TW : maladie, décès, drogue et alcool use, overdose, TDAH
Description
Prénoms Finnick Askr
Nom Holt
Pronoms he/him/il
Date de naissance 07 février 2001 (23 ans)
Lieu de naissance Toronto, Canada
Nationalité Canadienne
Localisation City center (voisin de Grayson)
Métiers Je suis employée dans une boutique érotique, j'y travaille les week end durant l'année scolaire. Durant l'été j'y travaille un peu plus fréquemment.
Revenus Aisé avec l'argent de papa, mais je sais que je ne pourrais pas survivre avec le salaire de mon travail à temps partiel.
Études Je viens de terminer ma deuxième année d'étude en art. Je vais donc entamer ma troisième année en septembre prochain.
Orientation Homosexuel & Panromantique
Statut Célibataire
Caractère
Informations en vrac
01 ♫︎ J'ai un tic nerveux lorsque je mens. Je vais me gratter la joue à répétition. Je me grattes le nez lorsque je suis gêné, mal à l'aise et même timide.
02 ♫︎ Je fume minimum un paquet de cigarette par jour.
03 ♫︎ Je possède un chat prénommé Thor que j'ai du laisser chez mes parents.
04 ♫︎ Je suis un grand fan de comics, mon superhéros préféré est Thor. (La raison du prénom de mon chat.)
05 ♫︎ Je suis passionné de l'occulte, du dessin, du jeu vidéo, du wichcraft, de la cuisine, de la musique et de la dance.
06 ♫︎ J'adore lire... Bien que je ne lis pas souvent.
07 ♫︎ Mes parents en immigré de la Norvège à Toronto bien avant que je ne sois au monde.
08 ♫︎ Pour dormir, j'ai besoin de musique ou un film, bien souvent, c'est un film de Disney. Tout comme j'ai besoin d'une source de lumière puisque j'ai aussi une phobie de la noirceur.
09 ♫︎ J'ai une phobie des orages... Lorsque je sens un orage arriver, je vais généralement me cacher auprès de mon meilleur ami, Gray. Sinon, je me cache sous les couvertures. Si je ne peux pas me cacher, je vais couvrir mes oreilles et espéré de ne pas entendre le tonnerre. (mais ça ne marche jamais...).
10 ♫︎ Mon fruit préféré est la pastèques. J'adore tout ce qui est à saveur de Pastèques. Je peux parfois m'assoir devant une série avec la moitié du fruit pour le manger à la cuillère.
Histoire
…
♫︎ C’est souvent derrière un sourire que je cache ma tristesse. Cette dépression, qui anime mon corps depuis le décès de Jake, ne m’a jamais quitté, toujours cachée quelque part. Elle ne prévient jamais avant de frapper… Et pourtant, je suis quelqu’un de déterminé et de persévérant, alors j'essaie tant bien que mal, de vaincre cette petite partie de moi. ♫︎ Je suis quelqu’un d’explosif lorsque que je perds ma patience. J'ai ce petit côté sanguin lorsque je me mets en colère. ♫︎ Normalement à l’écoute, je crois que j'ai la meilleure oreille pour garder les secrets. Par contre, je suis un très mauvais menteur. ♫︎ Je suis une personne protectrice, voire trop. Prêt à me mettre dans le pétrin pour protéger les personnes que j'aime… Ce qui découle parfois sur mon côté bagarreur, les points toujours prêts à défendre ou tout simplement à frapper. ♫︎ Je suis un homme affectueux et tactile. Je vais souvent chercher à montrer mon amour de cette façon, peu importe le genre d'amour, que ce soit amical, amoureux ou même familial. ♫︎ Je suis un grand sensible, qui découle sûrement de mon côté empathique… Mais en vrai, je n'ai pas peur de montrer mes sentiments. Même si je déteste pleurer devant les gens. (C'est le seul sentiment que je cache.) ♫︎ Je suis une personne artistique et créative, ce qui m'aide beaucoup avec ma passion pour le dessin, mais aussi dans certaines résolutions de problème de tous les jours. ♫︎ J'ai un petit côté arrogant même si je ne veux pas l'avouer. ♫︎ Je suis parfois impulsif, réfléchir avant d'agir ne fait pas partie de mes qualités. C’est un autre trait qui m'apporte souvent des pépins. Je saute même parfois aux conclusions hâtives. ♫︎ J'ai le cœur sur la main. J'adore aider les autres et donner aussi. Je suis celui qui donnerait ses gants à un itinérant durant l'hiver ou demander s'ils ont besoin de nourriture ou de quelque chose à boire et d'aller leur acheter. On pourrait presque dire que je suis altruiste. ♫︎ Taquineur, j'aime les blague et jouer des tours… Au malheur de certains. J'adore faire l'idiot en vrai. Ce n'est pas surprenant que j'aime faire la fête aussi… Mais je ne suis pas très responsable lorsque je le fais. L'alcool peut couler assez vite sans que je ne fasse attention et donc je me retrouve normalement dans des situations parfois gênantes ou m'endors pratiquement partout. ♫︎ J'ai un diagnostique de TDAH, ce qui peut être compliqué comme ça peut parfois être bien. Ça dépend des situations.
En gros, je suis capable de faire plusieurs choses en même temps, comme d'écouter, de pouvoir suivre deux conversations, dessiner ou jouer à un jeu sans perdre sa concentration. Mais c'est aussi paralyser lorsqu'il y a trop de tâches à faire puisque chaque tâche est une priorité. C'est d'avoir la tête constamment occupée, comme si on avait un narrateur qui nous parlait constamment… Mais c'est aussi d'avoir parfois une radio qui joue dans la tête h 24 sans vraiment pouvoir arrêter. (Dans mon cas, c'est souvent la trame sonore des jeux de super mario ou encore final fantasy tout comme de nombreux jeux sur le nintendo 64 : comme Kirby 64, Banjo-Kazooie et la suite, Banjo-Tooie, Jet Force Gemini, ect.) C'est la capacité (même si c'est l'un des traits le plus frustrant) d'oublier l'existence de quelque chose ou de quelqu'un si on ne l'a pas devant nous. (Out of sight, out of mind.) Et donc si ladite personne ne vient pas me parler, il y a de grosses chances que je ne fasse pas les premiers pas et que nous ne nous parlons pas pendant des semaines, voire des mois. Le TDAH, du moins le mien, c'est d'oublier ce que tu as fait hier, ce que tu as mangé, mais de pouvoir te rappeler des chansons d'un jeu que tu as joué quand j'avais 10 ans. (J'en ai 23 aujourd’hui.) Je n'ai absolument pas le sens du temps. Ma journée d'hier peut paraître il y a une semaine ou même un mois et pourtant elle s'est passée hier. Comme ça, on peut écouter une conversation sans l'écouter. Par exemple, je vais te regarder, tu vas parler, mais je vais avoir une tout autre conversation dans ma tête, à savoir si j'ai fermé la porte de ma salle de bain… Me dire que je dois écouter et me demander ce que tu as dit. C'est aussi de commencer quelque chose, de sauter sur une autre tâche pour la commencer parce que je me suis souvenue que je devais le faire. Mais, si je me rends dans la salle de bain et me souvenir que j'ai du lavage a terminé, je vais continuer le lavage pour finalement complètement oublier la première tâche que j'avais commencée. Ou de me rappeler et de la continuer. Mais mon TDAH c'est aussi la capacité d'apprendre plusieurs choses, surtout lorsque j'ai un intérêt, une fixation. Tout comme j'ai la compétence d'agir sous le stress et de pouvoir faire un travail qui se ferait sur une semaine, en une journée. Mais aussi… Je suis capable d'agir en situation d'urgence ou sous pression. Tous les symptômes sont pires lorsque je ne prends pas ma médication. Mon hyperactivité est souvent sous forme de : bouger la jambe lorsque je suis assis, puisque j'ai souvent du mal à rester en place. J'ai besoin de bouger. Bien souvent, quand je fais la cuisine, je vais chanter et danser sans que je ne m'en aperçoive, mais c'est aussi d'avoir la tête qui “tourne” constamment avec des informations que je n'ai pas besoin ou à toujours me parler moi-même. Quand je prends ma médication, c'est beaucoup moins pire… Heureusement. Je suis beaucoup distrait aussi, sauf lorsque je suis hyper focus sur ce que je fais. Je peux aussi couper une personne lorsqu’elle parle puisque je ne veux pas oublier ce que je veux dire sur le sujet de conversation. Bien souvent, lorsque quelqu’un me raconte ses malheurs ou me rencontre quelque chose sur sa personne, je vais parler de mes propres expériences pour montrer que je comprends par quoi iel passe. Parfois, ça me fait passer comme si je ramène tout à moi alors que ce n’est pas le cas. Une des façons de montrer que j’aime la personne ou l’apprécie, je vais souvent “info dump” ce que j’ai appris dans la journée. C’est-à-dire, parler de l’intérêt que j’ai et de tout donner les informations sans pouvoir vraiment m’arrêter de parler. L'un des mauvais côtés de mon trouble est bien le RSD (Rejection Sensitive Disphoria). Je suis sensible au rejet et à l'échec. J'ai du mal a régularisé mes émotions et peut parfois réagir fortement si je crois qu'on me rejette ou que j'échoue à quelque chose. Le sentiment peut être tellement fort que j'en ressens de la douleur émotionnelle et parfois, ça peut même m'incapacité.
(HJ : Le TDAH de Finnick est basé sur le mien et toutes les informations que j'ai lu ici et là à travers les années.)
Mon diagnostic n’a été fait que lorsque j’avais 12 ans. Avant… J’étais un gamin hyperactif qui ne pouvait pas arrêter de bouger ni de parler. Mais avec les médicaments, ça, c'est calmé… Un peu. J’avais moins la bougeotte, je pouvais mieux me concentrer sur ce que je faisais… Mais avant de trouver le bon médicament, ç'a quand même pris quelques années. Aujourd’hui, je suis toujours médicamenté, mais parfois ça m’arrive de ne pas les prendre. D’oublier.
Qualités : ♫︎ loyal ♫︎ direct ♫︎ intuitif ♫︎ ouvert d'esprit ♫︎ social ♫︎ minutieux
Défauts : ♫︎ bavard ♫︎ borné ♫︎ désinvolte ♫︎ désordonné ♫︎ émotif ♫︎ excentrique ♫︎ Hyperactif ♫︎ aucune tacte ♫︎ direct
En gros, je suis capable de faire plusieurs choses en même temps, comme d'écouter, de pouvoir suivre deux conversations, dessiner ou jouer à un jeu sans perdre sa concentration. Mais c'est aussi paralyser lorsqu'il y a trop de tâches à faire puisque chaque tâche est une priorité. C'est d'avoir la tête constamment occupée, comme si on avait un narrateur qui nous parlait constamment… Mais c'est aussi d'avoir parfois une radio qui joue dans la tête h 24 sans vraiment pouvoir arrêter. (Dans mon cas, c'est souvent la trame sonore des jeux de super mario ou encore final fantasy tout comme de nombreux jeux sur le nintendo 64 : comme Kirby 64, Banjo-Kazooie et la suite, Banjo-Tooie, Jet Force Gemini, ect.) C'est la capacité (même si c'est l'un des traits le plus frustrant) d'oublier l'existence de quelque chose ou de quelqu'un si on ne l'a pas devant nous. (Out of sight, out of mind.) Et donc si ladite personne ne vient pas me parler, il y a de grosses chances que je ne fasse pas les premiers pas et que nous ne nous parlons pas pendant des semaines, voire des mois. Le TDAH, du moins le mien, c'est d'oublier ce que tu as fait hier, ce que tu as mangé, mais de pouvoir te rappeler des chansons d'un jeu que tu as joué quand j'avais 10 ans. (J'en ai 23 aujourd’hui.) Je n'ai absolument pas le sens du temps. Ma journée d'hier peut paraître il y a une semaine ou même un mois et pourtant elle s'est passée hier. Comme ça, on peut écouter une conversation sans l'écouter. Par exemple, je vais te regarder, tu vas parler, mais je vais avoir une tout autre conversation dans ma tête, à savoir si j'ai fermé la porte de ma salle de bain… Me dire que je dois écouter et me demander ce que tu as dit. C'est aussi de commencer quelque chose, de sauter sur une autre tâche pour la commencer parce que je me suis souvenue que je devais le faire. Mais, si je me rends dans la salle de bain et me souvenir que j'ai du lavage a terminé, je vais continuer le lavage pour finalement complètement oublier la première tâche que j'avais commencée. Ou de me rappeler et de la continuer. Mais mon TDAH c'est aussi la capacité d'apprendre plusieurs choses, surtout lorsque j'ai un intérêt, une fixation. Tout comme j'ai la compétence d'agir sous le stress et de pouvoir faire un travail qui se ferait sur une semaine, en une journée. Mais aussi… Je suis capable d'agir en situation d'urgence ou sous pression. Tous les symptômes sont pires lorsque je ne prends pas ma médication. Mon hyperactivité est souvent sous forme de : bouger la jambe lorsque je suis assis, puisque j'ai souvent du mal à rester en place. J'ai besoin de bouger. Bien souvent, quand je fais la cuisine, je vais chanter et danser sans que je ne m'en aperçoive, mais c'est aussi d'avoir la tête qui “tourne” constamment avec des informations que je n'ai pas besoin ou à toujours me parler moi-même. Quand je prends ma médication, c'est beaucoup moins pire… Heureusement. Je suis beaucoup distrait aussi, sauf lorsque je suis hyper focus sur ce que je fais. Je peux aussi couper une personne lorsqu’elle parle puisque je ne veux pas oublier ce que je veux dire sur le sujet de conversation. Bien souvent, lorsque quelqu’un me raconte ses malheurs ou me rencontre quelque chose sur sa personne, je vais parler de mes propres expériences pour montrer que je comprends par quoi iel passe. Parfois, ça me fait passer comme si je ramène tout à moi alors que ce n’est pas le cas. Une des façons de montrer que j’aime la personne ou l’apprécie, je vais souvent “info dump” ce que j’ai appris dans la journée. C’est-à-dire, parler de l’intérêt que j’ai et de tout donner les informations sans pouvoir vraiment m’arrêter de parler. L'un des mauvais côtés de mon trouble est bien le RSD (Rejection Sensitive Disphoria). Je suis sensible au rejet et à l'échec. J'ai du mal a régularisé mes émotions et peut parfois réagir fortement si je crois qu'on me rejette ou que j'échoue à quelque chose. Le sentiment peut être tellement fort que j'en ressens de la douleur émotionnelle et parfois, ça peut même m'incapacité.
(HJ : Le TDAH de Finnick est basé sur le mien et toutes les informations que j'ai lu ici et là à travers les années.)
Mon diagnostic n’a été fait que lorsque j’avais 12 ans. Avant… J’étais un gamin hyperactif qui ne pouvait pas arrêter de bouger ni de parler. Mais avec les médicaments, ça, c'est calmé… Un peu. J’avais moins la bougeotte, je pouvais mieux me concentrer sur ce que je faisais… Mais avant de trouver le bon médicament, ç'a quand même pris quelques années. Aujourd’hui, je suis toujours médicamenté, mais parfois ça m’arrive de ne pas les prendre. D’oublier.
Qualités : ♫︎ loyal ♫︎ direct ♫︎ intuitif ♫︎ ouvert d'esprit ♫︎ social ♫︎ minutieux
Défauts : ♫︎ bavard ♫︎ borné ♫︎ désinvolte ♫︎ désordonné ♫︎ émotif ♫︎ excentrique ♫︎ Hyperactif ♫︎ aucune tacte ♫︎ direct
- Spoiler:
- “Je suis un bébé d'hiver. Né un lundi soir, alors que le ciel était recouvert d'étoiles. Mon père fut le premier à me tenir dans ses bras, ce qui m'a donné un lien beaucoup plus fort avec lui qu’avec ma mère.”
Bon, j'ai p't'être été un peu trop poétique...
-”Et comment ça se passait avec lui lorsque vous étiez jeune ?”
Je lève un sourcil, regardant le psychiatre.
“Ça se passait quand même assez bien.”
Je vois les yeux du psychiatre me regarder comme s’il voyait mon âme. C’est flippant.
–“Est-ce que vous pouvez élaborer ? Qu’est-ce que vous faisiez avec lui ? Comment étiez-vous lorsqu’il était avec vous ?”
Putain, pourquoi il veut savoir ça ? Je n’ai pas envie de retrouver mes beaux souvenirs. Pas maintenant du moins. J’aimerais pouvoir continuer à le détester encore un peu… De rester fâché pour le punir de ce qu’il m'a fait. Je soupire. Je sais que l’homme devant moi réussira à me sortir les verres du nez. Autant coopéré non ? Je réfléchis donc un peu avant de reprendre la parole.
“J’étais comme son p’tit chien de poche. Un vrai pot d’colle. Je le suivais partout, j’voulais faire comme lui. Toujours à l’imiter lorsqu’il jouait sur les consoles à la maison. Bon, la manette n’était pas connectée, mais je m’amusais comme si c’était moi qui faisais bouger le plombier sur la télé.”
–”Vous parlez de quoi exactement ?”
Je souris maintenant, semblant avoir un meilleur intérêt. Cependant, mon regard se perd vers le passé.
“Vous savez, le NES, la console de jeux : Nintendo Entertainment System. Et bien, c’était notre rituel de m'asseoir à ses côtés lorsqu’il prenait place devant la télé.”
J’avoue que j’aurais eu du mal à me suivre moi-même, si j'étais lui… J’ai un peu l’esprit encore embrouillé avec tous les sentiments que je ressens en même temps. La nostalgie, la tristesse, la frustration… Le mal. Pourtant, il me laisse tout simplement parler.
“La première fois qu’il m’a laissé jouer seul, putain… J'étais heureux. Mon père m'a raconté à quel point j’en avais les étoiles qui brillaient dans les yeux, tellement je l’étais.”
Je pouffe du nez, le sourire toujours collé au visage.
“J’ai donc joué ma première vraie partie de jeux vidéo à l’âge de 4 ans et à partir de ce moment-là, nous avions un nouveau rituel du soir. C’était notre moment à nous.”
Je marque une petite pause avant de reprendre.
“Oh, une autre tradition que nous avions : lorsque mon oncle venait nous rendre visite, nous allions passer une soirée dans les arcades pas très loin de chez moi. Et là, mon oncle me racontait les compétitions qu’il a faites par le passé. Surtout lorsque les compétitions ont commencé. Je crois qu’il m’a nommé en 91… Où il a participé à une petite compétition locale sur street fighter 2. Mais bien avant ça, lui et son groupe d'amis se concurrencent souvent avant qu’il n’entende parler des championships.”
–“Et votre père ?”
“Oh, mon père en a fait lui aussi, mais il a trouvé un travail d’une tout autre façon dans le domaine du e-sport. Enfin… Je crois que je me suis éloigné du sujet non ?”
J’ai rougi légèrement, puisque je me suis laissé emporter par ma passion. Du moins, l’une de mes passions. Je suis content de voir que ça me fait toujours autant sourire, tout n’est pas perdu.
–“Ce n’est pas grave, monsieur Holt, malheureusement, c’est tout ce que nous avions comme temps pour aujourd’hui. J'espère que je vais pouvoir vous revoir demain ?”
Ai-je vraiment le choix ?
(* * *)
Le lendemain, je reviens à la même heure et je m’assois devant l’homme qui me regarde de façon analytique.
–“Comment allez-vous, monsieur Holt ?”
Putain que je déteste lorsqu’on me vouvoie et surtout lorsqu’on m’appelle monsieur Holt. J'arque un sourcil en le regardant.
“Monsieur Holt, c’est mon père. Appelez-moi Finnick… Ou Finn… Mais pas monsieur Holt, par pitié !”
–“Désolé, ce n'est pas mon but de vous offenser. Alors, Finn, comment allez vous aujourd’hui ?”
Je n'ai pas envie de répondre.
“Ça va.”
Pas du tout.
–“Aujourd’hui, nous allons toucher un moment sensible, j’aimerais que vous me parliez de vos copains.”
Aussitôt, je me tend dans la chaise. Je serre les poings contre mes cuisses et je ne le regarde plus. Je me ferme complètement sur la question. J’ai les émotions qui me donnent une soudaine bouffée de chaleur et une envie de m'enfuir loin d’ici… L’envie de recommencer pour oublier.
“Non.”
Dis-je tout simplement, me levant de la chaise et je sors pendant qu’il referme son livret de note. Le décès de Jake est encore frais et beaucoup trop dur et aussi, la raison de mon overdose. En parler, va concrétiser l'événement. J’ai encore besoin de me dire qu’il sera là à ma sortie.
Et pourtant… Il a raison. Je dois en parler si je veux avancer. C’est donc, dans un soupir que je refermais la porte et je reprends place sur la chaise face à lui. Je regarde mes mains.
“Je suis désolé.”
–“Ne vous en faites pas. C’est une réaction tout à fait normale. La perte d’un être cher n’est pas un événement facile, nous pouvons remettre le rendez-vous à demain, si vous ne vous sentez pas prêt à en parler.”
Et Axel ? Il a besoin de moi… Lui aussi, il a perdu son copain, en plus de m’avoir presque perdu. Je soupire une nouvelle fois, levant mes iris vers le psychiatre.
“Ce ne serait pas juste pour Axel… I-il a besoin de moi lui aussi et je suis pris ici par ma stupidité.”
Stupidité, alors que je cherchais une façon de taire les mots de mon cœur. Une douleur bien trop grande pour ce que je pouvais supporter. Pourtant, c’est Axel qui a dû me tenir tellement de fois et je lui ai fait ce coup bas, ouvrant à nouveau la blessure qu’il a essayé de recoudre lui-même. Parce qu’il était seul.
Le docteur semble avoir une patience légendaire, le pauvre, à devoir s’occuper de moi.
–“Alors, parlez-moi d’eux. Comment vous sentez-vous sur la situation ?”
Je sens les larmes se créer petit à petit alors que le mal creuse ma poitrine. Ça fait mal, mais je sais que je dois m’en libérer.
“Comme un con. Voilà comment je me sens sur la situation. Je l’ai abandonné ! Je l’ai laissé devoir faire le deuil par lui-même pendant que je me voilais le visage dans cette merde.”
J’inspire, essuyant cette larme qui coule le long de ma joue.
“Je suis en colère contre moi-même, parce qu'Axel est un homme extra. Un homme magnifique qui prend soin des autres en dépit de sa personne. Il m'a aidé, jours après jour. Il était là pour Jake, il s'en est occupé durant sa maladie et moi ? J’étais occupé dans mes compétitions.”
Je me mords l'intérieur de la lèvre inférieures, commençant à faire sautiller ma jambe de haut en bas.
“Ils ont beau m’avoir poussé à y aller, quelque part, je m’en veux d’avoir continué mes compétitions au lieu de prendre le temps d’être avec Jake un peu plus. Je m’en veux d’avoir laissé ce poids sur les épaules d’Axel.”
–“S’ils vous ont poussé à continuer vos compétitions, c’est peut-être parce qu’ils ne voulaient pas vous inquiéter.”
“Peut-être”
Le psychiatre a raison. Mais je ne peux pas faire autrement que de m’en vouloir d’avoir mis les compétitions en premier.
“Je me sens tellement perdu…”
Que je réussis à me confier. Perdu, parce que j’ai vogué dans les eaux troubles depuis des mois maintenant. Perdu, parce qu'Axel est ma bouée de sauvetage. Mon phare qui me dirige dans mes journées de brouillard. Ma boussole. Il me manque tellement. À cause de mon père, il ne peut même pas venir me voir… Putain, sa fait chier. Mon père me fait chier.
(* * *)
La veille, je n’ai malheureusement pas eu le cœur à parler de Jake. La douleur est trop présente pour pouvoir m’en libérer. Mais j’ai pourtant essayé. Je crois que le docteur Snow la remarque, puisqu’il ne me l’a pas demandé. Aujourd’hui, il m’a demandé de me parler de ce qui me passionne. C’est un peu plus léger et je dois dire que ça me fait du bien !
“Ce qui me passionne ? Et bien… Les jeux vidéo, l’occultent, les trucs de sorcière, le dessin, la musique et le chant.”
Bien évidemment, je devais placer le jeu vidéo en premier.
“A et la cuisine aussi. J’adore cuisiner… C’est un petit côté que ma mère m'a donné.”
–“Et si vous m’en parliez un peu plus en profondeur ?”
Je souris.
“Et bien, le jeu vidéo, j’en ai un peu parlé il y a deux jours. C’est une passion que mon père et mon oncle m’ont donnée. Une façon de passer du temps avec eux. Autant sur la console à la maison que dans les arcades où mon oncle me racontait comment il a grandi avec les premiers jeux. L’Atari, le séga et tout ça.”
Je crois que le psychologue pouvait voir les étoiles dans mes yeux, à comparer le vide de la veille.
“Mon père est devenu un contributeur. Enfin… Il travaille pour l'e-sport, je n’ai pas trop compris ce qu’il fait dans l'industrie, mais je sais que c’est l’une des personnes qui m'a beaucoup donné de support. Mon oncle, lui, était un joueur dans le domaine. Il a gagné de nombreuses compétitions. C’est lui qui était mon coach, celui qui m’a entraîné en gros.”
Et je suis tellement fier… Même si le sentiment est mitigé avec la haine que je porte pour papa.
–“Et si tu me parlais de tes compétitions ?”
“J’ai commencé avec le jeu Super Smash Bros. Mais seulement avec des compétitions locales, rien de gros… Puis éventuellement, je me suis rendu national et international, vers mes 20 ans… J’ai décidé d'abandonner mes études supérieures pour me concentrer que sur l'e-sport.”
–“Comment vos parents l’en pris ?”
Je hausse les épaules.
“Mon père était content de voir que je m'intéressais à ce point au domaine pour envisager une carrière et ma mère m'a toujours supporté dans ce que je voulais faire, peu importe ce que c’était.”
–“Est-ce que vous aviez quand même du temps pour vos autres passions ?”
“Oui, évidemment. Bon, beaucoup moins… Mais je suis toujours autant passionné par les mêmes choses. Mais j’avoue que j’ai tout simplement arrêté lorsque…”
Je serre mes mains, baissant le regard.
“Lorsque Charles est décédé.”
J’inspire profondément, je dois le faire. Je dois en parler pour me libérer… Je dois essayer.
“J’avoue qu’après je me suis laissé tomber. J’ai commencé à consommer, ma performance s'est dégradée et éventuellement, je me suis fait renvoyer de mon équipe de compétition. À ce moment-là, j’ai tout arrêté. J’crois que j’ai même arrêté de vivre. Il y a tellement de vides.”
(* * *)
Rebirth, like the phoenix.
À la sortie du centre de rehab, j’étais encore un peu fragile. Je devais reprendre une vie normale. Ça a été dur… Puisque mon père contrôlait mes faits et gestes. Si certains me disaient que c’était abuser, moi, je savais que c’était parce qu'il a eu peur de me perdre. Après tout, j’étais son fils unique pendant longtemps avant que les jumeaux ne débarquent dans notre vie.
Je ne croyais pourtant pas qu’il allait me refuser de voir Axel. J’avais besoin de lui, besoin de me sentir dans ses bras et de le serrer contre moi. Mon père n’a jamais voulu entendre raison. Malheureusement, il peut être dramatique quand il veut… Mais aussi dangereux. J’ai donc dû me plier à ce qu’il voulait, surtout après la menace de rendre la vie d’Axel misérable si je retournais le voir. C’est à ce moment que j’ai réalisé que mon père était devenu toxique. Qu’il me rendait la vie misérable, même s’il tentait de me protéger. Après tout, pour lui, c’est la faute d'Axel si j’ai commencé à me droguer, ce qui est complètement ridicule !
Heureusement, c’est mon oncle qui nous a permis de nous voir tous les deux. Alors, j’allais un peu plus souvent chez lui, jusqu’au jour où mon père à découvert notre secret. Il a vrillé. Je me suis donc enfermée dans ce que je savais faire le mieux. Gamer. J’ai retrouvé les skills que j’avais développé. Puis la nouvelle est tombée quelques mois plus tard. Il me forçait à faire des études supérieures loin d’ici. J’avais 21 ans à l’époque. Il m’a proposé une liste d’universités que je devais choisir. Comme de raison, tous étaient à l’étranger. Dans le lot, j’ai choisi Harvard, dans le cursus de l’art. J’ai donc pris mes crayons et commencé à remplir les papiers requis et faire mes pièces d’art pour mon portfolio. Il y a eu ensuite la dissertation qui m'a pris au moins une semaine à écrire, à force de me relire, de recommencer et de corriger. Ça n’a pas vraiment été facile… Le plus dur fut l’entretien. J’ai cru que mon cœur voulait sortir de ma cage thoracique. Heureusement que je prenais mes médicaments pour mon TDAH à ce moment, sinon je ne sais pas si j'aurais pu garder ma concentration sur les questions qu'ils me demandait ou sur la conversation. Au bout de quelques mois, j’ai reçu ma lettre d’acceptation. Bon, j’avoue que mon père m’a aidé avec la dissertation en plus de payer mes frais de scolarité. Il me donne aussi de l’argent de poche à toutes les semaines pour que je ne manque de rien… Mais m’a jurée que si je retombe dans mes vices, qu’il allait tout couper. Ouais… Tout couper. Ç'aurait dut me teindre sobre… Et pourtant, je n’y suis pas arrivé. Ç'a quand même prit un an avant que je ne reprenne mes habitudes avec l’alcool. Heureusement, je n’ai toujours pas touché à la drogue. Donc, au cas où mon père le découvrirait, je me suis trouvé un petit job dans la boutique érotique où mon meilleur ami travail en tant que manager.
Gray, je l’ai rencontré lorsque je suis entré pour la première fois dans la boutique où il travaille. Oh… Qu’est-ce qu’on a ri ! Ce fut le coup de foudre amical… Du moins, de mon côté, ce l’était, je ne peux pas parler pour Gray. Puis un an plus tard, après avoir habité dans la maison Kirtland, j’ai emménagé dans l’appartement juste à côté du sien. Nous sommes donc devenus voisins. La journée d’après je cognais à sa porte en tenant deux bières dans une main et un bol de chips. Depuis la première journée où ont, s'est rencontré, nous sommes inséparables. Du moins… Je me suis scotché à lui comme une vielle bande adhésive qui est tellement collée qu’on a du mal à la décoller. C’est comme mon frère. Mon jumeau… On a cette connexion fusionnelle qui pourrait presque laisser croire qu’on peut être ensemble, sans l’être. Ok, oui… J’avoue… Mon meilleur ami est sexy, mais j’ai du mal à le regarder comme ça. Je ne sais pas… Je l’aime, mais pas par un amour amoureux. Je l’aime comme un frère. C’est ma personne préférée dans le monde entier. (même si mon petit frère et ma petite sœur sont aussi mes personnes préférées.) Les jumeaux sont venus au monde lorsque mon père s'est remarié après le départ de ma mère. Alors… Les jumeaux sont encore jeunes, ils sont âgés de sept ans.
MAJ :
(North E. O'Reagan)