées vacillaient, les maux électrisés répondaient aux doigts enlacés. Envie grandissait, d'la retrouver, fusionner, l'estomac rongé, cardiaque le muscle effronté battait, frénésie décidée, et enlisée dans ces marécages boueux, loin des réalités, elle sombrait. L'attirait la poète, dans voie lactée, univers déformé, là-bas l'autre côté, des visiteurs se séparaient, heureux les convoités. Baiser claqué sur la joue, dégueulait l'manque qu'elle ressentait, d'être frustrée, pas assez. Les prunelles hautes vers le ciel roulaient, tête secouée, d'un coup d'épaule la repoussait, elle l'éloignait pour mieux la ramener. « T'es si obéissante, bébé... » Se moquait. « Tu peux rev'nir. Avec l'été, j'ai plus l'temps de regarder les bombes danser, y a trop de monde à servir. » Évadée, fuyait la seule pensée de voir ses courbes onduler, ses chairs dévoilées, dévorées sous pupilles par carnassier. Jalousie massacrait, entrailles douloureuses séduites étaient, mais folie du corps entier lorsqu'elle peignait son oeuvre devant elle, captivait son regard, cruelle. Camoufflait, les montées, la colère, possessivité meurtrière. Les ongles creusaient les sillons dans la paume, nervosité, tentait d'se calmer au tambour raté, l'ascension démesurée. Césure franche cette fois lorsqu'elle rigola, douce nila, bien trop douce pour être proie. « Laisse-la. Elle est trop douce pour toi. » Défi dans la voix, protectrice de cette fausse amitié, main abandonnée, elle la dissuadait de s'approcher, pente glissante menaçait d'la tuer. « Ca t'amuse, hein ? » Mais ce n'était que ce jeu familier auquel elles aimaient jouer. alors se rapprochait, étreinte côtes, griffes plantées dans hanches dévoilées. Souffle aspiré, la tentait, reculait si elle décidait d'avancer, plongeait dans l'terrier, mordait son derme abîmé, saveurs iodées, silence bleuté reflet sur ses boucles satinées.

(Stella Vargas)

02/03/2024

► where i'll never go without you again
@Stella Vargas & @Maddox Gardner

tu lui admets en toute franchise ce qui a toujours été une évidence, bien sûr que ça t'amuse, malices dans tes séductions, toi perfide succube. "hm hm, ça m'amuse, ouais." tu vocalises tes réjouissances d'un sourire satisfait, canines visibles de carnassière : ton jeu favori, attiser la colère des dieux cloitrés sur leur sommet culminant. tu te moques de leurs destinés qu'ils te prédisent, refusant d'être domptée par les fils rouges du fatum, prête à sauter des falaises olympiennes pour ta liberté - sans savoir qu'ils t'ont déjà enchaînée. tes épaules qui se haussent, narquoises, le regard taquin, joueuse jusqu'au bout. tu t'en délectes beaucoup trop, quand ta survie est menacée par ses mots affûtés. "peut-être que j'veux de la douceur." litanie rétorquée d'une voix des plus suaves. combattant coloré nageant à contre courant, perdue dans l'obscur menaçant des bas-fonds de l'océan. précipices périlleux qui t'attirent dans leurs confusions éthérées où l'oxygène se fait rare, l'envoutement de cette noyade, noirceur des sentiments. et une inspiration tranchante, tressaillement électrique, le souffle coupé au contact de ses doigts veloutés sur ta peau dénudée. captive entre ses serres, en apnée dans les entrailles des vagues, tumultueuses les envies et la soif au milieu de l'atlantique. entailles profondes sur le cœur, tu la laisses s'insérer dans les fissures, réparer les blessures au milieu des coraux. morsure acérée aussi délectable qu'atroce, quand tu te souviens du monde qui existe autour de vous. regard dévasté entre les bassins, tu voudrais plonger dans ces ardeurs, mais les quelques marcheurs hypnotisés par le ballet des flots et leurs créatures te retiennent sur la côte. soupir pénible, lamentation des sirènes, tu en veux plus. "zia, arrête…" contradictions figées dans tes paroles, quand tes gestes ne suivent pas, et que tu la retiens contre toi. dévorée de l'intérieur, les attractions qui se jouent de toi alors que ta main suit son instinct, chemin jusqu'à sa nuque, phalanges glissent dans les mèches soyeuses, chevelure obsidienne qui t'obsède. les murènes terrées dans l'obscurité, observent de leurs crocs aciers les deux victimes d'aphrodite. battements cardiaques, pulsions naissantes, le muscle en douleur sous l'attrait du danger, du dédale insurmontable dans lequel tu t'es avancée. chuchoté contre ses cheveux ébènes, caressés par tes ongles, des secrets réservés, bien loin des oreilles passantes. "tu sais qu'si tu commences, t'arriveras pas à t'retenir. t'as beaucoup trop envie d'moi, bébé." visage collé contre la crinière satinée de la bête, t'enivrent les fragrances sauvages. les paupières qui se ferment pour mieux les apprécier, un bras qui s'enroule autour d'elle pour la capturer.

(Maddox Gardner)

10/02/2024

wth @maddox gardner

mention de sexe et vulgarité
Le coeur frappait, rythmique de l'agonie, pincement jalousie, battait sa frénésie. Combustible irradiait, dans le sang couronnait, grimpaient les envies, colère mourait, son muscle en aphasie. Mirage des olympiens, volutes de fumée, largué le bâteau sur le fleuve léthé, l'âme noyée. Ébènes tombaient, l'amoureuse obscurité l'appelait, falaises secouées, corps déchiré sur les rochers, les provoquées. Le visage tanguait, naufrage des eaux salées où pluie bleutée rayonnait, électrisé, ce regard carnassier poussait. Contemplait silhouette sirène, au loin nageait, cette corde les reliait, se tendait, les frontières agitées lorsqu'elle la tentait. Flammes dansaient, effleuraient, jonction des atmosphères, entre terre et les enfers, les cris de lucifer. « J'peux t'en donner si c'est ça qu'tu veux. » Promesse prière écorchée dans son souffle iodé. Cette intensité dans l'regard, illuminé, brillait l'étincelle brasier, noire les sept mers reflétées sur son derme immaculé. Le sourcil haussé, soleil éclairait sombre forêt, veine toxicité, dédale époustoufflé dans lequel elles couraient. Putain de nausées dans l'ventre grouillaient, dès qu'elle croisait, naïade divinité amenée sur le sable d'été par la marée. Fille de protos ou de nérée, abandonnée sur la jetée, de ses chants l'hypnotisait, mirifique épopée des temps passés sous les colorés. Contre les glaciers, reculaient, s'évadaient les enfants attirés par aquatiques créatures d'égée. Succube ravagée par les feux dérivés, griffes sur peau dénudée, plongeaient dans chairs galbées; la langue assoifée, la goûtait, les arômes parfumés, plânait dans les cieux opiacés. Myocarde tremblait, les souffrances anesthésiées lorsqu'elle plantait, crocs s'acharnaient, lenteur désirée, valse langoureuse, albâtre cette carne qu'elle dévorait, évitait d'y peindre les violets. Porcelaine qu'elle voulait entière, sans fissure l'offrir aux inconnus. Les mots lacéraient, l'étreinte s'opposait, néréide grimaçait, l'haleine suintait, fondait sur sa gorge exposée. Les mains sur ses côtes remontaient, sur ses reins se rejoignaient, l'enlaçait, proie paralysée. Paume s'aggripait dans cheveux de jais, lippes s'étiraient, les effluves vanillés captivaient, l'endormaient. Invertébrés, témoin d'l'amour bousillé, mouillés les baisers, ardeur tracée de sa lame affutée lorsqu'elle l'écoutait. Et léger le rire filait, de cet instant contre elle profitait, espace liminal comblé. « J'ai b'soin de plus que ta main dans la mienne là... » Les envolés entre ses boucles, avouait l'addiction, au contact ou aux cachetons. « Mais t'as raison... » Lobe de l'oreille chatouiller, lorsque sa mâchoire elle l'embrassait. Secondes écoulées sous les pupilles des fidèles, ceux qui osaient regarder leurs statues figées dans les sels. S'écartait la mortelle, le manque creusé, cruel, elle s'éloignait, rejoignant le chemin du tunnel, admirait le requin pour lequel les étrangers s'effrayaient. Pommettes rosées, tendre incendiée, lui tendait le bras pour récupérer sa pulpe dans la sienne. « Faut qu'j'appelle un plan pour baiser ce soir. » Pique enfoncée, hauts murs vitrifiés, l'eau azurée, bas-fonds où traînaient gros poissons, saccadée respiration, et les pensées désordonnées combattaient, suppliaient. Elles en voulaient plus, plus d'elle, plus de leurs chairs, fusion nécéssaire, l'entraînait d'un pas pressé vers d'autres lumières. Les eaux calmes, osmosées, tortues marines flottaient. Évitait les enfants, leurs parents, les regards tombant du père absent qui oubliait sa femme sur le banc. Lippes prédatrices, fierté dans les onyx. « Tu t'rappelles de ton endroit préféré ? »

(Stella Vargas)

02/03/2024

► where i'll never go without you again
@Stella Vargas & @Maddox Gardner

grondements dans ton firmament, au rythme des tambours de guerre. les rêves de douceur à portée de main. il suffirait de tendre un bras vers les cieux généreux pour les atteindre. ces rêves-là. ceux qui te terrifient, les faiblesses lacérées, vulnérabilités à découvert au milieu d'une mer plate où pourtant ton navire chavire violement, balloté par les invisibles fragments du passé. la peur que l'évadée t'abandonne à ce destin naufragé, de sombrer dans les malheurs de scylla sous un ciel bleu sombre quand tes poumons s'inondent des courants effroyables. l'intensité qui parcourt tes veines, brise un peu plus les défenses de ton armure, métal rendu friable par la corrosion de ses baisers. quand tu la veux à tes côtés, te rassurer de ses allégeances, ta reine à qui tu jures tes victoires, lance en joue, tu veux l'avoir, conquérante enragée. mais à la place, douleurs fatales dans le muscle cardiaque, empalé dans cette joute meurtrière : c'est elle qui t'a asservie, anéantie. vaincue. l'impératrice triomphante, quand déjà, les regrets de l'avoir arrêtée dans sa conquête t'accaparent. tyrannie des désirs inachevés qui te forcent au sevrage de son contact et de la permanence de ce dernier baiser sur ton derme ancré. lointains souvenirs des quelques secondes séparées, chaque parcelle de ta peau qui l'appelle en détresse, lui crie de revenir au bord de ces lèvres. tu les ignores du mieux que tu peux, les s.o.s., en t'accordant une pause, brève respiration éloignée de son corps céleste. la fierté entachée, opales fixées sur le plafond artificiel, voûte privée de lumière, dont seuls les rayons tamisés des vagues vous éclairent. ta langue claque dans une douce déception, frustration que tu tentes de dissimuler derrière les airs de nonchalance que tu esquisses. dévergondé, ton sourire s'étire, écorché par l'une de ses ronces. "heureusement qu't'as mon numéro alors." et finalement, tu saisies cette paume qui t'attend, dans un geste qui devient trop naturel. défilent les créatures captives quand vos chemins s'avancent, tu te laisses escortée par la sirène. guidée par cette main qui t'entraine, ta confiance entière exposée. offerte aux géants quand elle vous navigue dans ce dédale. et sur la route, cette question qui t'intrigue. les yeux qui se plissent, tentent de la lire. "hmm. n'importe où à côté de toi ?" rire léger jeté dans l'arène, camouffle les vérités derrière de fausses plaisanteries. d'un sourcil arqué, tu fais mine de réfléchir quelques instants de plus à la question. "remarque, ça s'joue entre ça, le bassin des méduses et celui des requins." un attrait pour les dangereux, toujours. ces monstres qui terrifient les profondeurs azures de leurs danses funèbres, de leurs appétits insatiables et leurs envies ensanglantées. tu en perds ton attention au travers des reflets océan, le regard fuyant dans l'innocence des anémones. à la recherche de sécurité, quand tu sais que médusa est devant toi.

(Maddox Gardner)

(Contenu sponsorisé)