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wth @zorah stahl
Orage grondait, lèvres déchirant le silence, colère, dans ces cris le contemplait. Eleutheria inanimée, les yeux figés sur cet éphèbe, mur écorché de sa haine, fragments brisés, verre par milliers se déposant à leurs pieds. Le corps effrayé, l'âme figée, lorsqu'il chantait sa désolée, au coeur brisé dont les fissures s'étaient étirées, étouffée dans les déceptions enchaînées. Continuer à espérer, diamant salé au bout du doigt perdait son éclat, les maux affligés ne tombaient pas. Larmes écrasées sous ce poids. Sentiments l'avaient quittée, vidée de leurs écumes, face à cette marée, la houle s'éloignait et la poussait, repoussait derrière cette porte, fermée. Sous ce sombre ciel, la rue, angoisante dans ses cambrures, suffocante, l'écho de ses tourments, lumières grésillantes. Derrière elle vagues les silhouettes, cime des arbres et de leurs spectres, palpitant faiblesse. Les bras croisés couvraient l'muscle désarmé, les chairs fânées, elle marchait, claquant sa tristesse sur le pavé. Appelait les affamés, carnassiers dissimulés guettant la hauteur de ses foulées. Montait, montait l'escalier. Les heures s'écoulaient. Fatiguée d'être l'envoûtée, prisonnière de la misère, fiancée à apaté, elle atteignait le sommet lorsque des yeux l'épiaient. Douce moiteur sur la nuque, humides et longs ces cheveux suspendus. Elle grimpait, à l'olympe s'exilait, son souffle se cassait. Le bruit de l'insomnie, ombre caleuse dans cette nuit, l'ignominie lui prenait la main, l'emmenait dans les tranchées de l'escarre fin. Ascension vers les bas-fonds, amoureuse la trahison lorsque pour lui perdait sa raison. Se cachait une comète, étiolée, seul astre en royauté, elle l'admirait briller, étinceler, imposante voie lactée, ces profondeurs obscurités. Son étoile, gelée, polaris capturée, creux de ses ébènes attirés, l'immensité, aveuglée, dans les entrailles de l'enfer venait la trouver. Soleil noir réchauffait sa peau froide, promesse susurrée de leurs regards. Secret inavoué, les flots avalés au fond de sa gorge, serrée. Tous ces je t'aime enterrés, sous les menaces, secouée par la fureur de prométhée. Pudeur volumineuse dans son mutisme, désastreuse beauté, presque fragile, amarée au bord de la jetée. Onyx en dérive sur un néon vagabond. Vieux motel où la mort était cruelle, dégoût éternel, infect l'amertume de cette vie lointaine. Les infinités, messages ignorés, désir mué de ne pas inquiéter, traversant la ville, haut-perchée, pendant qu'elle disparaissait, l'effrontée. Paume cognait, contre la porte s'offrait. « Zorah...? » Essoufflée, quand devant elle se reflétait les astrées sur le bois teinté. « Je suis désolée de ne pas t'avoir rappelée. » Joues rouges de l'été, nervosité suintée lorsque dans ses bras voulait retrouver le seul être sur cette terre qui pouvait l'aimer.
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