Feelings don't lie (kattis)

@Katalia Borgia Avec comme père un avocat influent qui, chaque année, essaye de se faire une bonne place dans la politique allemande et une mère avec une notoriété qu'elle a reçu de ses ainés, la famille Heimann prend beaucoup plus d'ampleur dans le monde mondain. Que ce soit en Italie ou en Allemagne. Depuis tout jeune, j'ai eu droit qu'au discours sur la réussite, sur le pouvoir, sur l'argent. Heureusement que ma mère était celle qui restait le plus les pieds sur terre. J'ai essayé de me détacher le plus possible de cette pression familiale. Encore plus avec ce qu'ils ont fait à ma grande soeur. En entrant dans la vie de la fille Borgia, j'ai accepté le fait de jouer le jeu pour soutenir la seule personne sur terre qui en vaut vraiment la peine. Katalia porte le monde sur ses épaules et cela ne semble déranger nullement sa famille. Ce soir encore, je l'accompagne à un gala de charité car elle doit faire bonne figure et représenter son père qui est absent. Occupé sans doute à faire la guerre aux avocats pour le divorce. En entrant dans la salle de l'événement, je mets mon masque faux. Celui du type qui s'intéresse réellement aux soirées mondaines. Ca pue le fric partout. J'ai sentis Kat un peu nerveuse alors j'ai resserré ma poigne autour de ses doigts. Lorsqu'un invité nous a salué et m'a demandé si je venais au nom de la famille Heimann, je lui ai dit que ce soir, je venais au nom de Katalia Borgia. Phrase qui n'a pas pu empêcher de faire sourire l'italienne. A peine arrivé, que Kat est déjà appelée par différentes personnes qui souhaitent la présenter. Je me mets un peu en écart mais un soldat ne reste jamais bien seul. Un troupeau d'inconnus aux airs curieux m'entourent et m'abordent. Cette atmosphère est un peu tendue alors je me prends au jeu de jouer de mon charme en leur décrochant quelques rires par-ci, par-là. La pforzheimer vient me sauver après de longues minutes et j'accepte volontiers quand elle me prend le bras pour m'éloigner. Je lève mon verre pour les saluer puis suis Katalia jusqu'aux ascenseurs. S'éloigner de tout ce brouhaha fait du bien à la tête. " je t'ai dit que t'allais faire un malaise avec cette robe. " elle a insisté pour la mettre mais pour ça, il aurait fallu qu'elle se casse une côte ou deux pour respirer librement. Je souris, tenté de l'embrasser lorsqu'elle joue avec mes lèvres. " ouais, j'ai bien envie de voir la vue. " mes yeux s'amusent à descendre dans son décolleté. De quelle vue je parle ? Peu importe. Lorsque nous arrivons au toit-terrasse, une vent doux vient fouetter mes joues. On se croirait dans un autre espace-temps. Je m'approche du bord pour admirer le spectacle qui se déroule sous nos pieds. Je pivote mes opales vers la jeune femme et remarque son air distrait. Elle a l'air absente. " amore, si tu veux qu'on rentre à l'hôtel, on rentre. " elle a salué presque tout le monde, on a vu que la fille Borgia était présente. Si elle reste encore plus longtemps elle va finir par nous faire une crise d'angoisse.

@Katalia Borgia Kat est là physiquement mais elle parait un peu absente. Ses pensées sont ailleurs et sont sans doute multiples. La soirée a bien débuté et je suis certain qu'elle se rejoue son entrée, qu'elle vérifie qu'elle a eu un bon comportement, qu'elle a discuté avec les personnes qu'elle devait voir. Je la vois trifouiller son téléphone. Inutile de me pencher pour faire le curieux, toutes les notifications doivent surement venir de la même personne. Bingo, c'était bel et bien son paternel. Elle l'exprime suivi d'un soupir qui en dit long. Je passe une main sur sa nuque, sous ses longues mèches pour la détendre. " ignore-le. t'as fait acte de présence, c'est le principal non ? " je ne connais pas exactement les choses que missionne son père. Kat me cache peut-être le plus gros pour ne pas que je m'effraie. Mais je ne l'ai jamais vue aussi tendue concernant le business de sa famille. L'italienne me présente son épaule afin que je puisse... retirer sa robe ? J'affiche un sourire amusé. " madame Borgia, voudriez-vous montrer vos seins à tout New York ? " que je prends d'une voix faussement choquée. Je plaisante, tout pour la détendre. Comme ce baiser que je pose au creux de son omoplate lorsque je descends la fermeture éclaire de quelques centimètres. Je glisse mes doigts sur sa peau et fais une légère pression sur ses muscles. " détends-moi ces muscles. " je finis par la lâcher et je la prends par la taille pour la tourner vers moi. Je déteste cette pression qu'elle porte, qu'elle me la donne, moi je suis né pour être zen, beaucoup trop zen. Je pourrais gérer, transformer cette frustration en quelque chose de léger. Je la regarde tendrement pendant un moment, à repenser à tout ce qu'on a vécu pendant quatre années. Je me souviens encore de cette soirée du bal de promo 2020, où j'ai osé l'embrasser sous un arbre alors qu'elle était venue accompagnée d'un autre. Je pose la paume de ma main sur sa joue. " je n'imagine pas à quoi ça ressemble de devoir gérer une entreprise familiale... mais si c'est ce que tu veux vraiment, promets-moi de te modérer et de ne pas te laisser crouler sous une quelconque pression. t'es une Borgia, t'as le droit de lever la voix et de décider comment tu veux faire les choses. c'est pas à ton père de te dicter ta conduite. " j'espère que mes paroles seront suffisamment encourageante pour lui donner la motivation. Et le sourire, putain. J'ai l'impression qu'elle se force à montrer que tout va bien. Kat a fait tellement de choses pour montrer son ambition et sa détermination. Il ne faudrait pas que cette flamme vacille. Moi je serai là, pour lui rappeler tous les jours de sa vie la valeur de sa personne.

@Katalia Borgia A sa place, je pense que j'aurais déjà tout lâché. Si je devais reprendre l'influence familiale de mes parents, je déclarerais forfais. Heureusement, je ne suis pas seul dans la fratrie. Il y a Magdalena. Bien que les tensions avec le paternel soient froides, j'espère toujours qu'un jour, ça se calmera. Mon père s'imagine que son avenir est tout tracé avec son fils dans le viseur. Mais il ignore encore qu'une fois qu'il aura fermé les yeux, je vendrais tout. Moi ce qui m'anime, ce sont mes études, la carrière que je pourrais faire en technologie, le métier du futur qui explosera. Je veux inventer des choses qui vont révolutionner le monde. C'est ça ma vibe. Pas la politique, pas la bonne image. Je veux m'assurer que Kat sait dans quoi elle s'engage car si elle veut tout foutre en l'air, je serais le premier à lui prêter main forte. J'ai oublié quelque chose qui m'anime dans la vie ; elle. Ce petit bout de femme italienne. Je pourrais même la positionner en numéro un. Placer son bonheur et ses envies avant les miennes. J'endosse un rôle auprès d'elle que je n'échangerais pour rien au monde. Je veux être son bras droit. Et son bras gauche. Mes sourcils se lèvent quand elle avoue ne plus avoir envie de jouer à la petite fille parfaite. Je pose mes mains sur ses épaules. " tu ne veux plus travailler pour le compte de ton père ? " j'ai besoin qu'elle le répète si ce que je pense est un fait. Peut-être qu'elle ne veut plus travailler du tout. Pour le compte de personne. Sauf pour le sien ?  Katalia Borgia a l'âme d'une business woman, trop d'ambition pour que son nom disparaisse. Je n'ose pas imaginer les conséquences si elle devait avouer tout ça à son paternel. " tu sais ce que je vois ? une femme indépendante qui a besoin de souffler. entre les études et les histoires familiales, comment tu fais pour ne pas perdre la tête ? permets-toi de dire stop. même pour un moment. le temps de réfléchir et de savoir vraiment ce que tu veux faire de ta vie. " être dépendante des missions que lui envoie son père, créer sa propre boîte ? tout lâcher pour partir vivre au soleil et élever des tortues ? Quel que soit son choix, je l'accepterai.

@Ottis Heimann Il a toujours été le plus fidèle gardien de tes secrets, et ça même bien avant que tu veuilles le lui révéler le moindre d'entre eux. Mettre à nu tes pensées, en lumière tes pires démons, pendant un temps au début t'as pas aimé ce talent chez lui. Maintenant, son regard et ses mots sont le meilleur réconfort dans lequel tu peux blottir tous tes vices. Oh clairement tu ne dis pas que c'était toujours facile. Parfois même ça a failli vous briser, mais le temps t'as appris que rien n'est jamais linéaire, et que le seul échec est celui de ne pas avoir avancé. Ce secret pourtant à mis du temps à s'échapper ; pas parce que tu ne voulais pas lui révéler, mais parce que tu ne voulais pas te le révéler. Si quelqu'un d'autre qu'Ottis t'avait entendu, ta vie aurait pu prendre un tournant bien moins facile. Ses paumes chaudes réchauffent tes épaules nues, son regard bienveillant réchauffe ton cœur. ─ Je pense ne veux plus travailler pour mon père. Tu penses même si tu sens que tu le sais au fond. T'as le cœur au bord des lèvres, tu l'aimes tellement lorsqu'il fait ça. Quand il prend dix ans de maturité dans la figure et calmes tes folles ardeurs. ─ Tu me suivras quoi que je fasse... ? Comme si t'avais besoin de l'entendre le dire pour y croire. Mais pour une fois, peut être même pour la première fois de ta vie, t'as besoin d'entendre que tu peux faire seulement ce que tu veux de ta vie. ─ Tu sais ce qui est le plus pitoyable de toute cette histoire ? C'est que je serai incapable de te dire là maintenant tout de suite ce que je veux faire de ma vie, tellement j'ai été formatée pour être ce qu'on voulait de moi. Cette réalité soudaine te prend le souffle et te glace le sang, cette promesse de liberté est effrayante. Tu lèves tes mains pour venir caresser ses bras, remontes jusqu'à sa nuque et approches ton visage pour souffler contre ses lèvres et fermer les yeux ─ Je t'aime tellement.