vol plané (ace)

journée off, t'reprends ton shift dans la soirée, ce soir tu feras partie d'l'équipe de nuit. alors pour profiter des beaux jours qui arrivent, aller faire un tour au soleil. la peau qui commence déjà à s'taner au contact de ses rayons, l'arrête du nez et les pommettes légèrement rougies par les uv. coup d'oeil sur la montre, faut qu't'y ailles, rassemblant tes affaires, enfilant tes claquettes t'rejoins la promenade rapidement.
l'ciel est bleu, l'temps est beau, et alors qu'tu marches d'un pas décidé sans vraiment regarder où tu mets les pieds – gros défaut, un d'ces derniers s'accroche à un obstacle, ficelle tendue par des gamins qui s'amusent. c'pas vraiment drôle quand t'es la victime de la supercherie.
l'corps qui vole en un cri de surprise, bras qui s'agitent, sac qui rejoint le sol alors qu'tu viens t'échouer à ses côtés, c'est les coudes qui ont amortis la chute et tu l'sens, ça pique.
aie....., que tu lâches comme une supplication.
regardant autour d'toi, tu les remarque ces garnements qui s'félicite de la réussite de leur plan. te relevant du mieux que tu peux alors que tu constates les dégats. coudes rougis par l'impact, genou égratigné, toutes tes affaires étalées au sol, tu pestes.
putain mais .... ça vous fait rire en plus ?, qu'tu lâches à l'attention des gosses qui ricanent encore de leur blague.

t'espérais que personne (mise à part les gamins) ne soit témoin de la magistrale gamelle que tu venais de te prendre, pourtant, alors que tu peines légèrement à te relever les yeux toujours rivés vers le sol, t'entends des pas qui te double. finalement tu sais pas c'que tu préfères entre le fait qu'on puisse te voir et t'aider, ou te passer devant comme si tu n'étais qu'une chose au sol.
pourtant, le calme revient, les garnements se carapatent avec quelques cris et tu relèves la tête.
regrette tes pensées quand tu l'vois se rediriger vers toi, remettant tes cheveux convenablement, faut l'dire tu fais pitié dans cette posture.
m'en parlez pas... j'ai cru que j'allais m'envoler dans les airs..., léger rire qui accompagnait tes paroles. depuis ton retour, difficile d'te plaindre de quoi qu'il pourrait t'arriver, rien n'était jamais pire que dans ce camps de refugiés.
j'pense que oui, c'est juste superficiel... merci d'ailleurs, l'infirmière en toi ne s'inquiétait pas trop de ces petites égratignures, quelques gouttes de désinfectant sur une compresse, un petit pansement sur le genoux. habituée à t'occuper des autres, tu allais pour une fois t'occuper de toi.

d'abord vérifier que tout va bien avant de te relever, de ramasser tes affaires éparpillées au sol. tu attrapais le bras tendu, profitant de l'aide qu'on t'offrais que tu ne manquais pas de remercier.
clairement oui, j'vais dire merci à mes appuis, sportive depuis des années, tu avais suffisament de force pour ne pas te faire trop mal en tombant de cette façon.
tu posais le pied au sol, la seule douleur ressentie se situait sur le genoux, picôtements qui se faisait ressentir.
j'pense que ça va aller oui, mais va falloir que j'nettoie ça... c'est pas très propre, parlant d'ta plaie où d'la terre s'était logée au contact du sol.
est-ce que tu peux m'aider .. ?, t'abaissant du mieux que tu pouvais pour attraper les affaires répandues au sol. t'avais besoin d'mouchoir et d'ta gourde avant tout.

rapidement, il t'aidait à récupérer tes affaires étalées au sol, ça allait plutôt vite, tu rangeais ce qu'il te tendait dans le tote désormais à nouveau suspendu à ton épaule. et alors que tu te saisissais des mouchoirs et de la bouteille d'eau pour te soigner avec tes affaires de fortunes, tu n'te trimballais pas toujours avec ta trousse d'infirmière, et pourtant des fois faudrait. aujourd'hui par exemple. tu relevais la tête à ses paroles.
oh... j'pense que ça serait mieux de nettoyer ça avec un désinfectant qu'avec de l'eau.., qu'tu lâchais, lançant un regard à tes égratignures.
ce serait trop te demander d'me service de cane pour soulager ?.., tu n'voulais pas abuse non plus de sa gentillesse, j'peux marcher mais plier le genoux fait un mal de chien..., la plaie s'ouvrant et se fermant à chaque mouvement.

parfois un peu têtue, mais cette fois-ci, tu sais qu'il a raison, qu'il vaut mieux désinfecter que nettoyer grossièrement à l'eau. l'inverse pousserait à s'demander où tu as eu ton diplôme d'infirmière.
" - oh non... t'en fais pas", légèrement gênée par la proposition, étais-tu vraiment prête à t'balader sur la jetée dans les bras d'un inconnu ? sûrement pas. léger rire qui s'échappe comme pour dédramatiser, n'pas provoquer d'sensation d'froid.
" - j'pense qu'ton bras me suffira, c'est déjà très gentil d'm'aider", oui parce qu'après tout, rien ne l'avait obligé à s'arrêter, rien non plus ne l'avait forcé à rester près d'toi, à t'aider d'la sorte, alors ça vallait bien des remerciements.
boîteuse, accrochée au bras du sauveur du jour, c'est un peu douloureux pourtant ça s'fait t'avance en serrant légèrement les dents. bien contente d'pouvoir t'aggriper à quelque chose pour arriver à la dite moto.
les yeux qui filent vers les gamins riant encore d'leur blague, lève les yeux au ciel, pourtant t'as l'impression d'voir tes frères à un plus jeune âge, alors peux-tu vraiment leur en vouloir ?
" - c'est des gosses... ils sont un peu c mais bon j'pense qu'ça vaut pas la peine d'se retrouver avec les parents sur l'dos", qu'tu lâchais en riant doucement, évidemment qu'tu te doutais qu'il ne l'ferait pas réellement.
" - ta moto c'est celle là ?", qu'tu lâchais, légèrement impatiente d'y arriver, d'soigner ton genoux, comme si la douleur passerait en même temps. naïve.