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Brother, I love you, and I need you. (ft. Logan)

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Brother, I love you, and I need you.

Logan. J'ai tellement besoin de toi. Je suis en train de me détruire de l'intérieur, je me déteste tellement. C'est ce que j'avais failli envoyer à mon grand frère par SMS, il y a de cela une quinzaine de minutes. J'étais restée bloquée devant l'écran de mon portable, figée comme une vulgaire statue que Méduse aurait pétrifié, les doigts sur le petit clavier, le pouce incertain sur la touche «Envoyer». Mais je n'ai rien envoyer. J'ai en réalité tout effacé, avant de supprimer la conversation. J'avais appris que Logan et moi étions dans la même équipe pour le Summer Camp. Bonne chose ou mauvaise chose? Ça dépendait des jours. Eh oui, les querelles entre petite soeur et grand frère ne cessaient d'exister, même à l'Université. Au fond, je l'adorais mon grand frère, et c'était très sûrement la même chose de son côté à mon égard. Depuis qu'il était à Harvard, je me sentais plus en sécurité, mieux, moins seule. Et moi? Ce que je lui donnais en retour de ce réconfort et de cette parfaite sécurité, de cet amour inconditionnel qu'il me portait? De la honte. Toujours de la honte. J'étais à peu près sûre et certaine de lui faire honte avec tous les trucs pas bien, illégaux et dégueulasses que je prenais depuis la mort de notre frère.

Enfin bref, j'avais vraiment besoin de Logan, tout de suite, immédiatement, au plus sacrant, comme on pourrait le dire. Il me manquait, j'avais envie de lui présenter encore une fois des excuses, et puis...Sören m'avait laissée, abandonnée comme on jette ses chaussettes ou ses caleçons troués. Comme une ordure. Et ça m'avait blessée. Pourquoi ça m'avait autant blessée? Pour plusieurs raisons, j'imagine. Tout premièrement parce que je l'aimais depuis longtemps et que je l'avais cru tout ce temps lorsqu'il m'avait dit que c'était réciproque. Et puis deuxièmement parce que ça me faisait réellement sentir comme si j'étais de la merde, comme si je ne méritais rien, que j'étais seulement bonne à gâcher ma vie, à gâcher celle de mon entourage, et à me dénuder comme lorsque j'étais stripteaseuse pour coucher avec n'importe qui. Au fin fond de moi-même, je savais que c'était faux. Mais j'arrivais pas à me le répéter pour y croire, autrement.

Je me rendis dans l'après-midi pour aller retrouver mon frère à sa chambre, et lui parler. Lui déballer tout ce qui se passait dans ma vie, tout ce qui se passait dans ma tête, dans mon coeur, dans mon corps s'il le fallait. Mais je le devais, parce que c'était la seule personne que je pouvais réellement croire et en qui je pouvais porter une entière confiance sans craindre quoique ce soit, même si nous nous chicanions fréquemment. J'avais déjà les larmes qui roulaient sur mes joues doucement, alors que je ne faisais que me promener dans les couloirs des chambres des garçons. Je réfléchissais à comment j'allais lui révéler tout ça. J'étais effrayée, au fond. Effrayée qu'il me juge. Et effrayée qu'il regrette que je fasse partie de sa famille, alors que je n'avais été qu'adoptée. À cette pensée, je me sentais encore plus pleurer, les larmes brouillant ma vue et ainsi mon chemin.

Arrivée finalement face à la chambre de mon grand frère, je ne pris même pas la peine de toquer à sa porte. Elle devait être dévérouillée. Je pleurais, pas à chaudes larmes, non, mais je pleurais tout de même, les yeux mouillés et les larmes apparaissaient clairement sur mon visage déjà bronzé et lisse. En entrant, j'aperçus deux garçons qui devaient probablement être deux de ses colocataires de chamre durant ces deux mois à venir. Je ne remarquai même pas si je les connaissais ou non, tellement j'étais aveuglée par ma peine, ma souffrance et mes larmes. « Sortez! J'veux voir mon frère. Tout de suite. Oui voilà, c'était dit comme ça, clairement, dans une voix tremblante mais sèche. Une fois qu'ils furent dehors, la porte fermée, je trouvai mon frère. « Grand frère... Est-ce que tu m'aimes, toi? Ou j'suis aussi une vraie merde, une conne et une idiote à tes yeux? »
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Dixie P. Hawson & Logan P. Hawson

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Assis sur mon lit, je discutais avec mes deux camarades de chambre et tentais d'apprendre à mieux les connaître. Le Summer Camp venait de débuter et je devais admettre que je n'avais pas cessé d'être ébloui depuis que nous avions débarqué dans ce cadre paradisiaque. La Floride était sans aucun doute l'une des plus belles régions des Etats Unis mais jamais je n'aurais pu imaginer que l'on puisse atterrir dans un lieu aussi féerique. En tout cas, le décor était planté et j'avais l'intime conviction que l'été allait être torride dans tous les sens du terme. Ce qui était certain, c'est que je m'étais engagé à prendre des résolutions avant de quitter Cambridge et je comptais bien les tenir même si cela devait me causer quelques torts.

Des groupes avaient été constitués dès notre arrivée sur l'île et lorsque j'avais appris que ma sœur et moi-même appartenions à la même équipe, je n'avais pas tellement su comment réagir. Il fallait avouer que notre relation n'avait pas ressemblé à un long fleuve tranquille durant l'année universitaire qui venait de s'écouler et que de sacrés remous avaient même agité le lien que nous partagions. Evidemment, nous n'étions pas en froid mais c'est vrai que d'une certaine manière, je n'avais pas apprécié que Dixie se croit tout permis et qu'elle m'oblige donc à mettre les bouchées doubles pour la surveiller. J'avais parfois l'impression qu'elle se reposait  trop sur moi et quelque part, je craignais que cet été devienne celui de tous les dangers. Si ma petite sœur avait déjà la tête à commettre des bêtises quand elle évoluait à Harvard, qu'est qu'elle allait bien pouvoir inventer maintenant qu'elle était libre comme l'air? A vrai dire, je ne souhaitais même pas y penser.

Les deux étudiants en compagnie desquels je discutais étaient des inconnus à mes yeux mais la première impression, qu'ils me laissaient, était plutôt positive. Ils étaient conviviaux, ne semblaient pas se prendre pour ce qu'ils n'étaient pas et veillaient à ne pas me laisser de côté. A mes yeux, c'était déjà un bon point de départ sachant que nous allions sûrement passer beaucoup de temps ensemble. D'ailleurs, ils me posaient de nombreuses questions afin d'en savoir un peu plus à mon sujet et comme ils ne se montraient pas trop indiscrets, je mettais de la bonne volonté à parler de ma personne. C'est alors que soudainement quelqu'un surgit dans notre chambre et ma surprise fut de taille quand j'aperçus qu'il s'agissait de Dixie. Sous le coup de la surprise, je n'eus pas le temps de m'exprimer que déjà elle s'était empressée de virer mes camarades de chambre. Ceux-ci n'avaient d'ailleurs pas demander leur reste et étaient sortis sans broncher. J'avais pensé à hausser le ton mais je vis immédiatement que ma sœur n'était pas au mieux de sa forme et la question qu'elle me posa confirma cette impression. D'ailleurs plutôt que d'y répondre, je poussai un léger soupir et prit Dixie dans mes bras pour lui accorder un câlin.

- Qu'est-ce qui s'est encore passé?

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Les deux garçons que j'avais percuté en entrant dans la chambre de mon frère et qui devaient très probablement être ses colocataires n'avaient pas demandé leur reste et étaient disparus bien assez rapidement, heureusement. Je n'avais pas très envie de me ridiculiser devant plus de gens encore. Oui, je m'étais ridiculisée en sortant avec un mec de la mafia et je m'étais ridiculisée en n'étant plus avec lui. Drôle, pas vrai? Je n'avais même pas encore eu le temps de profiter de mes deux premiers jours en Floride que tout partait à l'eau. Et c'était le cas de le dire : mes larmes auraient pu remplir une piscine au complet, voire même la mer, si ça continuait comme cela.

Je sais que j'énervais mon grand frère en ayant toujours et encore des problèmes dans ma vie. La drogue, l'alcool, le petit ami pas trop bien pour moi, les engueulades, les crises. Je me sentais comme si j'avais encore cinq ans. Et je ne le réalisais que maintenant, alors que j'avais très certainement dû lui faire subir cela pendant une année complète à l'Université. Honte à moi. Je devais bien être la pire petite soeur qui puisse exister. Je m'en voulais pour tellement de choses. Dans ma tête, c'était de ma faute si Sören m'avait laissé. C'était de ma faute si Logan n'avait pas plus de temps pour lui seul. C'était de ma faute si les garçons et même quelques filles n'en voulaient qu'après mon corps. C'était même de ma faute si mon autre frère était décédé. Je n'arrivais jamais à faire quelque chose pour prévenir du pire. Et voilà les résultats que ça donnait à chaque fois. J'étais effrayée, honteuse, et je m'en voulais terriblement. C'est surtout ça qui me faisait pleurer encore plus.

Maintenant que j'étais dans la chambre de mon frère, que j'avais fait fuir ses colocataires, je ne pouvais plus faire marche arrière. Les larmes roulaient abondamment sur mes joues, et je lui avais demandé s'il m'aimais, lui. S'il devait me répondre que non, je ne sais pas ce que je ferais, mais je disparaîtrais de la vie de tout le monde au plus vite. Mais encore pire qu'une réponse négative, Logan ne me répondit même pas. Il me serra dans ses bras, et je lâchai une plainte douloureuse qui provenait de la gorge, mais aussi du coeur. Ça me faisait tellement mal. « Tu ne m'as pas répondu... Est-ce que tu m'aimes, Logan? Ou est-ce que tu me détestes parce que je ne suis pas...je ne suis pas une vraie Hawson? » Oui ça me faisait mal de penser ça. Parce que depuis que j'avais appris que j'avais été adoptée, à l'âge de 16 ans, tout avait basculé dans ma vie. De tous les niveaux. Et je pensais toujours qu'en réalité, ma famille adoptive ne m'aimait pas réellement, alors que pour moi, ils avaient été ma véritable famille. « Sören est parti. Disparu. Il m'a abandonné, en me disant adieu par SMS. J'suis une merde, une idiote. Je ne mérite pas l'amour... » Je paniquais littéralement. Et ça paraissait, parce que je disais tout ça dans un seul souffle, tellement rapidement, de façon paniquée comme pas possible. J'avais peur. Je commençais même à trembler dans les bras de mon frère. Je posai ma tête près de son épaule et laissai mes larmes rouler. « Moi je t'aime, Logan... Mais tout est toujours de ma faute. Je gâche la vie de tout le monde, toujours. J'ai gâché la tienne. J'ai gâché celle de notre frère, de nos parents. Je mérite rien... Tellement rien. »
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Dixie P. Hawson & Logan P. Hawson

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Le problème, c'est qu'avec Dixie, il n'y avait jamais de juste milieu: soit elle était plus heureuse que jamais et elle s'imaginait alors invulnérable, soit son cœur était empli de tristesse et alors, elle avait la sensation que son monde s'écroulait tout en croyant dur comme fer qu'elle était la première responsable de ses malheurs. C'est ce qui la rendait tellement imprévisible mais j'avais également l'intime conviction que c'est ce qui faisait tout son charme. Sa négligence lui causait de nombreux torts mais pouvais-je réellement lui reprocher de vouloir profiter de la vie à son âge? Avec tous les drames qu'elle avait vécu, il était normal qu'elle veuille rattraper le temps perdu et quelque part, je pense que l'on souhaitait tous baigner dans l'insouciance de notre jeunesse le plus longtemps possible. Il est vrai que je passais souvent des savons à ma petite sœur chérie mais je ne l'engueulais jamais dans le but de limiter sa liberté: je tentais juste de la mettre en garde contre les dangers qui la guettaient et parfois, je pense qu'elle avait encore du mal à le comprendre. Pour autant, je ne souhaitais que son bonheur et je souffrais donc terriblement dès lors que son chagrin la poussait à se descendre en flèche. Encore aujourd'hui, je me demandais comment elle pouvait avoir une si mauvaise opinion d'elle-même: il n'y a pas à dire, elle avait vraiment l'art et la manière de tout dramatiser. L'écoutant d'abord sans broncher, je décidai de prendre le taureau par les cornes quand elle finit par me confier qu'elle pensait gâcher la vie de tous les gens qu'elle côtoyait: j'avais bien l'intention de lui mettre à nouveau les points sur les i à ce sujet. La prenant par la main, je l'invitai alors à s'asseoir sur mon lit en ma compagnie et la forçait ensuite à me regarder droit dans les yeux tout en séchant les larmes qui coulaient encore sur ses joues.

- Tout d'abord, je vais te répéter ce que je t'ai déjà confiée des milliers de fois: je me fiche éperdument que tu ne sois pas une vraie Hawson, cela n'a jamais eu la moindre importance à mes yeux. Tu es et tu resteras toujours ma petite sœur quoi qu'il puisse se produire à l'avenir: tu as toujours eu une place dans mon cœur et je ne cesserai jamais de t'aimer même si tu fais encore des bêtises à l'avenir. Je tiens juste à ce que tu apprennes de tes erreurs mais ce n'est pas parce que tu commets des fautes que cela change ce que je ressens pour toi: tu es irremplaçable à mes yeux et si je venais à te perdre, je crois bien que je jamais je ne m'en remettrai.

J'affichai alors un sourire rassurant tout en déposant un bisou sur le front de Dixie puis me décidai à poursuivre ma mise au point.

- Quand à ce Sören, je ne le connaissais pas personnellement mais après tout, tant pis pour lui si il n'a pas compris la chance qu'il avait d'être avec une jeune fille aussi merveilleuse que toi. Tu es pétillante, drôle, généreuse et n'importe qui pourrait s'estimer heureux d'être en couple avec une étudiante de ta trempe. Tu sais sœurette, beaucoup de mecs sont de véritables enflures, je parle en connaissance de cause et malheureusement, tu ne pourras pas éviter les déceptions amoureuses: cela fait parti de l'apprentissage de la vie. Un homme qui te dit adieu par SMS ne peut être qu'un lâche et je t'assure que tu mérites bien mieux qu'un individu de ce genre.

Tout en parlant, je ne lâchais pas Dixie du regard car je voulais qu'elle réalise que j'étais aussi sincère que possible: ce que je lui racontais, provenait simplement du fond de mon cœur.

- Et puis, je t'interdis de redire ne serait-ce qu'une seule fois que tu gâches ma vie. Tu n'es en rien responsable de la mort de notre frère: c'est le destin qui en a décidé ainsi et malheureusement, on ne peut rien y faire. Parfois, la vie est une chienne et on doit l'accepter même si pour cela, on est obligé de se battre pour se relever et aller de l'avant. On doit se servir de ces épreuves que le ciel met en travers de notre route afin de rebondir et d'être plus fort pour affronter l'avenir. Et si tu crains de ne pas y parvenir, dis-toi bien que je serai toujours à tes côtés pour te soutenir car le lien que nous partageons, perdurera pour l'éternité.

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Je savais bien, même très bien que j'étais difficile à vivre. Pour tout le monde. Et pour mon frère, surtout. Ça me faisait mal, je dois l'avouer, d'être comme ça. Mais j'avais vraiment changé, depuis la mort de mon deuxième frère. Ça m'avait ouvert les yeux sur moi-même, en quelque sorte : j'étais faible, et naïve. Je l'avais toujours été. À croire que l'amour résistait à tout, et qu'il protégeait tout le monde de n'importe quoi. Que l'amour rendait invincible. Eh bien, l'amour n'avait pas protégé mon frère de la mort et ne m'avait pas protégé de Sören. Juste à repenser à tout ça me faisait monter les larmes aux yeux. Lors de l'arrivée de mon grand frère à Harvard, peu de temps après l'attentat, où j'avais été blessée, j'étais si contente de voir mon frère débarquer à la même Université que moi. Pour moi, c'était le monde parfait. Mais finalement, ça s'avérait être une toute autre situation. Ouais, au final, j'aurais tellement préféré qu'il ne vienne pas à Harvard, pour ne pas avoir à réaliser que sa petite soeur, qui n'était même pas sa vraie soeur en fait, était rendue une merde vivante, qu'elle faisait tout plein de conneries et faisait très probablemement honte à la famille Hawson. À Logan, je lui faisais savoir tout ça, en panique, en crise de nerfs, pleurant à chaudes larmes. Je ne me contrôlais plus. Ça allait même très loin, puisque des spasmes me prenaient par surprise, et des tremblements incontrôlables. Qu'est-ce que j'avais fait au cours de ma vie pour que tous ces malheurs me tombent dessus. Comment j'avais fait pour gâcher la vie de mon frère? Même s'il me regardait droit dans les yeux pour tenter de me le faire comprendre et qu'il se bornait à essayer de me faire croire le contraire, je n'y parvenais tout simplement pas. J'étais trop sous le choc, trop malheureuse à ce moment même pour y voir une once de vérité dans ce qu'il me disait. Pourtant, Logan était mon frère, et il me disait toujours la vérité, à moi, sa petite soeur chérie. « Logan, je n'étais pas souhaitée, dans la famille. Maman et Papa m'ont adoptée parce que votre petite soeur, votre véritable petite soeur est morte à la naissance. Moi, j'étais et je resterai toujours le moyen de rechange. La petite fille qui ne comprenait rien à l'orphelinat, qui n'avait qu'un an et voyait constamment des bébés sortir de la grande maison pour ne jamais revenir. Vous m'avez choisie parce que je ressemblais à votre petite soeur, c'est ça? J'étais la bouche-troue. Tu m'aimes peut-être, mais je ne suis pas du même sang que toi. Pourquoi vous m'avez choisie, ein? À l'orphelinat, j'aurais gâché la vie de personne...excepté la mienne. »

Un hoquet de tristesse fut retenu dans ma gorge. Logan déposa un baiser sur mon front, qui me réconforta un bref instant. Il me parlais maintenant de Sören. Une flèche empoisonnée traversa mon coeur. Je me sentais figer de partout, comme si mon coeur se transformait en pierre et empêchait tout mouvement de ma part. « Pétillante, drôle et généreuse? Ça, c'était la Dixie d'avant. Maintenant, je suis une garce, j'suis idiote et droguée. Sören, il ne manquait rien et ne manquera rien. Il avait tout prévu. C'est ça, les gens de la mafia. Ils prévoient tout. Absolument tout. Et maintenant, je suis effrayée. Il m'a fait croire des choses. Il est pas lâche, il est intelligent. Moi, je suis naïve. Je suis faible! »

Je sentais de nouveau les larmes m'envahir. Mon coeur battait tellement vite. De peur et de peine. Je voyais bien dans les yeux de mon frère qu'il ne me mentait pas. Qu'il était sincère dans tout ce qu'il me disait. Il était très sérieux, aussi, ça paraissait. Pourquoi est-ce que j'existait, ein? « Oui mais Logan... J'ai gâché votre vie, ta vie, au moment où vous m'avez choisie. Quand notre frère est mort, j'étais là. Devant lui. Assise au sol, alors qu'il traversait la rue. J'étais...en colère et tellement triste parce que je venais de découvrir les papiers d'adoption. J'ai VU la voiture arriver droit sur lui, Logan. Je l'ai vue. J'aurais dû me lever, me lancer en plein milieu de la rue, le pousser d'où il était venu et me faire percuter à sa place. ÇA, ça aurait été une moins grande perte que lui, qui était un VRAI Hawson... » Je tremblais encore plus maintenant. Je voulais m'excuser auprès de mon grand frère pour toutes les bêtises que je pouvais dire, mais ça sortait tout seul. Comme ça. Je le regardais maintenant avec des yeux implorants et si désolés, mais des yeux baignés par les larmes qui roulaient toujours et encore sur mes joues.
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Dixie P. Hawson & Logan P. Hawson

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Dixie était comme un prolongement de mon âme en ce sens qu'elle ne quittait jamais réellement mon cœur même lorsque nous n'avions pas la chance d'être ensemble. Nous avions partagé tellement de joies et de peines au cours de ces dernières années que ce qui nous liait aujourd'hui était bien plus qu'une simple relation fraternelle à mes yeux. Ce que je ressentais à l'égard de ma petite sœur chérie était d'une telle intensité que je n'avais pas mots assez forts pour dire à quel point je l'aimais. Elle était ma raison de vivre au quotidien et chaque jour, je remerciais le ciel d'avoir mis Dixie sur ma route car j'avais toujours été fier qu'elle me considère comme son grand frère: c'était pour moi un honneur et un véritable privilège qu'elle me voit comme un exemple à suivre. Evidemment, la force de notre union demeurait également dans le fait que l'on se connaissait sur le bout des doigts et que l'on se comprenait donc au travers de simples regards. Dans cette optique, je me doutais évidemment que ma sœurette d'amour ne se laisserait pas convaincre aussi facilement par mon argumentation et je ne fus donc aucunement surpris par ses réactions qui sentaient le pessimisme à plein nez. Je n'avais pas oublié qu'elle adorait creuser sa propre tombe quand elle était à bout de souffle et il fallait donc que je me retrousse les manches pour lui prouver qu'elle se plantait sur toute la ligne. Le pessimisme derrière lequel elle se retranchait à l'excès avait souvent tendance à me donner des boutons mais je passais outre car si elle souhaitait avoir le dernier mot, j'étais borné et ne cessais jamais de livrer bataille lorsque c'était le moral de ma Dixie qui était en jeu. Maintenant que le premier round était achevé, l'heure était venue d'entamer la seconde manche:

- Et tu crois sincèrement que mes parents t'auraient adopté sans réfléchir si ils ne t'avaient pas désiré? Oui, c'est vrai qu'ils ont été particulièrement marqué par la mort de Tina mais tu n'as jamais été un bouche trou à leurs yeux, comment peux-tu penser cela ne serait-ce qu'une seule seconde? Depuis que tu es toute petite, ils ont toujours été là pour toi et t'ont couvert d'autant d'affection qu'ils le pouvaient: jamais, ils ne t'ont réservée un traitement différent pour la simple et bonne raison qu'ils se fichaient royalement de savoir que tu viennes de l'orphelinat. Ils t'ont toujours élevée comme si tu étais leur propre fille et je peux même te garantir que tu faisais leur fierté. Comment je suis au courant? Tout simplement parce qu'ils m'ont fait cette confidence à de nombreuses reprises, c'est aussi simple que cela.

J'avais un peu bousculé ma sœur au travers de cette réflexion mais ce n'était pas dans le but de la rendre encore plus triste. Il me semblait juste logique de vouloir la brusquer un peu afin qu'elle ouvre les yeux et qu'elle réalise qu'elle disait n'importe quoi.

- Et alors? Un homme intelligent n'est pas forcément quelqu'un de bien, loin s'en faut. Il peut-être le gars le plus rusé de ce monde que cela ne changerait rien à la réalité: seule une enflure quitte sa petite amie par SMS. Et même si tu es effectivement naïve, depuis quand un mec amoureux abuse des faiblesses de la femme qu'il aime? Sérieusement ma puce, comment tu peux défendre cette raclure? Je me tamponne que ce Sören ait des liens avec la mafia, c'est un connard fini, voilà tout. Et si je peux me permettre sœurette, cela ne tient qu'à toi de redevenir cette jeune fille pétillante que tu étais. Personne ne t'a forcé à devenir une garce: c'est toi qui as choisi de prendre cette route. Alors oui, je sais que c'est parce que tu souffres de martyre mais dis-toi que là où il est, ton frère aimerait te savoir heureuse et sûrement pas au fond du trou.

Oui, j'étais dur au travers de certaines de mes paroles mais je n'avais pas le choix. Si je ne faisais que compatir à la peine de Dixie, je l'enfonçais encore plus dans son désarroi et ce n'était évidemment pas ce que je souhaitais. De plus, il était normal que je sois empli d'un sentiment de révolte quand elle osait affirmer qu'il aurait été préférable qu'elle meurt à la place de notre frère: cela me restait obligatoirement au travers de la gorge.

- Et cela aurait changé quoi d'après toi? Tu imagines sincèrement que ta mort n'aurait aucune répercussion sur nos parents? Que notre frère disparu et moi-même, on aurait poursuivi notre existence comme si de rien n'était si tu avais quitté ce monde? Si c'est comme ça que tu raisonnes, permets-moi de te dire que tu te fourres le doigt dans l’œil. Avec des "si", on pourrait refaire le monde mais tu as beau dire ce que tu veux, la réalité est ce qu'elle est et tu te dois de l'accepter: remuer le couteau dans la plaie ne te servira à rien si ce n'est à te détruire à petit feu.


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Les vacances n'étaient même pas encore pleinement commencées que déjà je faisais chier mon frère avec mes histoires inintéressantes et déprimantes. Je détestais faire subir cela à mon frère, parce que c'était fréquent, surtout depuis qu'il avait rejoint l'Université. C'était mon grand frère, j'avais besoin de lui. J'avais besoin de lui parce que c'est le seul qui me comprenais. Le seul qui savait me réconforter entièrement. Le seul qui pouvait déterminer si je disais la vérité ou si je ne faisais que mentir. Le seul qui m'était cher à ce point, depuis toujours. Le seul qui savait quand j'allais bien ou quand j'allais mal. Un simple croisement de regards entre nous deux suffisait à voir clair en l'autre. On se connaissait sur le bout des doigts, et c'est ce qui rendait notre lien aussi puissant, même si dans ma tête, quand j'allais mal, je me disais que Logan n'avait pas l'obligation de m'aimer à ce point, puisque je portais ce nom, «Hawson», qui n'était pas véritablement le mien, mais plutôt le sien, à part entière. Pourtant, cet amour inconditionnel qu'on avait l'un envers l'autre, et qu'on avait aussi envers notre frère lorsqu'il était encore vivant, prouvait qu'on était une véritable famille. Je me sentais vraiment idiote, stupide et conne de lui faire subir cette crise de pleurs. Ça en venait presque même à devenir une crise existentielle, et ça devait être désespérant, pour lui qui devait toujours me supporter comme cela, alors que je ne faisais que des conneries, toujours et encore.

« Leur fierté, Logan? C'est toi et notre frérot qui auraient dû être leur fierté. Pas moi. J'ai grandi dans la seule et unique pensée que j'étais votre soeur à tous les deux et la fille de papa et maman. Logan, t'es absolument tout, pour moi. Je pourrais pas m'imaginer te perdre, toi aussi, parce que je sais pas ce que je deviendrais... Mais pourquoi...Pourquoi est-ce que je ne suis pas une Hawson de sang, Logan...? Pourquoi !? »

C'est un peu comme si j'étais devenue hystérique. Je ne voyais plus clair, et je n'arrivais tout simplement pas à croire ce que mon grand frère chéri me disait. Comme si mon cerveau n'enregistrait rien qui puisse m'être utile, qui puisse finalement m'aider à me réconforter. Toujours en l'écoutant, je vins me blottir un peu plus dans ses bras, entourant son corps de mes bras pour qu'il ne me voit pas pleurer en continu. D'un sens, ce qu'il me disait me faisait mal, mais il voulait bien faire. Il voulait m'ouvrir les yeux. Il voulait me résonner. Me faire aller mieux. Et j'aurais fait pareil, si les rôles avaient été inversés...

« Pourquoi m'a-t-il fait ça...? Il savait que j'étais amoureuse de lui depuis plus d'un an... Et on est restés ensembles même pas un mois. Un mois! C'est probablement moi le problème, aussi. Pourtant, j'étais vivante, joyeuse et pétillante, avec lui... Pas cette conne finie au fond du trou.... Et je veux bien sortir de ce gouffre, mais j'ai aucune raison. Enfin si, je t'ai toi. Et je l'ai, lui. Et c'est bien suffisant. Je ne retomberai plus jamais en amour... Jamais. » En parlant de «lui», c'était de notre frère que je parlais. Même s'il était décédé il y a de cela 7 ans, il n'en restait pas moins que je le gardais toujours dans mon coeur et que je pensais à lui chaque jour. Et puis pour ce qui était de l'amour, j'étais plus que sérieuse. Je voulais pas retomber amoureuse et vivre un truc pareil ou similaire à celui-ci. J'avais le don de tomber sur les mauvais garçons qui n'en voulait qu'à mon corps, ou de tomber sur les bons garçons, qui me trouvaient pas assez bien à leur goût. Quelle chance, pour moi... Je relevai finalement les yeux vers Logan, en essuyant mes larmes avec le dos de ma main.

« Ça vous aurait affecté, oui. Mais pas autant que pour lui. Maman l'a mis au monde. Moi, elle n'est venue que me chercher dans un berceau. Lui, il lui ressemblait à elle et à papa. Moi, je ne ressemblais à ni vous deux, ni à maman et papa. Si j'étais morte à sa place, ça n'aurait été que de la souffrance l'espace d'un moment. Des questionnements, et la vie aurait repris son cours... Je me fourre peut-être le doigt dans l'oeil, mais... Mais je suis désolée d'être comme ça, Logan. Je t'aime et tu le sais. Ça fait des années que je me détruit à petit feu... J'sais plus quoi faire... M'abandonne pas, Logan...» Oui, je m'en voulais d'être la petite soeur collante qui avait toujours des problèmes. J'aurais aimé mieux me taire et disparaitre pendant un très long moment, pour arrêter de lui faire du mal et de l'embêter, de l'empêcher de vivre avec tout ça, par ma seule et unique faute. « Je suis tellement désolée de te faire subir ça, frérot...

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Dixie P. Hawson & Logan P. Hawson

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D'une certaine manière, Dixie et moi-même étions un peu comme le feu et la glace: nous étions indissociables l'un de l'autre mais dans la mesure où nos deux personnalités s'opposaient, il n'était pas rare qu'elles se confrontent lorsque nos émotions étaient poussées dans leurs derniers retranchements. Cela ne nous empêchait pas pour autant de nous compléter puisque c'est mon calme naturel ainsi que ma douceur qui me permettaient de tempérer le caractère volcanique de ma sœur tandis qu'à l'opposé, c'est au travers de la fougue et l'impétuosité de Dixie que je retrouvais cette insouciance dont je manquais cruellement en temps normal. Pour autant, il est vrai que notre relation avait été sérieusement agité depuis que j'avais décidé d'intégrer l'université de Harvard et que j'en avais été le premier surpris. J'avais d'abord pensé que ce rapprochement aiderait ma sœur à retrouver un certain équilibre dans sa vie mais en fait, j'avais vite réalisé que ce choix n'avait pas du tout eu l'effet escompté. Dixie avait multiplié les bévues ces derniers mois se m'avait forcé à me retrousser les manches pour lui éviter bien des galères. J'admettais que parfois, j'avais grincé des dents et que j'avais sermonné ma puce plutôt deux fois qu'une mais au final, cela n'avait rien changé à l'amour que je portais à ma sœur: à mes yeux, elle resterait à jamais mon miroir.

C'est pour cette raison que je n'avais jamais pigé pourquoi Dixie s'obstinait à penser qu'elle était un simple poids à mes yeux. Certes, je ne cautionnais pas ces erreurs de parcours mais je n'étais pas là pour la juger et mon but était de répondre présent chaque fois qu'elle ressentait le besoin d'obtenir mon soutien. J'imagine qu'en réalité, elle ne se pardonnait pas de me décevoir sans cesse et qu'elle était convaincue de me faire honte mais en réfléchissant de la sorte, elle oubliait un peu vite que son bonheur demeurait ma priorité absolue.

Voilà un bon quart d'heure que notre conversation avait démarré et j'avais l'intime conviction que la situation ne faisait qu'empirer au fil des minutes. La détresse de ma sœur me prenait aux tripes mais me donnait également matière à réfléchir: à l'écouter, j'avais enfin l'impression qu'elle mesurait la portée de ses actes. Malheureusement, cela avait pour conséquence de décupler son chagrin et à ce rythme, je craignais d'être à court d'arguments pour la consoler.

- Mais justement ma puce, c'est toi qui prends le problème à l'envers. Avant que notre frère disparaisse, tu as toujours eu une attitude exemplaire et mes parents te couvraient de louanges chaque fois qu'ils le pouvaient parce que grâce au bonheur que tu leur offrais au quotidien, ils étaient parvenus à faire le deuil de Tina. Ils ont eu tort de te cacher que tu avais été adoptée et ils savent que cela t'a énormément blessée: crois-moi, ils s'en veulent terriblement. Alors arrête de penser encore et toujours que tu n'es pas ma véritable sœur parce que tu viens de l'orphelinat, c'est ridicule. Ce n'est pas un bout de papier qui changera ce que je ressens pour toi: tu es Dixie Hawson et jamais, je ne t'abandonnerai car si je venais à te perdre, c'est mon cœur qui s'arrêterait de battre pour l'éternité.

Dixie pleurait encore davantage et moi-même, je commençais à laisser quelques larmes couler sur mes joues. Je continuais de la câliner pour lui apporter autant de réconfort que possible mais je me sentais véritablement impuissant pour le moment. Il fallait admettre que je connaissais aucune formule magique pour soigner un chagrin d'amour. Seul le temps pouvait soigner une blessure de ce genre...

- Je suis désolé d'être aussi cru avec toi ma puce mais il t'a simplement utilisé pour assouvir ses besoins personnels: c'est de cette manière que les prédateurs dans son genre agissent. Je n'imagine pas à quel point tu souffres par sa faute mais ce salaud ne mérite pas que tu pleures pour lui: tu seras bien mieux sans cette enflure, je t'assure. Et crois-moi, même si ton cœur aura besoin de guérir, tu finiras par trouver quelqu'un de bien, j'en suis persuadé. Et puis, ton prochain petit ami, je le ferai passer à la moulinette pour être certain qu'il te mérite...

Je me doutais que Dixie n'avait aucune envie de sourire mais une petite touche d'humour ne pouvait pas lui faire de mal sachant qu'elle avait le moral dans les chaussettes. Ma sœur finit d'ailleurs par se calmer quelque peu mais resta toujours aussi pessimiste dans ses paroles. Après avoir déposé un baiser sur son front, je ne détachai pas mes yeux de son regard et laissai une de mes mains caresser ses doux cheveux.

- Et encore une fois, ta peine obscurcit ton jugement ma puce. Bien évidemment que ta mort nous aurait autant touchés que celle de notre frère, qu'est-ce que tu imagines? Ma mère se fiche pas mal de ne pas t'avoir mise au monde: à ses yeux, tu es sa petite fille chérie et tu le resteras jusqu'à son dernier souffle. Quand mes parents m'appellent, que crois-tu qu'ils me demandent en premier? Ils s'inquiètent énormément pour toi et tu leur manques terriblement, crois-moi. Et oui, je suis conscient que tu n'as plus goût à la vie Dixie mais ne t'ai-je pas prouvé par le passé que je serai toujours là pour toi quoi qu'il arrive? Tu sais parfaitement que je te donnerai ma propre vie si cela était nécessaire: tu es tout pour moi.

A la fin de ma réplique, je serrai ma petite sœur dans mes bras et ne voulais plus la lâcher. Mon plus grand souhait était qu'elle déborde de joie mais depuis des mois, je parvenais tout juste à lui maintenir la tête hors de l'eau. Je me demandais donc si la roue allait enfin tourner: c'était tout le mal que je lui souhaitais.


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Lorsque nous étions plus jeune, Logan et moi, nous formions le trio d’enfer avec notre frère. Je crois qu’aucune famille de ce monde n’avait pu connaître un aussi grand bonheur et que personne ne pouvait avoir un lien aussi fort que celui que j’entretenais avec mes deux frères. C’était indescriptible. Étant encore enfant, je n’avais pas conscience du monde qui m’entourait. Je me concentrais sur ma famille, et rien que ma famille, et ç’avait été bien assez pour moi, dans ce temps-là. Mais en vieillissant, les horreurs du monde extérieur comme intérieur faisaient apparition dans notre vie comme si c’était programmé, et je n’y étais pas échappée. L’adoption, la mort de mon frère, le gouffre, l’alcool, la drogue, le déménagement, l’éloignement avec mes parents, le bar de striptease… J’étais passée par à peu près tous ces trucs, mais jamais je ne m’étais éloignée de Logan, à proprement dit. Oui, je m’étais éloignée de lui en changeant radicalement ma propre personne. Au lieu d’être la petite fille adorable, gentille, mignonne, drôle et attachante que j’étais, maintenant devenue grande, je m’étais transformée en quelqu’un d’extrême opposée. Complètement. Et même si ça m’aidait, si ça me mettait bien depuis de nombreuses années, je me sentais plus que mal de faire subir tous ces changements à mon frère aîné chéri, que j’aimais plus que tout. J’étais devenue la garce, la conne qui avait couché de tous bords tous côtés, qui avait bu, s’était presque transportée jusqu’à l’overdose avec la drogue que je m’injectais dans les veines, avec les joints que je prenais chaque jour, comme un fumeur ne peut se passer de sa cigarette. Bref, j’étais tombée bien bas, et Logan, lui, n’était capable que de me tenir par le bout des doigts depuis notre arrivée à Cambridge, comme si moi-même je l’entraînais dans ce gouffre, alors qu’il n’essayait que de me sortir. Je me sentais idiote, hypocrite, dégueulasse de lui faire subir ça, et ce n’est que maintenant, qu’après ma rupture subite avec Sören que j’en prenais réellement confiance. J’avais honte de moi. Honte parce que j’aimais mon frère plus que tout. Honte parce qu’il s’obligeait lui-même, comme n’importe quel grand frère, à me sortir de ces merdes dans lesquelles je me fourrais constamment, alors qu’il aurait dû profiter de sa vie. Voir des filles, s’amuser, et pas que penser à moi et à s’inquiéter pour moi…

Ce que me disait Logan depuis tout à l’heure entrait d’une oreille et ressortait de l’autre, mais pourtant, mon cerveau l’enregistrait, et je commençais à croire que ça finirait par se calmer. Que je finirais par enfin me calmer, et que j’arriverais à respirer normalement, sans hoquets et sanglots pour interrompre. Je m’en voulais de continuer à pleurer alors que mon grand frère avait les mots justes pour me réconforter. Enfin, présentement, je m’en voulais pour à peu près tout, alors…

« Tu penses vraiment qu’ils m’aimaient? Est-ce que tu crois qu’ils m’aiment toujours…? Je m’en veux terriblement de leur faire du mal, à maman et papa, si tu savais… Je sais pas quoi dire… Je sais pas quoi faire, non plus, Logan. J’ai l’impression d’avoir fait partie de la famille et d’être toujours de la famille, comme d’être de trop. Y’a que toi qui me reste... Je ne sais même pas si papa et maman voudraient me revoir, me reparler. Et puis arrête de dire des bêtises, frérot. J’interdis formellement à ton cœur de cesser de battre si je venais à disparaître…

Dans un certain sens, mes deux dernières phrases avaient un brin d’ironie. Je lui disais de cesser de dire des bêtises, alors que j’en disais constamment depuis une vingtaine de minutes. Lui, il ne disait jamais de bêtises. Logan, en réalité, c’était le garçon parfait. Le garçon plein d’affection, d’amour à donner, qui ne demandait jamais à recevoir, plein d’humour, intelligent, agréable et facile à vivre, qui ne sermonnait que lorsque c’était nécessaire. Moi, j’étais absolument le contraire de lui. Peut-être justement parce que je n’étais pas une vraie Hawson. Sauf que cette remarque, je ne la lui partagerais pas, puisqu’il voulait me faire comprendre que j’étais vraiment sa petite sœur qu’il aimait à la folie, et que j’étais de la famille, à part entière. Si je lui disais cela, ça finirait par le désespérer encore plus qu’il ne l’était déjà de moi. En plus de ça, Logan me serrait dans ses bras pour tenter de me réconforter d’une manière différente. J’étais bien, là. J’avais toujours été bien dans les bras de mon grand frère lorsque j’avais du chagrin. Déjà, mes sanglots se faisaient un peu moins persistants.

« J’ai été naïve de croire qu’il m’aimait, c’est ça…? On s’était embrassés réellement pour la première fois après une de mes crises de jalousie, au bar. Ça s’était terminé au lit, et puis après…après je pensais qu’il ne pouvait plus se passer de moi, comme je ne pouvais plus me passer de lui. Je devais être…trop nulle pour lui, ou je sais pas. Et mon prochain petit ami? Il n’y en aura pas, Logan. Je ne suis pas ton toi au féminin, frérot. Toi, t’as tout l’or du monde, moi j’ai que le charbon, tu vois? Enfin, c’est une métaphore, mais voilà…Toi, t’as qu’à claquer des doigts pour que les filles tombent à tes pieds, et moi faut que je me batte pour ne pas perdre un seul homme…»

C’était vrai. Je voyais les choses comme ça. C’était si facile pour lui, parce qu’il était le genre de mec dont les filles rêvaient. Le vrai prince de Cendrillon, autrement dit. Et moi, j’étais…Je ne sais même pas ce que j’étais, en réalité. Enfin, sa dernière remarque m’arracha un très faible sourire amusé. Connaissant bien mon frère, je savais qu’il l’avait remarqué. On se connaissait sur le bout des doigts et on remarquait toujours tous les signaux qui prédisaient telle ou telle chose. C’était ce lien familial là que j’affectionnais par-dessus tout. S’il venait à se briser, je serais encore plus inconsolable que je ne l’étais présentement à cause de simples petites conneries pas importantes, d’ailleurs. Peu de temps après, il me déposa un baiser sur le front, ce qui me transmis une bonne vague d’apaisement. Ça me fit du bien. Et même son regard me calma. Je cessai de sangloter, mais mes larmes roulaient toujours sur mes joues.

« Dis-moi… Penses-tu que maman et papa m’en veulent? Ça fait sept ans que je ne leur ai pas téléphoné, Logan. Sept ans. Je n’y arrive pas, parce que j’ai trop honte, et je culpabilise, mais je sais aussi que si j’entends leur voix, je vais éclater en sanglots. J’ai peur, mais je les aime tellement, comme je t’aime tellement, toi. Et comme j’aimais tellement notre frère. Il me manque, tu sais? Tellement. Je sais que tu seras toujours là pour moi, et je serai toujours là pour toi, même si je ne suis…même si je ne t’arrive même pas à la cheville. Je te le dis encore une fois : je m’en veux de te faire du mal. De t’empêcher de vivre ta propre vie, sans te soucier de moi constamment. Je m’en veux, et pour ça aussi je vais toujours culpabiliser. Pardonne-moi, je t’en prie…»

Puisqu’il me serrait dans ses bras, je me collai contre lui pour rester dans cette position. Je l’aimais plus que tout, mon grand frère, et pour lui aussi je serais prête à donner ma vie entière. Même si je ne lui souhaitais pas de tomber aussi bas que moi. Ça allait mieux un peu, grâce à lui, mais j’avais tout de même une grosse boule d’émotion dans la gorge, et maintenant je n’arrivais plus à parler. Plus un mot ne sortirait, pour l’instant, sinon je recommencerais à pleurer, encore une fois.
CREDIT TO KAIJI FROM ILH

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Dixie P. Hawson & Logan P. Hawson

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Doucement mais sûrement, le discours de Dixie changeait et plutôt que de se faire des reproches incessants, elle commençait à se poser des questions intelligentes. J'étais ravi que son raisonnement évolue dans le bon sens car si elle était désormais capable de rebondir sur mes arguments, cela signifiait qu'elle ne se contentait plus simplement d'accepter les reproches que je lui adressais mais qu'elle cherchait aussi à modifier sa mentalité dans les grandes largeurs. Dans l'absolu, il était facile de reconnaître ses erreurs car même lorsqu'on était conscient d'être en tort, cela ne voulait pas forcément dire que l'on était prêt à apprendre de ses bêtises. En revanche, il fallait posséder beaucoup plus de cran pour assumer la conséquence de ses actes et apprendre de ses fautes de parcours: c'était un palier extrêmement difficile à franchir. Or, pour la première fois depuis bien longtemps, ma petite sœur chérie semblait prête à jouer cartes sur table et plutôt que de se retrancher derrière son chagrin, elle donnait l'impression de vouloir se battre pour changer les choses. J'en avais pour preuve que depuis notre déménagement, jamais Dixie n'avait jugé opportun de parler de nos parents et c'était donc pour moi une réelle surprise qu'elle ouvre la porte à ce sujet: en s'engageant dans cette voie, ma puce s'offrait la possibilité de se raccrocher à des perspectives bien plus heureuses et j'en étais le premier ravi.

Dans un coin de mon esprit, j'avais toujours cru que ma petite sœur faisait semblant de se désintéresser du sort de nos parents pour ne pas se sentir davantage vulnérable et quand je vis à quel point elle craignait d'avoir perdu leur amour, je compris que j'avais vu juste sur toute la ligne. Dans un sens, ses peurs me parurent légitimes car il est certain qu'elle gardait à l'esprit le froid que notre déménagement avait jeté dans nos relations respectives. Seulement, il fallait qu'elle réalise que de l'eau avait coulé sous les ponts depuis cette époque et que ses angoisses n'étaient plus justifiées.

- Ecoute ma puce, tu ne dois pas imaginer tout et n'importe quoi. Tu sais tout comme moi, que notre départ précipité a causé beaucoup de peine à nos parents mais si il y a eu tant de disputes au sein de notre foyer avant que l'on s'envole vers d'autre cieux, ce n'est pas parce que notre père et notre mère étaient fâches qu'on les abandonne: la vérité, c'est qu'ils étaient tristes de nous perdre, voilà tout. Ils t'aiment et n'ont jamais cessé de te porter dans leur cœur, je peux te l'assurer. Sincèrement, tu penses que c'est par simple politesse qu'ils veulent toujours savoir si tu es en bonne santé? La seule raison pour laquelle ils ne tentent jamais de te joindre, c'est qu'ils sont persuadés que tu as encore une dent contre eux à cause des papiers de l'adoption: si ils étaient certains du contraire, je suis convaincu qu'ils t'appelleraient sur-le-champ juste pour entendre le son de ta voix. Tu leur manques terriblement mais si tu le souhaites, je peux t'aider à reprendre contact avec eux, tu serais d'accord sœurette?  

Dixie n'était pas loin de m'épater car je ne l'avais encore jamais vu avoir une telle capacité de réaction. Malgré sa fragilité apparente, elle me démontrait en effet qu'elle possédait des ressources insoupçonnées pour faire front quand tous les éléments semblaient aller à son encontre. Certes, un soupçon de pessimisme demeurait dans ses propos mais à la force du poignet, elle se démenait pour combattre ses propres démons. D'ailleurs, même si l'envie n'y était sans doute pas, elle jugea utile d'être ironique à son tour pour éviter que mon humour ne passe à la trappe. Du coup, je souris à sa réflexion mais reprit vite mon sérieux sachant qu'il subsistait encore quelques thèmes sur lesquels nos avis divergeaient.

- Je te rassure ma puce: nous sommes tous naïfs dès que l'on tombe amoureux de quelqu'un et c'est ce qui rend ce sentiment si dangereux. Je ne connais pas ton ex mais le problème avec les types de son genre, c'est qu'ils savent exactement quoi dire à leur partenaire pour envoûter leur cœur: ce sont des beaux parleurs et embobiner les charmantes jeunes filles est malheureusement l'une de leurs grande spécialités. Et, c'est normal que pour le moment, tu refuses l'idée d'avoir un nouvel petit ami puisque tu es submergée par le chagrin et que les hommes te débectent. Cependant, je te le répète: tôt ou tard; tu trouveras celui qui te convient, j'en suis persuadé. Il faut juste que tu demeures sur tes gardes à l'avenir et que tu trouves un garçon de ton âge qui t'aimera pour ce que tu es vraiment et non pas simplement parce qu'il flashe sur ton physique de rêve. Et pour ton information, malgré ce que tu sembles croire, les jeunes filles ne tombent pas à mes pieds: ce n'est d'ailleurs pas un hasard si ma vie sentimentale est aussi vide que le désert.

Oui, cela pouvait paraître totalement incongru mais c'était la triste vérité. J'avais beau avoir des arguments à revendre, je pouvais difficilement me vanter d'avoir eu l'opportunité de collectionner les conquêtes tout comme il m'était impossible de dire qu'il ne se passait pas un jour sans que je me fasse draguer par une délicieuse créature puisque cela était loin d'être le reflet de la réalité. Il était certain que j'étais le seul responsable de cette situation mais je ne m'en plaignais pas dans la mesure où j'estimais que le Summer Camp serait justement le lieu idéal pour changer de cap à ce niveau. Par la suite, Dixie reparla de nos parents et ne put s'empêcher de s'excuser une énième fois de me causer tant de torts. Je fus tenté de lui délivrer un discours empli d'émotions mais comme j'avais l'intime conviction que ma stratégie commençait sérieusement à s’essouffler, je décidai subitement de changer mes plans d'attaque et plutôt que de me lancer dans une tirade des plus émouvantes, je me jetai sur ma sœurette et commençai à la chatouiller sans scrupule.



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