(marley) rien ne t'efface

rien ne t'efface13.06.2024 — @Brinley Morelli
— Après avoir passé plus de quinze jour loin de tout et tout le monde, je m'étais décidé à me rendre à cette soirée organisée par un étudiant du campus dans la villa de ses parents à Back Bay, motivé par des amis. J'avais clairement besoin de me changer les idées, alors quoi de mieux qu'une pool party et surtout, de l'alcool à foison pour essayer d'oublier un peu la merde dans laquelle je me trouvais actuellement ? C'est du moins ce que je pensais. Mais j'avais vite déchanté en découvrant que Brinley était également présente. Sublime dans son maillot de bain qui dévoilait son corps de rêve, ses longs cheveux cascadant sur ses épaules. Une véritable torture en somme. On ne s'était pas revu depuis notre rupture, et bordel ce qu'elle me manquait. Malgré les insultes et ces messages qui nous déchiraient. Et la voir ainsi si près de moi ne faisait que remuer le couteau dans la plaie. Alors je l'esquivais, m'évertuant à la suivre du coin de l'oeil pour toujours me tenir loin d'elle, discutant à gauche à droite nonchalamment alors qu'au fond, la tension habitait tous mes pores. J'aurais mieux fait de partir, mais une part de moi, suffisamment malsaine, ne voulait pas non plus rompre ce moment où je la savais non loin de moi. J'enchainais les verres pour me donner contenance, puis piquais une tête dans la piscine pour m'éclaircir les idées, la perdant de vue un instant. Serviette sur les épaules je rejoignais à nouveau l'intérieur de la villa, musique vibrant à mes oreilles, pour aller chercher ce énième verre qui je l'espérais, parviendrait à soulager mes pensées.

rien ne t'efface13.06.2024 — @Marcus von Habsburg
— Mon ticket d'entrée c'était Minji et Immy, étant donné que c'était une soirée réservée aux gosses de riche, on va dire ça comme ça. Le seul hic ? Personne m'avait prévenu que je risquais de tomber sur Marcus, Non pas tomber, littéralement le croiser. Tous les deux on avait choisi de s'ignorer, de s'éviter, esquiver.. fuir, voilà un tas de synonymes. De mon côté, j'trouvais ça un peu bête sachant que si on prenait pas en considération cette soirée, on avait des tonnes d'amis commun. Forcément qu'on aurait des occasions où on allait se croiser, devoir se tolérer dans une pièce. Le revoir ça m'avait procuré des sentiments contradictoires que j'arrivais pas à spécialement identifier. Colère, tristesse, nostalgie, brisée, remontée. Et quelque part dans tout ça, il me manquait. Un manque tellement indescriptible, malsain, ça m'faisait fucking mal de l'avoir dans mon champ de vision. On s'était pu reparlés suite aux insultes sanglantes que je lui avais balancé, je savais au fond que je l'avais blessé. Je cherchais pas à lui parler, je restais dans un périmètre sécuritaire. Si on se fuyait, nos regards eux étaient portés à se chercher. Le seul positif dans tout ça, c'était qu'il ne serait pas tenté d'embrasser une meuf sous mes yeux pour me provoc. Il était coincé, les mains liées. Anyway, me provoc de quoi ? Si y'avait bien une personne qui était en mesure de faire ça c'était MOI. J'étais célib officiellement, officiellement j'étais pas condamnée avec quelqu'un par principe (comment çaaa j'suis rancunière ?) J'pourrais le faire mais là, c'était pas mon objectif premier. Il faisait un plongeon dans la piscine, tandis que moi je me barrais pour aller chercher des bonbons qui se trouvaient sur une table à l'intérieur. Devant le buffet, j'attrapais une réglisse à la fraise. « T'as rien à faire ici Brinley. » j'me tournais vers la voix, la personne me connaissait mais moi.. nop. Joie. « Si tu l'dis mais toi t'as pas à m'dire où je devrais être ou pas. » disais-je, en passant ma langue sur mes lèvres, le mec il voulait un meilleur argument ?

rien ne t'efface13.06.2024 — @Brinley Morelli
— J'arrivais à l'intérieur de la villa, gouttelettes perlant encore dans ma nuque, et me dirigeais directement vers le bar. Je me servais un martini glacé, puis relevait d'un coup le regard en entendant son prénom. Je reconnaissais immédiatement le mec qui s'adressait à Brin, bourge de bas étage qui se croyait tout puissant. Il avait beau la snober et lui demander plus ou moins de se barrer, son regard la détaillait de la tête aux pieds, s'arrêtant un instant sur sa poitrine avant de revenir à ses yeux. Un instant de trop. Mon verre dans une main, j'arrivais au moment où Brinley lui répondait, avec son aplomb que je lui connaissais si bien. « Je serai curieux de savoir ce que t'as fait pour arriver à rentrer » continuai l'autre, terminant de me faire vriller. « Et moi je serai curieux de constater le bonheur qu'on ressentira tous quand tu fermeras ta gueule » rétorquais je d'un calme olympien, évitant de regarder Brinley. « On est pas tous obligés de lécher les bottes de quelqu'un pour accéder à certaines soirées » continuai-je en souriant à l'imbécile. Tout le monde savait ici que cet abruti essayait désespérément de se trouver des amis et de se faire une réputation.

rien ne t'efface13.06.2024 — @Marcus von Habsburg
tw; un meurtre va se produire je crois, idk yolo, lunatique
— So what, qu'est-ce que ça changeait dans sa vie que je sois ici ou pas ? Ce genre de mec qui se pensait supérieur, j'pouvais pas. Déjà, c'était pas sa soirée, donc il était vraiment pas en mesure de me dire quoi que ce soit. J'oubliais presque que j'étais en maillot, puisque je le voyais détourner son regard vers ma poitrine. « HÉ, mes yeux sont là, pas là. Merci bien. » disais-je en attirant son attention sur mon visage. Sa question rhétorique était remplie de sous-entendu et pourtant, j'ignorais sa remarque. Voyez-vous, je comptais pas prolonger ma discussion avec ce macho de bourge. Avant qu'il n'ait eu le temps de reposer une autre question, Marcus fit son apparition pour s'adresser à lui. L'envoyer chier, c'était totalement son genre. Et cette fois-ci, mes yeux faisaient la navette entre les deux. J'étais incapable de pas regarder mon ex, alors que lui, il s'efforçait de m'ignorer. M'ignorer mais il prenait ma défense, super. Et soudain.. cette annonce de grossesse revint me hanter. Nouvelle que j'avais appris pas plus tard que tôt ce matin, j'vous jure que mon humeur changeait drastiquement. « Ça va, j'me casse. » Non pas de la soirée, seulement du champ de vision. Je voulais pas donner ce plaisir à ce bourge d'avoir le dessus sur moi. Je passais devant eux, avant de me faire agripper par le bras et que le mec me chuchote des trucs à l'oreille. Je lâchais un simple ''va t'faire voir'' avant de m'éloigner, les plantant tous les deux.

rien ne t'efface13.06.2024 — @Brinley Morelli
— J'étais définitivement sur les nerfs. Tendu par la présence de Brinley que je tentais d'éviter depuis le début de la soirée. Par ce débile qui osait lui parler, la mater avec son regard un peu trop impudique. Je sentais le regard de Brin sur moi et pourtant, je continuais de l'ignorer. Craignant peut-être trop de croiser son regard, et d'y lire tout le mépris que je lui inspirais. « Allons Marcus, on ne fait que discuter. » Mes doigts serrés autour de mon martini, je me retenais de lui en foutre plein la tronche. Mais soudain à ma plus grande surprise, Brin décidait de s'en aller. Ce qui ne lui ressemblait clairement pas. Tournant enfin mon regard vers elle pour la regarder s'éloigner, je ne réalisais pas tout de suite que l'autre con la suivait. L'attrapant par le bras, lui chuchotant des paroles à l'oreille... Mâchoire crispée j'observais la scène, la voyant se dégager sans soucis avant de s'éloigner. « Touche la encore une fois et tu auras affaire à moi » glissais-je à l'autre abrutis en passant, emboitant le pas de Brinley. Je la suivais dans le dédale des couloirs, jetant malgré tout des regards autour de moi pour repérer d'éventuels voyeurs. « Brin attends ! » m'exclamais-je, ne sachant même pas vraiment pourquoi je la suivais ainsi. Peut-être parce que son mépris me faisait mal. Parce que même si je l'évitais depuis le début de la soirée, je ne pouvais supporter qu'elle soit encore loin de mes yeux une seconde de plus.